mercredi 30 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama va « peaufiner » sa campagne


Face à une Hillary Clinton plus coriace que jamais, Barack Obama, en tête dans la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine, entend "peaufiner" sa campagne et rappeler aux électeurs ses origines modestes. Après avoir perdu les primaires dans les importants Etats de l'Ohio, en mars, et de Pennsylvanie, mardi dernier, Obama a déclaré dans l'Indiana, autre Etat crucial où il affrontera Clinton le 6 mai, qu'il fallait constamment procéder à des ajustements. "Vous savez, c'est une longue campagne. Ce qui a bien fonctionné il y a trois mois peut ne pas si bien marcher maintenant", a noté Obama, qui a engrangé une série de succès en février avant de buter sur l'Ohio et la Pennsylvanie. Debout devant une pompe à essence, Obama a déclaré que ses rivaux faisaient partie d'une classe politique qui n'a pas réussi à mettre au pas les compagnies pétrolières et d'autres puissants intérêts particuliers. "Les candidats ayant l'expérience de Washington - mes adversaires - sont de bonne volonté. Mais ils sont à Washington depuis vraiment très longtemps et, même avec toute l'expérience dont ils se targuent, il ne s'est rien passé", a dénoncé Obama. Il s'est présenté comme le seul candidat à avoir tenté de combattre les intérêts particuliers et à avoir refusé les dons de groupes de pression.
En campagne à Bloomington, dans l'Indiana, Hillary Clinton s'est interrogée sur la détermination de Barack Obama à combattre les intérêts particuliers, et elle a noté qu'il avait voté pour un projet de loi sur l'énergie soutenu par le vice-président Dick Cheney, ancien PDG de Halliburton, n°1 mondial de l'ingénierie et des services aux gisements pétroliers. "Les actes parlent mieux que les mots. Lorsqu'il s'agit de se dresser contre les compagnies pétrolières, de se dresser contre le projet de loi sur l'énergie de Dick Cheney, mon adversaire a voté pour et moi j'ai voté contre. Ce texte faisait cadeau de milliards de dollars aux compagnies pétrolières", a affirmé Clinton. L'ancienne "première dame", qui cherche à devenir la première femme élue à la présidence des Etats-Unis, et Obama, qui deviendrait le premier président métis, s'efforcent tous deux de se présenter comme les mieux à même de redresser l'économie d'Etats frappés de plein fouet par les suppressions d'emplois et la crise des crédits immobiliers. Mais Obama a du mal a faire passer le courant avec la classe ouvrière blanche d'Etats tels que l'Ohio ou la Pennsylvanie. Il a été nettement battu par Clinton parmi les blancs à faibles revenus et n'ayant pas fait d'études supérieures de Pennsylvanie. Il avait, pendant la campagne, tenus des propos maladroits sur l"'amertume" des "petites gens" de l'Amérique profonde, ce qui lui a valu de se faire taxer d'élitisme par Clinton et par le candidat républicain John McCain. "Je crois que l'une des choses que nous devrons faire au cours des prochaines semaines est de rappeler aux gens d'où je viens", a dit Obama, qui a été élevé par une mère seule et qui a fait ses études grâce à des bourses.

Actualités-Etats-Unis

Présidentielle 2008

Barack Obama va « peaufiner » sa campagne


Face à une Hillary Clinton plus coriace que jamais, Barack Obama, en tête dans la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine, entend "peaufiner" sa campagne et rappeler aux électeurs ses origines modestes. Après avoir perdu les primaires dans les importants Etats de l'Ohio, en mars, et de Pennsylvanie, mardi dernier, Obama a déclaré dans l'Indiana, autre Etat crucial où il affrontera Clinton le 6 mai, qu'il fallait constamment procéder à des ajustements. "Vous savez, c'est une longue campagne. Ce qui a bien fonctionné il y a trois mois peut ne pas si bien marcher maintenant", a noté Obama, qui a engrangé une série de succès en février avant de buter sur l'Ohio et la Pennsylvanie. Debout devant une pompe à essence, Obama a déclaré que ses rivaux faisaient partie d'une classe politique qui n'a pas réussi à mettre au pas les compagnies pétrolières et d'autres puissants intérêts particuliers. "Les candidats ayant l'expérience de Washington - mes adversaires - sont de bonne volonté. Mais ils sont à Washington depuis vraiment très longtemps et, même avec toute l'expérience dont ils se targuent, il ne s'est rien passé", a dénoncé Obama. Il s'est présenté comme le seul candidat à avoir tenté de combattre les intérêts particuliers et à avoir refusé les dons de groupes de pression.

En campagne à Bloomington, dans l'Indiana, Hillary Clinton s'est interrogée sur la détermination de Barack Obama à combattre les intérêts particuliers, et elle a noté qu'il avait voté pour un projet de loi sur l'énergie soutenu par le vice-président Dick Cheney, ancien PDG de Halliburton, n°1 mondial de l'ingénierie et des services aux gisements pétroliers. "Les actes parlent mieux que les mots. Lorsqu'il s'agit de se dresser contre les compagnies pétrolières, de se dresser contre le projet de loi sur l'énergie de Dick Cheney, mon adversaire a voté pour et moi j'ai voté contre. Ce texte faisait cadeau de milliards de dollars aux compagnies pétrolières", a affirmé Clinton. L'ancienne "première dame", qui cherche à devenir la première femme élue à la présidence des Etats-Unis, et Obama, qui deviendrait le premier président métis, s'efforcent tous deux de se présenter comme les mieux à même de redresser l'économie d'Etats frappés de plein fouet par les suppressions d'emplois et la crise des crédits immobiliers. Mais Obama a du mal a faire passer le courant avec la classe ouvrière blanche d'Etats tels que l'Ohio ou la Pennsylvanie. Il a été nettement battu par Clinton parmi les blancs à faibles revenus et n'ayant pas fait d'études supérieures de Pennsylvanie. Il avait, pendant la campagne, tenus des propos maladroits sur l"'amertume" des "petites gens" de l'Amérique profonde, ce qui lui a valu de se faire taxer d'élitisme par Clinton et par le candidat républicain John McCain. "Je crois que l'une des choses que nous devrons faire au cours des prochaines semaines est de rappeler aux gens d'où je viens", a dit Obama, qui a été élevé par une mère seule et qui a fait ses études grâce à des bourses.

samedi 26 avril 2008

Actualités du Centre. Le Nouveau centre salue les propos télévisés de Nicolas Sarkozy, le Mouvement démocrate les critique…


Voici les réactions officielles du Nouveau Centre et du Mouvement démocrate aux propos télévisés de Nicolas Sarkozy du jeudi 24 avril.
-Nouveau Centre : François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, salue "un président courageux et responsable" qui assume les réformes. "Il a rappelé le sens de ce qui a été entrepris depuis un an et de ce qui reste à faire." "Ce qu’on attendait du président de la République c’est qu’il clarifie les enjeux et le cap après des couacs qui ont brouillé l’action conduite dans un contexte économique difficile." "On a eu un président qui assume, un président lucide, conscient de la difficulté de la tâche et déterminé à assumer sa mission pour le changement, pour faire réussir la France." "Il s’est livré à une explication sur le texte emploi pouvoir d’achat que la majorité aurait du expliquer sans relâche depuis son adoption. Il a rappelé ce qui a été fait pour les régimes spéciaux, pour le dialogue social, pour la revalorisation du travail. Il a redit ses engagements pour assurer la solidarité." "Pour le groupe Nouveau Centre, quatre points me paraissent importants : la généralisation du RSA, le renforcement de l’intéressement, la dette avec l’engagement d’un retour à l’équilibre de fonctionnement à l’horizon 2012 et enfin l’Europe et son opposition à l’adhésion de la Turquie que nous partageons."
-Mouvement démocrate : François Bayrou a jugé vendredi "injuste" et "insoutenable" la proposition de Nicolas Sarkozy de financer une généralisation du Revenu de solidarité active (RSA) par un redéploiement partiel de la Prime pour l'emploi (PPE). "Dans l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy hier soir, il y a eu une seule proposition, celle qui concerne le Revenu de solidarité active, et cette proposition est insoutenable", a déclaré à l'AFP Fançois Bayrou, président du Mouvement Démocrate...."  Le chef de l'Etat a annoncé jeudi soir que "le RSA se fera en en maîtrisant le coût, parce qu'on va redéployer une partie du coût de la prime pour l'emploi", créée en 2001 et versée aux titulaires de bas salaires.  "C'est donc aux salariés les plus modestes, aux travailleurs pauvres, qu'on demande de financer ce geste de solidarité!", a protesté M. Bayrou. Pour lui, "le RSA est évidemment parfaitement fondé, mais la solidarité ne peut pas être mise à la charge des plus pauvres, sans qu'il soit fait appel en quoi que ce soit aux plus riches".... "Cette proposition est impossible à soutenir .... et elle ne sera pas mise en application", car "c'est tellement injuste que les Français ne l'accepteront pas", a-t-il jugé.  Le député des Pyrénées-Atlantiques a également estimé que cette proposition "va exactement dans le sens inverse de la revalorisation du travail" prônée par M. Sarkozy.

vendredi 25 avril 2008

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Loin d’une France réconciliée…

