Site politique sur le Centre et le Centrisme
lundi 31 mars 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama estime qu’Hillary Clinton a le droit de demeurer dans la course
Emmitouflées dans des couvertures aux couleurs de l'Etat de Pennsylvanie, quelque 20.000 personnes se sont rassemblées dimanche sur la pelouse d'un campus pour entendre le candidat Barack Obama dire qu'il pouvait remporter l'investiture démocrate même si sa rivale Hillary Clinton reste dans la course. A bientôt trois semaines des primaires de Pennsylvanie, prévues le 22 avril, les partisans du sénateur de l'Illinois ont écouté leur favori pendant des heures, par une journée ensoleillée mais fraîche puisque la température n'excédait pas -4°. "Ca a duré un bon moment et il fait un peu froid, mais nous aimons vraiment Barack. Il donne de l'inspiration", a déclaré le jeune Caitlin McDonnell, 19 ans. La primaire de Pennsylvanie est le prochain rendez-vous du duel que se livrent Barack Obama et Hillary Clinton pour remporter l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine. La Pennsylvanie, surnommé "Keystone State" ("État clef-de-voute", NDLR), doit allouer 158 délégués. C'est le dernier gros Etat en jeu dans la pré-campagne démocrate. Certains démocrates, notamment parmi les partisans d'Obama, craignent que la rude bataille qui s'éternise entre les deux candidats démocrates ne finisse par hypothéquer les chances de victoire démocrate au scrutin présidentiel de novembre. Le sénateur de l'Illinois a cependant dit à la foule de ne pas s'inquiéter. "Face à la longueur de cette première phase de la course, certains ont exprimé une forme de frustration", a observé Barack Obama. "Je veux que tout le monde comprenne que ça a été une belle compétition, importante pour l'Amérique. Elle a engagé et impliqué les gens comme jamais auparavant. Je trouve ça fantastique que les partisans de la sénatrice Hillary Clinton se soient montrés aussi passionnés que les miens parce que ça a donné des gens investis et engagés dans le processus et je suis absolument convaincu que lorsque la saison des primaires sera terminée, les démocrates seront unis", a-t-il dit. Le meeting d'Obama a rassemblé entre 20.000 et 22.000 personnes, selon le responsable de l'université Richard DiEugenio, soit de loin la plus forte affluence depuis que le candidat a entamé vendredi une tournée de six jours en bus à travers toute la Pennsylvanie.
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton ira jusqu’au bout malgré les pressions des pro-Obama
Hillary Clinton a assuré vendredi qu'elle n'avait aucune intention de se retirer de la course à l'investiture démocrate, rejetant la proposition d'un collègue sénateur qui l'invitait à jeter l'éponge pour accroître les chances de sa formation en novembre. "Il y a des millions de raisons de continuer cette compétition", a déclaré la sénatrice de New York à la presse après les déclarations du sénateur démocrate du Vermont Patrick Leahy, soutien de Barack Obama, qui a estimé qu'il était temps pour elle de renoncer. De l'avis de nombreux experts politiques, l'ex-First Lady aura beaucoup de mal à battre le sénateur de l'Illinois pour remporter l'investiture de son parti et affronter le républicain John McCain lors de l'élection présidentielle, le 4 novembre. Débutant une tournée en bus de six jours en Pennsylvanie, l'Etat où se déroulera la prochaine consultation le 22 avril, Barack Obama a déclaré que la course à l'investiture démocrate était "un bon film qui durait environ une demi-heure de trop". Hillary Clinton a riposté en déclarant : "J'aime les films longs". D'après les sondages, l'épouse de l'ancien président Bill Clinton dispose d'une avance confortable en Pennsylvanie mais Obama a reçu le soutien du populaire sénateur démocrate de Pennsylvanie Robert Casey. Ce ralliement de choix pourrait permettre au sénateur métis de gagner les voix des catholiques et des ouvriers blancs plutôt attirés par le vote Clinton. Casey a déclaré que cette campagne portait la promesse de changements, d'une nouvelle façon de faire de la politique et d'un apaisement. "Je crois au fond de mon cœur qu'il n'y a qu'une seule personne qui est qualifiée pour nous mener dans cette direction et c'est Barack Obama", a-t-il déclaré à Pittsburgh avec Obama à ses côtés.De nombreux démocrates craignent que la bataille de plus en plus féroce entre les deux candidats avantage John McCain, assuré d'être investi par son parti.
Le sénateur de l'Arizona a diffusé vendredi à la télévision son premier spot de campagne pour l'élection de novembre. Intitulée "624787", son matricule dans la Navy, la vidéo le montre en train de répéter ce chiffre à une personne qui l'interroge alors qu'il est allongé sur un lit dans une prison vietnamienne. Dans un communiqué, le sénateur Leahy a souligné que McCain avait une autoroute devant lui dans les médias "parce que les candidats démocrates doivent se concentrer non pas sur lui mais sur eux deux". "La sénatrice Clinton a totalement le droit mais pas de très bonnes raisons de rester candidate aussi longtemps qu'elle le veut", a-t-il ajouté. L'ex-First Lady a remporté moins de primaires, de voix et de délégués que son principal rival mais elle estime avoir encore ses chances et fait valoir que tous les démocrates doivent pouvoir s'exprimer. "Une compétition animée est une bonne chose pour le Parti démocrate et renforcera notre candidat", a-t-elle argumenté. S'exprimant à la télévision, le président du parti de l'Ane, Howard Dean, a exprimé la crainte que la lutte fratricide entre Obama et Clinton ne démoralise les démocrates et appelé les deux candidats à ne plus se livrer à des attaques personnelles. Dean a indiqué qu'il espérait que la rivalité entre les deux candidats ne se prolongerait pas jusqu'à la convention nationale du parti fin août à Denver, une hypothèse que n'a pas écartée Clinton. "Je crois qu'il serait bien que tout cela soit réglé d'ici au 1er juillet", a déclaré Dean durant l'émission "Good Morning America", de la chaîne ABC. "Les candidats doivent comprendre qu'ils ont l'obligation pour notre pays de s'unir. Quelqu'un va perdre cette compétition avec 49,8% des voix et cette personne devra rassembler ses partisans derrière ce candidat", a-t-il dit dans une autre émission matinale, "Early Show", sur la chaîne CBS. Obama est en tête en termes de nombre de délégués mais il lui en manque quelques centaines pour parvenir au chiffre magique de 2.024 délégués, nécessaire pour être investi par le parti démocrate. Dean a exhorté les démocrates à se concentrer sur la joute électorale à venir contre le sénateur John McCain. "Nous devons garder à l'esprit que les attaques personnelles d'aujourd'hui sont porteuses d'une démoralisation future. Donc je veux que cette campagne se maintienne à un haut niveau", a-t-il dit.
Le sénateur de l'Arizona a diffusé vendredi à la télévision son premier spot de campagne pour l'élection de novembre. Intitulée "624787", son matricule dans la Navy, la vidéo le montre en train de répéter ce chiffre à une personne qui l'interroge alors qu'il est allongé sur un lit dans une prison vietnamienne. Dans un communiqué, le sénateur Leahy a souligné que McCain avait une autoroute devant lui dans les médias "parce que les candidats démocrates doivent se concentrer non pas sur lui mais sur eux deux". "La sénatrice Clinton a totalement le droit mais pas de très bonnes raisons de rester candidate aussi longtemps qu'elle le veut", a-t-il ajouté. L'ex-First Lady a remporté moins de primaires, de voix et de délégués que son principal rival mais elle estime avoir encore ses chances et fait valoir que tous les démocrates doivent pouvoir s'exprimer. "Une compétition animée est une bonne chose pour le Parti démocrate et renforcera notre candidat", a-t-elle argumenté. S'exprimant à la télévision, le président du parti de l'Ane, Howard Dean, a exprimé la crainte que la lutte fratricide entre Obama et Clinton ne démoralise les démocrates et appelé les deux candidats à ne plus se livrer à des attaques personnelles. Dean a indiqué qu'il espérait que la rivalité entre les deux candidats ne se prolongerait pas jusqu'à la convention nationale du parti fin août à Denver, une hypothèse que n'a pas écartée Clinton. "Je crois qu'il serait bien que tout cela soit réglé d'ici au 1er juillet", a déclaré Dean durant l'émission "Good Morning America", de la chaîne ABC. "Les candidats doivent comprendre qu'ils ont l'obligation pour notre pays de s'unir. Quelqu'un va perdre cette compétition avec 49,8% des voix et cette personne devra rassembler ses partisans derrière ce candidat", a-t-il dit dans une autre émission matinale, "Early Show", sur la chaîne CBS. Obama est en tête en termes de nombre de délégués mais il lui en manque quelques centaines pour parvenir au chiffre magique de 2.024 délégués, nécessaire pour être investi par le parti démocrate. Dean a exhorté les démocrates à se concentrer sur la joute électorale à venir contre le sénateur John McCain. "Nous devons garder à l'esprit que les attaques personnelles d'aujourd'hui sont porteuses d'une démoralisation future. Donc je veux que cette campagne se maintienne à un haut niveau", a-t-il dit.
dimanche 30 mars 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton et John McCain jugent peu crédible la politique étrangère de Barack Obama
La prétendante démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton et le républicain John McCain sont d'accord sur au moins un point: mettre en cause la crédibilité du troisième présidentiable Barack Obama en matière de politique étrangère. Accusé tour à tour d'être "naïf" ou "va-t-en guerre" et, dans tous les cas, "inexpérimenté", le candidat démocrate Barack Obama n'a pourtant pas l'intention de mettre cet aspect de son programme sous le boisseau. Ses propositions sont en rupture sur de nombreux points avec la politique étrangère américaine classique. C'est même "la critique la plus radicale" de la politique suivie "depuis des décennies" par un candidat sérieux au poste de président, estime Spencer Ackerman dans le numéro daté du mois d'avril du magazine progressiste American Prospect. Cette "radicalité" ne convainc pas encore. Les sondages montrent que M. Barack Obama est derrière ses rivaux quand on interroge les Américains sur les capacités de chacun des candidats à être commandant en chef. Selon un diplomate occidental s'exprimant sous couvert de l'anonymat, les militaires font davantage confiance à Mme Hillary Clinton qu'à M. Obama pour assumer le commandement en chef des forces armées. M. Obama est une "colombe" affirment ceux qui l'entendent parler de l'Irak. C'est un "faucon" peuvent affirmer les mêmes après avoir entendu M. Obama parler d' Al-Qaïda . Défendant l'idée d'un retrait des soldats américains d'Irak dans un délai de 16 mois, il suggère de ne laisser sur place qu'un contingent chargé de protéger les civils américains et de lutter contre Al-Qaïda. Mais M. Obama ne se contente pas de réclamer un retrait des troupes américaines d'Irak. "Je ne veux pas simplement mettre fin à la guerre. Je veux mettre fin à l'état d'esprit qui nous conduit d'abord à choisir la guerre", a-t-il dit lors d'un débat télévisé avec Mme Clinton. Dans un long texte publié en juillet dans la revue Foreign Affairs, M. Obama expliquait que si les Etats-Unis ne doivent pas renoncer à faire usage de la force, "ils ne devraient pas hésiter à parler directement avec l'Iran". Il a également proposé de parler directement avec les dirigeants cubains ou nord-coréens. Cette proposition a provoqué l'émoi de ses adversaires qui ont dénoncé sa "naïveté" et l'ont accusé de vouloir donner un blanc-seing aux pires dictateurs de la planète. Quand M. Obama a évoqué la possibilité de bombarder des cibles d'Al-Qaïda au Pakistan, il s'est vu accusé d'être un "va-t-en guerre" prêt à bombarder un pays allié des Etats-Unis dans sa guerre contre le terrorisme. Pour mettre en œuvre cette politique, M. Obama s'est entouré d'une équipe aguerrie. Parmi ses partisans figurent Zbigniew Brzezinski et Anthony Lake, anciens conseillers à la Sécurité nationale sous Jimmy Carter et Bill Clinton. Spécialiste de l'Afrique et ancienne membre de l'administration Clinton, Susan Rice est une de ses principales conseillères en politique étrangère. Lors d'une récente conférence au Council of Foreign Relations, Mme Rice (sans lien de parenté avec l'actuelle secrétaire d'Etat Condoleezza Rice), a résumé les autres propositions de M. Obama: envoyer plus de troupes en Afghanistan et exiger des Européens un engagement militaire plus fort, remettre à plat les projets de défense antimissile en Europe, lutter contre la pauvreté, qui va de pair avec la lutte contre le terrorisme. Sur d'autres points importants comme le conflit israélo-palestinien, M. Obama se présente -comme ses concurrents- comme un ami d'Israël et propose de poursuivre l'isolement du Hamas dans la bande de Gaza. Mais la fermeté des convictions de M. Obama a été mise en doute après la "gaffe" d'une de ses conseillères en politique étrangère -qui a démissionné depuis- et qui avait affirmé qu'en Irak, le retrait ne pourrait peut-être pas être aussi rapide qu'annoncé.
