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Présidentielle 2008
Hillary Clinton gagne le Kentucky mais Barack Obama, en gagnant l’Oregon, se rapproche de l’investiture démocrate
Les primaires de mardi ont encore rapproché Barack Obama de l'investiture démocrate, mais sa rivale Hillary Clinton a de nouveau affirmé son intention de rester dans la course jusqu'au bout. Chacun des deux candidats démocrates a largement remporté l'un des États mis en jeu: l'Oregon pour Obama, le Kentucky pour Clinton. À l'issue des votes, le sénateur de l'Illinois se trouve désormais assuré d'obtenir la majorité relative des délégués. Espérant que cette étape marquait le début de la fin d'une lutte acharnée dans le camp démocrate, Obama a déclaré mardi à ses partisans que l'investiture pour l'élection présidentielle américaine était désormais à portée de main. "Nous sommes revenus dans l'Iowa avec une majorité de délégués élus par le peuple américain", a déclaré le sénateur de l'Illinois, revenu dans l'État où il avait remporté sa première primaire, le 3 janvier. "Vous nous avez placé à portée de l'investiture démocrate". Désormais concentré sur le candidat républicain John McCain, le sénateur de l'Illinois a renoué dans son discours avec le thème du changement. Sa campagne contre lui, a-t-il déclaré, représente "toujours la même chose d'un côté, le changement de l'autre. Le passé contre l'avenir".
De son côté, la sénatrice de l'État de New York réaffirmait qu'elle était loin d'avoir renoncé. "Je continuerai à faire valoir notre cause jusqu'à ce que nous ayons un candidat investi, qui qu'elle soit", a-t-elle proclamé dans le Kentucky, ajoutant qu'elle resterait en course jusqu'à la fin des primaires, le 3 juin. "Nous devons choisir le candidat qui sera le mieux placé pour l'emporter en novembre, et celui qui est le mieux préparé à faire face aux énormes défis de cette époque difficile", a poursuivi l'ancienne First Lady.
Après les votes de mardi, il manque encore à Obama quelque 70 délégués pour atteindre le seuil fatidique des 2.025 soutiens, qui lui garantiraient d'être investi en août à la convention du Parti démocrate. Mais Obama espère que les super-délégués - des personnalités du parti et des élus qui voteront aussi à la convention du parti - se rangeront désormais derrière lui. Hillary Clinton espère de son côté recevoir le soutien de ces super-délégués et affirme être la mieux placée pour battre McCain. "Ni le sénateur Obama ni moi n'auront atteint le chiffre magique quand les votes prendront fin le 3 juin", a-t-elle déclaré. "Notre parti sera donc confronté à un choix difficile." Les deux candidats démocrates se rendent désormais en Floride, qui promet d'être un État décisif en novembre. Hillary Clinton espère encore récupérer le bénéfice des primaires qu'elle a remportées dans cet État et dans le Michigan, dont les résultats n'ont pas été validés par la direction du parti. Si Clinton parvient à récupérer ces délégués, son retard sur Obama en serait réduit, mais pas compensé. "Je pars maintenant faire campagne dans le Montana, le Dakota du Sud et Porto Rico, et je continue à me battre pour les électeurs de Floride et du Michigan", a-t-elle assuré à ses partisans. Clinton espère que ses récents succès dans les États où la classe moyenne blanche est fortement représentée, comme le Kentucky où elle l'a emporté avec 35 points d'avance sur Obama, ralentiront le ralliement de super-délégués à la candidature de son rival.
Selon un décompte MSNBC, Obama dispose désormais du soutien de 1.954 délégués contre 1.783 pour Clinton. Le succès du sénateur métis est également financier. Son avance lui a permis de récolter des fonds records, et sa campagne a indiqué disposer de 37,3 millions de dollars en réserve. La campagne d'Hillary Clinton, en revanche, a reconnu 20 millions de dollars de dettes, sans préciser quelles étaient ses réserves financières.
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