vendredi 29 février 2008

Actualités du Centre. Pour Jean-Louis Bourlanges, François Bayrou est « un révolté immobile »

Voici l’éditorial de Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen UDF dans l’Expansion de mars 2008 et intitulé « Bayrou, révolté immobile ».
« François Bayrou est de retour. Les malheurs du pouvoir faisant le bonheur des opposants, le voici à nouveau campé dans son rôle de prédilection, celui de prophète procureur, stigmatisant l'indignité de la droite et la servilité du centre, dénonçant pêle-mêle le veau d'or et les paillettes, les capitalistes et les cléricaux, les traîtres et les collaborateurs, marchant sur le corps des notables de l'ancienne UDF comme sainte Jeanne de Chantal sur celui de ses enfants. En politique, l'ennemi, ce n'est pas l'étranger, mais le frère. Dans la haine comme dans l'amour, les copains d'abord !
Le procès des ex-copains mérite toutefois réflexion. Le Nouveau Centre est peut-être un camp de réfugiés, mais le vrai transfuge, c'est Bayrou lui-même. Ce qui frappe dans sa marche en crabe vers la gauche, c'est la profondeur du fossé qui le sépare désormais du credo de son ancienne famille. L'UDF était économiquement libérale, politiquement respectueuse des corps intermédiaires, éprise de solidarité atlantique, passionnément attachée à la construction européenne. Tout en Bayrou récuse cet orléanisme abhorré.
Ses héritages sont ailleurs. Ils lui viennent du général de Gaulle et de François Mitterrand. Son projet politique, encore virtuel, s'alimente à deux sources. D'abord un culte romantique du héros solitaire et rédempteur, placé « hors de toutes les séries » par la divine providence pour porter la lumière du monde. Ensuite, un antilibéralisme néocorporatiste de petit paysan catholique qui lui fait regarder le capitalisme et la privatisation avec horreur, les Etats-Unis avec les yeux de Tintin et l'Union européenne elle-même avec une méfiance grandissante. Bayrou n'est pas au centre, comme il vient au reste de le reconnaître, mais, simultanément, à la droite de la droite et à la gauche de la gauche.
Au moment où les patrons du CAC 40 délocalisent allégrement et s'adjugent des rémunérations pharaoniques, tandis que les Etats-Unis se perdent quelque part entre Bagdad et Guantanamo, que l'Europe rumine ses impuissances et que Sarkozy confond joyeusement libéralisme et ploutocratie, ce positionnement est électoralement porteur. Reste la question stratégique : le nouveau chantre de l'exception et du modèle social français devait-il rompre avec la droite ? La haine peut être mauvaise conseillère. Le tracteur Bayrou a besoin d'une terre meuble où labourer. La droite, volage, désinvolte et désormais déboussolée, aurait pu la lui offrir. Pétrifiée dans ses dogmes, ses anathèmes et ses appareils, la gauche risque d'être d'un granit plus résistant.
Mitterrand avait triomphé en s'emparant du PS et en sacrifiant généreusement au crétinisme programmatique. Bayrou joue d'un tout autre clavier. Son succès dans le monde enseignant, clef de sa percée présidentielle, lui a appris la puissance électorale du conservatisme. La réforme est à droite, le statu quo sera donc de gauche. Il faut changer la politique pour ne pas changer la société. Promettre un bouleversement d'opérette pour tourner sur leur gauche les apprentis sorciers du réformisme social-démocrate. François Bayrou inaugure une formule inédite : l'immobilisme révolutionnaire. »
© L’Expansion 2008

jeudi 28 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama de plus en près de l’investiture démocrate mais le républicain John McCain en tête des sondages

Barack Obama a obtenu mercredi le soutien très recherché du héros des droits civiques John Lewis, qui soutenait jusqu'alors sa rivale Hillary Clinton pour l'investiture démocrate à la présidentielle, le jour où il franchissait le seuil symbolique du million de donateurs. "Quelque chose est en train de se passer en Amérique. Il y a un mouvement, un esprit, un enthousiasme dans le coeur et l'esprit des Américains que je n'avais pas vus depuis longtemps, depuis la candidature de Robert Kennedy" en 1968, a déclaré M. Lewis, un parlementaire d'Atlanta (Georgie, sud-est). Ce leader de la lutte pour les droits civiques, disciple de Martin Luther King, avait reproché le mois dernier à l'équipe de Barack Obama de "délibérément attiser" une polémique provoquée par des propos de Mme Clinton sur la paternité de la grande loi sur les droits civiques de 1964, qui laissait entendre qu'elle minimisait le rôle joué par Martin Luther King. Le basculement de M. Lewis dans le camp Obama, sous la pression des électeurs de sa circonscription qui avaient massivement choisi le sénateur de l'Illinois (nord) lors de la primaire du 5 février, est particulièrement symbolique dans un contexte où Mme Clinton est sous le coup de onze défaites d'affilée. Elle renforce le sentiment qu'une vague Obama pourrait être en passe de conduire à l'investiture du premier Noir pour la présidentielle de novembre. L'équipe de Barack Obama a annoncé mercredi que plus d'un million de personnes avaient financièrement soutenu sa campagne, et à en croire le site internet du candidat, mis à jour automatiquement, plusieurs centaines de nouveaux partisans contribuaient toutes les heures à sa campagne. Ce rythme des contributions semble indiquer que M. Obama serait sorti vainqueur mardi de son 20e et ultime face à face télévisé avec Mme Clinton avant les primaires cruciales de mardi prochain, où l'ex-Première dame joue à quitte ou double.Soit Mme Clinton remporte les primaires à la fois du Texas (sud) et de l'Ohio (nord), et elle peut poursuivre sa campagne, soit elle perd tout espoir de combler l'écart avec M. Obama.
Le camp républicain, lui, semble n'avoir plus de doute, et son candidat présumé John McCain s'est livré de nouveau mercredi à une violente attaque contre les propositions de M. Obama sur l'Irak. "Hier soir nous avons entendu M. Obama dire qu'après avoir retiré les forces américaines d'Irak il se 'réserverait le droit' d'agir 'si (le réseau terroriste) Al-Qaïda formait une base en Irak'. M. Obama ignore-t-il qu'Al-Qaïda est toujours présent en Irak, que nos militaires le combattent avec succès tous les jours, et que sa politique de retrait d'Irak enhardirait Al-Qaïda et affaiblirait notre pays?", a lancé le sénateur de l'Arizona. Cette attaque a été lancée alors qu'un sondage publié mercredi dans le Los Angeles Times nuance l'assertion de M. Obama selon laquelle il serait le mieux placé pour battre en novembre M. McCain. Selon cette enquête, M. McCain, populaire chez les centristes indépendants, l'emporterait de six points contre Mme Clinton (46% contre 40%), et de deux points (44% contre 42%) contre M. Obama. Pour ce qui est de l'investiture démocrate, le site indépendant RealClearPolitics crédite M. Obama de 1.377 délégués, contre 1.279 pour Mme Clinton, alors qu'il en faut au moins 2.025. D'après des analystes, seules des victoires écrasantes de Mme Clinton au Texas et en Ohio lui permettraient de combler son retard - or selon la moyenne des sondages établie par RealClearPolitics, elle est désormais en très léger retrait au Texas (47,7% d'intentions de vote pour lui, 46,5% pour elle), et créditée d'une avance fragile en Ohio (42,5% contre 49,3%).

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Michael Bloomberg ne se présentera pas à l’élection présidentielle

Le maire de New York, Michael Bloomberg, a finalement décidé de manière irrévocable de ne pas se présenter à l’élection présidentielle américaine du 4 novembre prochain. Celui qui voulait se présenter comme un candidat centriste et « bipartisan » en ayant le soutien des Républicains et des Démocrates modérés, préfère soutenir celui qui aura le programme le plus fédérateur et le plus centriste. Dans une tribune libre publiée par le New York Time intitulée « Je ne me présente pas comme président, mais… » (http://www.nytimes.com/2008/02/28/opinion/28mike.html?_r=1&th&emc=th&oref=slogin), le milliardaire créateur du groupe financier et médiatique indique "J'ai écouté attentivement ceux qui m'encourageaient à me présenter, mais je ne suis pas, et je ne serai pas, candidat à la présidence" et qu'il soutiendra dans la course à la Maison Blanche le candidat qui "aura une approche indépendante et non partisane".

mercredi 27 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama et Hillary Clinton s’affrontent durement à la télévision

Les deux candidats à l'investiture démocrate Hillary Clinton et Barack Obama se sont affrontés mardi soir à Cleveland lors d'un débat télévisé, profitant de ce tête-à-tête pour solder quelques comptes de campagne et afficher leurs différences économiques. A une semaine de primaires dans les Etats du Texas et de l'Ohio, les deux prétendants se sont livrés à un exercice de style maîtrisé sur le ton de la courtoisie, attitude en net contraste avec l'atmosphère qui règne dans le camp démocrate depuis quelques jours. Au sujet de la parution dans un journal d'une photographie montrant Barack Obama vêtu d'un turban musulman, l'ex "First lady" a nié être à l'origine de cette révélation, allant ainsi à l'encontre des allégations du quotidien américain qui dit avoir reçu ce cliché de la part de son équipe de campagne. "Nous n'avons aucun moyen de savoir d'où provient cette photo", a noté la sénatrice de New York, rappelant au passage qu'il n'était pas dans les habitudes de son entourage d'user de tels procédés. "Je me tiens aux paroles de la sénatrice Clinton qui dit ne pas avoir eu connaissance de l'existence de cette photo", a réagi Barack Obama, soucieux de mettre un terme à cette polémique embarrassante dans un pays très attaché à ses convictions religieuses. Furieuse contre les récentes attaques de son adversaire sur ses positions concernant le système de santé américain, Hillary Clinton a dit ne pas avoir apprécié ces critiques qui selon elles trahissaient sa pensée. Rendant coup pour coup, le sénateur de l'Illinois a rétorqué que son équipe de campagne avait elle aussi fait l'objet par le passé "d'attaques répétées" et mensongères de la part du clan Clinton. "Nous n'avons pas pleurniché pour cela car je crois que cela fait partie d'une campagne électorale", a-t-il glissé. Sur le chapitre économique, les deux candidats ont insisté sur les conséquences néfastes de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) sur l'emploi, aucun d'entre eux n'allant toutefois jusqu'à envisager un retrait des Etats-Unis. Jugé responsable de la hausse du taux de chômage et de nombreuses délocalisations dans les Etats partenaires, au Mexique notamment, l'Alena est de plus en plus contesté dans les régions ouvrières touchées par la récession, l'Ohio en première ligne. Défaite dans onze Etats lors des primaires et caucus organisés par le parti démocrate, Hillary Clinton est désormais dos au mur, condamnée à s'imposer mardi prochain dans l'Ohio et dans le Texas si elle ne veut pas renoncer prématurément à ses ambitions présidentielles.