samedi 29 mars 2008
Actualités du Centre. François Bayrou réaffirme la nécessité d’un Centre « fort et indépendant »
Malgré sa défaite aux municipales et les critiques sur sa stratégie, François Bayrou, convaincu du besoin d'un centre "fort et indépendant" en France, s'attelle à la construction du Mouvement démocrate. Le président du parti lancé dans la foulée de la présidentielle et fondé en décembre 2007, a tracé mercredi soir, lors d'une réunion du bureau exécutif, la feuille de route pour les mois à venir : "Priorité au projet et à l'organisation". La première réunion post-municipales du bureau (composé de 29 personnes), a été décrite comme "apaisée et constructive" par Corinne Lepage (Cap 21), membre fondateur, qui a souhaité "qu'on se mette à travailler sur le fond". La défaite à Pau de M. Bayrou et les résultats décevants enregistrés dans de nombreuses villes, dont Paris, ont certes confirmé que ce scrutin a été "le plus dur" dans la courte existence du MoDem. La cote de popularité de M. Bayrou (-9 points à 56% selon Ifop Paris-Match) s'en est d'ailleurs ressentie. Mais le "troisième homme" de la présidentielle ne se laisse pas décourager : "La plus grande gloire de l'Homme n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois", relève-t-il, citant - en anglais - le philosophe américain Ralph Waldo Emerson. Le leader centriste met l'accent sur le score moyen de 15,9% des 350 listes autonomes du MoDem, les 34 maires et "près de 1.100" conseillers municipaux élus dans les villes de plus de 10.000 habitants. Il reconnaît toutefois "une difficulté de communication" sur les alliances au cas par cas conclus avec l'UMP et le PS - jugées "illisibles" au sein même du parti - et "une crispation sur le droite-gauche au second tour", qui ont compliqué la donne pour le parti centriste. Aujourd'hui, "la question est : y a-t-il en France deux propositions politiques, celles de l'UMP et ses satellites, du PS et ses satellites, ou est-ce que le centre, capable d'alliances mais indépendant, constitue une alternative", a déclaré M. Bayrou à l'AFP mercredi soir à l'issue de la réunion. Or, les membres du bureau exécutif ont relevé "l'impasse" que constituent les deux autres projets. Les "insatisfactions" suscitées par l'UMP et Nicolas Sarkozy vont s'aggraver avec "le malaise social et la probable crise économique", le PS "va rencontrer son heure de vérité", notamment lors de son prochain congrès, estime-t-il. Dans ces conditions, pas question de baisser les bras, d'autant que le mode de scrutin sera plus favorable au MoDem aux européennes de 2009 (proportionnel), voire aux régionales de 2010 si la proposition de modification de François Fillon est acceptée. Les élus MoDem aux municipales seront donc réunis le 26 avril à Paris, un conseil national le 14 mai validera un règlement intérieur pour les fédérations départementales, et des "représentants de l'exécutif" entameront un tour de France pour discuter des attentes. Un exercice de mobilisation qui sera nécessaire, à en juger d'après les déceptions exprimées par nombre d'adhérents (environ 60.000 en décembre 2007) sur les blogs d'internautes. Certains des 11 sénateurs membres du bureau exécutif sont également critiques : "Nous devons faire des propositions de modification de la ligne politique, pour ne pas laisser penser aux Français que nous sommes devenus tout d'un coup de centre-gauche, et que nous avons abandonné le centre-droit", souligne Philippe Nogrix, qui ne veut pas d'un centre "hémiplégique". "Le centre c'est être social, européen et libéral modéré. Il faut garder cette trilogie", dit-il.
vendredi 28 mars 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Sondage inquiétant pour les démocrates où beaucoup de partisans de Clinton et Obama ne voteraient pas pour le candidat désigné
Une grande partie des électeurs démocrates pourraient voter pour le républicain John McCain à l'élection présidentielle américaine de novembre si leur champion n'est pas le candidat du parti démocrate, révèle un sondage publié mercredi. En cas d'un duel opposant Barack Obama à John McCain, 28% des partisans de Hillary Clinton pourraient voter pour le sénateur de l'Arizona, indique ce sondage réalisé par l'institut Gallup. En cas de duel Clinton/McCain, ce sont 19% des partisans d'Obama qui choisiraient le candidat républicain. Le sondage précise que dans le cas d'une élection entre MM. Obama et McCain, 59% seulement des partisans de Mme Clinton choisiraient le sénateur de l'Illinois. En cas de duel Clinton/McCain, 72% des partisans de M. Obama choisiraient la sénatrice de New York. Selon Gallup, le résultat de ce sondage indique "que le long et parfois acharné combat" entre les deux prétendants démocrates à la Maison Blanche pourrait avoir "un impact négatif" en novembre. Même si M. Obama a remporté le plus d'Etats, a engrangé le plus de voix et compte le plus grand nombre de délégués, Mme Clinton a indiqué dans un entretien au magazine Time qu'elle comptait se battre jusqu'à la fin du processus de sélection des candidats, début juin. Certains de ses conseillers ont suggéré que l'important n'était pas le nombre d'Etats remportés durant les primaires ni même le nombre de délégués obtenus lors de ces consultations mais la taille des Etats remportés et leurs poids électoral en novembre. Mme Clinton peut se targuer d'avoir remporté des Etats comme New York, la Californie, le New Jersey ou l'Ohio. Dans l'entretien accordé à Time, elle affirme qu'elle rassemble sur son nom, contrairement à son rival, le "cœur" de l'électorat démocrate. Dans un récent sondage du même institut, 20% des électeurs républicains affirmaient qu'ils pourraient ne pas voter pour le candidat républicain ou s'abstenir si M. McCain ne choisit pas un vice-président plus conservateur que lui. Gallup rappelle qu'entre 1992 et 2004, environ 10% des électeurs démocrates ou républicains ont voté pour le candidat qui n'appartenait pas à leur camp lors de l'élection présidentielle. Mais, ajoute l'institut, le fait que près de trois partisans sur dix de Mme Clinton indiquent qu'ils pourraient voter pour le républicain montre "que les divisions s'aggravent" au sein du parti démocrate.
(Sondage réalisé du 7 au 22 mars auprès d'un échantillon de 6.657 électeurs démocrates / Marge d'erreur de deux points)
(Sondage réalisé du 7 au 22 mars auprès d'un échantillon de 6.657 électeurs démocrates / Marge d'erreur de deux points)
jeudi 27 mars 2008
Actualités du Centre. La tragédie du Modem
Voici le texte publié par Richar Robert du Think Tank Telos daté du 26 Mars 2008
« Que reste-t-il du Modem ? La question mérite d’être posée après les municipales car ce mouvement qui voulait jouer les arbitres n’y est guère parvenu. S’il a pu perturber le jeu lors de triangulaires, un bilan de ses alliances fait apparaître qu’il n’est jamais un partenaire décisif. L’électorat centriste existe, mais sa structuration politique reste problématique.
Dans les rares cas où des maires de communes significatives ont été élus sous l’étiquette Modem, ils avaient préalablement bénéficié de l’investiture de l’UMP. Quand le Modem a dès le premier tour fait alliance avec la droite dans des communes où la droite sortante avait un avantage les choses se sont bien passées. À Arras, Biarritz, Bordeaux ou Epinay-sur-Seine, il siège avec la majorité de droite.
Quand le centre est clairement allié à la droite il peut marquer des points. C’est ce que le Nouveau Centre a d’ailleurs fait, même si ce parti subit les conséquences du bipartisme croissant. L’alliance dès le premier tour avec la droite n’a toutefois pas été la seule façon pour le Modem de gagner quelques sièges. Quand il s’est allié à la gauche dès le premier tour comme à Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix ses résultats ont été honnêtes.
Toutefois, ces alliances n’ont permis de remporter la victoire que dans les situations où il existait déjà une dynamique favorable à la droite ou à la gauche, ce qui porte à penser que l’apport du Modem n’a jamais été décisif. De fait, chaque fois que le centre a voulu jouer au parti charnière pour faire pencher le scrutin dans un sens ou dans un autre il n’y est pas parvenu.
À Marseille, la liste commune conduite par le socialiste Jean-Noël Guérini a certes frôlé l’élection, mais n’a pu empêcher le maire sortant d’être réélu. L’apport du Modem ne s’est donc pas révélé déterminant. Par ailleurs, si le positionnement à gauche symbolisé par la tête de liste Jean-Luc Benhamias a permis de faire « monter » de nouveaux militants, le score électoral décevant (5,54 %) réalisé par les listes Modem au premier tour atteste la difficulté de ce positionnement dans une logique municipale bipartite où le PS a atteint près de 40 % au premier tour. L’alliance nouée à Lille entre le Modem et la liste de Martine Aubry n’avait pas les mêmes implications : la maire sortante était quasiment assurée de sa réélection au soir du premier tour, et on sait que c’est pour conquérir le communauté d’agglomération qu’elle a noué cette alliance, qui l’aide à l’emporter haut la main.
Le caractère non décisif du soutien du Modem au second tour se vérifie à Toulouse. Le maire sortant UMP Jean-Luc Moudenc (ex-UDF apparenté UMP) a fait alliance avec le Modem, qui avait obtenu un peu moins de 6 % des voix au premier tour. Or si la liste commune semble avoir bénéficié de très bons reports de voix, elle n’est pas parvenue à s’imposer face au candidat de gauche.
Deux villes plus modestes confirment la même difficulté du Modem à peser, tout en faisant apparaître une logique différente. Le cas de Vandœuvre-lès-Nancy est particulièrement intéressant, car dans cette ville le parti de François Bayrou avait réalisé un très bon score, 19,7 %, qui le mettait en position de se maintenir. La liste conduite par Marc Saint-Denis a choisi de s’allier à la droite (35,9 % au premier tour) ; mais le report de voix a cette fois-ci mal fonctionné, et une partie des voix Modem s’est portée sur la liste d’union de la gauche, qui a pris la ville. À Melun, on a une situation symétrique : fort de ses 15,47 % au premier tour, le Modem s’allie au PS (36,4 % au premier tour) dans l’espoir de ravir la mairie à la droite ; sans succès.
Quand il réalise des scores faibles au premier tour, les reports des voix du Modem vers les listes fusionnées sont bons ; inversement, quand il semble puissant comme à Vandœuvre ou à Melun, une partie significative de ses électeurs ne suit pas ses consignes de vote et l’arithmétique suggérée par les scores du premier tour ne tient pas ses promesses. En d’autres termes, le Modem n’est pas propriétaire de ses électeurs, et il l’est d’autant moins que ceux-ci sont nombreux.
Reste enfin la possibilité de peser lors de triangulaires. Les électeurs du centre ont joué les arbitres lors des certaines élections, comme à Metz et à Saintes où des triangulaires ont contribué à la perte de la mairie par la droite.
Le cas de Paris montre les limites de cette stratégie. Celle-ci a été contrainte par les arbitrages de Bertrand Delanoë qui, fort de sondages lui promettant une réélection confortable, avait exclu une alliance au second tour, tout en proposant au Modem (9,06 au premier tour, avec des scores contrastés selon les arrondissements) un « partenariat » au sein du futur conseil municipal. Également sollicité par l’UMP avec laquelle il pouvait difficilement faire alliance après avoir proposé publiquement cette alliance au PS, le Modem a choisi de se maintenir dans les trois arrondissements où c’était possible : les 5e, 7e et 14e. Il n’en a retiré aucun gain direct, divisant au contraire par 10 l’effectif de son groupe de conseillers de Paris. Mais les triangulaires ont contribué à la réélection initialement incertaine de trois maires de droite. Dans le 5e arrondissement par exemple, le maintien de la candidature du Modem a très probablement empêché l’élection de la socialiste Lyne Cohen-Solal, qui manque la mairie de 215 voix. Le fief électoral hautement symbolique de l’ancien maire de Paris Jean Tibéri pouvait basculer, ce qui constituait une assez forte incitation à « voter utile » pour les électeurs du centre droit comme pour ceux du centre gauche.
Ainsi le Modem ne semble-t-il en position de peser que par défaut. Dans les alliances, son renfort ne permet pas de renverser une situation et son utilité pratique se réduit donc à élargir à élargir des majorités sortantes. Quand il pèse suffisamment pour imposer une négociation avantageuse, une partie significative de ses électeurs ne le suit pas ; quand il décide de rester indépendant, enfin, une partie tout aussi significative de ses électeurs continue à le suivre, mais il obtient peu ou pas d’élus. Cela repose douloureusement la question de la ligne stratégique du parti de François Bayrou et de sa cohérence politique. »
© Telos 2008
« Que reste-t-il du Modem ? La question mérite d’être posée après les municipales car ce mouvement qui voulait jouer les arbitres n’y est guère parvenu. S’il a pu perturber le jeu lors de triangulaires, un bilan de ses alliances fait apparaître qu’il n’est jamais un partenaire décisif. L’électorat centriste existe, mais sa structuration politique reste problématique.
Dans les rares cas où des maires de communes significatives ont été élus sous l’étiquette Modem, ils avaient préalablement bénéficié de l’investiture de l’UMP. Quand le Modem a dès le premier tour fait alliance avec la droite dans des communes où la droite sortante avait un avantage les choses se sont bien passées. À Arras, Biarritz, Bordeaux ou Epinay-sur-Seine, il siège avec la majorité de droite.
Quand le centre est clairement allié à la droite il peut marquer des points. C’est ce que le Nouveau Centre a d’ailleurs fait, même si ce parti subit les conséquences du bipartisme croissant. L’alliance dès le premier tour avec la droite n’a toutefois pas été la seule façon pour le Modem de gagner quelques sièges. Quand il s’est allié à la gauche dès le premier tour comme à Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix ses résultats ont été honnêtes.
Toutefois, ces alliances n’ont permis de remporter la victoire que dans les situations où il existait déjà une dynamique favorable à la droite ou à la gauche, ce qui porte à penser que l’apport du Modem n’a jamais été décisif. De fait, chaque fois que le centre a voulu jouer au parti charnière pour faire pencher le scrutin dans un sens ou dans un autre il n’y est pas parvenu.
À Marseille, la liste commune conduite par le socialiste Jean-Noël Guérini a certes frôlé l’élection, mais n’a pu empêcher le maire sortant d’être réélu. L’apport du Modem ne s’est donc pas révélé déterminant. Par ailleurs, si le positionnement à gauche symbolisé par la tête de liste Jean-Luc Benhamias a permis de faire « monter » de nouveaux militants, le score électoral décevant (5,54 %) réalisé par les listes Modem au premier tour atteste la difficulté de ce positionnement dans une logique municipale bipartite où le PS a atteint près de 40 % au premier tour. L’alliance nouée à Lille entre le Modem et la liste de Martine Aubry n’avait pas les mêmes implications : la maire sortante était quasiment assurée de sa réélection au soir du premier tour, et on sait que c’est pour conquérir le communauté d’agglomération qu’elle a noué cette alliance, qui l’aide à l’emporter haut la main.
Le caractère non décisif du soutien du Modem au second tour se vérifie à Toulouse. Le maire sortant UMP Jean-Luc Moudenc (ex-UDF apparenté UMP) a fait alliance avec le Modem, qui avait obtenu un peu moins de 6 % des voix au premier tour. Or si la liste commune semble avoir bénéficié de très bons reports de voix, elle n’est pas parvenue à s’imposer face au candidat de gauche.
Deux villes plus modestes confirment la même difficulté du Modem à peser, tout en faisant apparaître une logique différente. Le cas de Vandœuvre-lès-Nancy est particulièrement intéressant, car dans cette ville le parti de François Bayrou avait réalisé un très bon score, 19,7 %, qui le mettait en position de se maintenir. La liste conduite par Marc Saint-Denis a choisi de s’allier à la droite (35,9 % au premier tour) ; mais le report de voix a cette fois-ci mal fonctionné, et une partie des voix Modem s’est portée sur la liste d’union de la gauche, qui a pris la ville. À Melun, on a une situation symétrique : fort de ses 15,47 % au premier tour, le Modem s’allie au PS (36,4 % au premier tour) dans l’espoir de ravir la mairie à la droite ; sans succès.