Un an après l’élection de Nicolas Sarkozy, force est de reconnaître que, justement, les Français ne se reconnaissent pas beaucoup dans ce président « bling-bling » dont l’action ne semble pas avoir été très efficace en regard des défis du moment si ce n’est de ceux du futur. Et, comble d’ironie et de cruauté pour le Président de la république, une majorité relative de Français aimeraient bien qu’il prenne son opposant le plus virulent, François Bayrou, comme Premier ministre.
Au-delà du fait que nous ne savons toujours pas quel est le programme du fondateur du Mouvement démocrate, ceci démontre bien le fiasco de l’action gouvernementale et, plus surprenant, de la communication du pouvoir en place. Sans doute que les Français souhaitent, comme toujours, être gouvernés au centre à défaut d’être gouvernés par le Centre, le vrai, mais cela ne doit pas cacher la méfiance des citoyens à une équipe qui quand elle ne s’engueule pas, a du mal à agir et à changer les choses pour lesquelles elle s’est faite élire.
Evidemment, Nicolas Sarkozy est encore là pour quatre ans et il serait malvenu de tirer un bilan de son action au bout de 365 jours. Mais, lui-même, a senti le malaise et son intervention télévisée récente l’a bien montré. Bien sûr, il peut invoquer comme beaucoup de ses prédécesseurs, la situation économique difficile voire la crise qui se profile et il n’aurait pas tout à fait tort. Bien sûr, il peut invoquer les pesanteurs de la société française mais justement il avait juré de s’y attaquer alors que ses réformes ont été des compromis peu dynamiques voire de pitoyables compromissions avec les tenants du blocage économique, social et sociétal, l’affaire des OGM en étant une caricature. Bien sûr, il peut invoquer la jeunesse de son équipe en place en pariant que son baptême du feu va lui donner un peu plus de consistance mais encore faudrait-il qu’il y ait une ligne directrice cohérente que l’on a bien du mal à trouver.
Dès lors, c’est à une véritable réflexion sur quoi faire, comment faire et comment le dire que Nicolas Sarkozy et ses conseillers doivent s’atteler. Si, comme le prétend le Président de la république, il na que faire de l’impopularité car il a une mission à accomplir, celle de réformer durablement la France pour lui permettre d’être un acteur majeur dans les décennies qui viennent, alors il doit aller de l’avant dans les réformes et il doit choisir les personnes qui sont capables non seulement de les mettre en place mais de les comprendre et de les supporter. La longue litanie de couacs dans l’action et la communication des conseillers et des ministres a jeté une suspicion sur la qualité et la capacité de l’équipe en place. Le Président doit absolument réagir quitte à mettre dehors tous les incompétents ou tous ceux qui tirent dans un sens inverse de l’action qu’il veut mener ou qu’il a affirmé vouloir mener. Le temps des jeunes sans compétences mais tellement « peopolisables », des gens de gauche venus dire tout le bien qu’il pense d’un homme de droite et récupérer quelques strapontins, de gens du Centre qui, malheureusement, ne sont guère écoutés, doit laisser place à une équipe soudée qui va de l’avant.
Quoiqu’il en soit, nous devons attendre encore pour entreprendre une analyse critique du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Tout ce que l’on peut dire pour l’instant c’est que les Français sont inquiets tout autant par la situation économique et sociale que par l’incapacité gouvernementale. Mais l’on sait aussi qu’il en faut peu, ou en tous cas qu’il faut quelques résultats positifs, pour qu’une opinion publique change de vision radicalement. Sans doute aujourd’hui Nicolas Sarkozy est le plus impopulaire des Président de la V° République. Rappelons-nous cependant qu’en 1986 personne ne donnait une chance à François Mitterrand de faire un deuxième mandat et qu’il remporta une large victoire en 1988. La politique est faite de méandres qui permettront peut-être à Nicolas Sarkozy de renaître à la manière mitterrandienne. Reste à espérer que cela sera à cause d’une action politique efficace et non d’une communication bien menée si chère à Mitterrand…
Alexandre Vatimbella

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Les Américains commencent à douter des chances de Barack Obama


Le bowling et les verres de bière n'ont pas suffi. Ni d'ailleurs les gaufres et les "cheesesteaks". Pourtant, le projet de Barack Obama de faire souffler un vent de changement sur la Maison blanche pourrait dépendre de sa capacité à séduire la classe ouvrière blanche, restée pour l'instant sourde à sa campagne. La défaite mardi d'Obama en Pennsylvanie, qui a relancé sa rivale Hillary Clinton, est un revers de plus pour le sénateur de l'Illinois dans un gros Etat, qui s'explique en partie par son incapacité à remporter les voix des ouvriers et des personnes à faibles revenus. Cette défaite a prolongé le marathon des primaires démocrates et soulevé des interrogations sur les chances du sénateur métis s'il était finalement désigné pour affronter le républicain John McCain en novembre prochain. "Obama n'a pas réussi à rallier l'électorat ouvrier - des femmes et des hommes blancs qui n'ont pas fait d'études supérieures - et cela pourrait poser un vrai problème pour le Parti démocrate en novembre", estime Clay Richards, directeur-adjoint de l'institut de sondage du Quinnipiac College.
En Pennsylvanie, les sondages de sortie des urnes ont montré que Clinton avait remporté les voix de deux électeurs blancs sur trois dans les foyers dont les revenus annuels sont inférieurs à 50.000 dollars et chez ceux qui n'ont pas fait d'études supérieures. Elle a ainsi accru sa domination dans cet électorat, déjà visible dans les consultations organisées dans les Etats à forte population comme la Californie, l'Ohio et le New Jersey. Obama ambitionne de devenir le premier président noir des Etats-Unis, et cela constitue une partie du problème si l'on en croit certains sondages de sortie des urnes selon lesquels près de 20% des électeurs en Pennsylvanie jugeaient importante la question raciale. Ces derniers ont voté en masse pour Clinton.
"Disons le franchement, une partie (du problème) tient à la question raciale", déclare le sondeur John Zogby. "Chez certains électeurs (...), il y aura des difficultés à accepter un Afro-Américain, surtout si son message ne passe pas et s'il est sur la défensive comme Obama l'a été ces dernières semaines". Avant la consultation en Pennsylvanie, Obama a dû revenir à plusieurs reprises sur ses déclarations sur les habitants "amers" des petites villes, qui lui ont valu d'être taxé d'élitiste par Clinton et McCain. Obama a également du calmer la polémique sur les discours enflammés de son ancien pasteur, qui a notamment affirmé que le gouvernement américain avait répandu le sida parmi les noirs. Obama n'arrive pas à nouer un lien personnel avec cet électorat alors qu'il n'a pas ménagé ses efforts pour y parvenir. Il s'est arrêté dans des bars pour boire une bière, il s'est essayé (de manière peu convaincante) au bowling et il est souvent allé manger des gaufres ou des "cheesesteaks" dans des "diners" (restaurants bon marché). "Ils n'arrivent simplement pas à s'identifier à lui, ils n'ont pas trouvé de lien", explique Richards. Des sondages de sortie des urnes montrent qu'un quart des partisans de Clinton pourraient voter pour McCain ou ne pas voter du tout si Obama est désigné par les démocrates. La sénatrice de New York prétend que sa série de victoires dans des Etats à forte population démontre qu'elle est la mieux placée pour remporter ces scrutins cruciaux pour la victoire en novembre. Obama rejette cette idée, en faisant valoir que le scrutin présidentiel face à McCain sera totalement différent de nature et portera sur d'autres enjeux.
David Axelrod, stratège d'Obama, souligne de son côté que l'électorat ouvrier s'est largement détourné des démocrates lors des dernières élections et il estime que la capacité d'Obama à rallier les voix des noirs, des jeunes et des indépendants sera un facteur beaucoup plus important. "La classe ouvrière blanche vote pour le candidat républicain depuis de nombreuses élections", a déclaré Axelrod sur la radio nationale publique. "Ce n'est pas nouveau. Les candidats démocrates ne dépendent pas que de leurs voix." Les ouvriers de tendance conservatrice ont quitté le parti démocrate pour se rallier au républicain Ronald Reagan dans les années 1980. Beaucoup de ces électeurs, surnommés les "Reagan Democrats" ne sont jamais revenus. McCain ambitionne de réaliser un très bon score en novembre dans cet électorat s'il est opposé à Obama. Le sénateur de l'Arizona effectue d'ailleurs une tournée dans les régions économiquement sinistrées, où les candidats républicains ne se rendent habituellement pas. "Notre (...) analyse du paysage politique en 2008 place les électeurs qui sont dans le bas de l'échelle sociale au coeur de toute coalition politique victorieuse", explique Rick Davis, le directeur de campagne de McCain, dans une note rendue publique mercredi. "Les problèmes d'Obama dans les médias ont contribué à son incapacité à établir un lien avec les électeurs directement touchés par cet environnement économique difficile", a-t-il dit.

jeudi 24 avril 2008

Actualités du Centre. Parmi plusieurs personnalités, François Bayrou arrive en tête comme candidat préféré pour être Premier ministre


Surprise : selon un sondage, le président du MoDem serait le favori des Français pour devenir premier ministre, devant Bernard Kouchner. Xavier Bertrand arrive loin derrière. Les Français aimeraient avoir en priorité un premier ministre... centriste ou socialiste ! S'ils ont envoyé à une nette majorité Nicolas Sarkozy à l'Elysée, ils plébiscitent aujourd'hui son principal opposant François Bayrou pour occuper les fonctions de premier ministre, à en croire un sondage CSA publié par le quotidien Le Parisien. 39% des Français souhaitent ainsi que le président du MoDem devienne le chef du gouvernement (58% ne le souhaitent pas), parmi une liste de huit personnalités. Il devance de deux points le ministre des Affaires étrangères (ex-PS) Bernard Kouchner (37% contre 59%) et la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie (34% contre 61%). Suivent l'ancien premier ministre et maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé (33% pour, 64% contre) et Jean-Louis Borloo (31% pour, 61% contre). Dominique de Villepin (29%), Xavier Bertrand (24%) - grand rival annoncé de François Fillon - et Rachida Dati (20%) ferment le ban. Un an après l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence, François Bayrou estime également que «les Français veulent de la profondeur, pas de l'apparence». Interrogé sur la chute dans les sondages du chef de l'Etat, le président du Modem explique que «le problème est à l'origine dans sa campagne, et aussi en lui, dans ses goûts et ses choix». «Un homme peut-il changer en profondeur ?», se questionne le leader centriste. «Franchement je n'y crois guère». Face à de telles critiques, Nicolas Sarkozy ne risque pas d'exaucer le vœu des Français lors du choix du prochain locataire de Matignon.
(Sondage CSA réalisé les 16 et 17 avril auprès d'un échantillon de 1.006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / 3 points de marge d’erreur)

mercredi 23 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton remporte haut la main la primaire de Pennsylvanie devant Barack Obama