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama reçoit le soutien de Chris Dodd

Barack Obama a reçu mardi le soutien du sénateur Chris Dodd, ancien candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine, à quelques heures d'un débat avec Hillary Clinton représentant pour l'ex-Première des Etats-Unis l'une de ses dernières chances d'enrayer l'élan dont bénéficie le sénateur de l'Illinois avant d'importantes primaires. Les deux prétendants à l'investiture démocrate devaient débattre dans la soirée à Cleveland une semaine tout juste avant les primaires du 4 mars dans l'Ohio et le Texas que l'ex-First Lady doit emporter si elle veut garder intactes ses chances de devenir la première femme présidente des Etats-Unis. Mardi, la sénatrice de New York a subi un revers avec l'annonce de l'appui du sénateur démocrate du Connecticut Chris Dodd à Barack Obama. "Il est prêt à être président et je suis prêt à le soutenir dans cette campagne", a déclaré M. Dodd lors d'une conférence de presse conjointe avec le sénateur de l'Illinois. Les deux candidats toujours en lice convoitaient l'appui de Chris Dodd depuis son retrait de la course à la présidentielle, à la suite de médiocres résultats lors des caucus de l'Iowa le mois dernier. Agé de 63 ans, il est entré au Sénat en 1980 et a présidé le Comité national démocrate entre 1995 et 1996. Barack Obama a obtenu ces dernières semaines l'appui de plusieurs personnalités démocrates clefs, dont le sénateur du Massachusetts Edward Kennedy -un proche ami de Chris Dodd-, alors les derniers sondages le montrent en tête de la course à l'investiture démocrate.
Selon une enquête AP-Ipsos de lundi, réalisée du 22 au 24 février et dont la marge d'erreur s'établit autour de 3,1 points de pourcentage, il est crédité de 46% contre 43% pour son adversaire au niveau national. Hillary Clinton bénéficiait d'une avance de cinq points début février. Un sondage CNN-Opinion Research Corp. diffusé lundi, montre également que le sénateur de l'Illinois est en tête au Texas, avec 50% contre 46% pour l'ex-Première dame des Etats-Unis. La marge d'erreur de ce sondage effectué du 22 au 24 février est de plus ou moins 3,5 points de pourcentage.

mardi 26 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama devant Hillary Clinton dans des sondages nationaux

Barack Obama est considéré comme le candidat le mieux à même d'affronter le favori de la course à l'investiture républicaine John McCain, révèlent deux nouveaux sondages à quelques heures du débat télévisé qui doit opposer le sénateur de l'Illinois à Hillary Clinton. Selon un sondage New York Times/CBS News, une majorité d'électeurs démocrates estiment désormais que le sénateur métis est le mieux placé pour battre le sénateur de l'Arizona lors de l'élection présidentielle le 4 novembre. Dans un autre sondage USA Today/Gallup réalisé auprès d'électeurs et de sympathisants démocrates, les deux tiers des personnes interrogées estiment que Barack Obama est le candidat démocrate ayant le plus de chances de battre McCain. La journée est fructueuse pour Obama, qui outre ses bons résultats dans les sondages, a enregistré le soutien de Chris Dodd, ancien candidat à l'investiture démocrate. "C'est un moment d'unité dans notre pays, un moment où nous devons nous rassembler au sein du Parti démocrate et soutenir une candidature qui exprime les aspirations, les espoirs, les ambitions de millions et de millions d'Américains", a déclaré Dodd, sénateur du Connecticut, qui a renoncé à briguer l'investiture début janvier. La sénatrice de New York tentera mardi soir de redonner un élan à sa campagne, qui s'est grippée dernièrement, à l'occasion du débat télévisé qui débutera à 21h00 heure locale (02H00 GMT) à Cleveland dans l'Ohio. Il s'agit de la dernière occasion pour Hillary Clinton de tenter de renverser la situation avant les consultations cruciales de l'Ohio et du Texas dans une semaine, deux Etats dans lesquels Obama enregistre une progression dans les sondages. Les analystes de Washington se demandent depuis quelques jours quelle Hillary Clinton fera face à Obama lors du débat: celle qui s'est dit honorée de partager la tribune avec lui ou celle qui a lancé "Honte à vous, Barack Obama!", en l'accusant d'avoir dit des mensonges sur son bilan. La sénatrice de New York a plusieurs fois attaqué son adversaire sur son manque d'expérience mais le sondage New York Times/CBS News révèle que cette stratégie n'est pas payante. Ainsi, 47% des électeurs démocrates estiment qu'Obama saura gérer avec sagesse une crise internationale, contre 39% pour Clinton. Ils sont 69% à juger que le jeune sénateur de 46 ans ferait un bon commandant en chef des armées contre 54% pour Clinton.

jeudi 21 février 2008

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Barack Obama le peut-il vraiment ?

« Yes, we can ! » (oui, nous pouvons), tel est le slogan phare de la campagne de Barack Obama, un des deux prétendants à l’investiture du Parti démocrate pour la prochaine élection présidentielle américaine du 4 novembre prochain. Un slogan qui fait mouche, notamment auprès des jeunes, mais pas seulement. Un slogan qui n’est cependant pas nouveau dans son volontarisme revendiqué d’autant plus qu’il est accolé au mot favori de Barack Obama « Change » (le changement) qu’il applique indifféremment à l’Amérique (« Change America ») et au monde (« Change the world »). Voilà une association qui pose des questions essentielles de la politique sur le volontarisme et la capacité de changement. D’autant que Barack Obama se veut aussi un centriste et que son projet consensualiste veut réunir les deux Amériques, la rouge (républicaine) et la bleue (démocrate).

Tout d’abord, le volontarisme La présence, à la tête de l’Etat, d’un homme politique volontariste peut-elle aboutir à un changement en profondeur ou ces slogans ne sont-ils que pure rhétorique ? Cela peut-il changer en profondeur la société américaine et, par ricochet, le monde ?


Comme nous l’expliquions ici récemment, avant tout, il faudrait définir ce qu’est exactement le volontarisme car dans une acceptation large, on pourrait dire que toute personne qui fait de la politique est volontariste puisqu’elle défend des idées qu’elle désire mettre en pratique et que, sans faire de procès d’intention, elle affirme croire à son combat pour les imposer. Dans le même ordre d’idée, tout programme d’un parti est volontariste. Néanmoins, le volontarisme se situe à un autre niveau. Il s’agit, en quelque sorte, non seulement, de s’attaquer aux habitudes en place mais, en plus, de demander à la réalité de se plier, plus ou moins fortement selon le degré de volontarisme, à une vision politique, vision politique que le volontariste estime non seulement juste mais, en quelque sorte, visionnaire. De ce point de vue, le volontarisme peut apparaître comme une supercherie, voire comme un individu dangereux qui pourrait conduire son pays sur un chemin hasardeux.

Changer la réalité est, soit une pure fiction, soit un jeu dangereux qui peut aboutir à des crises. Car, comme le rappelle le dictionnaire Larousse, le volontarisme est « une attitude que quelqu’un qui pense modifier le cours des événements par la seule volonté » avec « primauté à la volonté sur l’intelligence et à l’action sur la pensée intellectuelle ».

Comme souvent, les réponses se trouvent dans l’histoire. Des dirigeants ont été labellisés comme volontaristes. Que l’on songe à Richelieu, Napoléon, De Gaulle, Bismarck, Théodore Roosevelt, Churchill, Gorbatchev, Thatcher, Reagan ou, plus près de nous, dans l’actualité récente, Tony Blair et, bien sûr, Nicolas Sarkozy. Toutes ces personnalités, dont nous ne sommes pas en train de juger les idées politiques ont voulu « changer la donne ». Sans oublier, ceux qui, en tant que volontaristes ont entraîné leurs pays et le monde dans des aventures criminelles et à la ruine comme Hitler, Mussolini ou Lénine pour ne citer que les plus célèbres.

Le passage à la tête de l’Etat de tous ces politiques a certainement modifié les choses au cours de l’exercice de leur pouvoir. Mais, sur le long terme, celles-ci ont-elles été profondément modifiées ? Et l’analyse historique permet-elle d’affirmer que les choses ont changé grâce à eux ou démontre-t-elle qu’elles étaient de toute façon inscrites dans l’évolution des sociétés auxquelles ils appartenaient ? Il est évident que la réponse ne peut être faite pour un Tony Blair ou un Nicolas Sarkozy. Mais pour Richelieu qui voulait que la France soit un pays uni, pour Théodore Roosevelt qui voulait éliminer la gangrène de la corruption aux Etats-Unis, pour Margaret Thatcher qui voulait que la Grande Bretagne redevienne un pays libéral, pour Charles de Gaulle qui voulait redonner à la France son rayonnement d’antan, quel est la bilan ? Il est mitigé selon les historiens même s’il a montré qu’une volonté doublée d’une forte conviction et d’un pouvoir de convaincre pouvaient faire évoluer les situations. Reste que leurs actions étaient en accord avec leur temps (pas forcément avec l’opinion publique), ce qui les a évidemment facilitées.

Sachant que ni Margaret Thatcher, ni Ronald Reagan, par exemple, n’ont changé les sociétés britanniques et américaines en profondeur malgré leur force de conviction et quelques succès indéniables, on découvre rapidement que le volontarisme peut n’être qu’une incantation. Cependant, les présidents volontaristes comme Théodore Roosevelt aux Etats-Unis ou Charles de Gaulle en France ont été des fers de lance du changement, le premier en luttant contre la corruption à tous les niveaux de la société américaine, notamment sur la mainmise des trusts sur l’économie, et le second en relevant l’identité nationale mise à mal durant la seconde guerre mondiale. Dès lors, il semble que le volontarisme donne ses meilleurs résultats dans les périodes de crise aigüe ou de bouleversements importants dans une société fragilisée.