Quand il réalise des scores faibles au premier tour, les reports des voix du Modem vers les listes fusionnées sont bons ; inversement, quand il semble puissant comme à Vandœuvre ou à Melun, une partie significative de ses électeurs ne suit pas ses consignes de vote et l’arithmétique suggérée par les scores du premier tour ne tient pas ses promesses. En d’autres termes, le Modem n’est pas propriétaire de ses électeurs, et il l’est d’autant moins que ceux-ci sont nombreux.
Reste enfin la possibilité de peser lors de triangulaires. Les électeurs du centre ont joué les arbitres lors des certaines élections, comme à Metz et à Saintes où des triangulaires ont contribué à la perte de la mairie par la droite.
Le cas de Paris montre les limites de cette stratégie. Celle-ci a été contrainte par les arbitrages de Bertrand Delanoë qui, fort de sondages lui promettant une réélection confortable, avait exclu une alliance au second tour, tout en proposant au Modem (9,06 au premier tour, avec des scores contrastés selon les arrondissements) un « partenariat » au sein du futur conseil municipal. Également sollicité par l’UMP avec laquelle il pouvait difficilement faire alliance après avoir proposé publiquement cette alliance au PS, le Modem a choisi de se maintenir dans les trois arrondissements où c’était possible : les 5e, 7e et 14e. Il n’en a retiré aucun gain direct, divisant au contraire par 10 l’effectif de son groupe de conseillers de Paris. Mais les triangulaires ont contribué à la réélection initialement incertaine de trois maires de droite. Dans le 5e arrondissement par exemple, le maintien de la candidature du Modem a très probablement empêché l’élection de la socialiste Lyne Cohen-Solal, qui manque la mairie de 215 voix. Le fief électoral hautement symbolique de l’ancien maire de Paris Jean Tibéri pouvait basculer, ce qui constituait une assez forte incitation à « voter utile » pour les électeurs du centre droit comme pour ceux du centre gauche.
Ainsi le Modem ne semble-t-il en position de peser que par défaut. Dans les alliances, son renfort ne permet pas de renverser une situation et son utilité pratique se réduit donc à élargir à élargir des majorités sortantes. Quand il pèse suffisamment pour imposer une négociation avantageuse, une partie significative de ses électeurs ne le suit pas ; quand il décide de rester indépendant, enfin, une partie tout aussi significative de ses électeurs continue à le suivre, mais il obtient peu ou pas d’élus. Cela repose douloureusement la question de la ligne stratégique du parti de François Bayrou et de sa cohérence politique. »
© Telos 2008
Actualités du Centre. François Bayrou en forte baisse dans le baromètre Ifop-Paris Match
La popularité du président de la République Nicolas Sarlozy enregistre un nouveau recul de 6 points en mars dans le baromètre Ifop Paris-Match, le socialiste Bertrand Delanoë restant de son côté la personnalité politique la plus populaire. Nicolas Sarkozy se situe désormais à 44% de bonnes opinions dans ce palmarès réalisé après les municipales, soit une baisse de 15 points au total depuis le début de l'année. "Le président voit ses soutiens réduit à la portion congrue parmi les sympathisants de gauche (18%, contre 25% en février)" et sa popularité "baisse aussi parmi les proches de la droite (75% de bonnes opinions contre 84% en janvier)", note l'Ifop dans son commentaire du sondage.
La cote de François Fillon est stable par rapport à février (63% d'opinions positives), mais Rama Yade et Christine Lagarde, deux membres du gouvernement qui ont essuyé un échec aux municipales, perdent respectivement 7 points à 53% et 9 points à 36%.
François Bayrou de son côté "subit certainement le contre-coup des municipales qui ne lui ont pas été favorables", et perd 9 points à 56% de bonnes opinions, notent les auteurs du baromètre. Le dirigeant centriste est rétrogradé à la quatorzième place du classement, alors qu'il était encore en sixième position en février.
Le socialiste Bertrand Delanoë en revanche consolide sa première place, avec une progression de 4 points à 78% de bonnes opinions. Il est suivi par Bernard Kouchner (69%, -4 points), Valéry Giscard d'Estaing (69%, +2 points), Jean-Louis Borloo (67%, -2 points), Dominique Strauss-Kahn (67%, -2 points), Jacques Chirac (65%, +4 points). A gauche, François Hollande voit sa cote remonter à 44% de bonnes opinions (+5 points), comme Martine Aubry (+5 points à 63%) et Dominique Voynet (+4 points à 54%).
(Sondage réalisé par téléphone les 20 et 21 mars à partir d'un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
La cote de François Fillon est stable par rapport à février (63% d'opinions positives), mais Rama Yade et Christine Lagarde, deux membres du gouvernement qui ont essuyé un échec aux municipales, perdent respectivement 7 points à 53% et 9 points à 36%.
François Bayrou de son côté "subit certainement le contre-coup des municipales qui ne lui ont pas été favorables", et perd 9 points à 56% de bonnes opinions, notent les auteurs du baromètre. Le dirigeant centriste est rétrogradé à la quatorzième place du classement, alors qu'il était encore en sixième position en février.
Le socialiste Bertrand Delanoë en revanche consolide sa première place, avec une progression de 4 points à 78% de bonnes opinions. Il est suivi par Bernard Kouchner (69%, -4 points), Valéry Giscard d'Estaing (69%, +2 points), Jean-Louis Borloo (67%, -2 points), Dominique Strauss-Kahn (67%, -2 points), Jacques Chirac (65%, +4 points). A gauche, François Hollande voit sa cote remonter à 44% de bonnes opinions (+5 points), comme Martine Aubry (+5 points à 63%) et Dominique Voynet (+4 points à 54%).
(Sondage réalisé par téléphone les 20 et 21 mars à partir d'un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Actualités du Centre. Bertrand Delanoë met en garde le PS sur l’alliance avec le Centre
Bertrand Delanoë a mis en garde mardi le conseil national du PS contre la tentation de l'alliance avec le centre prônée par Ségolène Royal. "Avant de nous interroger sur les alliances avec d'autres, il faut nous donner de la force à nous-mêmes. Après seulement, nous aurons la capacité de rassembler au delà de nous", a déclaré le maire de Paris devant le "Parlement" du PS réuni dans un hôtel parisien. "Cela s'applique d'abord à la question du centre. Si le centre est à la fois à droite et à gauche, envisager quelques perspectives avec lui reviendrait à nous mentir d'abord à nous-mêmes", a poursuivi Bertrand Delanoë, applaudi par les cadres du PS. Sans citer le nom de sa rivale, présente dans la salle, le maire de Paris à insisté sur la nécessité de "se différencier" sans "se diviser" lors du congrès du PS "loin des postures, des regards rivés sur les sondages ou des recettes de marketing politique". "Nous pouvons et nous devons travailler sur les idées et tous ensemble", a-t-il dit. Bertrand Delanoë a apporté son soutien au calendrier proposé par François Hollande et la direction du parti en vue d'un congrès du 7 au 9 novembre prochain. Il y a vu "un atout pour que la réflexion soit approfondie" et qu'elle engage tous les militants du PS. "Librement mais sans complaisance, nous pouvons chercher et trouver un grand parti de gauche, populaire, moderne, construisant son offre politique sur la créativité, l'audace et le réalisme au service du progrès social", a suggéré le maire de Paris.
mercredi 26 mars 2008
Actualités du Centre. Le Nouveau Centre demande plus d’équilibre dans la majorité
Les députés du Nouveau Centre ont demandé mardi au Premier ministre François Fillion "un mode d'organisation beaucoup plus équilibré", au sein de la majorité, a affirmé leur président François Sauvadet. Lors de la réunion du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale à laquelle a participé M. Fillon "nous lui avons dit que nous serons des partenaires exigeants, libres, engagés, notamment pour que la réforme soit davantage perçue par les Français comme une chance", a dit M. Sauvadet lors d'un point de presse. "Le Premier ministre nous a réaffirmé son souhait que les réformes soient justes, que les efforts que nous demandons soient partagés par tous", a poursuivi le président du groupe Nouveau Centre. Par ailleurs "nous avons demandé un mode d'organisation dans la majorité beaucoup plus équilibré", a-t-il ajouté. "J'invite les parlementaires de l'UMP à nous suivre beaucoup plus souvent", a ajouté M. Sauvadet en souhaitant également que "le calendrier" des réformes "soit clair". Concernant les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif, le Nouveau Centre "ne souhaite pas comme Jean-François Copé", président du groupe UMP à l'Assemblée, une "coproduction" entre parlement et gouvernement, "nous souhaitons un partenariat". "Il appartient à l'Exécutif d'assumer ses responsabilités exécutives, il appartient au parlement d'assumer ses fonctions parlementaires", a-t-il noté.
mardi 25 mars 2008
Actualités du Centre. Les sénateurs UDF-MoDem appellent à une reconstitution de l’UDF
Les sénateurs du groupe centriste du Sénat grondent à l’image de Jean Arthuis : « C'est la stratégie de l'anéantissement », dénonce, ainsi, le sénateur et ancien ministre qui, fort de sa réélection vendredi à la présidence du conseil général de la Mayenne, appelle à la "reconstitution" de l'ancienne UDF. "Il y avait 118 députés quand Bayrou est devenu président de l'UDF en 1998, il en reste 3", accuse l'ancien président du parti radical valoisien Thierry Cornillet. "Il faut mettre les choses au clair", prévient de son côté Henri Mercier, président démissionnaire de la fédération du Rhône. Sans nouvelles de Bayrou depuis un mois, le président du groupe UC-UDF du Sénat, partisan déclaré d'une alliance avec Dominique Perben à Lyon, note avec "amusement" les appels insistants que lui passe, depuis quelques jours, un Bayrou inquiet de voir les sénateurs suivre, demain, le même chemin que les députés, hier. Les 30 sénateurs centristes doivent bientôt arrêter une ligne commune. Selon Arthuis, "l'heure du départ" a sonné pour la plupart d'entre eux. Certains comme Jean-Pierre Raffarin (ex-UDF) ou le ministre de la Défense Hervé Morin, qui fut longtemps un proche de Bayrou, appellent à la recomposition d'un centre droit. Autant d'initiatives qui laissent Bayrou... "de marbre" selon ses propres termes. Le candidat malheureux à la mairie de Pau, mauvais perdant, qui a saisi la commission nationale des comptes de campagne au nom de "graves irrégularités" dans les comptes de campagne d'Urieta, demande que sa "démarche d'indépendance" soit jugée "sur le long terme". Un comité exécutif du Modem est convoqué mercredi qui devrait permettre de tirer un premier bilan de ces élections.
samedi 22 mars 2008
Une Semaine en Centrisme. Le Mouvement démocrate, parti opportuniste et/ou parti de l'individu-roi?
La stratégie municipale du Mouvement démocrate peut être décrite de deux manières. Une manière « old school » qui fait penser aux plus mauvaises heures des alliances opportunistes de la III° et de la IV° République et de la politique italienne depuis 60 ans (voir la raison de la prochaine élection législative anticipée en Italie suite à la défection d’un groupuscule) où l’on se tourne vers le plus offrant afin d’obtenir des strapontins voire plus. Une manière « postmoderne » où l’on fait son marché en s’alliant, à l’envie, avec n’importe qui, celui qui vous est le plus sympathique, le moins antipathique, celui qui peut vous en donner le plus, celui qui est le plus « bankable », etc. dans une stratégie d’individualisme absolu. Dans cette vision, le Mouvement démocrate n’est en fait qu’un agrégat d’individualistes qui a chacun sa vision politique et qui revendique son « moi je » total cher à la jeunesse depuis les années 80 et donc aux bobos d’aujourd’hui.
Si c’est cela, et cela y ressemble beaucoup, cela n’a plus beaucoup à voir avec le Centrisme tel que nous le définissons ici et que le définissent de nombreux auteurs plus férus de fonds que de salades électorales ou de visions individualistes. Cela n’a plus rien à voir à la Démocratie chrétienne, famille dont est issu François Bayrou, où l’on est une personne dans une communauté au lien social fort et non un individu dans une société basée uniquement sur « chacun fait ce qu’il lui plaît » dans la sphère sociale.
Rappelons que le Mouvement démocrate n’a obtenu que 4% des voix et monnaye à droite et à gauche son désistement et son intégration dans des listes en vue du second tour afin d’obtenir plus que ce à quoi il aurait pu prétendre. Bien évidemment, peut-être qu’au soir de ce deuxième tour, cette stratégie sera un fiasco et les manchettes vendeuses des journaux qui ne parlent que de ce marchandage (et qui rappellent celles de la peopolisation sarkozienne…) nous paraîtront ridicules. Néanmoins, il restera la stratégie.
François Bayrou veut devenir Président de la république depuis que ce farceur de François Mitterrand lui a soufflé à l’oreille qu’il en a l’étoffe. Tout est donc bon pour lui pour exister alors qu’électoralement il ne représente – si l’on prend les résultats de la présidentielle – que moins de 20% des électeurs. Il est dans une stratégie de communication qui n’est pas très pointue mais qui donne des résultats, stratégie que tous les « trublions » de la politique utilisent aujourd’hui de Nicolas Sarkozy contre Jacques Chirac à Barack Obama contre Hillary Clinton en passant par François Bayrou contre Nicolas Sarkozy… Il faut s’opposer à celui qui est en place ou qui représente soi-disant l’establishment en promettant un « changement », changement qui est tellement peu concret que l’on n’en connaît pas la teneur.
Que François Bayrou obtienne le poste qu’il convoite est fort possible au vu des nouvelles donnes électorales et des discours politiques qui touchent les électeurs (rappelons-nous ici l’inconsistance de celui de Ségolène Royal qui surfait, quand elle était en tête dans les sondages, sur des idées tellement vagues qu’elle pouvait prétendre être d’accord avec tout le monde !).
Reste que François Bayrou prétendait voici deux ans sortir le Centre de sa stratégie opportuniste, de le rendre indépendant totalement des autres partis et de proposer de reconstruire un lien social fort qui est l’apanage du Centrisme. Force est de constater, actuellement, qu’il est un opportuniste qui s’allie tantôt avec l’UMP (Bordeaux), tantôt avec le PS (Marseille), tantôt avec les communistes (Dijon) tout, en créant un parti postmoderne qui est en train de casser ce qui reste du lien social… Et le Centre dans tout cela ? Bonne question à laquelle François Bayrou avait répondu lors de la campagne présidentielle en déclarant qu’il n’avait jamais était du Centre. Drôle d’idée de vouloir faire gagner le Centre tout en n’en étant pas !