Hillary Rodham Clinton s’est relancée en remportant la primaire démocrate en Pennsylvanie avec 10 points d'avance sur Barack Obama mardi soir. La sénatrice de New York décroche une victoire majeure qui lui permet de regagner du terrain dans la course à l'investiture. "Certains pensaient que je perdrais et m'ont dit d'abandonner", a lancé l'ex-First Lady à des électeurs venus saluer sa victoire à Philadelphie. "Mais les Américains n'abandonnent pas. Et ils méritent un président qui n'abandonne pas, lui non plus". "Grâce à vous, le courant est en train de changer", a-t-elle ajouté. Après dépouillement de 98% des bulletins, la sénatrice de New York l'emportait avec 55% des votes, contre 45% pour son rival, s'assurant ainsi 52 délégués supplémentaires sur les 158 accordés à la Pennsylvanie. Barack Obama en remportait pour sa part 46. Selon un décompte établi par l'Associated Press, le sénateur de l'Illinois conserve une nette avance, avec 1.694,5 délégués contre 1561.5 pour sa rivale, des chiffres qui incluent les quelque 500 "superdélégués" -des personnalités démocrates- qui ont apporté leur voix à l'un ou à l'autre.
Quatre millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour un scrutin décisif pour Hillary Clinton, la Pennsylvanie étant le dernier des dix Etats qui doivent encore voter jusqu'à début juin à offrir autant de délégués en vue de la convention démocrate qui désignera en août à Denver le candidat du parti à la présidentielle de novembre. "Maintenant, c'est à toi de décider, Indiana", a déclaré pour sa part Barack Obama après l'annonce des premiers résultats, se projetant d'emblée vers les prochaines primaires qui se tiendront dans cet Etat et en Caroline du Nord le 6 mai. Attaquant sa rivale sans la nommer, il a ajouté qu'"on peut calculer et faire des sondages sur ses positions et dire excatement à tout le monde ce qu'ils veulent entendre. Ou l'on peut être le parti qui ne se concentre pas seulement sur comment gagner, mais pourquoi nous devrions gagner". A l'issue d'une campagne de six semaines marquées par l'intensification des attaques personnelles, l'ancienne résidente de la Maison Blanche avait choisi de jouer la confiance mardi soir, en organisant un meeting sur place à Philadelphie. Son rival, à l'inverse, a montré qu'il s'attendait à une défaite en s'envolant pour l'Indiana avant même la fermeture des bureaux de vote.
Sa victoire, Hillary Clinton la doit aux voix des ouvriers, des femmes et des blancs qui ont majoritairement voté pour elle au cours d'une élection dominée par les questions économiques. Plus de 80% des électeurs interrogés à la sortie des urnes ont estimé que les Etats-Unis se trouvaient déjà en récession. Barack Obama a pour sa part séduit les noirs, les classes sociales favorisées et les électeurs ayant récemment rejoint le parti démocrate, selon les sondages réalisés par The Associated Press et des chaînes de télévision. L'excellent score enregistré par Hillary Clinton conforte son succès dans les grands Etats - elle a précédemment gagné les primaires du Texas, de la Californie, de l'Ohio et de l'Etat de New York. Une tendance qui pourrait lui être utile pour convaincre les "superdélégués" de faire abstraction de l'avance de Barack Obama en termes de délégués lorsqu'ils choisiront en août le candidat démocrate pour l'élection présidentielle. C'est par ailleurs la troisième fois qu'elle l'emporte alors qu'une défaite aurait pu compromettre définitivement sa candidature. "Pendant six semaines, le sénateur Obama et moi avons parcouru l'Etat (...). Nous avons été jugés l'un à côté de l'autre, faisant de notre mieux", a rappelé Hillary Clinton. "Vous avez écouté et aujourd'hui vous avez choisi. Avec deux guerres à l'étranger et une crise économique ici, vous savez que les enjeux sont élevés et que les défis sont grands. Mais vous savez aussi (...) que les possibilités sont infinies avec un président qui est prêt à gouverner dès le premier jour".

samedi 19 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Les électeurs démocrates préfèrent désormais Barack Obama

Les électeurs démocrates estiment que Barack Obama a désormais davantage de chances qu'Hillary Clinton de battre le républicain John McCain à l'élection présidentielle du 4 novembre, révèle un sondage AP-Yahoo News publié quelques jours avant une primaire en Pennsylvanie cruciale pour l'ex-First Lady. Une nette majorité d'électeurs démocrates, 56%, pensent que M. Obama a les meilleures chances de battre John McCain, alors qu'ils n'étaient que 33% de cet avis fin janvier, montre le sondage publié jeudi. Inversement, ils ne sont plus que 43%, au lieu de 56% il y a trois mois, à estimer que Mme Clinton est la mieux placée pour l'emporter en novembre. Le sondage est de mauvais augure pour la sénatrice de New York avant le vote de Pennsylvanie mardi, dernier gros lot de la course des primaires avec 158 délégués en jeu. Même si elle l'emporte, comme le prédisent les sondages, elle ne devrait pas être en mesure de réduire de manière significative l'avance de son adversaire, qui compte 1.645 délégués contre 1.504 à sa rivale.
Selon un autre sondage réalisé cette semaine, John McCain fait jeu égal avec M. Obama et Mme Clinton: le sénateur de l'Arizona est crédité de 37% des intentions de vote contre 35% au candidat démocrate, quel qu'il soit, selon le sondage qui comporte une marge d'erreur de 2,3 points. Il y a cinq mois encore la présidence semblait promise au candidat du parti de l'âne, les Américains disant alors préférer élire un démocrate à une majorité de 40% contre 27% préférant un républicain. M. Obama, obscur parlementaire de l'Etat de l'Illinois il y a encore quatre ans, a gagné en notoriété auprès des électeurs de toute tendance politique. Mais sa lutte fratricide avec Mme Clinton pour l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle n'est pas sans conséquence pour son image: le sondage montre que davantage d'Américains le jugent sans expérience, non éthique et malhonnête. Et 15% pensent, à tort, qu'il est de religion musulmane, souvent sur la foi de rumeurs erronées circulant sur Internet. Ceux qui le jugent "pas du tout honnête" sont passés de 18% à l'automne dernier à 27%, une dégradation qui intervient après les propos incendiaires de son ancien pasteur. Mais ceux qui émettent cette opinion sont souvent des républicains ou des indépendants conservateurs qui sont peu susceptibles de voter pour un démocrate. Toutefois M. Obama est jugé plus honnête, sympathique, éthique et "rafraîchissant" que Mme Clinton, qui sur tous ces points a vu sa cote baisser depuis janvier.
Pour sa part, John McCain, déjà assuré d'obtenir l'investiture républicaine, progresse auprès des électeurs démocrates indécis et des indépendants mécontents. Selon un sondage AP-Yahoo publié mercredi, il est de plus en plus considéré comme sympathique et n'est plus perçu comme l'outsider d'un possible duel face M. Obama ou Mme Clinton. Une des raisons possibles de la montée du sénateur de l'Arizona était visible mercredi soir lorsque M. Obama et Mme Clinton se sont querellés pendant de longues minutes plutôt que de parler de leur projet lors de leur seul débat télévisé en Pennsylvanie.
Le sondage a été mené du 2 au 14 avril auprès de 1.844 adultes, dont 863 démocrates pour lesquels la marge d'erreur est de 3,3 points et 668 républicains (marge d'erreur de 3,8 points). L'enquête a été réalisée sur Internet par l'institut Knowledge Networks.

vendredi 18 avril 2008

Actualités du Centre. François Sauvadet invite tous les centristes à rejoindre le Nouveau Centre

Le président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale, François Sauvadet, a appelé mercredi "tous les centristes qui s'interrogent", issus de l'UMP, du Mouvement démocrate ou de l'ancienne UDF, à rejoindre son parti. "J'invite tous les centristes, tous ceux qui s'interrogent, qu'ils aient fait le choix de l'UMP, du MoDem ou d'une UDF qui n'existe plus, à venir nous rejoindre pour reformer le véritable mouvement de centre droit, dans la majorité, qui a été abandonné par François Bayrou", a-t-il déclaré à l'AFP. "Notre réseau territorial est reconstitué depuis les municipales et cantonales", a réaffirmé le député de Côte d'Or. "Si les centristes de l'UMP ne se plaisent pas à l'UMP, qu'ils viennent nous rejoindre", a-t-il encore dit. M. Sauvadet a par ailleurs regretté le peu de contacts entre les groupes UMP et NC au Palais-Bourbon, visant implicitement le patron des députés UMP, Jean-François Copé. "Ca n'a pas changé par rapport au début de la législature, je souhaite que les relations se développent", a-t-il indiqué.

Actualités du Centre. François Bayrou contre ses opposants

François Bayrou a mis en échec les partisans d'une renaissance de l'UDF lors d'une réunion du bureau de l'ancienne formation centriste. "Nous avons décidé (...) que le Mouvement démocrate allait continuer à se développer", a déclaré le président du Mouvement démocrate à l'issue de cette réunion de trois heures. "Il n'y aura pas de retour à l'UDF historique", a-t-il ajouté en se réjouissant de ce "premier élément de clarification". Selon M. Bayrou, cette décision a été votée à une large majorité de 19 voix contre six. Une majorité encore plus large s'est dégagée sur la question de l'attribution du financement public. Celui-ci "ira au MoDem", a assuré M. Bayrou. Une convention va "édicter les règles entre les deux entités", a ajouté le président du MoDem. Elle portera notamment sur l'entretien du siège, a-t-il expliqué sans plus de précision. Les partisans de la renaissance de l'UDF ont reconnu avoir été mis en minorité lors de cette discussion "franche". Le bureau n'a "majoritairement" pas souhaité que l'UDF retrouve une expression politique, a convenu le sénateur Jean Arthuis.
La minorité va continuer à "s'exprimer", a ajouté le sénateur de la Mayenne, partisan d'"un centre indépendant et suffisamment fort pour nouer des alliances claires".
François Bayrou avait convoqué ce bureau, chargé de veiller au respect des intérêts matériels et moraux de l'UDF, mise en sommeil le 30 novembre dernier à la veille du congrès fondateur du MoDem, pour vider la querelle l'opposant aux partisans de la renaissance de l'UDF. Ces derniers ont lancé une pétition après l'échec du MoDem aux municipales pour faire revivre l'UDF. M. Bayrou, qui a dénoncé une manœuvre téléguidée par l'Elysée pour l'éliminer, a annoncé lundi qu'il allait demander, avant l'été, aux quelque 60.000 adhérents de son parti de confirmer par un vote sa "ligne d'indépendance" par rapport à l'UMP et au PS. "Tous ceux qui veulent utiliser des interrogations pour faire une crise repartiront gros Jean comme devant", a-t-il prévenu mercredi soir.

jeudi 17 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama toujours en difficulté après ses propos sur les ouvriers «amers»