Personne ne nie l’existence d’êtres exceptionnels et leur capacité à engendrer le changement ou, en tout cas, à le poser au centre du débat politique. Néanmoins, il faudrait être bien naïf pour penser qu’une seule personne peut changer une société qui n’y serait pas consentante. Et ce consentement est aussi une affaire de consensus que l’on recherche constamment et qui est fait d’allers-retours entre la société dite « civile » et le monde politique. La fameuse alternative entre s’adapter au monde qui nous entoure ou l’adapter à soi n’est guère pertinente. Car, c’est bien avec un mélange des deux que l’on obtient les meilleurs résultats.

Pour en revenir à Barack Obama, le sénateur de l’Illinois propose un nouveau volontariste basé sur la rupture avec l’ère Bush et un consensus large pour changer l’Amérique et donc le monde. Même si son changement demeure pour l’instant plus incantatoire que se basant sur un programme solide comme le font remarquer plusieurs commentateurs américains (il a tout de même publié fin 2007 un programme mais qui reste vague sur la manière concrète de le réaliser). A-t-il une chance de réussir ? La tâche sera difficile mais il possède quelques atouts pour mener à bien son entreprise ou une partie, ce qui ne serait déjà pas si mal. Il héritera d’un pays profondément divisé mais qui aspire à retrouver son unité plus légendaire que réelle, qui veut mettre fin dans la dignité à une aventure guerrière en Irak sans perdre la face et souhaite une nouvelle donne économique tout en voulant revitaliser ce fameux « American dream. », ce rêve américain un peu fourre-tout et dont les économistes, les sociologues et les spécialistes de sciences politiques nous disent qu’il n’existe plus depuis longtemps notamment dans sa dimension d’élévation sociale.

Le rêve est une réalité politique !
Parlons maintenant de l’impact de ces slogans sur les citoyens. Ici, on ne parle plus de volontarisme mais d’espoir et de rêve. Il est sûr que « Change » et « Yes, we can » ont un impact fort surtout auprès des jeunes. Chez eux, désir de changement et espoir d’un monde meilleur sont toujours importants parce qu’ils se nourrissent à la fois d’une jeunesse qui n’accepte pas un monde qu’elle n’a pas créé, monde cruel et injuste, monde bâti par les générations précédentes, notamment celle de leurs parents, et d’une espérance que tout peut devenir meilleur si on le veut et qu’on s’unit pour le faire. Mais c’est un slogan qui fonctionne également dans les autres classes d’âge car il renvoie à cette possibilité d’un demain qui chante et que nous portons tous en nous même si nous sommes des réalistes.


Bien sûr, la politique, c’est agir sur le réel. Cette affirmation est la pierre angulaire de toute action politique qui se veut responsable et efficace. Mais nous savons aussi que nous sommes des êtres qui transformons le réel pour le sublimer. Cette sublimation est ce que l’on appelle parfois un récit politique qui cimente un groupe plus ou moins important. Dès lors, par un paradoxe propre à la politique, le rêve est une réalité politique ! Et cette réalité peut être un puissant moteur du changement mais aussi un danger pour une société. Car si le rêve se mue en déception alors il peut conduire à la violence et à la désorganisation sociale.


Ainsi, aux Etats-Unis, Barack Obama représente le rêve comme l’a présenté John Kennedy avant lui. Hillary Clinton, de son côté, représente la réalité politique. La filiation revendiquée par Obama avec Kennedy est très intéressante. D’abord, elle démontre que le rêve est une demande renouvelée des électeurs même si l’expérience nous apprend qu’ils sont toujours déçus par les vendeurs de rêve avant que, souvent, ceux-ci deviennent, par un nouveau retournement de situation, des icônes de la légende d’un pays. Cela démontre également que se revendiquer du rêve est une façon de convaincre les électeurs. Mais de quel rêve parle-t-on ? Celui d’une icône, Kennedy, tellement loin de la réalité de sa présidence qui fut proche d’un fiasco et, en tout cas, entachée de tellement de zones d’ombre que l’on est en droit de se demander si la belle figure de John Kennedy et sa jeunesse ont été ses seuls atouts avec des discours qui enthousiasmaient tout en étant à la fois loin de la réalité et loin de pouvoir trouver une application concrète. Rappelons que tous les droits civiques et les droits sociaux promis par John Kennedy – et Martin Luther King - furent réalisés par Lyndon Johnson alors considéré comme un affreux politicien réactionnaire du Sud à l’inverse d’un Kennedy si libéral et si ouvert…


Dès lors, si Barack Obama n’est que la réincarnation de John Kennedy comme le clame une grande partie du clan Kennedy qui s’est rangé derrière lui, on peut être inquiet. D’autant que l’autre partie du clan, les enfants de Robert Kennedy, ont choisi Hillary Clinton. Et entre John er Robert, le vrai politique, celui qui avait un vrai programme était Robert… Mais Barack Obama n’est pas un dandy que son père a poussé à se présenter à la présidentielle. Il en est même très loin. Néanmoins, il a compris la communication du XXI° siècle, celle de l’internet et de la compassion, celle de l’affectif et du jeunisme d’une société vieillissante. Mais la communication ne fait pas une gouvernance comme des exemples récents proches de nous le rappellent ! Espérons que Barack Obama, qui a salué Nicolas Sarkozy et son action sait, lui, faire la différence…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Actualités du Centre. Italie La recomposition politique aboutit à deux pôles, centre-droit contre centre-gauche

Voici le texte de la journaliste Marie-Laure Cittanova, correspondante du quotidien « Les Echos » à Milan sur la recomposition politique en Italie
« Recomposition politique à grande vitesse en Italie 
Un gouvernement à bout de souffle, une rixe au Sénat, une loi électorale inefficace : l'Italie qui est entrée en crise électorale n'a pas bonne mine, surtout si l'on ajoute le désolant tableau offert par une partie de la Campanie, envahie de déchets. Pourtant, en trois semaines, le pays montre d'étonnants signes de rénovation politique. Ce renouvellement s'est manifesté grâce au Parti démocrate, fusion des anciens démocrates-chrétiens de gauche et des ex-communistes. Un parti dont la naissance a été voulue par Romano Prodi et dont les sympathisants s'étaient déplacés en masse voici quelques mois pour désigner le secrétaire général : le jeune Walter Veltroni, dynamique maire de Rome, poste qu'il vient de quitter pour diriger la campagne électorale. La naissance de ce parti et la nomination de son secrétaire général n'ont pas véritablement facilité la survie du gouvernement Prodi, en créant une concurrence interne à la gauche, mais celui-ci, avec sa coalition de 13 partis et sa majorité d'une voix au Sénat, était de toutes les manières voué à s'user rapidement.
La véritable innovation du Parti démocrate a été la décision de Walter Veltroni de « courir seul » pour les élections. Il a ainsi précipité une recomposition d'une rapidité inouïe. A gauche, mais aussi à droite. Car Silvio Berlusconi, prêt à reprendre du service pour la troisième fois, a suivi le mouvement : pour lui aussi, finies les coalitions hétéroclites qui obligent le chef du gouvernement à passer plus de temps à créer un consensus qu'à gouverner : le Peuple de la liberté regroupe ses alliés de l'Alliance nationale et Ligue du Nord. La mosaïque de mini partis dont la loi électorale a facilité la naissance semble en voie de sédimentation. Aujourd'hui, à côté du Parti démocrate subsiste un Parti socialiste, les radicaux, et une « chose rouge », l'Arc en ciel, englobant plusieurs partis dont les Verts.
Du côté du « Cavaliere », la Ligue s'est ralliée au Popolo della Liberta, qui a remplacé la Casa della Liberta. Le centriste Casini (UDC, démocrates-chrétiens de droite), cependant, n'est pas de la partie. Reste au centre une micro-formation, la « chose blanche » qui veut représenter un centre catholique. Casini pourrait s'allier avec cette formation, mais sa défection est un mauvais point pour Berlusconi : le Parti démocrate en a immédiatement profité pour que le PDL soit bien à droite et non au centre-droit.
Autrement dit se détachent aujourd'hui deux grands partis : au centre-gauche le Parti démocrate, au centre droit le PDL. A l'extrême gauche subsiste la « chose rouge » et, entre les deux grands partis, la « chose blanche » et les radicaux. Selon un sondage paru le 13 février, les électeurs donnent une prime au Parti démocrate par rapport à ses composantes. Il recueillerait 33 % des voix, contre 40 % pour le PDL, 12 % des électeurs restant indécis. Comme si plus de 70 % des électeurs étaient prêts à souscrire à l'avis de Silvio Berlusconi, qui leur a enjoints voici quelques jours de voter pour les grands partis, tout autre choix étant « inutile ». Selon le même sondage, restent 8,5 % des voix pour la gauche Arc en ciel, 5 % pour la Ligue du Nord (qui par exception court seule au Nord, sa terre d'origine), 6 % pour l'UDC.
Bien que la loi électorale soit inchangée, les petits partis sont donc aujourd'hui en perdition. Bien sûr, tout cela peut encore évoluer et les dérapages ne sont pas exclus. Ainsi, Silvio Berlusconi a soutenu le point de vue de Giulano Ferrara, qui menace de se présenter pour militer contre la loi autorisant l'avortement. Il a ensuite estimé que les questions de conscience devaient rester en dehors de la campagne électorale.
De son côté, Walter Veltroni a signé une alliance électorale avec l'« Italie des Valeurs », le parti de l'ex-juge de « mani pulite », Antonio di Pietro. Si bien qu'il ne court plus vraiment seul, mais avec une formation qui plaît aux tenants de l'anti-politique.
Pour l'heure, cependant, on assiste à une importante réduction du nombre de partis en course, phénomène qui rapproche brusquement l'Italie du modèle le plus courant en Europe.
Cette nouveauté et la rapidité de la recomposition font dire aux analystes italiens que tout peut arriver. Certes. Les programmes ne sont pas encore présentés. Chaque formation peut déraper à tout moment au cours de la campagne. Aujourd'hui, l'opinion pense que Berlusconi va gagner les élections. Reste à savoir s'il a changé ou s'il veut simplement sa revanche. Quant à Walter Veltroni, qui a emprunté à Barack Obama son slogan « Yes we can », il va tenter de créer la surprise. Il a en tout cas permis à la campagne de démarrer sur un mode assez apaisé. C'est déjà un progrès que le président de la République, Giorgio Napolitano, voudrait bien voir se prolonger. »
© Les Echos 2008

mercredi 20 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama poursuit sa course en tête et se rapproche de la nomination démocrate