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
vendredi 21 mars 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton en tête des sympathisants démocrates selon un sondage Gallup
Pour la première fois depuis le "Super Tuesday" de début février, Hillary Clinton reprend un avantage significatif sur Barack Obama dans la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, selon un sondage Gallup. D'après cette étude réalisée entre le 14 et le 18 mars auprès de 1.209 électeurs ou sympathisants démocrates, avec une marge d'erreur de trois points, la sénatrice de New York obtiendrait 49% des voix contre 42% au sénateur métis de l'Illinois. Toujours selon Gallup, le probable candidat républicain John McCain l'emporterait en novembre contre Obama par 47% contre 43%, la marge d'erreur étant de deux points. Moins significativement, McCain devancerait Clinton de trois points avec 48% contre Clinton 45%.
jeudi 20 mars 2008
Actualités du Centre. Belgique Les centristes Didier Reynders et Joëlle Milquet, vice-premiers ministres
Voici la liste du nouveau gouvernement belge.
- Yves Leterme (CD&V): Premier ministre.
- Didier Reynders (MR): vice-Premier ministre et ministre des Finances et des Réformes institutionnelles.
- Laurette Onkelinx (PS): vice-Première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.
- Patrick Dewael (VLD): ministre d'Etat, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur.
- Jo Vandeurzen (CD&V): vice-Premier ministre et ministre de la Justice et des Réformes institutionnelles.
- Joëlle Milquet (CDH): vice-Première ministre et ministre de l'Emploi et de l'Egalité des chances.
- Karel De Gucht (VLD): ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères.
- Sabine Laruelle (MR): ministre des Petites et moyennes entreprises (PME), des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique.
- Marie Arena (PS): ministre de l'Intégration sociale, des Pensions et des Grandes villes.
- Pieter De Crem (CD&V): ministre de la Défense.
- Paul Magnette (PS): ministre du Climat et de l'Energie.
- Charles Michel (MR): ministre de la Coopération au développement.
- Inge Vervotte (CD&V): ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques.
- Vincent Van Quickenborne (VLD): ministre pour l'Entreprise et la Simplification.
- Annemie Turtelboom (VLD): ministre de la Politique de migration et d'asile.
- Etienne Schouppe (CD&V): secrétaire d'Etat à la Mobilité, adjoint au Premier ministre.
- Carl Devlies (CD&V): secrétaire d'Etat à la Coordination de la lutte contre la fraude, adjoint au Premier ministre.
- Bernard Clerfayt (MR-FDF): secrétaire d'Etat, adjoint au ministre des Finances.
- Olivier Chastel (MR): secrétaire d'Etat chargé de la Préparation de la Présidence européenne, adjoint au ministre des Affaires étrangères.
- François Laloux (PS): secrétaire d'Etat à la Lutte contre la pauvreté, adjoint à la ministre de lIntégration sociale, des Pensions et des Grandes villes.
- Julie Fernandez-Fernandez (PS): secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, adjointe à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.
- Melchior Wathelet (CDH): secrétaire d'Etat au Budget et à la Politique des familles, adjoint au Premier ministre et à la ministre de l'Emploi.
- Yves Leterme (CD&V): Premier ministre.
- Didier Reynders (MR): vice-Premier ministre et ministre des Finances et des Réformes institutionnelles.
- Laurette Onkelinx (PS): vice-Première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.
- Patrick Dewael (VLD): ministre d'Etat, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur.
- Jo Vandeurzen (CD&V): vice-Premier ministre et ministre de la Justice et des Réformes institutionnelles.
- Joëlle Milquet (CDH): vice-Première ministre et ministre de l'Emploi et de l'Egalité des chances.
- Karel De Gucht (VLD): ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères.
- Sabine Laruelle (MR): ministre des Petites et moyennes entreprises (PME), des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique.
- Marie Arena (PS): ministre de l'Intégration sociale, des Pensions et des Grandes villes.
- Pieter De Crem (CD&V): ministre de la Défense.
- Paul Magnette (PS): ministre du Climat et de l'Energie.
- Charles Michel (MR): ministre de la Coopération au développement.
- Inge Vervotte (CD&V): ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques.
- Vincent Van Quickenborne (VLD): ministre pour l'Entreprise et la Simplification.
- Annemie Turtelboom (VLD): ministre de la Politique de migration et d'asile.
- Etienne Schouppe (CD&V): secrétaire d'Etat à la Mobilité, adjoint au Premier ministre.
- Carl Devlies (CD&V): secrétaire d'Etat à la Coordination de la lutte contre la fraude, adjoint au Premier ministre.
- Bernard Clerfayt (MR-FDF): secrétaire d'Etat, adjoint au ministre des Finances.
- Olivier Chastel (MR): secrétaire d'Etat chargé de la Préparation de la Présidence européenne, adjoint au ministre des Affaires étrangères.
- François Laloux (PS): secrétaire d'Etat à la Lutte contre la pauvreté, adjoint à la ministre de lIntégration sociale, des Pensions et des Grandes villes.
- Julie Fernandez-Fernandez (PS): secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, adjointe à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.
- Melchior Wathelet (CDH): secrétaire d'Etat au Budget et à la Politique des familles, adjoint au Premier ministre et à la ministre de l'Emploi.
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Après la Floride, Hillary Clinton demande une nouvelle primaire dans le Michigan
Hillary Clinton a réclamé mercredi la tenue d'une nouvelle primaire dans le Michigan, dont les délégués désignés le 15 janvier ne pourront a priori participer à la convention du Parti démocrate, cet été à Denver. Les instances nationales du parti ont sanctionné le Michigan pour avoir avancé la date de sa primaire. Le scrutin a été remporté par la sénatrice de New York, qui était seule en lice. "Je suis ici pour une seule raison: faire en sorte que les votes du Michigan soient comptés et que vos voix soient entendues dans cette élection", a-t-elle dit lors d'un déplacement organisé à la hâte dans cet Etat. L'issue de l'imbroglio dans le Michigan et en Floride, où les mêmes causes ont entraîné les mêmes effets, pourrait se révéler cruciale pour Clinton, devancée par Barack Obama dans la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle du 4 novembre. Clinton a lancé un appel au sénateur de l'Illinois pour qu'il s'associe à sa proposition d'organiser une nouvelle consultation dans le Michigan. "Le sénateur Obama parle avec passion dans sa campagne de redonner le pouvoir au peuple. Aujourd'hui, je l'exhorte à mettre ses actes en accord avec ses paroles", a-t-elle dit. "Nous devons soit prendre en compte les votes qui ont déjà été exprimés dans le Michigan et en Floride, soit obtenir de nouvelles élections pleines et équitables de sorte que nous puissions comptabiliser vos voix et vos votes", a-t-elle ajouté sous les applaudissements. Obama a répondu en estimant que la préoccupation de sa rivale répondait avant tout à des calculs politiciens et ajouté qu'il se conformerait à toute décision prise par le comité national du Parti démocrate. Au total, le Michigan et la Floride représentent 366 délégués, qui pourraient être essentiels pour que l'un ou l'autre des candidats obtienne les 2.024 délégués nécessaires à l'investiture. En Floride, les instances locales du Parti démocrate ont abandonné leurs efforts visant à organiser un nouveau scrutin, laissant le dossier aux instances nationales. Dans le Michigan, la recherche d'une issue est toujours à l'ordre du jour.
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton et Barack Obama battraient John Mc Cain selon un sondage pour CNN
Barack Obama et Hillary Clinton battraient tous les deux de peu le Républicain John McCain lors de l’élection présidentielle du 4 novembre prochain selon un nouveau sondage CNN/Opinion Research Corporation. Barack Obama obtiendrait 47% contre 46% à au candidat républicain alors qu’Hillary Clinton obtiendrait 49% contre 47% à John McCain.
Une des surprises de ce sondage est que les électeurs estiment que les trois candidats devraient faire du bon travail au niveau économique au moment où cette question prend de plus en plus d’importance dans la campagne avec une possible récession au cours de cette année. Ainsi, John McCain n’apparaît pas, aux yeux des électeurs, comme comptable des années Bush dans ce domaine, ce qui est une bonne nouvelle pour lui en vue du scrutin.
Ce sondage à une marge d’erreur de 3 points.
Une des surprises de ce sondage est que les électeurs estiment que les trois candidats devraient faire du bon travail au niveau économique au moment où cette question prend de plus en plus d’importance dans la campagne avec une possible récession au cours de cette année. Ainsi, John McCain n’apparaît pas, aux yeux des électeurs, comme comptable des années Bush dans ce domaine, ce qui est une bonne nouvelle pour lui en vue du scrutin.
Ce sondage à une marge d’erreur de 3 points.
mercredi 19 mars 2008
Actualités du Centre. Nicolas Sarlozy nomme les centristes Christian Blanc et Anne-Marie Idrac au gouvernement
Exit "l'ouverture". Nicolas Sarkozy se recentre sur ses fidèles après la défaite aux municipales. Le chef de l'Etat a nommé mardi soir six nouveaux secrétaires d'Etat, dont quatre UMP, et procédé à un vaste jeu de chaises musicales au sein du gouvernement. Font leur entrée quatre élus UMP: Yves Jego, qui remplace à l'Outre-mer le maire de Nice Christian Estrosi, démissionnaire, Nadine Morano (Famille), le maire de Toulon Hubert Falco (Aménagement du Territoire) et Alain Joyandet (Coopération et Francophonie). A également été nommé mardi un député du Nouveau centre, l'ancien patron d'Air France Christian Blanc, chargé du "développement de la région capitale", autrement dit du "Grand Paris". L'ancienne patronne de la SNCF Anne Marie Idrac devient quant à elle secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. Pas moins de 12 ministres et secrétaires d'Etat voient par ailleurs leurs compétences modifiées, pour certains à la marge.
Encore auréolé de sa victoire au Puy-en-Velay (Haute-Loire), commune ravie à la gauche, Laurent Wauquiez est promu secrétaire d'Etat à l'Emploi. Il est remplacé au poste de porte-parole du gouvernement par Luc Chatel, qui voit son portefeuille de secrétaire d'Etat à la Consommation s'agrémenter de celui de l'Industrie. Comme M. Wauquiez, Luc Chatel était parvenu à prendre une mairie, celle de Chaumont (Haute-Marne) à la gauche lors des municipales. Parmi les six nouvelles têtes du gouvernement, Yves Jego participera à tous les conseils des ministres, a précisé mardi l'Elysée, tout comme M. Chatel. Jusque-là chargé du Commerce extérieur, Hervé Novelli hérite du secrétariat d'Etat au Commerce, à l'Artisanat, aux PME, au Tourisme et aux Services. Secrétaire d'Etat d'ouverture, Jean-Marie Bockel passe quant à lui de la Francophonie aux Anciens combattants, poste où il remplace Alain Marleix, désormais chargé des Collectivités territoriales. Le secrétaire d'Etat à la Prospective (ex-socialiste) Eric Besson voit son portefeuille étoffé, avec le "développement de l'économie numérique", tout comme Bernard Laporte qui, en plus des Sports, est désormais chargé de la Jeunesse et de la Vie associative. Bien que reçu mardi à l'Elysée, le sénateur centriste Michel Mercier, en froid depuis quelques semaines avec le président du MoDem François Bayrou, ne fait finalement pas son entrée au gouvernement.
Ce remaniement intervient après les modifications réalisées lundi au sein de l'équipe élyséenne, en vue d'améliorer le style de la communication et les relations avec les parlementaires. En déplacement mardi sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), haut lieu de la Résistance, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il serait amené à "prendre beaucoup d'initiatives pour continuer les changements qui sont nécessaires" à la France. "C'est ça, mon travail. J'ai été élu pour conduire cette politique et c'est celle-là que je mènerai", a-t-il insisté, sans commenter directement la vague rose du second tour des élections municipales et cantonales.
Encore auréolé de sa victoire au Puy-en-Velay (Haute-Loire), commune ravie à la gauche, Laurent Wauquiez est promu secrétaire d'Etat à l'Emploi. Il est remplacé au poste de porte-parole du gouvernement par Luc Chatel, qui voit son portefeuille de secrétaire d'Etat à la Consommation s'agrémenter de celui de l'Industrie. Comme M. Wauquiez, Luc Chatel était parvenu à prendre une mairie, celle de Chaumont (Haute-Marne) à la gauche lors des municipales. Parmi les six nouvelles têtes du gouvernement, Yves Jego participera à tous les conseils des ministres, a précisé mardi l'Elysée, tout comme M. Chatel. Jusque-là chargé du Commerce extérieur, Hervé Novelli hérite du secrétariat d'Etat au Commerce, à l'Artisanat, aux PME, au Tourisme et aux Services. Secrétaire d'Etat d'ouverture, Jean-Marie Bockel passe quant à lui de la Francophonie aux Anciens combattants, poste où il remplace Alain Marleix, désormais chargé des Collectivités territoriales. Le secrétaire d'Etat à la Prospective (ex-socialiste) Eric Besson voit son portefeuille étoffé, avec le "développement de l'économie numérique", tout comme Bernard Laporte qui, en plus des Sports, est désormais chargé de la Jeunesse et de la Vie associative. Bien que reçu mardi à l'Elysée, le sénateur centriste Michel Mercier, en froid depuis quelques semaines avec le président du MoDem François Bayrou, ne fait finalement pas son entrée au gouvernement.
Ce remaniement intervient après les modifications réalisées lundi au sein de l'équipe élyséenne, en vue d'améliorer le style de la communication et les relations avec les parlementaires. En déplacement mardi sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), haut lieu de la Résistance, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il serait amené à "prendre beaucoup d'initiatives pour continuer les changements qui sont nécessaires" à la France. "C'est ça, mon travail. J'ai été élu pour conduire cette politique et c'est celle-là que je mènerai", a-t-il insisté, sans commenter directement la vague rose du second tour des élections municipales et cantonales.