Dans un climat de plus en plus conflictuel entre les deux candidats à l'investiture démocrate, Hillary Clinton et Barack Obama se retrouvaient mercredi face à face à Philadelphie. La sénatrice de New York comptait sur ce nouveau débat télévisé pour rester dans la course à moins d'une semaine de la primaire de Pennsylvanie. La campagne de Barack Obama vient de connaître un léger passage à vide: le sénateur de l'Illinois a passé ces derniers jours à s'expliquer sur ses propos sur l'amertume des électeurs de la classe ouvrière de Pennsylvanie, qui "s'accrochent aux armes à feu ou à la religion" pour exprimer leurs frustrations face à la situation économique. Mais cela n'empêche pas Barack Obama, qui a reçu mercredi le soutien du "boss" Bruce Springsteen, de devancer de huit points la sénatrice de New York, à 50% contre 42%, dans un sondage réalisé au niveau national et publié mercredi par Gallup. Et surtout, il garde une solide avance sur son adversaire dans le décompte des délégués démocrates pour la convention du mois d'août qui désignera le candidat du parti de l'âne pour la présidentielle de novembre. Le sénateur noir compte 1.640 délégués contre 1.504 pour l'ex-First Lady. Après la primaire du 22 avril en Pennsylvanie, le plus important des Etats encore en jeu, il ne restera plus que dix primaires ou caucus. Une victoire nette dans cet Etat stratégique permettra à Hillary Clinton de poursuivre sa campagne, à défaut de refaire son retard.
Cette saison des primaires qui s'éternise inquiète évidemment dans le camp démocrate. Beaucoup craignent que les attaques de plus en plus violentes entre les deux candidats ne ruinent les chances de battre le républicain John McCain en novembre. Il faut dire que le climat s'est encore tendu ces derniers jours entre les deux adversaires démocrates. Hillary Clinton a accusé Barack Obama d'élitisme après ses remarques sur l'électorat populaire frustré par les difficultés économiques et la chute du niveau de vie. Le sénateur de l'Illinois a riposté aussitôt en l'accusant de flatter bassement l'électorat de Pennsylvanie en buvant un verre de whisky devant les caméras ou en racontant comment elle a appris à tirer quand elle haute comme trois pommes. Juste avant le débat, les deux candidats se sont attaqués mutuellement via leurs derniers clips de campagne: celui de Hillary Clinton montre, façon micro-trottoir, des électeurs de Pennsylvanie qui expliquent avoir été choqués par les propos du sénateur. Dans le même esprit, celui de Barack Obama montre Hillary Clinton brièvement huée après avoir critiqué son adversaire lundi lors d'une réunion de l'Alliance pour l'industrie américaine.
Un sondage du Franklin & Marshal College publié mercredi donnait Hillary Clinton en tête chez les électeurs de Pennsylvanie, avec 46% contre 40% pour Barack Obama. Mais son avance s'est rétrécie par rapport au mois de mars, quand elle menait de 16 points. La marge d'erreur était toutefois de plus de cinq points. Avant le débat, Barack Obama a reçu plusieurs soutiens de poids. Le plus grand journal de Pittsburg, la "Pittsburgh Post-Gazette" estimait mercredi qu'il apporte "une excitation et une électricité à la politique américaine qu'on n'avait pas vu depuis l'époque de John F. Kennedy". Et le chanteur Bruce Springsteen a estimé sur son site Internet qu'il "s'adresse à l'Amérique que j'imagine dans ma musique depuis 35 ans". La rock-star le considère comme le meilleur candidat pour "réparer les terribles dégâts causés ces huit dernières années".
Hillary Clinton a dû elle affronter les résultats d'un sondage national qui montre que les Américains n'ont jamais eu une opinion aussi négative d'elle depuis 1992, quand son mari Bill a été élu pour la première à la Maison Blanche. Selon ce sondage réalisé pour le "Washington Post" et ABC News, 54% des Américains ont une opinion défavorable de la candidate, contre 40% début janvier. La cote de Barack Obama chute aussi, mais il reste au-dessus des 50% de bonnes opinions. Enfin, Barney Frank, membre de la Chambre des représentants qui est aussi "super-délégué", juge que le candidat qui est à la traîne dans les sondages doit abandonner la course avant le 3 juin, même si ce sera "probablement plus tôt".

Une Semaine en Centrisme. Etats-Unis. La machine à se faire battre des Démocrates est-elle en marche ?

Les Démocrates étaient tellement sûrs de remporter l’élection présidentielle qu’ils se sont payé le luxe de devoir choisir entre une femme et un noir, tous deux brillants politiques, comme candidat mais qui représentaient, au-delà de la nouveauté, un risque de perdre des voix d’Américains qui ne peuvent imaginer une femme ou un noir à le tête du pays. Et ne voilà-t-il pas, en plus, que le candidat Républicain, John McCain est en tête des sondages… D’autant que John McCain est un très bon candidat pour le Parti républicain. C’est un centriste conservateur capable de rassembler les Républicains modérés, les Indépendants et les Démocrates conservateurs. Et même s’il risque de perdre la frange la plus ultra des conservateurs religieux (et encore ce ne sera peut-être pas le cas), il va être redoutable pour le candidat démocrate d’autant qu’il ne fera pas un mauvais Président des Etats-Unis.
Si John McCain était élu le 4 novembre prochain, il faudrait bien se poser la question sur cette machine à se faire battre qu’est devenu au fil des ans le Parti démocrate avec des candidats qui sont souvent brillants mais incapables de représenter l’Amérique profonde, celle qui fait la différence même si elle n’est plus la plus nombreuse.
Au jour d’aujourd’hui, Barack Obama semble être celui qui sera le candidat du Parti démocrate malgré le baroud d’honneur d’Hillary Clinton et le fait, partagé par certains observateurs, qu’elle serait plus capable de battre John McCain d’autant qu’elle est plus populaire dans les « Key States », les Etats-clés qui feront la victoire en novembre. Barack Obama est un personnage extrêmement brillant, intelligent et charismatique qui possède quelques casseroles (son révérend noir raciste et aux propos anti-américains, ses amitiés noires extrémistes, sa méconnaissance totale du blanc moyen et du redneck sudiste et une grande inexpérience politique mais si ce dernier point n’a pas empêché des Kennedy et des Bush de se faire élire à la présidence…) et une haute (trop haute ?) opinion de lui-même. De même ses slogans simplistes mais efficaces ne font pas un programme surtout en période de récession économique. Et puis, bien évidemment, il est noir ce qui signifie simplement mais fortement que de nombreux électeurs démocrates ou indépendants ne voteront pas pour lui pour cette unique raison. Dire le contraire ce serait, d’un coup, balayé l’histoire des Etats-Unis. On peut d’ailleurs dire la même chose pour Hillary Clinton où de nombreux électeurs ne voteraient pas pour une femme.
D’où, cette question sur la machine à se faire battre des Démocrates. Car, dans l’euphorie d’une fin de présidence Bush catastrophique, ils ont pensé que même s’ils présentaient un singe ou un âne (leur emblème…), ils gagneraient haut la main. Une confiance qui risque de leur coûter extrêmement cher. Evidemment les jeux ne sont pas donnés, loin de là. Les bêtises de Bush et son jusqu’au-boutisme absolu peuvent encore permettre au Démocrates de remporter l’élection tout comme les bourdes et les incompétences (notamment en économie) de McCain. En revanche, si les Républicains la jouent intelligemment –et ils ont quelques stratèges compétents pour y parvenir-, les Démocrates ont toutes les raisons d’avoir peur, très peur… Et aux défaites des brillants Dukakis, Mondale, Kerry, McGovern et Gore, on ajoutera celle de Hillary ou Barack. Et l’on en conclura qu’ils ont perdu une élection imperdable.
Reste que les Démocrates peuvent se rappeler les précédents Kennedy, Carter et Bill Clinton, un dandy et deux inconnus donnés perdants et qui surent jouer de leur caractère ingénu et nouveau pour rallier les suffrages des électeurs. Tout n’est donc pas perdu pour les Démocrates mais ce sera loin d’être une simple partie de campagne.
Jean Gripari
Chef du département Etats-Unis du CREC

mercredi 16 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton largement en tête en Pennsylvanie

Hillary Clinton remporterait assez facilement la Pennsylvanie, et Barack Obama la Caroline du Sud. Il est aussi en tête dans l'Indiana, où la situation est toutefois plus indécise. La candidate doit gagner largement en Pennsylvanie et en Indiana pour espérer être investie. La candidate à l'investiture démocrate, Hillary Clinton, est donnée gagnante de la primaire de Pennsylvanie (est) le 22 avril, tandis que son rival Barack Obama serait vainqueur des scrutins du 6 mai en Caroline du Nord (sud-est) et dans l'Indiana (nord), selon des sondages publiés mardi 15 avril. Selon un sondage de l'université de Quinnipiac, la sénatrice de New York est créditée de 50% d'intentions de vote en Pennsylvanie contre 44% pour Barack Obama. Son avance est plus étroite (46% contre 41%), selon un autre sondage publié sur le site internet du Los Angeles Times. D'après ce même sondage, le sénateur de l'Illinois mène largement en Caroline du Nord (47% contre 34%) et a 5 points d'avance dans l'Indiana (40% contre 35%).
Si une victoire de Barack Obama en Caroline du Nord est presque acquise pour la majorité des commentateurs, la situation est toutefois plus indécise dans l'Indiana. De nombreux experts estiment que le candidat qui remportera cet Etat aura de grandes chances de remporter l'investiture démocrate.
Hillary Clinton est ainsi condamnée à gagner avec une large marge la Pennsylvanie et l'Indiana si elle veut conserver intactes ses ambitions présidentielles.
Il ne reste qu'une dizaine de primaires d'ici le 3 juin pour départager les deux rivaux démocrates. Pour le moment, Barack Obama a gagné dans plus d'Etats, il compte davantage de délégués que sa rivale et a engrangé plus de voix que la sénatrice de New York. Une victoire de Hillary Clinton en Pennsylvanie et dans l'Indiana ne lui permettrait pas de rattraper son retard en nombre de délégués, surtout si l'écart avec son rival est faible, mais pourrait inciter les "super délégués" indécis à se prononcer en sa faveur.  Les "super délégués" sont des responsables et des élus du parti démocrate qui sont libres de leur choix. Quelque 800 "super délégués" siègeront à la convention qui choisira formellement le candidat démocrate destiné à affronter le républicain John McCain en novembre. Leur choix sera déterminant. Si Hillary Clinton gagne la Pennsylvanie avec une marge faible, ses chances de convaincre les "super délégués" qu'elle ferait une meilleure candidate sont faibles, estime le Los Angeles Times en présentant son sondage. "Une marge (de 5%) ne lui donnerait pas l'élan nécessaire pour la bataille en vue de l'investiture", écrit le quotidien.
Cependant, souligne le journal, la situation est encore loin d'être fixée. 12% des électeurs démocrates de Pennsylvanie se déclarent indécis ainsi que 19% des électeurs de l'Indiana et 17% des électeurs de Caroline du Nord.
Sondage de Quinnipiac réalisé du 9 au 13 avril, auprès de 2.103 personnes, avec une marge d'erreur de plus ou moins 2,1%.
Sondage du Los Angeles Times réalisé du 10 au 14 avril, auprès de 623 électeurs de Pennsylvanie, 687 dans l'Indiana et 691 en Caroline du Nord, avec une marge d'erreur de plus ou moins 4 points.