Le démocrate Barack Obama a poursuivi mardi dans le Wisconsin et à Hawaï sa série de victoires. "Houston, je crois qu'on a réussi notre décollage", a déclaré Barack Obama devant des milliers de partisans réunis au Texas (sud), leur demandant de l'aider à changer un Washington où "les bonnes idées vont mourir (..) parce que les politiciens passent trop de temps à essayer de marquer des points". A des milliers de kilomètres de là, dans un autre Etat appelé à voter dans deux semaines, l'Ohio (nord), sa rivale Hillary Clinton a tenté de durcir les contrastes entre eux deux, s'affirmant la seule à même de l'emporter en novembre face à John McCain, puis de gouverner. "Tant M. Obama que moi changerions l'Histoire. Mais l'un de nous seulement est prêt au premier jour à être commandant en chef, à gérer l'économie, et à vaincre les républicains. L'un d'entre nous seulement a passé 35 ans à faire les choses, à se battre et à défendre les sans voix - voilà ce que j'apporterais à la Maison Blanche, voilà le choix dans cette élection", a dit l'ex-Première dame, qui depuis le "super-mardi" d'il y a deux semaines a essuyé dix défaites d'affilée. Après le dépouillement de 97% des résultats des bureaux de vote, le jeune sénateur noir de l'Illinois était crédité de 58% des suffrages contre 41% pour Hillary Clinton. Selon les sondages sorties des urnes, elle ne l'a emporté que dans une seule catégorie, les plus de 65 ans, M. Obama grignotant son bastion chez les femmes (51% contre 49% à l'avantage du sénateur de l'Illinois selon la TV Fox) et chez les foyers modestes (51% contre 49%). Ces résultats sont un mauvais présage pour l'ex-Première dame, avant les primaires du 4 mars dans l'Ohio (nord) et au Texas (sud), deux Etats qu'elle doit impérativement remporter, de l'avis de certains de ses proches, pour préserver ses chances d'obtenir l'investiture démocrate en vue de la présidentielle de novembre. Or le Wisconsin et l'Ohio ont des typologies assez semblables, ces Etats industriels ayant beaucoup souffert de la crise économique. Ces dernières semaines les deux candidats ont d'ailleurs rivalisé de propositions pour attirer le vote des catégories les plus fragilisées par la crise de l'immobilier et les délocalisations. Un total de 94 délégués démocrates (74 dans le Wisconsin, 20 à Hawaï) étaient en jeu mardi, répartis à la proportionnelle. Il faut au moins 2.025 délégués pour décrocher l'investiture démocrate. Selon le site spécialisé indépendant RealClearPolitics.com (RCP), à l'issue de ces scrutins, M. Obama a creusé l'écart avec Mme Clinton avec 1.342 délégués contre 1.265 pour Mme Clinton. Le sénateur de l'Illinois, né à Hawaï il y a 46 ans, a facilement remporté les assemblées électorales (caucus) organisées dans cet archipel du Pacifique, selon plusieurs médias américains.

mardi 19 février 2008

Actualités du Centre. Selon Maurice Leroy, l’appel paru dans Marianne est un coup médiatique de Jean-François Kahn

Signataire de l'appel de "Marianne" appelant à la "vigilance républicaine", le député du Nouveau Centre Maurice Leroy affirme qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'"un appel anti-Sarkozy" et dénonce "un coup médiatique" de Jean-François Kahn, le directeur de l'hebdomadaire. "Quand Jean-François Kahn m'a contacté personnellement pour signer un appel, ce n'était pas un appel anti-Sarkozy, c'était un appel pour réaffirmer les valeurs de la République et la laïcité, pilier fondamental de notre démocratie française", déclare M. Leroy dans un entretien mis en ligne sur le site Internet du "Figaro". "Quand j'ai signé, je ne savais pas, évidemment, que Jean-François Kahn ferait un coup politique et un coup médiatique autour de Dominique de Villepin, Ségolène Royal et François Bayrou", ajoute-t-il. "Je persiste et je signe un texte sur la laïcité, mais je n'ai rien à voir avec une opération de revanchards anti-Sarkozy (...) Je ne suis pas solidaire de cette démarche-là".

lundi 18 février 2008

Actualités du Centre. Italie Législatives 2008 Les centristes de l’UDC quittent la coalition de Silvio Berlusconi

Pier Ferdinando Casini, chef de l'Union des démocrates du centre (UDC), a mis fin samedi à un partenariat de 14 ans avec le chef de la droite italienne Silvio Berlusconi, et annoncé qu'il présenterait sa propre liste aux élections législatives des 13 et 14 avril. Silvio Berlusconi, bien décidé à revenir au pouvoir après la démission du chef du gouvernement de centre-gauche Romano Prodi, tente de convaincre ses alliés à droite de rejoindre une liste unique, le Peuple de la liberté (PDL). "Tout le monde en Italie n'est pas à vendre", a lancé M. Casini lors d'un discours à Rome. L'UDC, a-t-il ajouté, fera campagne avec ses propres symbole et drapeau et M. Casini briguera le poste de chef de gouvernement. Berlusconi a perdu son "centre", a ironisé le candidat de centre-gauche Walter Veltroni, qui a démissionné mercredi de ses fonctions de maire de Rome pour briguer la présidence du conseil italien. M. Veltroni, qui s'exprimait au cours d'une réunion publique à Rome, a présenté son programme, prévoyant notamment des réductions d'impôts sur trois ans à partir de 2009.

dimanche 17 février 2008

Actualités du Centre. Des responsables politiques du Nouveau Centre et du Mouvement démocrate signent une déclaration anti-Sarkozy

Sous couvert d’une pétition « Pour une vigilance républicaine », plusieurs opposants à Nicolas Sarkozy mènent une campagne virulente contre le Président de la république. Si l’on n’est pas étonné de retrouver des membres du Mouvement démocrate, il est plus étonnant d’y voir des membres du Nouveau Centre. Voici le texte et les principaux signataires.
« Pour une vigilance républicaine 
Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu'ils entendent réaffirmer. 
- Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective. 
- Leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile. 
- Leur attachement à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information. 
- Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle. 
Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l'Histoire de la République. 
Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle 
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre 
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes 
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre 
Corinne Lepage, ancienne ministre 
Nicolas Dupont-AIgnan, député de l'Essonne 
Bertrand Delanoë, maire de Paris 
Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher 
Nöel Mamère, député de la Gironde 
Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis 
Marielle de Sarnez, conseillère de Paris 
André Gérin, député du Rhône 
Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire 
Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Loire 
Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis 
Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d'études et de recherches gauliennes »

samedi 16 février 2008

Actualités du Centre. Pour Hervé Morin, le Nouveau Centre doit rester indépendant

Dans un entretien au Figaro, le ministre de la Défense revient sur la place du Nouveau Centre au sein de la majorité.
Le Figaro. Comment expliquez-vous la chute de Nicolas Sarkozy dans les sondages ? 
Hervé MORIN. Les fluctuations de sa popularité ne m'intéressent pas. Les sondages sont à la démocratie ce que les cours de Bourse sont à l'économie réelle. Ce qui compte c'est sa légitimité tirée de son élection. Le président de la République dispose d'une majorité parlementaire solide et l'opinion désire très majoritairement une politique de changement: voilà ce qui compte. Nicolas Sarkozy a été élu sur l'idée même du changement. Et qui peut nier que notre pays a besoin de se transformer en profondeur pour s'adapter à un monde dans lequel la liberté est le moteur principal. Quels que soient les états d'âme ou les résultats des élections, ce changement doit se poursuivre.
Dans cette période de turbulence, le Nouveau Centre a-t-il la recette miracle pour permettre à la majorité de rebondir ? 
Une fois encore, l'enjeu c'est que la France retrouve le chemin de la liberté aujourd'hui emprunté partout dans le monde. C'est bien la liberté qui fait aujourd'hui évoluer des ensembles aussi importants que la Chine, l'Inde ou l'Amérique latine. Alors que notre engagement pour la liberté constitue nos racines, notre identité profonde, notre pays semble envahi par les sentiments de crainte, de défiance. Bertrand de Jouvenel dénonçait le risque de voir un peuple privilégier des sécurités et des droits sociaux au point de sacrifier ses libertés. Je préfère une société juste et régulée par le droit plutôt qu'une société dominée par l'État. Et bien, je veux que le Nouveau Centre soit le parti de la liberté. Une liberté déployée, dans la vie politique, économique et individuelle. Une liberté qui suscite la responsabilité et garantisse la récompense de l'effort et du risque, de l'innovation, de la production de richesses.
Concrètement, quelles idées voulez-vous faire avancer au sein de la majorité ? 
D'abord la réforme de l'État. Je sais que c'est une des ambitions du premier ministre et du président de la République. Ils nous trouveront toujours derrière eux pour la faire avancer. Nous nous battrons par exemple, dans le cadre de la révision constitutionnelle pour inscrire l'obligation pour l'État de présenter un budget en équilibre. Nous nous battrons aussi pour affirmer l'indépendance totale du pouvoir judiciaire, notamment pour les procédures de nomination. Nous voulons aller plus loin en matière de liberté locale. Nous avons toujours été pour la fusion des régions et des départements. Il faut simplifier le système pour l'alléger, le rendre plus efficace et recréer de la responsabilité devant les électeurs.
Que pèse aujourd'hui le Nouveau Centre pour défendre ce projet ? 
Nous sommes un parti en cours de structuration. En neuf mois, nous avons atteint 8?000 adhérents. Les élections municipales vont nous permettre de constituer un maillage territorial grâce à nos 70 têtes de liste et 300 chefs de file. Après le scrutin, nous aurons sans doute près de 5?000 élus locaux.
Cela restera bien peu, à côté de l'UMP. 
Je suis prêt à prendre le pari que nous gagnerons des villes grâce au Nouveau Centre. Je pense à Agen, Castres, Chinon. À Caen ou à Annecy, nous pouvons être en tête de la primaire avec l'UMP.
Le Nouveau Centre doit-il entrer dans la confédération que Nicolas Sarkozy appelle de ses vœux ? 
Dans la majorité, nous voulons être l'aimant de tous ceux qui veulent conjuguer liberté et modernité ainsi que l'idéal européen. Nous devons être en mesure de porter de manière autonome cette ambition dans certains scrutins comme les européennes de 2009 ou les régionales de 2010. Attention au piège d'une confédération qui rétrécirait le champ politique. Il faut au contraire élargir la majorité. Mais nous ne sommes pas hostiles à davantage de coordination.
Sous la houlette de François Fillon, comme le suggère Patrick Devedjian ? 
François Fillon incarne une vraie volonté politique, une vraie vision de la réforme et de l'intérêt général. C'est un excellent premier ministre. Je l'ai toujours dit, bien avant qu'il monte dans les sondages. Il est naturellement le chef de la majorité, comme tout premier ministre sous la Ve République.