Actualités du Centre. Belgique Accord de gouvernement conclu avec les centristes
Un accord a été conclu mardi matin en Belgique sur le programme du gouvernement de coalition que doit diriger à partir de jeudi le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme, a annoncé ce dernier, qui prend les rênes d'un pays encore divisé par la crise de 2007. Après une nuit de discussions, les négociateurs de trois partis francophones et de deux formations flamandes, allant des libéraux aux socialistes, ont approuvé "un bon accord de gouvernement, avec des mesures équilibrées", a indiqué M. Leterme, entendu sur la radio RTBF. Ce caractère "équilibré" était également souligné mardi matin sur la même antenne par le chef du parti socialiste belge, Elio Di Rupo, celui du mouvement réformateur (MR, libéral), l'actuel ministre des Finances Didier Reynders, et la présidente des centristes francophones, Joëlle Milquet. Le texte adopté trace les grandes lignes du programme d'une équipe qui voit le jour plus de neuf mois après les élections législatives. Les dernières discussions ont porté sur les politiques migratoire, sociale, en matière de justice et de soins de santé. Cet accord "va faire en sorte qu'il y ait plus de pouvoir d'achat et de solidarité", a commenté M. Di Rupo, évoquant des efforts sur les bas salaires, les retraites et certaines allocations sociales, ainsi que des mesures sur la protection du climat. Il "porte sur de grandes orientations. Il faudra le traduire dans les prochaines années dans des mesures concrètes", a ajouté M. Reynders. D'ici à la prestation de serment d'Yves Leterme et de ses ministres, jeudi matin au Palais royal, il reste aux président des cinq partis à s'entendre sur la répartition des portefeuilles. Le profil du nouveau gouvernement ne devrait toutefois pas être très différent du cabinet "intérimaire" qui gère le pays depuis décembre, selon les médias belges. Le grand changement sera l'absence du Premier ministre sortant, le libéral flamand Guy Verhofstadt, qui entamera une "année sabbatique" après neuf années à la tête du gouvernement. Guy Verhofstadt, au sommet de sa popularité, a indiqué qu'il pourrait se présenter aux élections européennes de juin 2009. Yves Leterme entame pour sa part son bail à la tête du gouvernement au plus bas dans les sondages. Selon une étude publiée lundi, seuls 10% des francophones et 45% des Flamands lui "font confiance" en tant que Premier ministre. L'accord de gouvernement laisse entièrement de côté les problèmes qui ont causé l'an dernier une grave crise de confiance entre les néerlandophones (60% des 10,5 millions de Belges), qui réclament une plus grande autonomie pour la région flamande, et les francophones (40%), qui souhaitent que l'Etat fédéral continue à tenir un rôle central dans l'organisation du pays. Ces dossiers, qui ont empêché la formation d'un gouvernement durant plus d'un semestre, ont été renvoyés à des négociations sensées aboutir d'ici à la mi-juillet.
mardi 18 mars 2008
Actualités du Centre. Municipales 2008 La chute de François Bayrou
Voici le texte de Gérard Courtois dans Le Monde.
« Il rêvait d'être roi de France et de Navarre. C'était il y a un an, durant ces folles semaines de février et mars 2007, quand affluaient vers lui des cohortes de jeunes convertis, bluffés par son audace et emballés par son absolue conviction que l'heure du centre était venue. Les sondages affolés lui faisaient miroiter, alors, de passer la barre des 20% au premier tour de la présidentielle. Il se croyait en mesure de menacer la candidate socialiste, après quoi tous les espoirs seraient permis, contre toute attente, hors la sienne. Il y a un an, donc, François Bayrou caressait son panache national avec une jubilation non dissimulée. Il rêvait à voix haute de l'Elysée.
La chute est, aujourd'hui, extrêmement brutale : la mairie de Pau ne lui sera même pas accordée en lot de consolation. Il voulait démontrer, envers et contre tous, que la voie nouvelle préconisée pour la France pouvait au moins déplacer les lignes au cœur de son Béarn natal. C'eût été une honorable – et utile – base de repli, comme le signe que sa cavalcade des dernières années n'avait pas été totalement donquichottesque et vaine. Pour moins de 400 voix, les électeurs palois en ont décidé autrement, au terme du second tour des municipales et d'une triangulaire aux allures de coupe-gorge.
Le 22 avril 2007, pourtant, François Bayrou a presque réussi son pari, celui de tous les centristes français depuis un demi-siècle : bousculer les lignes, desserrer l'étau des deux grands camps qui dominent la vie politique française et s'en partagent le gouvernement, récuser à la fois la droite et la gauche. Bref, faire émerger une nouvelle force qui prendrait ce qu'il y a de meilleur chez chacun : le libéralisme économique de la droite, en moins sauvage, la préoccupation sociale de la gauche, en plus tolérant, sur fond d'institutions modernisées et d'engagement européen réaffirmé.
Avec 18,5 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, il fait mieux, ce jour-là, que ses devanciers, mieux que les 15,5 % de Jean Lecanuet en 1965 et les 16,5 % de Raymond Barre en 1988. Résultat encourageant, inespéré même, puisqu'il triple quasiment son score de 2002 et impose ses électeurs en arbitres du second tour. Mais dès le lendemain, l'implacable logique bipolaire de la Ve République a effacé le mirage du centre. Sommé par la droite de soutenir Nicolas Sarkozy, il s'y est refusé pour préserver le capital d'indépendance qu'il avait accumulé depuis 2002 en refusant de rejoindre puis en se démarquant franchement de l'UMP. Invité par Ségolène Royal à passer une alliance avec elle, il n'a pas osé franchir le Rubicon.
Les conséquences de cette neutralité ombrageuse ont été immédiates : une grosse majorité de ses électeurs ont rejoint le bercail traditionnel de la droite ; quant à la plupart de la trentaine de députés qui l'avaient suivi jusque-là, ils ont préféré arrêter les frais – la menace de l'UMP de leur faire perdre leur siège aux législatives de juin a eu raison de leur audace. Au soir de ces législatives, l'Assemblée nationale ne comptait plus que trois centristes indépendants (dont M. Bayrou), tous les autres ayant rallié la majorité pour constituer le"Nouveau Centre" et grappiller quelques maroquins ministériels.
A ce moment-là, déjà, l'aventure de François Bayrou est symptomatique de l'impasse dont n'arrive pas à sortir le centrisme français depuis 1958. En effet, le mode de scrutin législatif uninominal à deux tours, puis l'instauration en 1962 de l'élection présidentielle au suffrage universel à deux tours ont progressivement structuré la vie politique autour des deux grandes coalitions, plus ou moins composites, de la gauche et de la droite. Toutes les tentatives pour installer durablement une troisième force ont tourné court.
Dans les années 1960 et 1970, l'affrontement droite-gauche est trop radical pour laisser, dans l'entre-deux, le moindre espace significatif. Le Centre démocrate, créé par Jean Lecanuet après la présidentielle de 1965, résistera moins d'une décennie : une partie de ses troupes rejoint Georges Pompidou dès 1969 et l'autre Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Le centre tombe où il penchait, à droite. Le paysage et les esprits évoluent dans les années 1980 et 1990 : l'exercice du pouvoir par la gauche, l'effacement du Parti communiste, l'émergence d'une extrême droite vindicative et les cohabitations à répétition vont progressivement conduire les deux grands partis de gouvernement (RPR et PS) sur la voie d'une plus grande modération. Mais du même coup, priver un centre autonome de tout espace idéologique significatif.
C'est cette tenaille que François Bayrou s'efforce de desserrer depuis une dizaine d'années. Jusqu'à présent sans succès, hormis son coup d'éclat à la présidentielle. Il a eu beau abandonner le vieux costume de l'UDF pour fonder le Mouvement démocrate (MoDem) en décembre 2007, cela ne lui a pas redonné davantage d'oxygène politique.
Les élections locales viennent d'en faire la cruelle démonstration. Certes, François Bayrou peut se targuer d'avoir ébranlé des alliances intangibles depuis plus de trente ans : la stratégie d'union de la gauche fixée par le Parti socialiste au congrès d'Epinay avait, au début des années 1970, coupé court aux alliances socialo-centristes en vigueur jusque-là dans de nombreuses villes. Le MoDem vient de rouvrir cette frontière : avant même le premier tour des municipales dans des villes comme Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix, entre les deux tours à Marseille ou Lille, par exemple. Mais dans le même temps, à Bordeaux ou Arras, Biarritz ou Epinay-sur-Seine, les centristes se sont alliés avec la droite, tandis qu'ailleurs ils constituaient des listes autonomes. Cette confusion a brouillé les cartes, au point de faire rimer centrisme avec opportunisme.
Certes, aussi, les candidats et les électeurs du centre ont été les arbitres du second tour dans de nombreuses villes, mais à un niveau électoral beaucoup trop faible (3,7% dans les villes de plus de 3500 habitants) pour lui permettre de s'ancrer solidement dans le paysage. Dès lors, les maigres forces bayrouistes risquent fort de se retrouver vassalisées par la gauche ou par la droite dont elles voulaient, précisément, s'émanciper.
Privé de troupes à l'Assemblée et peut-être demain au Palais du Luxembourg (où la petite trentaine de sénateurs qui l'ont soutenu jusque-là pourraient bien, demain, prendre leurs distances), privé de relais municipaux suffisants, affaibli par son propre échec à Pau, François Bayrou est plus seul que jamais. Il ne lui reste que sa voix, la certitude de son"destin" et la trace de l'espoir qu'il avait fait naître chez beaucoup il y a un an. Maigre viatique pour traverser le désert qui le sépare de la prochaine élection présidentielle.
© Le Monde 2008
« Il rêvait d'être roi de France et de Navarre. C'était il y a un an, durant ces folles semaines de février et mars 2007, quand affluaient vers lui des cohortes de jeunes convertis, bluffés par son audace et emballés par son absolue conviction que l'heure du centre était venue. Les sondages affolés lui faisaient miroiter, alors, de passer la barre des 20% au premier tour de la présidentielle. Il se croyait en mesure de menacer la candidate socialiste, après quoi tous les espoirs seraient permis, contre toute attente, hors la sienne. Il y a un an, donc, François Bayrou caressait son panache national avec une jubilation non dissimulée. Il rêvait à voix haute de l'Elysée.
La chute est, aujourd'hui, extrêmement brutale : la mairie de Pau ne lui sera même pas accordée en lot de consolation. Il voulait démontrer, envers et contre tous, que la voie nouvelle préconisée pour la France pouvait au moins déplacer les lignes au cœur de son Béarn natal. C'eût été une honorable – et utile – base de repli, comme le signe que sa cavalcade des dernières années n'avait pas été totalement donquichottesque et vaine. Pour moins de 400 voix, les électeurs palois en ont décidé autrement, au terme du second tour des municipales et d'une triangulaire aux allures de coupe-gorge.
Le 22 avril 2007, pourtant, François Bayrou a presque réussi son pari, celui de tous les centristes français depuis un demi-siècle : bousculer les lignes, desserrer l'étau des deux grands camps qui dominent la vie politique française et s'en partagent le gouvernement, récuser à la fois la droite et la gauche. Bref, faire émerger une nouvelle force qui prendrait ce qu'il y a de meilleur chez chacun : le libéralisme économique de la droite, en moins sauvage, la préoccupation sociale de la gauche, en plus tolérant, sur fond d'institutions modernisées et d'engagement européen réaffirmé.
Avec 18,5 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, il fait mieux, ce jour-là, que ses devanciers, mieux que les 15,5 % de Jean Lecanuet en 1965 et les 16,5 % de Raymond Barre en 1988. Résultat encourageant, inespéré même, puisqu'il triple quasiment son score de 2002 et impose ses électeurs en arbitres du second tour. Mais dès le lendemain, l'implacable logique bipolaire de la Ve République a effacé le mirage du centre. Sommé par la droite de soutenir Nicolas Sarkozy, il s'y est refusé pour préserver le capital d'indépendance qu'il avait accumulé depuis 2002 en refusant de rejoindre puis en se démarquant franchement de l'UMP. Invité par Ségolène Royal à passer une alliance avec elle, il n'a pas osé franchir le Rubicon.
Les conséquences de cette neutralité ombrageuse ont été immédiates : une grosse majorité de ses électeurs ont rejoint le bercail traditionnel de la droite ; quant à la plupart de la trentaine de députés qui l'avaient suivi jusque-là, ils ont préféré arrêter les frais – la menace de l'UMP de leur faire perdre leur siège aux législatives de juin a eu raison de leur audace. Au soir de ces législatives, l'Assemblée nationale ne comptait plus que trois centristes indépendants (dont M. Bayrou), tous les autres ayant rallié la majorité pour constituer le"Nouveau Centre" et grappiller quelques maroquins ministériels.
A ce moment-là, déjà, l'aventure de François Bayrou est symptomatique de l'impasse dont n'arrive pas à sortir le centrisme français depuis 1958. En effet, le mode de scrutin législatif uninominal à deux tours, puis l'instauration en 1962 de l'élection présidentielle au suffrage universel à deux tours ont progressivement structuré la vie politique autour des deux grandes coalitions, plus ou moins composites, de la gauche et de la droite. Toutes les tentatives pour installer durablement une troisième force ont tourné court.
Dans les années 1960 et 1970, l'affrontement droite-gauche est trop radical pour laisser, dans l'entre-deux, le moindre espace significatif. Le Centre démocrate, créé par Jean Lecanuet après la présidentielle de 1965, résistera moins d'une décennie : une partie de ses troupes rejoint Georges Pompidou dès 1969 et l'autre Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Le centre tombe où il penchait, à droite. Le paysage et les esprits évoluent dans les années 1980 et 1990 : l'exercice du pouvoir par la gauche, l'effacement du Parti communiste, l'émergence d'une extrême droite vindicative et les cohabitations à répétition vont progressivement conduire les deux grands partis de gouvernement (RPR et PS) sur la voie d'une plus grande modération. Mais du même coup, priver un centre autonome de tout espace idéologique significatif.
C'est cette tenaille que François Bayrou s'efforce de desserrer depuis une dizaine d'années. Jusqu'à présent sans succès, hormis son coup d'éclat à la présidentielle. Il a eu beau abandonner le vieux costume de l'UDF pour fonder le Mouvement démocrate (MoDem) en décembre 2007, cela ne lui a pas redonné davantage d'oxygène politique.
Les élections locales viennent d'en faire la cruelle démonstration. Certes, François Bayrou peut se targuer d'avoir ébranlé des alliances intangibles depuis plus de trente ans : la stratégie d'union de la gauche fixée par le Parti socialiste au congrès d'Epinay avait, au début des années 1970, coupé court aux alliances socialo-centristes en vigueur jusque-là dans de nombreuses villes. Le MoDem vient de rouvrir cette frontière : avant même le premier tour des municipales dans des villes comme Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix, entre les deux tours à Marseille ou Lille, par exemple. Mais dans le même temps, à Bordeaux ou Arras, Biarritz ou Epinay-sur-Seine, les centristes se sont alliés avec la droite, tandis qu'ailleurs ils constituaient des listes autonomes. Cette confusion a brouillé les cartes, au point de faire rimer centrisme avec opportunisme.
