Dix-sept personnalités modérées issues des rangs démocrates comme républicains se sont retrouvées lundi à l'université de l'Oklahoma pour une réunion d'Unity08, un forum qui tient les deux grands partis responsables des maux dont souffrent les Etats-Unis. Cette réunion, selon les observateurs, pouvait augurer de l'irruption d'un joker dans la campagne, le maire de New York Michael Bloomberg, sous l'étiquette d'indépendant, mais celui-ci n'a rien dit pour confirmer ces rumeurs. « Primo, je ne suis pas un candidat. Je suis un ancien homme d'affaires et je suis le maire d'une ville », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il est ensuite parti à la fin de la réunion sans s'adresser aux journalistes venus très nombreux pour l'occasion. L'ancien sénateur David Boren, aujourd'hui à la tête de l'université de l'Oklahoma, a déclaré à la presse que selon lui Bloomberg ne voulait pas entrer dans la course à la Maison blanche mais qu'il pourrait se présenter « par devoir » si les candidats ne lui semblaient pas capables de remplir la fonction. « Je ne pense pas qu'il ait l'ambition de briguer la présidence et je crois qu'il est comme nous - qu'il espère contre toute espérance que les deux partis finiront par être à la hauteur », a-t-il dit.
Un communiqué commun lu à l'issue de la réunion par l'ancien sénateur démocrate Sam Nunn s'ouvre sur ces mots : « L'Amérique est en danger ». Il déplore la mauvais état du pays et affirme que des dossiers essentiels comme la lutte contre les déficits publics ou la défense de l'environnement sont laissés à l'abandon en raison de querelles partisanes et d'une bipolarisation qui paralysent l'action du gouvernement. "La polarisation entre partis nous empêche de nous unir pour faire front face aux défis actuels, afin d'éviter l'effritement de la puissance des Etats-Unis." Les spéculations allaient bon train depuis quelque temps quant à une éventuelle candidature de Bloomberg, qui a longtemps été démocrate avant de passer dans le camp républicain puis, en juin dernier, de quitter le Grand Old Party pour s'afficher comme indépendant. Le fondateur de l'agence d'informations financières qui porte son nom répétait encore fin septembre dernier qu'il ne serait pas candidat à la Maison blanche en 2008, mais il a lui-même alimenté les rumeurs contraires par les discours qu'il a prononcés ces derniers temps à travers les Etats-Unis sur des questions d'enjeu national. Parmi les participants à la réunion figuraient d'autres anciens sénateurs démocrates comme Chuck Robb et Gary Hart, mais aussi le républicain Chuck Hagel, sénateur, et son ex-collègue John Danforth, lui aussi républicain. Une conférence de presse doit conclure l'événement. Vendredi dernier, le maire de New York a accusé les prétendants républicains et démocrates à la Maison blanche de ne pas vouloir s'attaquer réellement aux "grands enjeux" de la campagne électorale.
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