vendredi 15 février 2008

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre veut s’émanciper de la tutelle UMP

Le Nouveau Centre, dont la stratégie d'alliance avec l'UMP a rencontré "quelques difficultés" lors de la préparation des municipales, envisage de se présenter sous sa propre bannière aux européennes de 2009 et aux régionales de 2010, pour montrer son "existence politique" selon l’AFP. Le parti fondé par d'ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy dans la foulée de la présidentielle a réaffirmé, lors d'une convention à Paris, sa volonté de reconstituer un maillage d'élus locaux à l'occasion des municipales et cantonales. "Nous avons près d'un millier de candidats aux municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants, dont une trentaine de têtes de liste dans celles de plus de 20.000 habitants, et une centaine de candidats aux cantonales", a résumé le maire de Meudon (Hauts-de-Seine) Hervé Marseille, délégué national en charge des élections. Outre Meudon, le Nouveau Centre a des maires sortants dans des villes comme Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Drancy (Seine-Saint-Denis), Vincennes (Val-de-Marne) ou Deauville (Calvados). Il espère conquérir des villes moyennes comme Agen (Lot-et-Garonne), Castres (Tarn), Châtellerault (Vienne) ou Vendôme (Loir-et-Cher). La situation est en revanche "tendue" pour le maire sortant de Blois Nicolas Perruchot, ou à Rouen pour Pierre Albertini, ex-UDF soutenu par le Nouveau Centre et par le Mouvement démocrate de François Bayrou. Avec le "partenaire" UMP, "les discussions ont été difficiles dans un certain nombre d'endroits", notamment dans "les grandes villes", a reconnu M. Marseille. Il a cité des "situations inacceptables", comme Bordeaux où "Alain Juppé a préféré faire une alliance privilégiée avec le Mouvement démocrate", et Annecy, dont le maire sortant Nouveau Centre Jean-Luc Rigault est défié par le sénateur UMP Pierre Hérisson, maire d'une commune voisine. Dans ces deux villes ainsi qu'à Caen et Saint-Chamond (Loire), des primaires auront donc lieu entre l'UMP et le Nouveau Centre. La situation a également été "extrêmement compliquée" à Paris, Lyon, Marseille ou Lille, en raison d'un "problème de dosage des listes", a ajouté M. Marseille. "Il faut faire face à toutes sortes de lobbies, de compétitions, et nous n'avons pas toujours été entendus." A Paris, le Nouveau Centre n'a obtenu que six places éligibles au conseil de Paris. Il en souhaitait une dizaine. "La majorité, si elle se résume à l'UMP, c'est une majorité insuffisante", a mis en garde M. Marseille. "Surtout en ce moment!", a renchéri le député Maurice Leroy, en allusion aux difficultés rencontrées par la majorité de Nicolas Sarkozy. "Soyons plus que jamais nous-mêmes, libres, à l'offensive", a lancé M. Leroy. "Si on est uniquement suivistes derrière l'UMP, et béats d'admiration devant ce que fait le président de la République, dans le contexte actuel, c'est la mort politique. Nous devons exister par nous-mêmes!" Le président du parti, le ministre de la Défense Hervé Morin, a conclu la convention en envisageant que le Nouveau Centre présente des listes autonomes aux élections européennes de 2009 et régionales de 2010. Une fois reconstitué un réseau d'élus, "l'existence politique" du Nouveau Centre s'affirmera "à travers un projet, et la confrontation directe de nos idées au suffrage universel, sous notre propre bannière et avec nos propres moyens", a-t-il expliqué. Il faut que "nous nous organisions, pour que le moment venu nos compatriotes puissent clairement identifier l'existence de cette famille politique" héritière de l'UDF, a-t-il plaidé. Le Nouveau Centre devrait tenir son Congrès fondateur les 24 et 25 mai à Marseille.

Actualités du Centre. Municipales 2008 Pau : François Bayrou serait battu selon un sondage

La liste conduite par le président du Mouvement démocrate François Bayrou à Pau serait battue au second tour par la liste socialiste conduite par Martine Lignière-Cassou, selon un sondage BVA pour le quotidien Sud Ouest. La liste de M. Bayrou obtiendrait au second tour 37% des voix, contre 40% à celle conduite par Mme Lignière-Cassou, et 23% à la liste conduite par le maire sortant Yves Uriéta (ex-PS) soutenue par l'UMP. Au premier tour, la liste de M. Bayrou est devancée par celle de Mme Lignière-Cassou avec 34% des voix contre 36%. M. Uriéta arrive en troisième position avec 21% devant une liste DVD (5%) et une liste LCR (4%). Selon BVA, "la situation délicate de François Bayrou tient à ce que sa liste n'attire guère les sympathisants de gauche (14%) ni ceux de l'UMP (21%)". Mme Lignière-Cassou, qui jouit d'une image personnelle "excellente" (66% de bonnes opinions), "bénéficie de très bons reports de voix des électeurs de la liste d'extrême-gauche". En revanche, une majorité relative (43% contre 39%) "exprime une mauvaise opinion" sur le maire sortant Yves Uriéta. Un précédent sondage Ifop-Fiducial publié début février par Paris-Match, donnait le leader du Modem vainqueur d'une courte tête (39%) au second tour devant la candidate du PS (38%) et le maire sortant (23%).
(Sondage réalisé par téléphone du 11 au 13 février 2008 auprès d'un échantillon de 606 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population de Pau âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton en tête dans l’Ohio et le Texas selon des sondages

Les principaux présidentiables américains labouraient vendredi le Wisconsin, où sont organisées mardi des primaires républicaines et démocrates, à l'exception de la démocrate Hillary Clinton qui se concentrait sur l'échéance plus lointaine du 4 mars dans l'Ohio et au Texas. Côté démocrate, Barack Obama est reparti en campagne vendredi fort du soutien de deux puissants syndicats, l'UFCW (1,3 million d'adhérents dans la filière agroalimentaire) et le SEIU (1,9 million de membres dans les services), qui pourraient notamment l'aider à conquérir le vote des Hispaniques, qu'il peine à convaincre. Il espère remporter mardi une majorité des 74 délégués en jeu dans le Wisconsin, où les sondages le créditent d'une mince avance de 4 points devant Hillary Clinton. Les deux candidats s'y disputent le vote ouvrier, promettant notamment de supprimer les baisses d'impôts accordées aux plus riches par l'administration Bush, de relever le salaire minimum et de s'en prendre aux bénéfices des compagnies pétrolières. Mais en dépit de cette similitude de message, le ton entre les deux adversaires s'envenime. "Mon adversaire prononce des discours, je propose des solutions", a dit Mme Clinton jeudi: "Les discours ne mettent pas de quoi manger sur la table". "Nous avons tous proposé des tas de solutions", a rétorqué M. Obama vendredi, se présentant comme le mieux armé pour les appliquer. Accusant Mme Clinton d'avoir reçu plus de soutien financier de lobbyistes que n'importe quel autre présidentiable, M. Obama a lancé: "cela ne s'appelle pas faire partie de ceux qui recherchent des solutions, cela s'appelle faire partie du Washington-comme-d'habitude".
Mme Clinton était vendredi la seule des quatre présidentiables à faire campagne dans l'Ohio (nord, 141 délégués), un Etat appelé aux urnes le 4 mars seulement mais où nombre d'analystes estiment sa victoire impérative si elle veut préserver ses chances de briguer la Maison Blanche. Un sondage publié jeudi l'y crédite d'une avance de 21 points (55% contre 34%). Une autre bonne nouvelle pourrait être pour elle l'immense Etat du Texas (sud, 193 délégués), également appelé aux urnes le 4 mars, où un sondage publié vendredi par Texas Credit Union lui accorde 49% des intentions de vote, contre 41% pour M. Obama. Elle y a dépêché vendredi son mari, l'ancien président Bill Clinton.
L'investiture démocrate sera décidée avec le soutien d'au moins 2.025 délégués à la convention de Denver (Colorado, ouest) en août. Barack Obama disposerait déjà de 1.289 délégués, selon RealClearPolitics, contre 1.237 pour Mme Clinton. Mais les estimations divergent selon les sources et il est très difficile de faire un comptage exact.

jeudi 14 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Le Texas et l’Ohio seront les juges de paix chez les candidats démocrates

Après les "primaires du Potomac", remportées par Barack Obama, les deux présidentiables démocrates partent à la conquête d'un électorat ébranlé par la crise économique au Texas et dans le Wisconsin avant d’aller dans l’Ohio. Barack Obama est désormais auréolé de 7 larges victoires d'affilée depuis le week-end, et il mène en nombre de délégués du parti démocrate chargés de désigner officiellement le candidat à la présidentielle de novembre (1.260 contre 1.221 à Hillary Clinton, selon le site internet RealClearPolitics, avec un seuil nécessaire de 2.025). 
Le sénateur noir de l'Illinois tente de capitaliser sur ses gains électoraux chez les foyers modestes, une base essentielle aux chances électorales de Hillary Clinton. "Aujourd'hui j'expose un programme complet pour reconquérir notre rêve et restaurer notre prospérité", devait-il dire dans le Wisconsin dans une usine de General Motors, au lendemain de l'annonce de pertes colossales chez le leader mondial de l'automobile. Cet accent sur la thématique économique vise à ébranler ce qui a jusqu'à présent été un point fort de l'ex-Première dame. Barack Obama a annoncé un programme de grands travaux financé par un fonds de 60 milliards de dollars sur 10 ans, avec les fonds dégagés par la fin de la guerre en Irak, qui devrait selon lui générer "près de deux millions d'emplois". Il a promis une "loi des employeurs patriotes" pour lutter contre les délocalisations, et précisé que son plan énergétique permettrait d'investir 150 milliards de dollars en dix ans pour créer un "secteur de l'énergie verte".
Hillary Clinton, qui n'est attendue dans le Wisconsin qu'en fin de semaine, a préféré se concentrer sur le Texas, où un sondage vieux d'une dizaine de jours la créditait d'une avance de dix points pour le scrutin du 4 mars. "J'ai été mise à l'épreuve et je suis prête", a-t-elle assuré. Le responsable adjoint de sa campagne Mike Henry a démissionné, selon les médias, poursuivant un remaniement de son équipe déclenché après les échecs du week-end en Louisiane (sud), dans le Nebraska (centre) et l'Etat de Washington (nord-ouest). Des victoires décisives le 4 mars au Texas, qui compte un fort électorat hispanique qu'elle peut espérer favorable, et en Ohio (nord), touché de plein fouet par la crise, sont considérées comme indispensables si l'ex-Première dame veut espérer briguer la présidentielle du 4 novembre.