Certes, aussi, les candidats et les électeurs du centre ont été les arbitres du second tour dans de nombreuses villes, mais à un niveau électoral beaucoup trop faible (3,7% dans les villes de plus de 3500 habitants) pour lui permettre de s'ancrer solidement dans le paysage. Dès lors, les maigres forces bayrouistes risquent fort de se retrouver vassalisées par la gauche ou par la droite dont elles voulaient, précisément, s'émanciper.
Privé de troupes à l'Assemblée et peut-être demain au Palais du Luxembourg (où la petite trentaine de sénateurs qui l'ont soutenu jusque-là pourraient bien, demain, prendre leurs distances), privé de relais municipaux suffisants, affaibli par son propre échec à Pau, François Bayrou est plus seul que jamais. Il ne lui reste que sa voix, la certitude de son"destin" et la trace de l'espoir qu'il avait fait naître chez beaucoup il y a un an. Maigre viatique pour traverser le désert qui le sépare de la prochaine élection présidentielle.
© Le Monde 2008
Actualités du Centre. Municipales 2008 La défaite du Mouvement démocrate et de la stratégie de François Bayrou
Voici l’analyse de l’Express sur la défaite de François Bayrou et du Mouvement démocrate aux municipales.
Dans sa traversée du désert, Pau ne sera pas son oasis. Au soir du second tour des municipales, le nom de François Bayrou est venu s’ajouter à la liste des personnalités battues. Même à 342 voix près, un échec reste un échec. Le 16 mars, la gauche a triomphé nationalement, mais celui qui se veut le premier opposant à Nicolas Sarkozy a perdu. La droite a sombré, mais le patron du MoDem lui a offert, lors d’un dimanche lugubre, sa meilleure nouvelle : sa propre défaite.
Cette fois-ci, contrairement à la présidentielle de l’an passé, François Bayrou avait accepté d’envisager avec ses proches, avant l’élection, ce qu’il devait faire en cas de désaveu. Sa réponse : ne rien changer. Les deux fondamentaux qui font selon lui un parti – un leader (lui-même) et une stratégie (l’alliance avec les républicains de gauche comme de droite) – sortent pourtant très abîmés de ces municipales. « Il prétend être président de la République et il n’est même pas capable de se faire élire maire face à une candidate peu charismatique », ironise le député PS Pierre Moscovici.
Cap sur la présidentielle de 2012!
L’autonomie et/ou les accords passés souvent avec le PS, parfois avec l’UMP, ont donné au final peu d’élus : un seul à Paris, aucun à Strasbourg ou à Lyon. La victoire à Mont-de-Marsan ne changera rien à l’affaire. « Il y aura une explication de gravure », promet Michel Mercier, qui a démissionné durant la campagne de ses fonctions de président de la fédération du Rhône. « Bayrou va s’effondrer », pronostique Hervé Morin, sûr de récupérer, au profit de son Nouveau Centre, nombre des cadres locaux du MoDem.
Même pas mort ! Cap, encore et toujours, sur la présidentielle de 2012 ! L’ex-troisième homme de 2007 va désormais s’atteler à la reconstruction d’une formation politique digne de ce nom. En regardant sur sa gauche et sur sa droite, François Bayrou est convaincu qu’il reste un chemin pour sa destinée. « Le congrès du Parti socialiste tournera autour de nous, imagine-t-il.
La question des alliances est la question qui se pose à toute la gauche européenne. Soit il y aura une explosion entre les partisans d’une alliance avec l’extrême gauche et ceux qui la souhaitent avec le MoDem ; soit il y aura une compétition entre le PS et moi. » Et la liste de ses présidentiables n’est pas pour l’inquiéter. Strauss-Kahn ? « On ne peut pas être le président du FMI et le candidat du PS à l’Elysée. » Delanoë ? « Je ne l’ai jamais entendu dire quelque chose d’intéressant sur le pays. » Royal ? « Elle ne sera jamais présidente : non en raison de ce qu’elle fait, mais de ce qu’elle est. » Hollande ? « Il est le plus dense. Mais il n’a toujours pas fait sa mue. »
Les gens lui disent: "La prochaine fois…"
L’observation des dix premiers mois de la présidence de Nicolas Sarkozy ne le fait pas plus douter. « J’ai toujours dit que cela n’irait pas au niveau de l’éthique et de l’esthétique », confie celui qui avait indiqué entre les deux tours qu’il « ne voterait pas » pour le président de l’UMP. Il y a tant et tant qui le sépare de lui depuis si longtemps : « Je me souviens qu’en 1994, autour de la table d’Edouard Balladur, Sarkozy rebaptisait Juppé “Juppette”. Quelle mesquinerie ! » Et puis, sur les routes de France, il raconte croiser tellement de gens qui lui chuchotent à l’oreille : « La prochaine fois… »
Un soir, attablée à une table paloise, Claude Della, une de ses colistières, lui avait glissé une conviction tirée de son expérience d’orthophoniste : « La première fois qu’un événement se répète, c’est un hasard ; la deuxième, une coïncidence ; la troisième, un schéma. » François Bayrou espère réussir à lui montrer un jour qu’il n’est pas qu’un homme de défaites.
© L’Express 2008
Dans sa traversée du désert, Pau ne sera pas son oasis. Au soir du second tour des municipales, le nom de François Bayrou est venu s’ajouter à la liste des personnalités battues. Même à 342 voix près, un échec reste un échec. Le 16 mars, la gauche a triomphé nationalement, mais celui qui se veut le premier opposant à Nicolas Sarkozy a perdu. La droite a sombré, mais le patron du MoDem lui a offert, lors d’un dimanche lugubre, sa meilleure nouvelle : sa propre défaite.
Cette fois-ci, contrairement à la présidentielle de l’an passé, François Bayrou avait accepté d’envisager avec ses proches, avant l’élection, ce qu’il devait faire en cas de désaveu. Sa réponse : ne rien changer. Les deux fondamentaux qui font selon lui un parti – un leader (lui-même) et une stratégie (l’alliance avec les républicains de gauche comme de droite) – sortent pourtant très abîmés de ces municipales. « Il prétend être président de la République et il n’est même pas capable de se faire élire maire face à une candidate peu charismatique », ironise le député PS Pierre Moscovici.
Cap sur la présidentielle de 2012!
L’autonomie et/ou les accords passés souvent avec le PS, parfois avec l’UMP, ont donné au final peu d’élus : un seul à Paris, aucun à Strasbourg ou à Lyon. La victoire à Mont-de-Marsan ne changera rien à l’affaire. « Il y aura une explication de gravure », promet Michel Mercier, qui a démissionné durant la campagne de ses fonctions de président de la fédération du Rhône. « Bayrou va s’effondrer », pronostique Hervé Morin, sûr de récupérer, au profit de son Nouveau Centre, nombre des cadres locaux du MoDem.
Même pas mort ! Cap, encore et toujours, sur la présidentielle de 2012 ! L’ex-troisième homme de 2007 va désormais s’atteler à la reconstruction d’une formation politique digne de ce nom. En regardant sur sa gauche et sur sa droite, François Bayrou est convaincu qu’il reste un chemin pour sa destinée. « Le congrès du Parti socialiste tournera autour de nous, imagine-t-il.
La question des alliances est la question qui se pose à toute la gauche européenne. Soit il y aura une explosion entre les partisans d’une alliance avec l’extrême gauche et ceux qui la souhaitent avec le MoDem ; soit il y aura une compétition entre le PS et moi. » Et la liste de ses présidentiables n’est pas pour l’inquiéter. Strauss-Kahn ? « On ne peut pas être le président du FMI et le candidat du PS à l’Elysée. » Delanoë ? « Je ne l’ai jamais entendu dire quelque chose d’intéressant sur le pays. » Royal ? « Elle ne sera jamais présidente : non en raison de ce qu’elle fait, mais de ce qu’elle est. » Hollande ? « Il est le plus dense. Mais il n’a toujours pas fait sa mue. »
Les gens lui disent: "La prochaine fois…"
L’observation des dix premiers mois de la présidence de Nicolas Sarkozy ne le fait pas plus douter. « J’ai toujours dit que cela n’irait pas au niveau de l’éthique et de l’esthétique », confie celui qui avait indiqué entre les deux tours qu’il « ne voterait pas » pour le président de l’UMP. Il y a tant et tant qui le sépare de lui depuis si longtemps : « Je me souviens qu’en 1994, autour de la table d’Edouard Balladur, Sarkozy rebaptisait Juppé “Juppette”. Quelle mesquinerie ! » Et puis, sur les routes de France, il raconte croiser tellement de gens qui lui chuchotent à l’oreille : « La prochaine fois… »
Un soir, attablée à une table paloise, Claude Della, une de ses colistières, lui avait glissé une conviction tirée de son expérience d’orthophoniste : « La première fois qu’un événement se répète, c’est un hasard ; la deuxième, une coïncidence ; la troisième, un schéma. » François Bayrou espère réussir à lui montrer un jour qu’il n’est pas qu’un homme de défaites.
© L’Express 2008
Actualités du Centre. Municipales 2008 Fort revers électoral pour le MoDem
Voici l’analyse du Nouvel Observateur sur la défaire du Mouvement démocrate.
Le parti de François Bayrou, qui a essuyé une défaite à Pau, ne conserve qu'un seul conseiller de Paris contre 10 auparavant. Seule conquête d'une ville de plus de 30.000 habitants : Mont-de-Marsan.
Le premier test électoral du Mouvement démocrate s'est soldé, dimanche 16 mars au soir, par la défaite de son président François Bayrou à Pau et par la quasi disparition des représentants du MoDem au conseil de Paris.
Ces résultats, qui éclipsent largement la conquête de Mont-de-Marsan et la réélection de plusieurs maires sortants, constituent un échec personnel pour le leader centriste, très isolé depuis sa troisième place à la présidentielle de 2007, et qui espérait faire de Pau un tremplin pour ses ambitions nationales.
Ils pourraient aussi mettre à mal l'unité de son nouveau parti, officiellement fondé en décembre 2007, dont la stratégie d'alliances à la carte entre les deux tours a suscité des dissensions internes.
Une "image complètement gâchée"
"Plus personne ne sait où on habite", regrette ainsi le député européen Thierry Cornillet, qui déplore une "image complètement gâchée" et a annoncé dimanche soir son intention de créer "au sein du MoDem un courant résolument de centre droit".
Avec 38,81% des voix, le député des Pyrénées-Atlantiques a été battu sur ses terres de Pau de moins d'un point par la liste de la socialiste Martine Lignières-Cassou, le maire sortant Yves Urieta (ex-PS), soutenu par l'UMP, étant largement distancé (21,42%).
A Paris, le MoDem ne conserve qu'un siège au Conseil de Paris, celui de sa chef de file dans la capitale, Marielle de Sarnez, comparé à dix sièges dans la précédente mandature.
Les listes MoDem à Paris avaient réalisé au premier tour un score moyen de 9,06% et, faute d'un accord électoral avec le maire PS sortant Bertrand Delanoë, qui n'avait pas répondu aux appels de Marielle de Sarnez, s'étaient maintenues dans trois arrondissements, tout en se sachant menacées par le mode de scrutin.
"Coup de balancier"
Dans sa première réaction, François Bayrou a évoqué pour Pau "le résultat d'une manœuvre dont tout le monde connaît l'inspiration et les détails". Allusion à Nicolas Sarkozy qui, selon le MoDem, avait personnellement piloté le soutien à Yves Urieta afin de barrer la route au "troisième homme" de la présidentielle, déjà très affaibli depuis l'échec de son parti aux législatives.
"A moins de dix mois d'intervalle, coup de balancier à droite, coup de balancier à gauche": pour François Bayrou, les résultats nationaux des municipales témoignent cependant d'une "instabilité de la vie politique française" qui nécessite plus que jamais de construire en France "un centre fort, stable".
Visiblement déçu mais combatif, il a également blâmé le mode de scrutin, fustigeant une "loi électorale qui (...) empêche la juste représentation" des petits partis.
Victoires dans de plus petites municipalités
Le parti centriste a perdu les mairies d'Anglet et de Noisy-le-Sec, prise par les socialistes.
Il a effectué une seule conquête dans les villes de plus de 30.000 habitants: Mont-de-Marsan, où sa candidate a battu le maire PS sortant.
Il peut également se consoler avec des victoires dans des villes plus petites, comme Paimpol, L'Aigle (Orne) et Saint Leu (La Réunion).
Des maires sortants ont été réélus, à Saint-Brieuc, Biarritz et Talence.
D'autres l'avaient été dès le premier tour, à Arras, Montigny-le-Bretonneux, Epinay-sur-Seine, Hérouville-Saint-Clair, Ville d'Avray et Le-Plessis-Trevise.
Le MoDem a commencé, lors de cette élection, à tisser un réseau de conseillers municipaux. Mais là encore, le résultat est probablement en deçà de ses ambitions puisque des listes avec lesquelles il avait fusionné au second tour ont perdu, comme celle du candidat PS à Marseille et celle du maire sortant apparenté UMP à Toulouse.
© Le Nouvel Observateur 2008
Le parti de François Bayrou, qui a essuyé une défaite à Pau, ne conserve qu'un seul conseiller de Paris contre 10 auparavant. Seule conquête d'une ville de plus de 30.000 habitants : Mont-de-Marsan.
Le premier test électoral du Mouvement démocrate s'est soldé, dimanche 16 mars au soir, par la défaite de son président François Bayrou à Pau et par la quasi disparition des représentants du MoDem au conseil de Paris.
Ces résultats, qui éclipsent largement la conquête de Mont-de-Marsan et la réélection de plusieurs maires sortants, constituent un échec personnel pour le leader centriste, très isolé depuis sa troisième place à la présidentielle de 2007, et qui espérait faire de Pau un tremplin pour ses ambitions nationales.
Ils pourraient aussi mettre à mal l'unité de son nouveau parti, officiellement fondé en décembre 2007, dont la stratégie d'alliances à la carte entre les deux tours a suscité des dissensions internes.
Une "image complètement gâchée"
"Plus personne ne sait où on habite", regrette ainsi le député européen Thierry Cornillet, qui déplore une "image complètement gâchée" et a annoncé dimanche soir son intention de créer "au sein du MoDem un courant résolument de centre droit".
Avec 38,81% des voix, le député des Pyrénées-Atlantiques a été battu sur ses terres de Pau de moins d'un point par la liste de la socialiste Martine Lignières-Cassou, le maire sortant Yves Urieta (ex-PS), soutenu par l'UMP, étant largement distancé (21,42%).
