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vendredi 7 mars 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Le Parti démocrate veut éviter une cassure
Le parti démocrate américain recherchait jeudi une solution pour hâter la fin de la compétition entre Hillary Clinton et Barack Obama pour l'investiture à la présidentielle, tandis que leur adversaire John McCain partait à la pêche aux dollars pour le scrutin de novembre. "Il vaudrait mieux que (l'investiture) soit réglée bien avant la convention" du parti démocrate, officiellement chargée de désigner un candidat fin août à Denver (Colorado, ouest), a déclaré jeudi le sénateur de l'Ohio (nord) Sherrod Brown. "Je ne veux pas qu'on se retrouve en 1924, avec des bagarres dans la salle de séance de la convention", a-t-il précisé sur la radio publique NPR. En 1924, il avait fallu 103 tours de scrutin pour désigner un candidat de compromis, en l'occurrence John Davis, largement oublié après sa défaite face au républicain Calvin Coolidge en novembre. Le problème est que la douzaine de primaires restant à organiser ne permettra ni à Hillary Clinton, victorieuse dans trois des quatre scrutins organisés mardi, ni à Barack Obama, de franchir le seuil des 2.025 délégués nécessaires pour s'assurer de l'investiture. Le rôle des 796 super-délégués, ces élus et dignitaires du parti habilités à voter comme ils l'entendent sera donc décisif - sauf, peut-être, si les Etats du Michigan (nord) et de Floride (sud-est), privés actuellement de leurs délégués pour avoir désobéi aux règles du parti en avançant leurs primaires en janvier, ont leur mot à dire. Mme Clinton milite pour que les délégués élus dans ces Etats en janvier aient leur place à la convention: elle l'avait emporté alors qu'aucun candidat n'y avait fait campagne, conformément aux injonctions du parti. Mais le président du parti Howard Dean - qui a poussé la neutralité jusqu'à s'abstenir lors de la primaire du Vermont mardi - est catégorique: les autorités de Floride et du Michigan "ne peuvent pas violer les règles et ensuite espérer être pardonnés", a-t-il martelé sur CNN. M. Dean s'est toutefois déclaré ouvert à l'organisation de nouveaux scrutins dans ces deux Etats: "Ils peuvent présenter au parti un mode de désignation des délégués qui respectent les règles", a-t-il dit jeudi sur CBS, tout en indiquant que le parti n'en couvrirait pas le coût: "On n'a pas les moyens, ce n'est pas notre problème, on a besoin de l'argent pour gagner la présidentielle", a-t-il précisé. Du côté des candidats, leurs équipes respectives n'ont pas relâché leurs attaques, comme promis dès le lendemain des primaires de mardi, qui ont changé la donne en sauvant Mme Clinton d'une élimination probable. Au lendemain d'une promesse du camp Obama de répondre du tac au tac aux attaques de Mme Clinton, son directeur de communication Howard Wolfson a rétorqué: "Je ne me rendais pas compte que leur version d'une nouvelle politique consistait à recycler les vieilles attaques républicaines contre Hillary". La prochaine étape se joue samedi dans le petit et très républicain Wyoming (ouest), avant le Mississippi (sud) mardi, et surtout la grande Pennsylvanie (est) le 22 avril. Mme Clinton y était attendue dès lundi. La presse locale évalue à 50 millions de dollars le budget total que dépenseront conjointement les deux rivaux en six semaines en loyers, salaires et achats d'espaces publicitaires. Côté républicain, le candidat John McCain, fraîchement adoubé par le président sortant George W. Bush, a entamé jeudi une série de réunions visant à recueillir des fonds en Floride et en Georgie (sud-est), avant de passer un week-end de repos chez lui en Arizona. Selon des informations de presse, il pourrait ensuite se lancer dans une tournée européenne d'une dizaine de jours.
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