Actualités du Centre. Italie Législatives 2008 La droite de Berlusconi en tête dans les sondages devant le Parti démocrate

Walter Veltroni a démissionné mercredi de son poste de maire de Rome pour mener le centre gauche à la bataille électorale qui l'opposera les 13 et 14 avril au chef de file de la droite, l'ex-chef de gouvernement, Silvio Berlusconi. Etoile montante de la gauche cet ancien journaliste féru de cinéma et professionnel de la politique est devenu en octobre dernier le chef du nouveau Parti démocrate (PD), fusion des Démocrates de gauche (ex-communistes) et des catholiques de gauche de la Marguerite. Rompant avec une longue tradition de coalitions dont les Italiens sont las après les vingt mois chaotiques du gouvernement de Romano Prodi, le PD se présentera "seul" aux législatives et a refusé une alliance avec la gauche radicale (communistes et Verts). Walter Veltroni a toutefois accepté de conclure mercredi un accord avec le petit parti Idv (Italie des valeurs, 2,3% des voix en 2006) d'Antonio Di Pietro, ministre et ex-juge anti-corruption de l'opération "Mains propres" menée contre les élus dans les années 1990. "Nous avons conclu un accord qui n'est pas seulement électoral mais également politique", a souligné M. Di Pietro, évoquant notamment l'interdiction pour les candidats condamnés par la justice de se présenter.
Selon un sondage diffusé mercredi par la chaîne de télévision Sky TG 24, l'écart entre le PD et le nouveau parti dirigé par Silvio Berlusconi, "Peuple de la liberté" (PDL), s'est réduit à 11,5 points contre les 16 points d'une enquête du 31 janvier. Selon ce sondage de l'Institut Consortium, le PDL obtiendrait 40,5% des voix, contre 29% au PD. Au total, la droite obtiendrait 53,5% des voix et la gauche 44%.

mercredi 13 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama remporte les « primaires du Potomac »

Sur la lancée de ses victoires du week-end dernier, le sénateur de l'IllinoisBarack Obama a remporté haut la main, mardi, trois nouveaux États lors des "primaires du Potomac", la Virginie, le Maryland et la capitale fédérale, Washington D.C. Selon les calculs de la chaîne MSNBC, Barack Obama totalise désormais 1.017 délégués acquis à sa cause, et Hillary Clinton 942. L'un et l'autre sont loin de la barre des 2.025 délégués qu'il faut atteindre pour être assuré d'être le candidat du Parti démocrate. En Virginie, Barack Obama a creusé sérieusement l'écart sur sa rivale, en obtenant autour de 64% des suffrages contre 35% pour l'ex-première dame des Etats-Unis. Les victoires d'Obama étaient prévues par les sondages. Mais l'ampleur de son score en Virginie, au vu des sondages à la sortie des urnes, laisse penser qu'il a réussi une percée dans des circonscriptions que l'on croyait acquises à l'ex-première dame des États-Unis. Au niveau de l'État, il a recueilli 90% des voix des Noirs, plus que d'ordinaire, il a été en tête dans le vote des femmes et a obtenu à peu près autant de suffrages chez les Blancs qu'Hillary Clinton.
Dans le Maryland, Obama réussit à capter le vote des personnes âgées et des électeurs des campagnes. Il obtient 59% des voix, contre 37% à Clinton. À Washington DC, l'écart est plus marqué encore, 75% pour Obama et 25% pour Clinton. "C'est la nouvelle majorité américaine", a analysé Obama. "Voilà à quoi ressemble le changement lorsqu'il remonte de la base!" Hillary Clinton fait le dos rond et attend quant à elle le vote des États qui pourraient lui rapporter gros, comme l'Ohio et le Texas, où l'on se prononcera le 4 mars. D'ici là, les caucus de Hawaii et la primaire du Wisconsin, le 19 février, devraient tourner eux aussi à l'avantage d'Obama. Si, au bout du compte, ni Obama ni Clinton n'atteignent la barre des 2.025 délégués, il reviendra aux "super-délégués" du Parti démocrate de les départager. Ceux-ci, qui peuvent voter pour qui ils veulent, sont près de 800, et représentent de ce fait un cinquième du total de 4.049 délégués du Parti de l'Âne.
"Ce soir, nous sommes bien engagés. Mais nous savons combien nous devons aller plus loin", a dit Obama à ses partisans à Madison, dans le Wisconsin, où il prépare la primaire du 19 février. "Nous savons que notre route ne sera pas facile. Mais nous savons aussi qu'en ce moment, les cyniques ne peuvent plus dire que notre espoir est trompeur!", a-t-il lancé.

mardi 12 février 2008

Actualités du Centre. François Bayrou veut prendre la tête d’une « alliance des reconstructeurs »

François Bayrou s'est projeté dimanche au-delà des élections municipales, qui s'annoncent difficiles pour le Mouvement démocrate, pour esquisser les contours d'une "alliance des reconstructeurs" face à "l'immense dérapage" de la présidence Sarkozy. Devant plusieurs centaines de militants et candidats, réunis à la maison de la Chimie à Paris pour une "Convention municipale", le leader centriste a réaffirmé sa volonté de ne pas faire des échéances de mars un "référendum sur le pouvoir". "Pour nous, les élections municipales sont des élections municipales, les élections locales sont des élections locales", a-t-il martelé.
Le parti ayant été largement renouvelé, avec l'arrivée de nombreux militants dans la foulée de la présidentielle, M. Bayrou a salué la "naissance d'une génération nouvelle", qui veulent mettre fin à la notion du "camp contre camp". Alors que la stratégie d'"autonomie" du MoDem, qui n'interdit pas ça et là des alliances avec l'UMP et le PS dès le premier tour - comme avec Alain Juppé à Bordeaux ou François Rebsamen à Dijon - suscite des tensions internes, M. Bayrou a réaffirmé sa volonté de "faire apparaître au niveau local des majorités d'idées qui ne seront pas le décalque" de celles existant au niveau national. "Les républicains sont pour nous tous fréquentables", a-t-il dit. "Ceux que nos écartons, ce sont les sectaires". Mais le leader de centre-gauche s'est très vite projeté dans l'avenir, tendant tout d'abord la main à ses anciens compagnons de route ralliés à la majorité présidentielle. "J'ai beaucoup d'affection pour eux après des décennies de combat ensemble. Nous nous retrouverons quand cette jouvence que vous portez aura produit ses effets sur le territoire", a-t-il lancé aux participants.
Il n'a cependant pas exclu de nouvelles défections à court terme. "Le PS et nous allons être sollicités pour aller dans une nouvelle vague de recomposition gouvernementale, et une nouvelle fois la faiblesse humaine se trouvera récompensée", a-t-il prédit sans citer de nom. Le trésorier du parti, Michel Mercier, qui vient de démissionner de la tête du MoDem du Rhône pour marquer son désaccord avec une liste autonome à Lyon, est régulièrement cité comme possible futur ministre. 
Il faudra une alliance des démocrates et des républicains, il faudra un jour, et plus vite qu'on ne le croit, que puissent parler et travailler ensemble des forces de gauche, des forces du centre démocratique et la partie la plus consciente de la droite républicaine", a ajouté le "troisième homme" de la présidentielle.

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama gagne quatre primaires et caucus

Barack Obama, qui a battu sans appel sa rivale Hillary Clinton aux trois consultations organisées samedi, ainsi que dans le Maine dimanche, aborde en position de force les primaires mardi dans la région de Washington. Le directeur du parti démocrate du Maine Arden Manning a déclaré que le sénateur de l'Illinois avait remporté 58% des suffrages sur Hillary Clinton qui en recueille 41% sur les 78 circonscriptions. Barack Obama obtient 15 délégués et Hillary Clinton 9 délégués sur les 24 dans cet Etat du nord-est qui doivent être envoyés à la convention démocrate de Denver (25-28 août). Obama, au coude-à-coude avec Clinton, a remporté haut la main les trois consultations organisées samedi pour départager les rivaux démocrates dans l'Etat du Washington (nord-ouest), du Nebraska (centre) et de Louisiane (sud). Avec 68% des voix contre 32% à Mme Clinton dans les caucus de Washington et du Nebraska, selon des chiffres officieux, Barack Obama a dépassé les attentes augurant d'un bon score dans les primaires de mardi. Baptisées les "primaires du Potomac", du nom du fleuve bordant les Etats du Maryland, de la Virginie et du District de Columbia, la capitale fédérale américaine, ces consultations électorales mettent en jeu 83 délégués en Virginie, 70 dans le Maryland, et 15 à Washington. Selon le dernier sondage du site RealClearpolitic dimanche le sénateur de l'Illinois est crédité d'une avance de 17,3 points en moyenne dans les intentions de vote devant sa rivale dans l'Etat de Virginie, qui encore récemment semblait favorable à Hillary Clinton. Il semble également assuré de remporter le Maryland et le District de Columbia, où vit une importante communauté noire. Selon RealClearPolitics dimanche, l'avance de Mme Clinton sur M. Obama en nombre de délégués avait fondu, avant les résultats attendus dans le Maine: 1.123 contre 1.120. Il faut rassembler au moins 2.025 délégués pour obtenir la nomination démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.