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Le candidat Républicain, John McCain, en tête des sondages à la présidentielle

Le candidat républicain à la Maison blanche John McCain est à égalité avec le démocrate Barack Obama et devance légèrement Hillary Clinton dans la perspective de duels en novembre, selon un sondage Reuters/Zogby publié mercredi. McCain est considéré dans l'ensemble comme un meilleur pilote de l'économie que les deux démocrates bien que ceux-ci aient mis en doute à plusieurs reprises ses compétences en ce domaine. Il devance Obama de trois points et Clinton de cinq sur le point de savoir qui gérerait le mieux l'économie du pays. Dans la course à l'investiture démocrate, Obama renforce nettement son avantage national sur Clinton (51% contre 38% des intentions de vote), qui n'était que de trois points en mars.
Les deux démocrates qui se disputent le droit d'affronter McCain ont tous deux gagné du terrain par rapport au sénateur de l'Arizona durant le mois écoulé mais Obama tire un peu mieux son épingle du jeu dans l'optique de duels en tête à tête.
Obama, qui avait six points de retard sur McCain le mois dernier, se retrouve au même niveau que lui à 45%. Clinton est cinq points en dessous du républicain (46%-41%), mais cet écart était de huit points en mars.
"Obama fait mieux que Clinton contre McCain, mais c'est une course serrée dans les deux cas", note le sondeur John Zogby. "Obama et Clinton se nuisent l'un à l'autre à mesure que leur rivalité se prolonge, et McCain a la voie libre." Alors qu'une primaire démocrate est prévue mardi prochain en Pennsylvanie, Obama s'est attiré de virulentes critiques de Clinton et de McCain pour avoir dit que les "Américains moyens" étaient remplis d'amertume du fait des problèmes économiques, qu'ils se rabattaient sur les armes à feu, la religion et l'hostilité à l'égard des immigrants.
Le sondage national, effectué de jeudi à samedi derniers, était quasiment terminé avant qu'éclate la polémique sur les propos tenus par Obama le 6 avril à San Francisco et rendus publics le 11. L'impact de ces déclarations sur la campagne est encore incertain. Obama creusé l'écart avec Clinton le mois dernier après avoir surmonté une controverse provoquée par des propos incendiaires de son pasteur Jeremiah Wright, tandis que Clinton était fustigée pour avoir déclaré à tort qu'elle avait fait face à des tirs isolés en Bosnie en 1996. "Obama a rebondi sur l'affaire Wright et Clinton a été examinée de près à son tour", commente Zogby. "A présent, on revient à Obama avec les propos sur l'homme moyen. C'est une course très cyclique." D'après le sondage, Obama supplante Clinton auprès des électrices (48%-42%) et auprès de l'électorat blanc (46%-41%). Le sénateur de l'Illinois arrive aussi en tête parmi les hommes, les Noirs, les jeunes électeurs et les personnes à hauts revenus. Clinton, sénatrice de New York, le devance chez les personnes âgées, les Hispaniques et les électeurs qui n'ont pas achevé leurs études secondaires. Obama a creusé l'écart avec Clinton en Pennsylvanie, où l'avantage à deux chiffres dont disposait la seconde se réduit à un seul chiffre dans les enquêtes les plus récentes.
Une victoire d'Obama en Pennsylvanie pourrait évincer Clinton de la course, alors qu'une grande victoire est nécessaire à la sénatrice de New York pour rattraper et dépasser son rival dans les scrutins régionaux et rallier des délégués pour la convention nationale. A dix scrutins de la convention démocrate, Obama détient une avance quasi insurmontable en ce qui concerne les délégués acquis. Mais aucun des deux candidats n'est susceptible d'obtenir assez de délégués pour l'emporter sans le secours des quelque 800 superdélégués (personnalités et responsables de parti) qui sont libres de soutenir qui ils veulent.
Le sondage national, réalisé auprès de 532 démocrates susceptibles de voter aux primaires, a une marge d'erreur de 4,3 points. Le sondage axé sur la course entre McCain et les deux démocrates rivaux a été effectué auprès de 1.049 électeurs potentiels et sa marge d'erreur est de 3,1 points.

mardi 15 avril 2008

Actualités du Centre. Italie Elections 2008 Le Centre-droit de Berlusconi majoritaire à la Chambre des députés et au Sénat

La droite italienne dirigée par le milliardaire Silvio Berlusconi a obtenu la majorité absolue à la Chambre des députés avec 340 sièges sur 617 contre 239 à la gauche emmenée par Walter Veltroni, selon les résultats officiels définitifs des législatives publiés mardi matin. Selon les projections des instituts de sondage et des résultats partiels lundi soir, la droite a également obtenu la majorité absolue au Sénat. D'après les résultats du ministère de l'Intérieur portant sur 55.600 des 60.000 bureaux de vote (hors vote des Italiens de l'étranger), la coalition de droite dirigée par M.Berlusconi obtient 47,1% des voix au Sénat contre 38,1% au centre-gauche de Walter Veltroni, l'ex-maire de Rome. En termes de sièges, selon une projection de l'Institut Piepoli en fin de soirée, la droite a obtenu la majorité absolue au Sénat - 162 sur 315 - enjeu crucial du scrutin qui s'est déroulé dimanche et lundi, car le contrôle de cette chambre est indispensable pour gouverner.
Silvio Berlusconi a salué sa victoire dès lundi soir en intervenant par téléphone lors de deux émissions télévisées: "Oui nous avons gagné, et c'est ce que je n'ai cessé de dire pendant toute la campagne électorale", a-il déclaré. "Je vais gouverner pendant cinq ans", a-t-il affirmé, annonçant "des mois difficiles" qui "demanderaient un grand courage" de la part des Italiens. Auparavant, M. Veltroni avait reconnu sa défaite, estimant que le résultat était "clair". Ce sera la troisième fois que M. Berlusconi, 71 ans, accèdera au pouvoir. En avril 2006, après un mandat de cinq ans et un bilan controversé, le magnat des médias avait été battu par son vieil adversaire de gauche Romano Prodi. Pour son premier scrutin national, l'ex-maire de Rome, Walter Veltroni, 52 ans, a rassemblé, selon les projections, environ 33% des voix au Sénat, alors qu'il portait le lourd héritage des 20 mois du gouvernement Prodi qui a battu des records d'impopularité et dont l'image a été ternie par la crise des déchets à Naples. "Il s'agit d'un résultat moyen, Veltroni espérait mieux", a déclaré à l'AFP le politologue Stefano Folli. Rompant avec les grandes coalitions hétéroclites de gauche, le PD est né de la fusion à l'automne dernier des ex-communistes et des catholiques de gauche et s'est présenté seul aux élections.
La Ligue du nord (régionaliste, anti-immigrés et anti-européen) devrait réaliser un score bien meilleur qu'en 2006 en recueillant 8,3% des voix au Sénat, selon les projections d'Ipsos, contre 4,5% aux dernières législatives. Le chef de la Ligue Umberto Bossi, qui avait récemment menacé de "prendre les fusils contre la canaille romaine", a cherché à rassurer lundi soir: "Berlusconi est un ami. Nous avons respecté notre parole, il ne sera jamais otage (de la Ligue)". L'Italie des valeurs (Idv) de l'ancien juge anti-corruption Antonio Di Pietro (2,3% en 2006), une formation alliée au PD au sein de la coalition de centre-gauche, obtiendrait environ 4,1% des voix au Sénat, selon Ipsos. "La Ligue et l'Idv ont des positions populistes, proches de l'anti-politique. Au lieu de s'abstenir, certains électeurs les ont préférés aux grands partis", a déclaré à l'AFP Marco Tarchi, professeur de sciences politiques à Florence. Ces élections ont été précédées par une montée de l'"anti-politique", illustrée par les succès rencontrés par le comique Beppe Grillo et le livre "La caste" qui dénonce les privilèges des élus. Par rapport aux dernières législatives de 2006, la participation a baissé de 3,5 points à un peu plus de 80%, selon le ministère de l'Intérieur. Selon les projections, la Gauche arc-en-ciel (communistes et Verts) a été laminée, ne recueillant qu'environ 3,5% des voix au Sénat contre 11,5% en 2006. C'est la deuxième fois que les Italiens retournent aux urnes en l'espace de deux ans pour des législatives. Ces élections anticipées ont été provoquées par la chute fin janvier du gouvernement Prodi.

lundi 14 avril 2008

Actualités du Centre. François Bayrou utilise la thèse du complot pour expliquer les dissensions au sein de son parti

François Bayrou a "contre-attaqué" lundi face à des "manoeuvres" orchestrées selon lui par l'Elysée pour l'empêcher de construire un centre indépendant, et en a appelé aux adhérents du MoDem qui devront se prononcer "avant l'été" sur sa stratégie. Plutôt discret depuis son échec aux municipales, le président du Mouvement démocrate avait organisé une conférence de presse au siège parisien du parti, pour "mettre un terme à une opération de déstabilisation". Le leader centriste faisait allusion notamment à une note publiée par le journal le Monde, attribuée à un conseiller de Nicolas Sarkozy. Ce texte énumère tous les récents développements qui pourraient contribuer à fragiliser M. Bayrou, notamment la volonté de plusieurs élus de "faire revivre" l'UDF et de se rapprocher de la majorité présidentielle, quitte, comme le sénateur Jean Arthuis, à partir du MoDem. "Des mouvements présentés comme internes" au MoDem "n'avaient en réalité pas grand chose de spontané", mais étaient "dirigés et agités de l'extérieur, pour parler clairement, de l'Elysée", a assuré M. Bayrou.
Le "troisième homme" de la présidentielle a fustigé "l'intrigue, la déloyauté, le cynisme" des gouvernants, à un moment où le pays "va dans le mur", avec "une dégradation parallèle de la situation économique, financière et sociale". Il a également fustigé la création d'un "comité de liaison" de la majorité piloté par Nicolas Sarkozy, alors que le président est censé être "au-dessus des intérêts et des contingences des partis", et le projet de changement du mode de scrutin pour les régionales. Un projet "destiné, croient-ils, à nous empêcher de trouver notre place dans cette élection", a-t-il dénoncé. "Je conduirai sans faiblir la contre-attaque contre ces manoeuvres", a-t-il affirmé, écartant un "illusoire retour en arrière" à une UDF qui serait "de nouveau l'allié inconditionnel du parti majoritaire".
Pour une "clarification" qui devra être effectuée "avant l'été", M. Bayrou a décidé de soumettre au vote des quelque "60.000 adhérents" un "texte d'orientation qui ne laissera aucune place à l'ambiguïté". Il a invité "tout dirigeant qui ne serait pas d'accord avec la ligne d'indépendance" qu'il défend à présenter "sa propre motion", dans un défi à ceux qui contestent sa stratégie, comme les sénateurs centristes menés par Michel Mercier, trésorier du parti. "Je n'accepterai plus ni manoeuvre interne ni déstabilisation externe, ni le bazar", a-t-il prévenu. Le député des Pyrénées-Atlantiques a précisé que s'il n'obtenait pas la "confiance" des adhérents lors de ce vote, il cesserait "évidemment" d'exercer ses fonctions à la tête du parti. Mais il semble n'avoir aucune inquiétude sur l'issue de la consultation: "ce qui a été parfaitement compris par les adhérents ne correspond pas tout à fait au monde des élus", a-t-il lancé. Il a également exclu que les "UDF historiques" puissent récupérer le siège et les actifs du parti, une autre "manoeuvre" qui selon lui "échouera lamentablement". "L'UDF appartient aux adhérents", qui ont choisi lors du congrès de décembre 2007 "la naissance d'un nouveau mouvement", le MoDem, a-t-il rappelé, affichant "une grande tranquillité" à ce sujet.
Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, a jugé que François Bayrou se posait en "victime" pour "rallier les sympathies". François Sauvadet, chef de file des députés du Nouveau Centre (ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy) a estimé qu'il invoquait "la vieille théorie du complot pour expliquer l'échec de sa gestion autocratique du Modem".

dimanche 13 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama dans une situation difficile après es propos condescendants sur la classe ouvrière

Barack Obama a tenté samedi de calmer la polémique soulevée par la publication d'une conversation où il qualifiait les électeurs de la classe ouvrière de gens "amers" qui "s'accrochent à leurs armes ou à la religion".  "Je ne l'ai pas dit comme j'aurais dû", a déclaré le candidat à l'investiture démocrate lors d'un meeting à l'université de Ball à Muncie, en Indiana. "Si je me suis exprimé d'une façon qui a offensé certaines personnes, je le regrette profondément", a-t-il ajouté un peu plus tard dans une interview à un journal de Winston-Salem, en Caroline du Nord. Tandis qu'il tentait d'atténuer la polémique, son adversaire Hillary Clinton dans la course à l'investiture démocrate a livré l'une de ses plus longues et incisives critiques à son égard. "Les remarques du sénateur Barack Obama étaient élitistes et hors de propos", a-t-elle déclaré lors d'un meeting non loin d'Indianapolis. "Elles ne reflètent pas les valeurs et les croyances des Américains".
La polémique porte sur des propos tenus en privé par le sénateur de l'Illinois lors d'une soirée de collecte de fonds dimanche. Constatant qu'il avait du mal à rallier les électeurs de la classe ouvrière, il les a décrits comme des gens frustrés par la situation économique. "Il n'est pas surprenant, donc, qu'ils deviennent amers, qu'ils s'accrochent à leurs armes, ou à la religion, ou à la haine contre ceux qui ne sont pas comme eux, ou qu'ils rejettent les immigrants ou le commerce pour exprimer leur frustration", a-t-il déclaré. Ces propos, mis en ligne sur le site Internet politique http://www.huffingtonpost.com", ont fait naître une vague de critiques, tant de la part de la sénatrice démocrate Hillary Clinton que du candidat républicain John McCain et d'autres membres du parti républicain. L'affaire pourrait mettre sur le devant de la scène, à un moment inopportun, l'un des points faibles de Barack Obama, à savoir son image d'avocat diplômé d'Harvard, arrogant et distant.