A Paris, le MoDem ne conserve qu'un siège au Conseil de Paris, celui de sa chef de file dans la capitale, Marielle de Sarnez, comparé à dix sièges dans la précédente mandature.
Les listes MoDem à Paris avaient réalisé au premier tour un score moyen de 9,06% et, faute d'un accord électoral avec le maire PS sortant Bertrand Delanoë, qui n'avait pas répondu aux appels de Marielle de Sarnez, s'étaient maintenues dans trois arrondissements, tout en se sachant menacées par le mode de scrutin.
"Coup de balancier"
Dans sa première réaction, François Bayrou a évoqué pour Pau "le résultat d'une manœuvre dont tout le monde connaît l'inspiration et les détails". Allusion à Nicolas Sarkozy qui, selon le MoDem, avait personnellement piloté le soutien à Yves Urieta afin de barrer la route au "troisième homme" de la présidentielle, déjà très affaibli depuis l'échec de son parti aux législatives.
"A moins de dix mois d'intervalle, coup de balancier à droite, coup de balancier à gauche": pour François Bayrou, les résultats nationaux des municipales témoignent cependant d'une "instabilité de la vie politique française" qui nécessite plus que jamais de construire en France "un centre fort, stable".
Visiblement déçu mais combatif, il a également blâmé le mode de scrutin, fustigeant une "loi électorale qui (...) empêche la juste représentation" des petits partis.
Victoires dans de plus petites municipalités
Le parti centriste a perdu les mairies d'Anglet et de Noisy-le-Sec, prise par les socialistes.
Il a effectué une seule conquête dans les villes de plus de 30.000 habitants: Mont-de-Marsan, où sa candidate a battu le maire PS sortant.
Il peut également se consoler avec des victoires dans des villes plus petites, comme Paimpol, L'Aigle (Orne) et Saint Leu (La Réunion).
Des maires sortants ont été réélus, à Saint-Brieuc, Biarritz et Talence.
D'autres l'avaient été dès le premier tour, à Arras, Montigny-le-Bretonneux, Epinay-sur-Seine, Hérouville-Saint-Clair, Ville d'Avray et Le-Plessis-Trevise.
Le MoDem a commencé, lors de cette élection, à tisser un réseau de conseillers municipaux. Mais là encore, le résultat est probablement en deçà de ses ambitions puisque des listes avec lesquelles il avait fusionné au second tour ont perdu, comme celle du candidat PS à Marseille et celle du maire sortant apparenté UMP à Toulouse.
© Le Nouvel Observateur 2008
Actualités du Centre. Municipales 2008 L’UMP doit s’ouvrir au centre selon Jean-Pierre Raffarin
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, vice-président de l'UMP, a estimé lundi que le gouvernement devait "corriger le tir sur un certain nombre de points" après la défaite de la majorité aux municipales et cantonales. "Nous devons infléchir un certain nombre d'axes de notre politique" et "le gouvernement doit corriger le tir sur un certain nombre de points", a déclaré M. Raffarin sur LCI. Il a notamment jugé que le rapport Attali sur la libéralisation de la croissance "avait été une cause d'échec" pour la majorité "parce qu'on a parlé de réformes en faisant peur sans parler des résultats". "Je crois qu'on parle trop des réformes et pas assez des progrès (...) Il faut parler des résultats", a ajouté l'ancien Premier ministre. "Je crois qu'il y a une certain nombre de sujets sur lesquels il faut modifier le discours gouvernemental, je pense qu'il y a un certain nombre de politiques qui ont été oubliées", a-t-il poursuivi. Selon M. Raffarin, "il faut parler de la politique de l'emploi" qui a été "oubliée pendant neuf mois" évoquant également l'aménagement du territoire. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, a estimé lundi que l'UMP était "trop à droite" et qu'elle devait "s'ouvrir au centre" après "la disparition" du président du Mouvement Démocrate François Bayrou. "Le fait que François Bayrou sorte d'un certaine manière du jeu politique aujourd'hui nous donne une responsabilité nouvelle. Nous devons parler à l'électorat centriste. Il est clair que les victoires de l'UMP dans l'avenir ne se feront pas contre le centre", a déclaré le vice-président de l'UMP sur LCI. "L'UMP est trop à droite aujourd'hui, l'UMP doit s'ouvrir au centre", a-t-il ajouté. "Il est clair aujourd'hui que la disparition de François Bayrou appelle la majorité présidentielle à se réorganiser, il nous faut un pôle du centre fort", a-t-il insisté. M. Bayrou, candidat à la mairie de Pau, a été battu dimanche par le PS. Selon M. Raffarin, "c'est à l'UMP et à son allié du Nouveau centre à répondre à ce que François Bayrou a proposé sans pouvoir lui-même y répondre". Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé a réclamé lundi après la défaite de la majorité, "plus de lisibilité" dans le programme de réformes du gouvernement, demandant également que les parlementaires soient davantage associés à celles-ci. Pour beaucoup de Français "la feuille de route" du gouvernement "n'est pas encore réalisée", a-t-il relevé sur Europe 1 réclamant "plus de lisibilité" dans le programme des réformes à venir. "Sur cette feuille de route, il faut qu'on voit bien lisiblement ce que nous avons à faire pour cette année 2008", a-t-il dit. "Parmi les leçons à tirer" du scrutin et "outre le fait qu'il faut continuer les réformes, je pense que nous les députés de l'UMP on devra être associés plus en amont désormais à la fabrication de ces réformes", a déclaré M. Copé. "De ce côté-là, il y a une méthode à moderniser", a ajouté le député-maire de Meaux réélu au premier tour des municipales. Le secrétaire général adjoint de l'UMP Dominique Paillé a jugé lundi que si les élections municipales et cantonales n'ont pas abouti à "une victoire", elles sont "loin d'être une déroute" pour la droite qui a échappé, selon lui, au "scénario catastrophe" envisagé par l'UMP. "Ce n'est pas une victoire mais c'est loin d'être une déroute. Le scénario catastrophe incluait la perte de grandes villes qui sont fort heureusement restées dans le giron de la droite : Marseille, Le Havre et quelques autres", a déclaré M. Paillé sur I-télé. "Ce n'est pas une victoire. C'est même une poussée de la gauche qui nous conduit à un résultat qui est un résultat décevant par rapport à nos espoirs mais malgré cela, c'est loin d'être une déroute", a-t-il insisté. En ce qui concerne l'échec du président du MoDem François Bayrou à Pau, ce n'est en rien "un soulagement", a assuré M. Paillé. "C'est un non-événement", a-t-il affirmé expliquant toutefois qu'il ne "comprenait pas le cheminement politique" du leader du MoDem. M. Bayrou "a reçu un avertissement très fort". "C'est sans doute de la part de l'électorat une demande de clarification urgente de sa position", a-t-il ajouté. Selon Dominique Paillé, qui s'est appuyé sur un sondage paru dans Le Parisien lundi, les Français ont fait leurs choix d'abord en fonction de "critères locaux" et non par opposition à la politique du gouvernement. "Nous allons remettre sur le métier un certain nombre de réformes", a-t-il ajouté, en évoquant "six ou sept" dont celle de l'Etat. Interrogé sur son éventuelle entrée au gouvernement à l'occasion d'un remaniement, M. Paillé a affirmé d'être "demandeur de rien". "C'est une décision qui appartient au président de la République", a-t-il rappelé.
Actualités du Centre. Municipales 2008 Les résultats du second tour
I: 12.355.906
V: 7.655.680 61,96%
E: 7.419.351 60,05%
Abs: 4.700.226 38,04%
Extrême gauche : 15.215 0,21%
Parti communiste : 114.778 1,55%
Union de la gauche : 1.789.636 24,12%
Parti socialiste : 742.680 10,01%
Verts : 38.843 0,52%
Divers gauche : 620.578 8,36%
Gauche-centristes : 320.033 4,31%
Divers : 47.877 0,65%
Régionalistes : 23.957 0,32%
Centre-MoDem : 154.849 2,09%
Majorité-centristes : 469.783 6,33%
Majorité : 1.981.480 26,71%
Divers droite : 1.074.521 14,48%
Front national : 21.181 0,29%
Extrême droite : 3.940 0,05%
V: 7.655.680 61,96%
E: 7.419.351 60,05%
Abs: 4.700.226 38,04%
Extrême gauche : 15.215 0,21%
Parti communiste : 114.778 1,55%
Union de la gauche : 1.789.636 24,12%
Parti socialiste : 742.680 10,01%
Verts : 38.843 0,52%
Divers gauche : 620.578 8,36%
Gauche-centristes : 320.033 4,31%
Divers : 47.877 0,65%
Régionalistes : 23.957 0,32%
Centre-MoDem : 154.849 2,09%
Majorité-centristes : 469.783 6,33%
Majorité : 1.981.480 26,71%
Divers droite : 1.074.521 14,48%
Front national : 21.181 0,29%
Extrême droite : 3.940 0,05%
lundi 17 mars 2008
Actualités du Centre. Municipales 2008 François Bayrou est battu à Pau, Gilles de Robien à Amiens
La majorité présidentielle a été lourdement sanctionnée dimanche au second tour des élections municipales et cantonales, avec notamment la défaite symbolique de Xavier Darcos à Périgueux, ville qui bascule à gauche comme Strasbourg, Toulouse, Caen, Amiens, Reims ou Quimper. A Pau (Pyrénées-Atlantiques), François Bayrou a été battu de quelques voix par la députée socialiste Martine Lignières-Cassou dans une triangulaire qui l'opposait aussi au maire sortant Yves Urieta, soutenu par l'UMP. Il a annoncé lui-même sa défaite. Le président du Mouvement Démocrate, parti qui a troublé le scrutin dans nombre de grandes villes en pratiquant des alliances à géométrie variable ou en se maintenant au second tour, jouait dans la cité d'Henri IV une part de son avenir politique et de ses ambitions élyséennes pour 2012. A Amiens, l'ancien ministre Gilles de Robien est défait par le socialiste Gilles Demailly. Un soupir de soulagement toutefois pour la majorité présidentielle à Mulhouse (Haut-Rhin) où l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel, ministre d'ouverture, conserve de peu la mairie.
"Ce soir est un soir de défaite", a résumé Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, sur TF1. François Fillon, qui avait pris acte dans l'entre-deux-tours de la "déception" des Français, a jugé "malvenu" de tirer des "leçons nationales" d'un scrutin dont la gauche ambitionnait de faire un vote sanction à l'encontre de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. Le Premier ministre, lors d'une courte allocution à Matignon, a réaffirmé que l'exécutif maintiendrait le cap des réformes malgré cet avertissement. "Nous allons poursuivre cette politique parce qu'il faut de la ténacité pour réformer notre pays et parce que le respect de la démocratie exige le respect des engagements pris", a-t-il dit.
Après une abstention record, supérieure à 33% au premier tour, la participation est restée faible au second tour, malgré les invites appuyées de la droite, qui espérait limiter les dégâts, et de la gauche, qui comptait accentuer son avantage. Le taux d'abstention s'établirait autour de 35%, selon les instituts de sondage. La participation avait atteint 69,2% au second tour aux municipales de 2001. La gauche est créditée à l'échelle nationale de 49,5% des suffrages contre 47,5% à la droite, soit un rééquilibrage par rapport à 2001, selon CSA-Dexia.
"Ce soir est un soir de défaite", a résumé Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, sur TF1. François Fillon, qui avait pris acte dans l'entre-deux-tours de la "déception" des Français, a jugé "malvenu" de tirer des "leçons nationales" d'un scrutin dont la gauche ambitionnait de faire un vote sanction à l'encontre de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. Le Premier ministre, lors d'une courte allocution à Matignon, a réaffirmé que l'exécutif maintiendrait le cap des réformes malgré cet avertissement. "Nous allons poursuivre cette politique parce qu'il faut de la ténacité pour réformer notre pays et parce que le respect de la démocratie exige le respect des engagements pris", a-t-il dit.
Après une abstention record, supérieure à 33% au premier tour, la participation est restée faible au second tour, malgré les invites appuyées de la droite, qui espérait limiter les dégâts, et de la gauche, qui comptait accentuer son avantage. Le taux d'abstention s'établirait autour de 35%, selon les instituts de sondage. La participation avait atteint 69,2% au second tour aux municipales de 2001. La gauche est créditée à l'échelle nationale de 49,5% des suffrages contre 47,5% à la droite, soit un rééquilibrage par rapport à 2001, selon CSA-Dexia.
dimanche 16 mars 2008
Actualités du Centre. Hervé Morin : Qui sont les centristes ?
Voici une tribune publiée par Hervé Morin, ministre de la Défense et président du Nouveau Centre.
Depuis 2007, le centre est à reconstruire. La principale cause de nos difficultés a été la confusion dans laquelle nous avons été placés, pour des raisons tactiques, au point que nul ne savait plus très bien quelles valeurs nous défendions. Cet excès de tactique nous a conduits à délaisser le fond, à oublier la cohérence de notre tradition intellectuelle et politique. Le centrisme n’est pas un mouvement indéterminé ou neutre que l’on peut mobiliser au service d’une ambition particulière.
Le centrisme est un projet de société. Il prend sa source dans un système de valeurs qui suppose de fermes options sur la manière de conduire les affaires publiques. Depuis les dernières élections nationales, je me suis attelé à une œuvre de reconstruction, initiant aussitôt la création du Nouveau Centre. En dix mois, ce jeune parti a dépassé les 7 000 adhérents. Nos premiers pas sont encourageants si l’on songe aux 22 000 membres que comptait l’UDF avant 2007. Le relèvement du parti centriste peut être désormais acté. Je voudrais ici ouvrir un second chantier, plus fondamental, qui est celui de la reconstruction doctrinale et politique, car si nous devons réaffirmer nos valeurs et poser avec plus de fermeté nos convictions, nous devons aussi expliquer dans quel type d’action publique elles s’incarnent.
La défense et la promotion des libertés forment un tout qui conditionne le projet centriste et en détermine le contenu. Je sais que, par culture, les centristes repoussent toutes les formes de dogmatisme. Ils sont ouverts au dialogue, à l’accord, au compromis. Ils répugnent au pur rapport de forces et lui préfèrent la recherche de l’équilibre. Il est certain que l’on ne saurait bâtir une société juste sans porter une éthique du compromis. Mais ce qui est une force éthique peut aussi parfois constituer une faiblesse politique, car la politique est un combat. En cinquante ans, sous la V e République, les centristes ne sont parvenus qu’une seule fois à populariser leurs conceptions. Nous le devons à Valéry Giscard d’Estaing.