Actualités du Centre. Italie Législatives 2008 Walter Veltroni, la chef du Parti démocrate se voit en Barack Obama italien

Le maire de Rome et adversaire de Silvio Berlusconi dans le combat législatif d'avril, Walter Veltroni, ne craint pas d'être comparé à Barack Obama. "Yes we can!" (Oui, nous le pouvons!), a lancé en anglais le secrétaire général du tout nouveau Parti démocrate, reprenant le slogan préféré du sénateur démocrate de l'Illinois à la fin d'une conférence de presse inaugurant sa campagne électorale. Comme Obama face aux républicains et à sa rivale démocrate Hillary Clinton, Veltroni affirme être le seul à incarner le "changement" dans le duel l'opposant au Cavaliere, qui a été deux fois président du Conseil par le passé. Les sondages donnent actuellement une avance d'au moins dix points à l'homme le plus riche d'Italie mais Veltroni espère renverser la tendance d'ici le scrutin des 13 et 14 avril. "Je ne crois ni aux oiseaux de mauvais augure ni aux sondages. Regardez Obama - il y a trois mois personne n'aurait parié sur lui et voyez où il en est maintenant", souligne le dirigeant de centre gauche.
Obama n'est pas le premier homme politique américain auquel Veltroni aime se référer. C'est aussi un admirateur de Bill Clinton et il a écrit un livre sur Robert Kennedy, frère de John et assassiné lui-même en juin 1968. Et il espère convaincre un électorat largement désabusé qu'il "est" le changement. A 68 ans, Prodi, le chef de gouvernement sortant a décidé de ne pas briguer sa succession, passant le relais au maire de Rome en soulignant la nécessité pour le centre gauche d'avoir du "sang neuf". "Je suis convaincu de proposer au pays quelque chose qu'il n'a pas vu depuis quinze ans, une offre politique totalement nouvelle qui doit convaincre les Italiens d'aller voter", martèle Veltroni. Il n'est pourtant pas un nouveau venu dans la politique, bien au contraire. Ancien membre du Parti communiste italien (PCI), député à Montecitorio et au Parlement de Strasbourg, il a été vice-président du Conseil dans le premier gouvernement Prodi en 1996.
Il est cependant resté dix ans en marge de la vie politique nationale, contrairement à Berlusconi, et c'est la première fois, lui, qu'il brigue la direction du gouvernement. Son inspiration, il l'a en partie cherchée aux Etats-Unis, allant jusqu'à appeler "Parti démocrate" la formation de centre gauche qu'il a portée sur les fonts baptismaux à l'automne dernier en associant ex-communistes et centristes libéraux de la "Marguerite". Dans un paysage politique italien chaotique et parsemé de crevasses, il espère faire de la nouvelle formation un pôle de rassemblement de centre gauche, susceptible selon lui de recueillir les faveurs d'au moins un tiers de l'électorat. Toujours avide de comparaisons flatteuses, il avait l'an dernier expliqué à Reuters qu'il entretenait des relations "merveilleuses" avec le Britannique Tony Blair dont il saluait l'esprit d'ouverture et la modernité - sans rien renier de l'ancrage à gauche. S'il n'a pas le charme carnassier de Berlusconi, Veltroni, ancien rédacteur en chef du quotidien du Parti communiste, L'Unita, est très à l'aise avec la presse. Les Italiens apprécient son image d'intellectuel. Passionné de cinéma (il a fondé le Festival du film de Rome), romancier, il recueille entre 50 et 60% d'opinions favorables dans les sondages, contre 30 à 40% pour son rival. En politique étrangère, il ne devrait pas s'éloigner de la voie suivie par Prodi - opposition à la guerre en Irak mais non à celle d'Afghanistan, engagement aux côtés de la population palestinienne mais ami déclaré de l'Etat juif. Souvent perçu comme un "brave homme", bien trop gentil, il a cherché à durcir son image ces derniers mois, notamment en renforçant la lutte contre les immigrés clandestins roumains dans la capitale, à un moment où les préoccupations sécuritaires sont très fortes dans la population. Pour relancer l'économie, il prône la réduction des dépenses publiques plutôt que des baisses d'impôts. Et jusqu'ici il a résisté à la tentation qui caractérise la gauche italienne depuis quinze ans - faire dans "l'anti-Berlusconisme" à tout crin. "Quand Bob Kennedy était candidat, il ne disait pas 'je suis candidat contre quelqu'un'; il disait 'je suis candidat pour mon pays'. C'est aussi ce que dit le Parti démocrate", souligne-t-il.

lundi 11 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama meilleur candidat contre John McCain selon des sondages

Selon deux nouveaux sondages, Barack Obama serait plus à même de remporter l’élection présidentielle du 4 novembre prochain dans le cas où son adversaire serait John McCain, grandissime favori côté Républicain depuis l’abandon de Mitt Tomney. Ainsi, selon CNN, si Hillary Clinton l’emporterait devant John McCain avec 50% des voix contre 47% à son adversaire Républicain, Barack Obama obtiendrait 52% contre 44% à celui-ci. Le sondage de Time Magazine est encore plus favorable à Barack Obama puisque Hillary Clinton et John McCain seraient à égalité (46% chacun d’intentions de vote) alors que le sénateur de l’Illinois aurait 48% des intentions de votes contre seulement 41% au sénateur de l’Arizona.

dimanche 10 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 La dynamique Barack Obama est de plus en plus forte

Le sénateur Barack Obama, à la lutte avec Hillary Clinton, a réussi le grand chelem en remportant les trois consultations organisées samedi pour départager les rivaux démocrates. Selon le site indépendant RealClearPolitics, Mme Clinton ne possède plus qu'un très léger avantage sur M. Obama en nombre de délégués: 1.112 contre 1.096. Il faut rassembler au moins 2.025 délégués pour obtenir la nomination démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre. "Aujourd'hui les électeurs de la côte Ouest au Golfe du Mexique en passant par le cœur de l'Amérique se sont dressés pour dire: Oui, nous pouvons", a dit M. Obama a des milliers de partisans réunis à Richmond (Virginie, nord-est), près de la capitale Washington. Le jeune sénateur, visiblement galvanisé par ses succès dans l'Etat de Washington (nord-ouest), du Nebraska (centre) et de Louisiane (sud), s'est présenté comme l'adversaire possible de John McCain à l'élection présidentielle, répétant à plusieurs reprises "quand je serai président". Selon des chaînes de télévision américaines, M. Obama a obtenu plus des deux tiers des voix dans l'Etat de Washington et dans le Nebraska où étaient organisés deux caucus (assemblée d'électeurs). Il a également remporté les primaires de Louisiane avec 54% des suffrages contre 38% pour sa rivale Hillary Clinton. 78 délégués étaient en jeu dans l'Etat de Washington, 56 en Louisiane et 24 dans le Nebraska. Ces délégués doivent être répartis à la proportionnelle.
Depuis le match nul du "super mardi", Hillary Clinton et Barack Obama sont engagés dans une lutte indécise pour remporter le plus grand nombre de délégués. Mardi, M. Obama avait remporté treize Etats contre huit (dont la Californie et New York) à Mme Clinton.
Une vingtaine d'Etats doivent encore se prononcer dans les jours et les semaines à venir pour départager les candidats.
Des primaires devaient se dérouler dimanche côté démocrate dans le petit Etat du Maine (nord-est) pour 24 délégués. Mardi, des primaires se dérouleront autour de la capitale fédérale, en Virginie (83 délégués), dans le Maryland (70), et dans la ville de Washington (15). Le gouverneur démocrate de Virginie, Tim Kaine, a apporté samedi son soutien à Barack Obama.

vendredi 8 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Les résultats du Super Tuesday ne permettent pas de désigner un vainqueur côté Démocrate

Trois jours après le "Super Tuesday", il restait toujours délicat de désigner un vainqueur côté démocrate entre Barack Obama et Hillary Clinton, en raison de la poursuite du dépouillement dans plusieurs Etats. Selon un décompte partiel établi vendredi par l'Associated Press, Barack Obama a remporté pour l'heure 796 délégués, soit deux de plus que sa rivale Hillary Clinton (794). Mais sur les quelque 1.600 délégués en jeu mardi, 91 ne sont toujours pas pourvus. Plusieurs délégués n'ont pas été désignés dans des comtés qui sont divisés en plusieurs circonscriptions électorales, ce qui complique l'attribution des votes à l'une ou à l'autre des circonscriptions. En l'attente du résultat complet, la sénatrice de New York fait toujours la course en tête au niveau national, avec un total de 1.055 délégués contre 998 pour Obama. Les deux sénateurs seront en compétition samedi dans les Etats de Washington (nord-ouest), de Louisiane (sud), du Nebraska (centre) et aux Iles Vierges américains, territoire des Etats-Unis dans les Caraïbes. Dimanche, un caucus aura par ailleurs lieu dans le Maine (nord-est).

jeudi 7 février 2008

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre ne veut pas d’une confédération avec l’UMP

Le président du groupe Nouveau centre (NC) de l'Assemblée, François Sauvadet, est hostile à une confédération regroupant toutes les composantes de la majorité présidentielle. "Je ne souhaite pas une super UMP", a-t-il déclaré. "Je ne crois pas que ce soit un signe à donner. Ce qui fait la richesse de la majorité c'est sa diversité", a-t-il dit. "Il faut qu'on continue ce qu'on fait depuis neuf mois dans la majorité. Je ne crois pas qu'une confédération soit le signe à donner. Au contraire. La majorité fonctionne bien comme elle est", a poursuivi le président du groupe Nouveau Centre. L'Elysée, selon certaines sources parlementaires, souhaiterait voir se constituer une confédération de la majorité présidentielle regroupant l'UMP, le Nouveau centre et les formations récemment créées par des ministres d'ouverture comme Jean-Marie Bockel et Eric Besson. La semaine dernière le Premier ministre, François Fillion, devait évoquer ce sujet dans un discours mais il n’a pas lu le passage en fin de compte.

mercredi 6 février 2008

Actualités du Centre. Municipales 2008 La stratégie du Mouvement démocrate illisible pour nombre de ses militants