Actualités du Centre. Les dissensions au Mouvement démocrate pourraient bénéficier au Nouveau Centre

Un "certain nombre" de sénateurs UDF sont sur la voie de l'adhésion au Nouveau centre, a affirmé jeudi le président du NC Hervé Morin, en pleine offensive pour isoler François Bayrou avec la bénédiction de l'Elysée. "Vous aurez des surprises", a déclaré le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. M. Morin, qui a reçu à dîner la semaine dernière une vingtaine de sénateurs centristes, a précisé que ces adhésions interviendraient "avant le congrès" fondateur du Nouveau centre les 16 et 17 mai à Nîmes. Le président du groupe centriste au Sénat, Michel Mercier, et celui de la commission des Finances Jean Arthuis, tous deux en rupture de ban avec François Bayrou, sont les plus courtisés par le Nouveau centre. M. Mercier a participé mercredi à l'Elysée à la première réunion du comité de liaison de la majorité, constitué par Nicolas Sarkozy pour renforcer les liens entre l'UMP et les autres composantes de la majorité (Nouveau centre, Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, Progressistes d'Eric Besson).
M. Arthuis a quant à lui annoncé le week-end dernier son départ du Mouvement démocrate. L'ancien ministre des Finances veut "faire revivre l'UDF", mise en sommeil par François Bayrou le 30 novembre dernier à la veille du congrès fondateur du MoDem. Il a obtenu de M. Bayrou la convocation d'un comité directeur de l'UDF le 16 avril prochain. A entendre les dirigeants du Nouveau centre, qui jugent vouée à l'échec cette tentative de résurrection de l'UDF, le sénateur de la Mayenne pourrait les rejoindre. "La position de Jean Arthuis a évolué", a remarqué François Sauvadet, président du groupe NC à l'Elysée. Derrière cette offensive se cacherait selon certains la volonté de l'Elysée d'isoler encore François Bayrou après son échec aux municipales. Une note à Nicolas Sarkozy publiée jeudi par "Le Monde" détaille cette stratégie. Selon l’auteur de cette note, un tiers des 30 sénateurs UDF seraient prêts à rejoindre le Nouveau centre. La perspective des élections sénatoriales de septembre prochain et les enjeux financiers ne sont pas pour rien dans cette offensive. Les sénateurs centristes rapportent au MoDem une grande partie de son financement public. Leur ralliement au Nouveau centre réglerait la question du financement de ce parti. Lors de sa conférence de presse, M. Morin a salué la création du comité de liaison de la majorité. Le président du Nouveau centre a réaffirmé sa volonté de proposer "une alternative à ceux qui sont dans la majorité mais n'ont pas forcément envie d'être au sein de l'UMP", et de nouer une relation "d'indépendance et de contrat" avec le parti majoritaire. "C'est cela qui nous différencie de François Bayrou qui considère qu'être libre, c'est rester seul", a-t-il glissé. Hervé Morin a annoncé que le comité exécutif du NC réuni mardi avait décidé de désigner des têtes de liste pour les élections européennes de 2009 et régionales de 2010 pour pouvoir ensuite négocier avec l'UMP. Il n'a pas exclu des listes autonomes dans certaines régions. "Nous occuperons totalement l'espace politique qui est le nôtre parce que nous aurons le courage de nous affronter aux électeurs", a-t-il expliqué. Le président du NC voit dans les élections municipales la validation de cette stratégie. Sur les rares conquêtes de la droite, deux villes -Agen et Châtellerault- ont été remportées par le Nouveau centre.

samedi 12 avril 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama refait son retard sur les «super délégués» du Parti démocrate

Barack Obama en tête du vote populaire, est en train de refaire son retard sur Hillary Clinton auprès des "super délégués", ces élus et permanents du Parti démocrate qui pourraient détenir la clef de l'investiture pour l'élection présidentielle de novembre. Début janvier, la sénatrice de New York comptait une centaine de voix d'avance sur ce collège particulier de 796 délégués qui seront libres de leur choix lors de la convention de Denver, en août, à l'inverse des délégués "classiques" élus par la base dans le cadre des primaires. En un peu plus de trois mois de campagne, le sénateur métis de l'Illinois a pratiquement réduit à néant cet écart: 256 super délégués pour Hillary Clinton contre 225 pour lui, selon un recensement de la chaîne MSNBC. " Barack Obama a remporté plus de délégués 'classiques', il a gagné plus de voix, il a collecté plus d'argent et, maintenant, vous voyez que la même chose est en train de se passer avec les super délégués", souligne Simon Rosenberg, du groupe démocrate de soutien NDN à Obama. Compte tenu du déroulement des primaires, depuis le 3 janvier dernier, ni Obama ni sa rivale ne semblent en mesure d'obtenir suffisamment de délégués pour s'assurer l'investiture du parti par le seul biais des primaires organisées Etat par Etat. C'est donc aux super délégués que devrait revenir le privilège de désigner celui ou celle qui affrontera dans les urnes le 4 novembre prochain le candidat du Parti républicain, John McCain.
Or, en dépit de l'intense campagne menée par Hillary Clinton, la plupart des super délégués qui ont fait connaître leur choix depuis janvier se sont ralliés à Obama. Au cours du mois écoulé, le mouvement en faveur d'Obama s'est encore accéléré, le sénateur de l'Illinois empochant près de 25 super délégués contre une poignée seulement pour la sénatrice de New York. A dix jours de la prochaine primaire, le 22 avril en Pennsylvanie, Obama compte quelque 130 délégués "classiques" et 700.000 voix environ de plus que Clinton, si on exclut les primaires de Floride et du Michigan (dont les résultats ont été invalidés par le Parti démocrate qui refusait qu'elles se déroulent si tôt dans le processus électoral). "Les super délégués voient l'avance d'Obama croître, et il est absolument évident qu'il sera très difficile pour Clinton de le rattraper. Si Obama décroche quelques victoires supplémentaires, ça pourrait être la ruée", note Steven Schier, politologue au Carleton College, dans le Minnesota. Il reste quelque 315 super délégués à convaincre. D'où la double importance des dix dernières élections primaires à venir, de la Pennsylvanie le 22 avril au Montana et au Dakota du Sud, début juin: obtenir la victoire dans les urnes et séduire dans la foulée les super délégués encore indécis. "La plupart des super délégués sont dans une posture attentiste. Ils attendent l'issue en Pennsylvanie et dans les derniers Etats avant de prendre leur décision", affirme Phil Singer, porte-parole de Clinton. L'argument ne convainc pas Simon Rosenberg, du groupe de soutien NDN à Obama. "Un nombre considérable d'entre eux ont déjà tranché, et la plupart en faveur d'Obama", dit-il.

vendredi 11 avril 2008

Actualités du Centre. Selon Le Monde, voici la note interne de l’Elysée sur la situation des partis centristes

Voici le contenu intégral de la note interne adressée au chef de l'Etat. Celle-ci a été rédigée avant la réunion qui s'est tenue mercredi 9 avril à l'Elysée, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, à laquelle participaient des responsables de l'UMP, du Nouveau Centre, du Parti radical, du Forum des républicains sociaux, de la Gauche moderne, des Progressistes, ainsi que Jean-Marie Cavada et Michel Mercier, en vue de constituer un "comité de liaison de la majorité présidentielle".
«1) Plusieurs mouvements récents dans la famille centriste sont à noter.
Votre proposition à Michel Mercier pour appartenir officiellement à la Majorité présidentielle a sans doute été un déclencheur puisque le président du groupe UC du Sénat ne s'en est pas caché.
Les ministres centristes (Hervé Morin, Valérie Létard, André Santini – Christian Blanc se tient à l'écar) ont alors redoublé d'assiduité auprès des sénateurs centristes pour leur proposer une alliance plus claire au sein du Nouveau Centre. Le petit groupe prêt à le faire atteindrait aujourd'hui le tiers de l'effectif.
Depuis le lendemain des élections municipales, Michel Mercier a fait savoir à François Bayrou et Marielle de Sarnez qu'il ne les suivrait plus dans des opérations suicides et sectaires et que c'était là sa responsabilité de trésorier à la fois de l'UDF et du MoDem.
Jean Arthuis, dans une interview au Journal du dimanche, est venu s'aligner pratiquement mot pour mot sur la position de Michel Mercier.
Thierry Cornillet, député européen centriste, que vous avez reçu, a de son côté publié un manifeste pour le Centre qui constitue à la fois une proposition et une analyse pertinente de la situation  : le Nouveau Centre ne recrutera pas plus, par contre il est possible de retravailler dans le cadre de l'UDF historique sans François Bayrou.
Dans le même temps, de nombreux élus dans le Grand Ouest, maires de petites villes (Douarnenez, Concarneau, Landerneau, Quimperlé) ne s'affilient pas au Nouveau Centre mais se réclament de l'Union centriste. Pierre Méhaignerie, comme il vous l'a d'ailleurs dit, les encourage dans ce sens. S'ils ne veulent pas venir à l'UMP, il préfère qu'ils n'aillent pas non plus au Nouveau Centre.
2) Derrière ces mouvements variés, plusieurs constantes peuvent nous permettre de continuer à compter sur l'ensemble de la famille centriste pour la recherche d'une majorité au Sénat et d'une majorité au Congrès.
Michel Mercier souhaite sincèrement être ministre et reste très intéressé par la possibilité pour un parlementaire de retrouver son siège directement comme l'avant-projet de loi constitutionnelle le prévoit.
Jean Arthuis veut conserver la présidence de la commission des finances en septembre prochain.
Pierre Méhaignerie veut rester la référence centriste au sein de l'UMP.
Enfin, il est clair qu'à quelques semaines du versement aux partis politiques de la dotation publique de l'Etat, les sénateurs centristes et de nombreux élus locaux ne veulent plus en faire bénéficier François Bayrou et Marielle de Sarnez, sans pour autant apporter tout cela au Nouveau Centre.
En conclusion, il est possible dans les semaines qui viennent que les UDF centristes historiques récupèrent même matériellement le siège du parti et tous les actifs qui y sont, lesquels appartiennent toujours formellement à l'UDF. Nous nous retrouverions alors avec un parti centriste supplémentaire (l'ancienne UDF) entre le Nouveau Centre et le MoDem.
3) Il est clair que, depuis plusieurs semaines, cette analyse a été faite par Jean-Louis Borloo et son secrétaire général, Laurent Hénart. Le ministre d'Etat multiplie les entretiens et les déjeuners avec l'ensemble de cette mouvance et tente, en vain jusque-là, de la fédérer à son profit.
Dans ce contexte, la réunion que vous présidez [mercredi 9 avril] avec la majorité présidentielle n'en est que plus opportune. »

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Où est la « place du Centre » ?

