samedi 10 mai 2008

Actualités-France

Rupture entre gaullistes et centristes à Strasbourg


La rupture se confirme entre Robert Grossmann et Fabienne Keller, battus en mars par le socialiste Roland Ries à l’issue de leur premier mandat à la tête de la ville de Strasbourg. Lui, gaulliste et ex-président de la communauté urbaine, avait annoncé dès la fin de la première réunion du nouveau conseil municipal la création de son propre groupe d’opposition, les Démocrates pour le progrès. Elle, issue de l’UDF, ancienne maire et actuelle sénatrice du Bas-Rhin, a présenté le sien hier. Il s’appellera Strasbourg au centre et elle en sera la présidente. Bilan : sur les treize élus de la nouvelle opposition de droite, sept sont fidèles à Keller et six à Grossmann. «Si deux sensibilités devaient s’exprimer, peut-être aurait-il mieux valu que cela se fasse sereinement, dans la discussion» , analyse Keller, qui reproche à Grossmann de ne pas l’avoir avertie de la création du «groupe des Démocrates pour le progrès» et dénonce une «méthode brutale». Autant dire que l’ex-duo devra mettre de l’huile dans les rouages s’il veut faire fonctionner l’intergroupe - pour le moment théorique - qui doit réunir à terme les deux courants d’opposition. Fabienne Keller et ses proches souhaitent renouer avec «le centrisme alsacien historique» . Mais la sénatrice n’entend pas quitter l’UMP : «Cette sensibilité centriste est présente à l’UMP, même si, peut-être, elle ne s’est pas exprimée suffisamment.»

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