Parfois avec la droite, parfois avec la gauche, parfois tout seul, parfois avec la droite et la gauche, parfois avec la droite, avec la gauche et tout seul, la stratégie du Mouvement démocrate donne le tournis aux militants du parti. Entre les « anciens » UDF qui se tournent souvent vers la droite et les « nouveaux » MoDem qui vont voir vers la gauche, quand ce n’est pas le contraire, chacun a entendu ce qu’il voulait du discours ambigu et de la stratégie politique illisible de François Bayrou dont de plus en plus pensent que sa seule vision est de devenir président de la république à la place du président de la république…
Bordeaux est emblématique de ce désarroi des militants. Ainsi Le ralliement de deux militants à la liste socialiste pour les municipales en dépit de l'accord entre François Bayrou et le maire sortant Alain Juppé (UMP), a créé la suspicion au sein du parti où on évoque des "sous-marins" responsables de "manipulations". "Le trouble a été orchestré", estime Joan Taris, 32 ans, délégué départemental du MoDem soupçonnant certains "nouveaux adhérents" d'avoir suivi une "stratégie délibérée de déstabilisation en interne du MoDem". "On entre au MoDem, on y met le bazar et en conclusion, on rejoint la liste d'Alain Rousset" (PS), poursuit-il, soulignant qu'il ne dispose d'aucune preuve mais qu'il s'agit de son "intime conviction" tout comme de celle du président des Jeunes démocrates de Gironde, Pierre Braun. Olivier Desfossez, adhérent de fraîche date, s'est pour sa part fait le porte-parole des "dissidents". Deux jours avant la présentation de la liste, il a annoncé dans un communiqué le ralliement à Alain Rousset de Sylvie Robin, 48 ans, nouvelle adhérente, et de Bruno Rouzade, 36 ans, un ancien UDF. Selon M. Taris, ils ont été suspendus du mouvement. "On s'est retrouvés embringués très rapidement sur l'accord avec Alain Juppé", souligne M. Desfossez qui dénonce l'absence de consultation au sein du parti quant à sa stratégie pour les élections municipales. François Bayrou s'était prononcé dès le 13 décembre en faveur d'un "partenariat" entre le MoDem et la liste UMP du maire de Bordeaux pour les municipales, estimant qu'Alain Juppé était "un bon maire" et que les membres du MoDem actuellement dans son équipe ne voulaient pas "se désolidariser". Parmi les 61 candidats de la liste Juppé, 14 ont été présentés par le MoDem, et trois d'entre eux sont conseillers sortants de l'ex-UDF. "Il y a un petit groupe de personnes -cinq à six- dont les trois-quarts sont des candidats à la candidature qui n'ont pas été retenus" sur la liste d'Alain Juppé, et qui se "sont sentis écartés", analyse Didier Cazabonne -président départemental du MoDem et conseiller municipal sortant- qui écarte toute idée de "malaise" au sein de son parti. "Beaucoup de gens ne se retrouvent pas dans les structures d'accueil" du MoDem "trop empreintes des anciennes structures UDF", estime pour sa part M. Desfossez qui évoque pour les "nouveaux venus" des "difficultés à se faire entendre". Les deux candidats qui ont rejoint Rousset sont des "candidats alibis, on les exhibe comme une prise de guerre à l'ennemi", poursuit M. Taris refusant de recevoir des "leçons de 'Modemitude'" et évoquant des "sous-marins" en "service commandé". Ces militants "ne se sont pas retrouvés dans les accords d'appareil UDF-UMP", a souligné M. Rousset rappelant la "sensibilité que François Bayrou a porté pour l'équilibre des pouvoirs" lors des dernières élections et réfutant toute "politique de débauchage". S'il se réjouit de "la liberté d'alliance" prônée par le président du MoDem, M. Taris souligne qu'"on n'est pas dans une auberge espagnole". A Bordeaux, le "patron, le parti a tranché", ajoute-t-il. Joan Taris reconnaît que l'arrivée massive d'adhérents - leur nombre est passé de 700 à 1.900 entre avril et octobre, selon lui - a créé un "terrain favorable" à ce genre de "déstabilisation en interne". A Bordeaux, "c'est au centre que va se jouer l'élection", ajoute-t-il. En juin, le candidat du MoDem à l'élection législative dans la 2e circonscription, perdue par Alain Juppé face au PS, avait réuni 8,31% au premier tour.

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton résiste à Barack Obama et remporte les primaires des grands Etats

Le duel se poursuit dans le camp démocrate au terme du "Super mardi", Hillary Clinton et Barack Obama marquant l'un et l'autre des points essentiels. Chez les républicains en revanche, la situation se précise, John McCain se détachant de ses poursuivants sans toutefois triompher. Les deux Etats représentant le plus grand nombre de délégués, la Californie et New York, reviennent à John McCain et à Hillary Clinton, laquelle résiste ainsi à la poussée d'Obama annoncée par les plus récents sondages. Chez les démocrates, les deux camps estiment qu'au bout du compte, Obama, 46 ans, et Clinton, 60 ans, devraient obtenir l'un et l'autre dans ce "super mardi" un nombre sensiblement équivalent de délégués, du fait de l'importance de la proportionnelle dans le mode d'attribution des personnes qui iront, à la convention nationale de Denver fin août, désigner officiellement le candidat des démocrates à la Maison blanche.
Aucun des deux candidats démocrates ne devrait de ce fait se détacher réellement de l'autre à l'issue de ce qui pourrait bien être un match nul. Plus de la moitié des délégués démocrates devaient être attribués lors de ce "super mardi". Clinton, sénatrice de New York, s'adjuge huit des 22 Etats où les démocrates se sont prononcés lors de caucus ou primaires. Les résultats du Nouveau Mexique n'étaient pas encore connus. Obama, quant à lui, peut se prévaloir d'être en tête dans 13 Etats dont l'Illinois (185 délégués), dont il est le sénateur depuis 2004. Outre la Californie (441 délégués) et l'Etat de New York (281), l'ex-première dame des Etats-Unis empoche le New Jersey et le Massachusetts, qui pèsent respectivement 127 et 121 délégués. Dans le Massachusetts, l'appui public affiché à Obama par les sénateurs de l'Etat John Kerry et Edward Kennedy, frère de l'ancien président John F. Kennedy, n'a pas suffi à permettre au candidat métis d'arriver en tête. Hillary Clinton l'emporte en outre dans l'Arizona, l'Arkansas, l'Oklahoma et le Tennessee.

lundi 4 février 2008

Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Barack Obama semble se détacher selon certains sondages

Le démocrate Barack Obama accentue son avantage sur Hillary Clinton dans les intentions de vote en Californie et au Missouri un jour avant le "Super Mardi", tournant décisif dans la course à l'investiture pour la présidentielle américaine, selon le dernier sondage Reuters/Zogby publié lundi. Obama et Clinton sont au coude à coude au New Jersey, et le sénateur de l'Illinois jouit d'une avance à deux chiffres sur la sénatrice de New York en Géorgie - deux autres Etats où les démocrates se prononceront mardi. Au total, des caucus ou des primaires démocrates et républicains sont prévus dans 24 Etats mardi. En Californie, où la marge d'erreur est évaluée à 3,2%, Obama est crédité de 46% contre 40% à Clinton, soit un gain de deux points pour le premier par rapport à la veille. Au Missouri, le sénateur de l'Illinois a balayé l'avantage d'un point que possédait Clinton et mène à présent de cinq points (47%-42%), avec une marge d'erreur de 3,4%. Les deux rivaux sont crédités de 43% au New Jersey, où l'on dénombre encore 10% d'électeurs indécis. Obama détient un avantage de 17 points en Géorgie où les trois quarts des électeurs afro-américains se prononcent en sa faveur. "La tendance favorise Obama", a déclaré le sondeur John Zogby. "Si elle se confirme, ce pourrait être une très grande nuit pour lui."

Actualités du Centre. Baromètre TNS Sofres-Le Figaro : Baisse des partis politiques du Centre

Voici les résultats du dernier baromètre TNS Sofres-Le Figaro. La plupart des personnalités du Centre perdent des points ainsi que les partis politiques du Centre qui passent de 40% de bonnes opinions à 39% pour le Mouvement démocrate et de 20% à 16% pour le Nouveau Centre.
Question : Pour chacune des personnalités politiques suivantes, voulez-vous me dire si vous souhaitez lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ?

Rappel
Jan 2008
Février
2008
Évolution
- Bernard KOUCHNER
54
50
-4
- Jean-Louis BORLOO
50
47
-3
- François BAYROU
49
48
-3
- Corinne LEPAGE
21
21
=
- Christine BOUTIN
19
18
-1
- Philippe DOUSTE-BLAZY
19
18
-1
- Gilles de ROBIEN
18
17
-1
- Hervé MORIN
12
9
-3

Question : Pour chacune des personnalités politiques suivantes, voulez-vous me dire si vous souhaitez lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ?
Ensemble
Gauche
Centre
Droite
- Bernard KOUCHNER
50
40
54
69
- Jean-Louis BORLOO
47
39
58
69
- François BAYROU
46
50
84
33
- Corinne LEPAGE
21
22
27
21
- Gilles de ROBIEN
17
11
19
36
- Hervé MORIN
9
6
13
20

Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?

Très
bonne
Plutôt
bonne
ST
Bonne
Plutôt
mauvaise
Très
mauvaise
ST
Mauvaise
Sans
opinion
- MoDem (Bayrou)
2
37
39
32
11
43
18
- Le Nouveau centre 
0
16
16
33
11
44
40

Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?  

Ensemble
Gauche
Centre
Droite
PC
- Très bonne ou plutôt bonne
25
42
19
10
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
60
46
70
83
- Sans opinion
15
12
11
7
PS
- Très bonne ou plutôt bonne
41
70
28
14
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
49
26
68
81
- Sans opinion
10
4
4
5
Verts
- Très bonne ou plutôt bonne
47
65
44
29
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
41
28
49
66
- Sans opinion
12
7
7
5
MoDem (de François Bayrou)
- Très bonne ou plutôt bonne
39
42
84
30
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
43
45
8
57
- Sans opinion
18
13
8
13
Le Nouveau centre
- Très bonne ou plutôt bonne
16
14
29
23
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
44
52
34
39
- Sans opinion
40
34
37
38
UMP
- Très bonne ou plutôt bonne
37
13
38
85
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
50
79
55
11
- Sans opinion
13
8
7
4
FN
- Très bonne ou plutôt bonne
9
7
3
18
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
82
90
90
77
- Sans opinion
9
3
7
5