Avec le fiasco du Mouvement démocrate et de sa stratégie « à la carte » et la défaite cinglante de la droite aux municipales, avec les espoirs retrouvés d’une gauche à la recherche de partenaires pour les prochaines échéances électorales, les politiques, les politologues et les journalistes ne parlent plus que de la « place du Centre ». Mais où est-elle cette place ? A Droite comme le dit Jean-Pierre Raffarin et Hervé Morin ? A Gauche comme le prétend Ségolène Royal ? Nulle part comme le répète François Bayrou (c’est-à-dire un coup à droite, un coup à gauche et vive les présidentielles de 2012 !) ?
Bien sûr, derrière cette question sur la place du Centre il ya évidemment une autre question essentielle : y a-t-il une place pour le Centre ? Cette question qui est sans cesse remise sur le tapis par tous ceux qui affirment que le Centre n’existe pas.
Et puis, il y a ceux qui affirment péremptoirement qu’un Centre n’existe pas mais que tout le monde s’y retrouve pour gouverner ! Ainsi, il n’y aurait qu’une Gauche et une Droite, irresponsables idéologiquement en proposant des programmes irréalisables et responsables politiquement et devant donc gouverner au centre. Mais de Centre, nenni ! Voilà bien une de ces démonstrations fallacieuses qui permet de prétendre que le Centre ne serait qu’un appendice ou un supplétif de la Droite ou de la Gauche, voire un simple parti d’opportunistes en quête de se vendre au plus offrant pour grappiller quelques strapontins éventrés et grinçants.
Alors, cette place du Centre ? La place du Centre mais elle est… au centre, pardi ! Et sa philosophie politique est le Centrisme, pas une idéologie de Droite, ni une de Gauche, ni un mélange indigeste des deux, ni un opportunisme sans aucune originalité propre. La place du Centre est évidemment au centre et, il faut l’ajouter immédiatement dans une posture forte d’indépendance d’autant plus qu’on lui dénie son existence. Le Centre est du Centre et au centre. Une pensée politique n’existe que si elle est indépendante parce qu’elle représente une sensibilité politique qui ne peut se fondre dans une autre pensée. La Gauche ne sera jamais la Droite, le Centre ne sera jamais la Gauche et la Droite ne sera jamais le Centre.
Mais cette constatation n’interdit pas les convergences d’idées et les rapprochements politiques sur des programmes ponctuels voire sur des programmes de gouvernement. D’une parte, parce que nous sommes dans une démocratie où tous les « partis de gouvernement » ou presque partagent le même socle de valeurs. Et puis, d’autre part, ne nous y trompons pas, indépendance ne veut pas dire isolement. Le Centre, pour gouverner, a besoin de faire des alliances comme la Gauche et la Droite. Rien de mal à cela car un parti politique existe pour gouverner, c’est sa fonction première et sa mission. S’il ne peut gouverner seul, il lui faut des partenaires. Un Centre indépendant mais un Centre dans le jeu politique capable de discuter et de nouer des alliances claires. Un Centre indépendant n’est pas un Centre qui ne fait pas d’alliances. Prétendre le contraire c’est vouloir l’asphyxier ou s’en servir comme une arme politique mais non comme une puissance capable de gouverner. Et, ce qui souvent dessert le Centre, ces alliances peuvent exister tant à Droite qu’à Gauche parce que le Centre est un libéralisme social avec certaines de ses idées défendues par la Droite et d’autres par la Gauche. Et l’originalité ontologique du Centre, c’est bien se mélange unique en son genre, celui qui fait que le Centre est un rassembleur car il propose une vraie politique de liberté et de solidarité dans un juste équilibre afin de ne léser personne.
La fameuse place du Centre existe et elle est au centre et du Centre. Cette affirmation est pour ceux qui ne comprennent pas ce qu’est le Centre mais aussi pour tous ceux qui se réclament du Centre. Les Centristes sont souvent déboussolés par les affirmations qui prétendent qu’ils n’existent pas mais ils le sont tout autant par les agissements de certains politiques qui se réclament du Centre. C’est pourquoi la clarification est un enjeu majeur du Centre. Au lieu de jouer un jeu politique peu lisible, il doit affirmer ses valeurs et proposer des alliances s’il en est besoin par rapport à ces valeurs. Tout autre façon de procéder ne peut qu’accréditer l’idée que le Centre n’est rien d’autre qu’un marais où surnagent quelques opportunistes dont certains croient en des couronnements nationaux.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

jeudi 10 avril 2008

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. John McCain est-il centriste ?

Nous parlons beaucoup ici des deux candidats démocrates qui se sont positionnés au centre. Mais qu’en est-il de John McCain, le candidat républicain, que l’on présente comme un centriste et qui, selon la presse américaine, aurait pu être le candidat à la vice-présidence en 2004 sur un ticket avec le démocrate John Kerry?
John McCain se définit lui-même comme un conservateur et nous n’aurions aucune raison de ne pas le croire si le parcours de sa vie publique n’allait pas à l’encontre de cette étiquette. Le sénateur de l’Arizona a toujours eu des liens avec les Démocrates et pas seulement ceux qui penchent à droite comme le sénateur Lieberman qui lui apporte son soutien dans cette élection présidentielle. Il entretient de bonnes relations, par exemple, avec Hillary Clinton et John Kerry et sa vision de la politique intérieure est un laisser-faire mou, loin de l’idéologie ultra-libérale de l’Administration Bush. Son positionnement comme conservateur et sa constante affirmation qu’il est bien un conservateur sont à rechercher avant tout dans sa position à l’intérieur du Parti républicain. John McCain y est un franc-tireur qui a toujours manifesté les plus grandes réserves avec la droite dure du parti et les groupes évangéliques conservateurs du Sud qui ont mis la main sur la machine républicaine et dont les heures de gloire semblent passées mais qui restent néanmoins capables de gêner fortement la campagne du sénateur de l’Arizona. D’où sa volonté de les rassurer. Mais les sondages le démontrent, John McCain est apprécié de beaucoup d’indépendants mais aussi de démocrates modérés qui pourraient voter pour lui en novembre prochain. Et dans ce lot, il y aurait, toujours selon les sondages, beaucoup de partisans d’Hillary Clinton si Barack Obama est élu candidat démocrate à l’élection présidentielle et vice versa…
Si l’on raisonne dans une optique européenne, John McCain serait probablement au centre d’un parti démocrate-chrétien allemand ou de l’UMP. On ne peut le mettre dans la même catégorie que George W. Bush ni dans celle de Ronald Reagan – dont il était l’ami – mais plutôt dans celle d’un George Bush père ou d’un Gérald Ford, au centre-droit.
D’où l’idée que l’élection américaine se déroulera au centre semble une évidence si l’on se rappelle que les deux candidats démocrates sont eux aussi proche du Centre, que ce soit Barack Obama ou Hillary Clinton.
Jean Gripari
Chef du département Etats-Unis du CREC

Actualités du Centre. François Bayrou convoque le comité directeur de l’UDF pour couper l’herbe sous le pied des contestataires

Le président du Mouvement démocrate a indiqué que la réunion du comité de l'UDF la semaine prochaine était destinée à "lever toute ambiguïté" concernant l'existence d'un centre indépendant sur l'échiquier politique. "Je vais réunir ce comité pour lever toute ambiguïté, pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté sur la question essentielle qui est celle-ci" : est-ce qu'on va vers un bipartisme, deux partis, l'UMPP et le PS, qui ont la totalité du champ politique français, ou est-ce qu'au contraire on défend le pluralisme en permettant à une autre expression, l'expression démocrate, au centre, d'être libre, indépendante, autonome", a déclaré M. Bayrou sur RTL. "Nous avons décidé qu'il y aurait une expression libre et indépendante dans la vie politique française", a-t-il ajouté. M. Bayrou a annoncé lundi que le comité directeur de l'UDF se réunirait le mercredi 16 avril à Paris. Cette réunion est souhaité par certains membres du MoDem qui contestent la stratégie de M. Bayrou et veulent "faire revivre" l'UDF. Le 30 novembre 2007, lors du dernier congrès de l'UDF avant la fondation officielle du Mouvement démocrate, un comité d'une vingtaine de personnes avait été désigné pour veiller aux "intérêts juridiques, matériels et moraux" de l'UDF, pendant une période transitoire de trois ans.