Que veulent les centristes sinon réussir à bâtir une société à la fois libre et juste ? Comment ne serions-nous pas très à l’aise dans ce monde nouveau dont la liberté est le principe, nous dont la philosophie repose sur la défense et la promotion des libertés, individuelles et collectives ? Les centristes veulent aider la France à s’inscrire dans ce temps, à retrouver le rythme de l’histoire, à renouer avec la jeunesse du monde. Oui, étrangement, la France semble à l’écart, alors que notre passion pour la liberté a donné les moments qui comptent parmi les plus glo rieux de notre histoire et les pages les plus brillantes de notre tradition philosophique. La l iberté semble nous inquiéter alors que nous la revendiquons toujours comme notre identité profonde. Plus grave encore, notre pays apparaît de plus en plus comme celui, inquiet, qui troque des sécurités contre des libertés, risques qu’ont si bien décrit Tocqueville et Bertrand de Jouvenel.
C’est pourquoi les centristes doivent avoir le courage de promouvoir franchement la liberté économique et, en particulier, la liberté d’entreprendre, celle qui combine la réussite personnelle avec le progrès matériel de la collectivité dans son ensemble. Il est très préoccupant pour notre pays de constater que plus personne ne semble pouvoir revendiquer cette liberté sans être aussitôt qualifié d’«ultralibéral», formule qui est une sorte d’équivalent du cynisme absolu ! Proclamer son attachement à la liberté économique, c’est bien ; y contribuer, c’est mieux. Cela suppose de soutenir l’esprit d’initiative, d’encourager le risque, c’est-à-dire la création, l’innovation. Sans cela, il n’y aura ni richesses ni redistribution. Soyons concrets : encourager la liberté d’entreprendre, c’est, par exemple, comme nous le faisons aujourd’hui, supprimer l’imposition forfaitaire annuelle (IFA) qui pesait sur les PME.
Notre libéralisme réclame un équilibre entre les libertés économiques et les libertés politiques. Les premières doivent être tempérées par les secondes. Au nom de l’idéal de justice, le centrisme veut aussi promouvoir une solidarité associative en appui et complément de la solidarité administrative. Une société n’est libre et conquérante que si elle est forte ; pour être forte, elle doit être responsable et solidaire.
Depuis 2007, le centre est à reconstruire. La principale cause de nos difficultés a été la confusion dans laquelle nous avons été placés, pour des raisons tactiques, au point que nul ne savait plus très bien quelles valeurs nous défendions. Cet excès de tactique nous a conduits à délaisser le fond, à oublier la cohérence de notre tradition intellectuelle et politique. Le centrisme n’est pas un mouvement indéterminé ou neutre que l’on peut mobiliser au service d’une ambition particulière.
Le centrisme est un projet de société. Il prend sa source dans un système de valeurs qui suppose de fermes options sur la manière de conduire les affaires publiques. Depuis les dernières élections nationales, je me suis attelé à une œuvre de reconstruction, initiant aussitôt la création du Nouveau Centre. En dix mois, ce jeune parti a dépassé les 7 000 adhérents. Nos premiers pas sont encourageants si l’on songe aux 22 000 membres que comptait l’UDF avant 2007. Le relèvement du parti centriste peut être désormais acté. Je voudrais ici ouvrir un second chantier, plus fondamental, qui est celui de la reconstruction doctrinale et politique, car si nous devons réaffirmer nos valeurs et poser avec plus de fermeté nos convictions, nous devons aussi expliquer dans quel type d’action publique elles s’incarnent.
La défense et la promotion des libertés forment un tout qui conditionne le projet centriste et en détermine le contenu. Je sais que, par culture, les centristes repoussent toutes les formes de dogmatisme. Ils sont ouverts au dialogue, à l’accord, au compromis. Ils répugnent au pur rapport de forces et lui préfèrent la recherche de l’équilibre. Il est certain que l’on ne saurait bâtir une société juste sans porter une éthique du compromis. Mais ce qui est une force éthique peut aussi parfois constituer une faiblesse politique, car la politique est un combat. En cinquante ans, sous la V e République, les centristes ne sont parvenus qu’une seule fois à populariser leurs conceptions. Nous le devons à Valéry Giscard d’Estaing.
Que veulent les centristes sinon réussir à bâtir une société à la fois libre et juste ? Comment ne serions-nous pas très à l’aise dans ce monde nouveau dont la liberté est le principe, nous dont la philosophie repose sur la défense et la promotion des libertés, individuelles et collectives ? Les centristes veulent aider la France à s’inscrire dans ce temps, à retrouver le rythme de l’histoire, à renouer avec la jeunesse du monde. Oui, étrangement, la France semble à l’écart, alors que notre passion pour la liberté a donné les moments qui comptent parmi les plus glo rieux de notre histoire et les pages les plus brillantes de notre tradition philosophique. La l iberté semble nous inquiéter alors que nous la revendiquons toujours comme notre identité profonde. Plus grave encore, notre pays apparaît de plus en plus comme celui, inquiet, qui troque des sécurités contre des libertés, risques qu’ont si bien décrit Tocqueville et Bertrand de Jouvenel.
C’est pourquoi les centristes doivent avoir le courage de promouvoir franchement la liberté économique et, en particulier, la liberté d’entreprendre, celle qui combine la réussite personnelle avec le progrès matériel de la collectivité dans son ensemble. Il est très préoccupant pour notre pays de constater que plus personne ne semble pouvoir revendiquer cette liberté sans être aussitôt qualifié d’«ultralibéral», formule qui est une sorte d’équivalent du cynisme absolu ! Proclamer son attachement à la liberté économique, c’est bien ; y contribuer, c’est mieux. Cela suppose de soutenir l’esprit d’initiative, d’encourager le risque, c’est-à-dire la création, l’innovation. Sans cela, il n’y aura ni richesses ni redistribution. Soyons concrets : encourager la liberté d’entreprendre, c’est, par exemple, comme nous le faisons aujourd’hui, supprimer l’imposition forfaitaire annuelle (IFA) qui pesait sur les PME.
Notre libéralisme réclame un équilibre entre les libertés économiques et les libertés politiques. Les premières doivent être tempérées par les secondes. Au nom de l’idéal de justice, le centrisme veut aussi promouvoir une solidarité associative en appui et complément de la solidarité administrative. Une société n’est libre et conquérante que si elle est forte ; pour être forte, elle doit être responsable et solidaire.
samedi 15 mars 2008
Actualités du Centre. Municipales 2008 Plus de 60% des Français veulent changer de politique selon un sondage BVA
Plus de six Français sur dix (62%) veulent que le gouvernement change sa politique au lendemain des municipales, selon un sondage BVA pour L'Express. Selon les lignes partisanes, 86% des sympathisants socialistes veulent une modification de la politique menée depuis dix mois de même que 70% des sondés se disant proches du MoDem.
A l'inverse, une majorité (50%) de sympathisants UMP veulent que Nicolas Sarkozy et François Fillon ne changent rien à leurs projets politiques. De mêmes, toutes tendances politiques confondues, 37% des sondés préfèrent que le gouvernement reste tel qu'il est et 35% veulent que certains ministres soient remplacés mais que le Premier ministre, François Fillon, reste à Matignon. Au total, 21% des personnes interrogées aimeraient un remaniement complet, ministres et chef du gouvernement.
(Sondage réalisé par téléphone auprès d'un échantillon de 963 personnes les 12 et 13 mars / méthode des quotas)
A l'inverse, une majorité (50%) de sympathisants UMP veulent que Nicolas Sarkozy et François Fillon ne changent rien à leurs projets politiques. De mêmes, toutes tendances politiques confondues, 37% des sondés préfèrent que le gouvernement reste tel qu'il est et 35% veulent que certains ministres soient remplacés mais que le Premier ministre, François Fillon, reste à Matignon. Au total, 21% des personnes interrogées aimeraient un remaniement complet, ministres et chef du gouvernement.
(Sondage réalisé par téléphone auprès d'un échantillon de 963 personnes les 12 et 13 mars / méthode des quotas)
Actualités du Centre. Municipales 2008 Les Français perplexes sur la stratégie à la carte du Mouvement démocrate
Les Français observent avec perplexité la stratégie de François Bayrou. Sans vraiment formuler de jugement tranché sur sa décision de laisser ses candidats choisir de s'allier ici avec la gauche et là avec la droite. Selon les résultats du sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI, ils sont 26 % à estimer que la décision du leader du MoDem est «plutôt une bonne chose» et 26 % à estimer exactement l'inverse. Quant aux indécis, ils pèsent tout de même 46 %.
La balance du MoDem ayant tendance à pencher du côté de la gauche dans les alliances municipales, ce sont les électeurs de Ségolène Royal qui se réjouissent le plus de la stratégie de François Bayrou. Du côté de ceux de Nicolas Sarkozy, on désapprouve en revanche la méthode à 40 %. Et au MoDem ? Les personnes ayant voté pour François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle l'année dernière sont les plus nombreuses à approuver la méthode, mais seulement à 43 %.
Cette coloration de gauche que prend le Modem à l'occasion des élections municipales et le rôle d'arbitre qu'il jouera dimanche dans de nombreuses villes se retrouve dans les prévisions et dans les souhaits des personnes interrogées. 44 % d'entre elles s'attendent ainsi à voir un maire de gauche élu dans leur commune. Une proportion qui a bondi après les résultats du premier tour, puisque la semaine dernière seulement 34 % des personnes interrogées prévoyaient une telle issue.
Quant à leurs souhaits pour la couleur politique de leur mairie, ils sont 43 % à demander un maire de gauche, contre 32 % la semaine dernière.
Un souhait qui n'a toutefois rien à voir avec une volonté de sanctionner le gouvernement, à part peut-être à Paris et dans les villes de 20 000 à 100 000 habitants. Pour 29 % des sondés, les résultats du premier tour traduisent ainsi «un vote contre le gouvernement» (34 % à Paris, 35 % dans les villes moyennes). Après les appels au vote sanction lancés par la gauche, c'est sans surprise parmi les électeurs de Ségolène Royal que l'on retrouve la plus forte proportion de personnes estimant que le premier tour traduit un rejet du gouvernement de François Fillon (40 %). Mais, pour 68 % des sondés, ce premier tour «n'a rien à voir avec un rééquilibrage entre le gouvernement et la gauche».
Priorité aux enjeux locaux: à une écrasante majorité de 85 %, les personnes interrogées assurent d'ailleurs avoir voté en prenant en compte en priorité «des enjeux spécifiques à (leur) ville». Mais apparemment sans grande conviction de voir les nouvelles équipes municipales relever avec succès les défis qui les attendent. Lorsqu'on leur demande si le changement de couleur politique de leur commune va y améliorer la vie quotidienne, ils sont ainsi 71 % à répondre par la négative, dont un tiers répondent «non, pas du tout».
Q : Vous savez que le Modem a décidé ville par ville de sa position pour le second tour des Municipales.
Diriez-vous que ce mode de décision est… ?
Plutôt une bonne chose 46%
Plutôt une mauvaise chose 26%
Ni l’un, ni l’autre 26%
NSP 2%
La balance du MoDem ayant tendance à pencher du côté de la gauche dans les alliances municipales, ce sont les électeurs de Ségolène Royal qui se réjouissent le plus de la stratégie de François Bayrou. Du côté de ceux de Nicolas Sarkozy, on désapprouve en revanche la méthode à 40 %. Et au MoDem ? Les personnes ayant voté pour François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle l'année dernière sont les plus nombreuses à approuver la méthode, mais seulement à 43 %.
Cette coloration de gauche que prend le Modem à l'occasion des élections municipales et le rôle d'arbitre qu'il jouera dimanche dans de nombreuses villes se retrouve dans les prévisions et dans les souhaits des personnes interrogées. 44 % d'entre elles s'attendent ainsi à voir un maire de gauche élu dans leur commune. Une proportion qui a bondi après les résultats du premier tour, puisque la semaine dernière seulement 34 % des personnes interrogées prévoyaient une telle issue.
Quant à leurs souhaits pour la couleur politique de leur mairie, ils sont 43 % à demander un maire de gauche, contre 32 % la semaine dernière.
Un souhait qui n'a toutefois rien à voir avec une volonté de sanctionner le gouvernement, à part peut-être à Paris et dans les villes de 20 000 à 100 000 habitants. Pour 29 % des sondés, les résultats du premier tour traduisent ainsi «un vote contre le gouvernement» (34 % à Paris, 35 % dans les villes moyennes). Après les appels au vote sanction lancés par la gauche, c'est sans surprise parmi les électeurs de Ségolène Royal que l'on retrouve la plus forte proportion de personnes estimant que le premier tour traduit un rejet du gouvernement de François Fillon (40 %). Mais, pour 68 % des sondés, ce premier tour «n'a rien à voir avec un rééquilibrage entre le gouvernement et la gauche».
Priorité aux enjeux locaux: à une écrasante majorité de 85 %, les personnes interrogées assurent d'ailleurs avoir voté en prenant en compte en priorité «des enjeux spécifiques à (leur) ville». Mais apparemment sans grande conviction de voir les nouvelles équipes municipales relever avec succès les défis qui les attendent. Lorsqu'on leur demande si le changement de couleur politique de leur commune va y améliorer la vie quotidienne, ils sont ainsi 71 % à répondre par la négative, dont un tiers répondent «non, pas du tout».
Q : Vous savez que le Modem a décidé ville par ville de sa position pour le second tour des Municipales.
Diriez-vous que ce mode de décision est… ?
Plutôt une bonne chose 46%
Plutôt une mauvaise chose 26%
Ni l’un, ni l’autre 26%
NSP 2%
Vote aux présidentielles
|
Gauche
|
Royal
|
Bayrou
|
Sarkozy
|
Le Pen
|
abstention
|
blanc/nul
|
Royal 2° tour
|
Sarkozy 2° tour
|
plutôt une bonne chose
|
36%
|
27%
|
43%
|
18%
|
12%
|
15%
|
34%
|
18%
|
28%
|
plutôt une mauvaise chose
|
22%
|
26%
|
16%
|
40%
|
32%
|
19%
|
24%
|
36%
|
16%
|
communes de
|
- 20000 ha
|
20000 à 100000 ha
|
100000 et + ha
|
agglomération Paris
|
plutôt une bonne chose
|
25%
|
24%
|
25%
|
28%
|
plutôt une mauvaise chose
|
26%
|
28%
|
24%
|
32%
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