Actualités du Centre. Le Parti démocrate italien se veut proche des démocrates américains et du centre-gauche

Selon les derniers sondages autorisés (ils sont interdits deux semaines avant le scrutin), le Parti Démocrate avait cinq à sept points de retard sur le Peuple de la liberté (PDL, centre-droit), la nouvelle formation de Silvio Berlusconi. En raison du mode de scrutin, l'avance de la droite au Sénat est beaucoup plus faible. "Cela ressemblera à un tirage du Loto", résume M. D'Alema, un des dirigeants du Parti Démocrate au journal Le Monde, qui ne conteste pas le cap choisi par le leader du centre-gauche. M. Veltroni a amorcé une simplification du paysage politique en allant aux élections sans les communistes et les Verts, alliés encombrants du gouvernement sortant de Romano Prodi, que M. D'Alema appelle "la gauche idéologique". Le positionnement du nouveau parti, né à l'automne 2007 de la fusion des Démocrates de gauche (ex-PCI) et de la Marguerite (d'inspiration démocrate-chrétienne), n'est pas simple à expliquer. En titrant "Je ne suis pas de gauche" un entretien avec M. Veltroni, le quotidien espagnol El Pais a suscité un certain embarras au Parti démocrate. Le réformisme, tel que le revendique le PD, serait à chercher du côté des démocrates américains. "De Roosevelt à Clinton", aime à préciser M. Veltroni. Dès 1999, M. D'Alema avait accueilli à Florence le président Bill Clinton pour un sommet sur le "progressisme au XXIe siècle", dont il avait eu l'initiative avec Tony Blair et le chancelier allemand Gerhard Schröder, et auquel Lionel Jospin, alors premier ministre, s'était aussi rendu. "L'objectif d'un centre-gauche libéré du conditionnement idéologique est d'introduire de forts éléments de libéralisation dans la société sans déchirer la cohésion sociale", souligne M. D'Alema. Pour autant, cet ancien dirigeant du PCI réfute l'idée d'une rupture avec ses anciens amis : "C'est une différentiation des rôles, pas une fracture, entre une gauche qui a vocation à gouverner et l'autre pas." Il précise : "Nous maintenons d'ailleurs nos rapports au niveau local." Le Parti démocrate a noué avec l'Italie des valeurs d'Antonio Di Pietro, l'ex-magistrat vedette de l'opération "Mains propres", et avec les laïcs du Parti radical des accords limités qui lui ont permis d'imposer un programme simple, en douze points. En mettant fin à la saison des coalitions hétérogènes, le Parti démocrate a obligé M. Berlusconi à réduire aussi ses alliances. M. D'Alema estime que "cette grande opération écologique" visant à éliminer les petites formations apportera la stabilité politique dont manque l'Italie. Afin que le pays retrouve "l'équilibre perdu dans une série d'alternances névrotiques", Marco Follini, un transfuge centriste, ex-ministre de M. Berlusconi devenu vice-secrétaire du PD, estime que "seul le Parti démocrate peut remplir le rôle de nouvelle Démocratie chrétienne". La solidité de l'édifice dépendra du résultat obtenu le 14 avril. Un score inférieur à 35 % serait considéré comme un échec de la stratégie de M. Veltroni, estiment les observateurs. Son leadership ne serait peut-être pas remis en question, mais à bien interpréter les critiques discrètement apparues dans ses rangs au cours de la campagne, le PD pourrait voir naître des courants.

mercredi 9 avril 2008

Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada, vice-président du groupe Nouveau Centre au Conseil de Paris

Les élus Nouveau Centre au conseil de Paris et les anciens proches de François Bayrou, Jean-Marie Cavada et Christian Saint-Etienne (Avenir démocrate), feront un groupe commun au conseil de Paris, a annoncé mardi le nouveau groupe dans un communiqué. Celui-ci, baptisé "groupe Centre et Indépendants", compte neuf membres et sera présidé par le sénateur Nouveau Centre Yves Pozzo di Borgo, avec pour vice-président et porte-parole Jean-Marie Cavada. "Dans la lignée de l'UDF, les conseillers de Paris du Groupe Centre et Indépendants auront à coeur la défense des valeurs démocrates et européennes dans le cadre d'une économie sociale et libérale", indique le groupe. "Ce nouveau groupe entend faire porter sa voix dès le prochain Conseil de Paris du 21 avril consacré à la thématique du logement", ajoute-t-il.

Actualités du Centre. L’UDF va-t-elle ressusciter?

Des parlementaires déçus de la stratégie du président du Mouvement démocrate François Bayrou veulent "faire revivre" l'UDF et envisagent d'ores et déjà de "travailler sur des sujets concrets" avec les députés du Nouveau Centre, qui avaient rejoint Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle. "Je veux faire revivre l'UDF", a réaffirmé ce week-end le sénateur Jean Arthuis, en annonçant qu'il quittait le Mouvement Démocrate (MoDem), selon lui dans une "impasse stratégique". La semaine dernière, le député européen Thierry Cornillet a lancé une pétition demandant un "congrès de renaissance de l'UDF", et espère recueillir "une centaine de signatures de grands élus". Depuis le lendemain des municipales, très difficiles pour le MoDem, M. Arthuis réclame une réunion rapide du comité directeur de l'UDF. La date de cette réunion a été "fixée au mercredi 16 (avril) à 18h00, en plein accord avec Michel Mercier", président du groupe centriste au Sénat, a indiqué lundi M. Bayrou. Le Congrès de décembre, qui a entériné la naissance du MoDem, avait désigné un bureau d'une vingtaine de membres pour veiller sur "les intérêts juridiques, matériels et moraux" de l'UDF, pendant une période transitoire de trois ans. Au Sénat, le groupe de 30 centristes, dont 10 siègent au bureau exécutif du MoDem et cinq sont au Nouveau Centre, a d'ailleurs gardé le nom UDF. M. Bayrou a cependant écarté tout retour au passé. "Je ne reviendrai en rien en arrière, je ne cèderai rien", a-t-il déclaré dimanche dans le Grand rendez-vous Europe1-TV5-Le Parisien. "L'UDF s'est transformée (en MoDem) de par les volontés de ses militants et de ses responsables", a-t-il fait valoir. "Il y a une délibération qui le dit, je la ferai respecter". Pour l'un de ses fidèles, l'ex-député Gilles Artigues, "l'approche des élections sénatoriales explique cette brusque agitation". "C'est à l'UMP que Jean Arthuis doit sa présidence de la Commission des finances au Palais du Luxembourg et il faut bien plaire à celui qui vous a fait roi", a-t-il contre-attaqué. Le Nouveau Centre se félicite des derniers développements. "S'engager dans une bataille juridique" pour reconstituer l'UDF, récupérer ses locaux et son financement, serait "juste", mais "ce serait une procédure très longue", souligne le député Maurice Leroy, futur porte-parole national, qui préfère inviter les déçus du MoDem à rejoindre le Nouveau Centre. Si M. Arthuis exclut cette option, il n'écarte pas un rapprochement avec les 23 députés du Nouveau Centre. Il comptait parmi la vingtaine de sénateurs centristes qui ont participé la semaine dernière à un dîner organisé au ministère de la Défense par le président du parti Hervé Morin, avec deux autres ministres Nouveau Centre, André Santini et Valérie Létard. Il y a été décidé que "les parlementaires du groupe UDF au Sénat et du Nouveau Centre travailleront ensemble sur des sujets concrets, comme la réforme des institutions", a indiqué M. Mercier. Ce dernier, qui est trésorier du MoDem et aurait refusé un poste de secrétaire d'Etat dans le dernier remaniement, a lui aussi pris ses distances avec l'ex-candidat à la présidentielle, sans toutefois quitter le mouvement. Certains centristes se demandent cependant si les élections de septembre au Sénat ne lui donneront pas l'occasion de couper les ponts avec M. Bayrou. Ce qui risquerait d'accélérer l'éloignement des sénateurs, avec à la clé un enjeu financier: le MoDem touche cette année quelque 1 million d'euros au titre du financement public lié à ses sénateurs.

mardi 8 avril 2008

Actualités du Centre. François Bayrou exclut de faire revivre l’UDF en invoquant son combat personnel

"Je ne reviendrai en rien en arrière" et "je ne céderai rien", a prévenu dimanche François Bayrou à l'adresse notamment de Jean Arthuis, qui entend "faire revivre l'UDF". "Je ne reviendrai en rien en arrière. Je ne céderai rien. Ceci est l'engagement de ma vie. C'est l'attente de millions de Français", a déclaré le président du Mouvement Démocrate dans le cadre du "Grand Rendez-Vous"Europe 1-TV5 Monde-Le Parisien-Aujourd'hui. "Si je renonçais à ce grand engagement devant les Français que j'ai porté à l'élection présidentielle, alors, pour des décennies, il n'y aurait plus que deux propositions politiques en France, l'UMP d'un côté, le PS de l'autre", a-t-il expliqué. "J'ai beaucoup aimé cette famille, mais l'UDF a trouvé son terme quand, en 2002, les 9/10e de ses élus sont partis avec Jacques Chirac pour faire l'UMP. Ce jour-là, on a vu que cette UDF-là, ce n'était pas une famille politique de solidité, c'était une famille politique de ralliement", a dit François Bayrou. Le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis a annoncé dans Le Journal du Dimanche son départ du MoDem et affirme son intention de "faire revivre l'UDF". "On ne gouverne pas un parti comme une secte. Le MoDem, ce n'est pas le Temple solaire", dit-il. "C'est une phrase que j'ai entendue mille fois à mon propos", a répliqué François Bayrou. Pour Jean Arthuis, "l'UDF n'est pas morte". "Si nous ne pouvons retrouver notre liberté 'à l'amiable', nous étudierons les voies juridiques de le faire", prévient-il.

Actualités du Centre. Italie Grande coalition après les élections ?

Silvio Berlusconi, en tête des sondages pour les élections des 13 et 14 avril en Italie, et son adversaire de centre-gauche Walter Veltroni ont échangé des accusations concernant la situation à Naples, aux prises avec une accumulation d'ordures qui a entraîné une contamination de la mozzarella. Les ordures malodorantes accumulées dans la ville, dont on a pu voir les images sur les télévisions du monde entier, ont été déblayées juste à temps pour les élections, ironisent les Napolitains, qui dénoncent le caractère superficiel de l'opération. Berlusconi, s'exprimant sur une place du centre ville battue par une pluie torrentielle, a promis qu'il transfèrerait son gouvernement de Rome à Naples jusqu'à ce que la crise des ordures soit complètement réglée. "Je prends cet engagement devant vous", a déclaré sous les applaudissements de la foule le magnat des médias, qui fut à deux reprises président du Conseil. "Le premier conseil des ministres de mon gouvernement se tiendra à Naples et le lieu de travail du président du Conseil restera Naples jusqu'à ce qu'une solution de retour à la normale à Naples et en Campanie soit bien établie". Berlusconi a rejeté la responsabilité de la crise sur l'administration de centre-gauche qui a gouverné l'Italie et la Campanie, qui englobe Naples, ces deux dernières années, jusqu'à la chute du gouvernement de Romano Prodi, en janvier.
Veltroni a rétorqué que le problème est vieux de quatorze ans et existait donc à l'époque où Berlusconi était au pouvoir. "Chacun porte une part de responsabilité, y compris le centre-gauche", a déclaré Veltroni, ancien maire de Rome, attendu à Naples samedi, au lendemain de la visite de son rival. Le traitement inadéquat des déchets, une activité dans laquelle était fortement impliquée la Camorra, la mafia locale, est rendu responsable de maladies et de la découverte de traces de dioxine dans la mozzarella, fleuron de la gastronomie locale. Le tourisme à Naples s'est tari et de nombreux restaurants ont fermé leurs portes, aggravant encore la situation d'une ville dont la réputation est déjà ternie par les violences imputées à la Camorra. Vendredi encore, un jeune homme de 19 ans a été tué et son frère a été attaqué dans la rue. Selon un récent sondage d'opinion, la crise devrait inciter les électeurs à mettre fin au pouvoir exercé depuis dix ans en Campanie par le centre-gauche, en dépit des succès enregistrés par l'ancien chef de la police Gianni De Gennaro, nommé par Romano Prodi pour débarrasser Naples des ordures qui s'y étaient accumulées. Berlusconi est crédité d'une avance de cinq à neuf points sur Veltroni dans les sondages sur les intentions de vote pour la chambre basse, mais au Sénat, les résultats pourraient être si serrés que l'on parle d'une grande coalition après les élections.