Voici un extrait du discours prononcé par François Sauvadet, Président du groupe Nouveau Centre à l'Asemblée nationale, député de Côte-d'Or, lors du Conseil national de ce parti le 16 décembre dernier.
« A vous voir tous ici, rassemblés pour ce premier Conseil National, notre premier grand rendez-vous politique après nos Journées Parlementaires du mois septembre qui, je le rappelle, avaient rassemblé près de 300 élus, je mesure le chemin que nous avons parcouru ensemble en quelques mois. Depuis juin, où nous avons fait le choix clair et assumé de participer à l’avenir du pays. Ce choix que nous avons fait n’est pas un choix de ralliement comme j’ai pu le lire : je n’aime pas ce mot de ‘rallié’ ! C’est un choix politique : celui de participer à la Majorité présidentielle, le choix d’être un parti de gouvernement, de participer au rassemblement des compétences pour préparer à l’avenir. Ce rassemblement pour faire gagner la France, c’est précisément ce que nous demandions avant le premier tour des présidentielles. C’est le rassemblement voulu par le Président de la République. Ce choix, pour nous, n’a pas été un choix individuel. C’est un choix que nous avons fait ensemble, légitimé par les Français lors des élections législatives. Nous avons été plus de 20, élus députés du Nouveau Centre, et même pour bon nombre d’entre nous dès le premier tour. Ce sont les Français qui nous ont permis de constituer un Groupe à l’Assemblée Nationale ! Ce que ni le Parti Communiste, ni les Verts, et encore moins le MoDem n’ont pu constituer à eux seuls. C’était une première étape essentielle pour notre expression. L’existence de notre groupe montre bien que notre mouvement du Nouveau Centre n’est pas une construction de circonstance mais qu’il a des racines profondes dans notre pays. C’est le mouvement du centre et du centre-droit, des républicains et des démocrates, c’est le mouvement de ceux qui n’ont jamais cru au parti unique. C’est le mouvement de tous ceux qui refusent de rester sur le banc de touche à commenter le match en attendant les présidentielles de 2012, en spéculant sur les échecs de la France
Nous avons fait le choix d’être les acteurs du changement en France parce que le temps est compté, parce que les Français attendent des résultats. Nous avons également fait le choix de refuser la dérive solitaire du Modem, de cet ‘ego-centre’ qu’est en train de se construire François Bayrou. Oui, nous entendons être des partenaires solides de la Majorité présidentielle, solides mais exigeants. Et ce partenariat constructif que nous avons mis en place au niveau national, nous devons le retrouver au plan local. Personne ne comprendrait que l’on recherche, dans nos territoires, des accords électoraux de circonstances, accords dont on verrait très vite les limites politiques. Nous sommes fiers d’être un parti autonome. Notre combat pour le financement était celui de l’autonomie, du pluralisme politique et de la liberté. Et, c’est cette liberté, qui nous permet de construire notre identité et fonde notre engagement. Beaucoup de choses ont été dites ces derniers temps sur l’éclatement du centre, son atomisation,… Certains ont intérêt à maintenir la confusion, mais là n’est pas l’essentiel. Ma conviction, c’est que nous avons, nous, au Nouveau Centre, une responsabilité particulière. Car nous sommes les seuls au centre à disposer d’une autonomie financière tout d’abord, mais surtout, et c’est le président du Groupe qui vous le dit, d’une autonomie politique par notre existence autonome au Parlement. Oui, chers amis, ce qui m’intéresse aujourd’hui, je vous le dit comme je le pense, c’est la capacité que nous aurons à construire ce que nous incarnons, pas simplement ici à Paris, mais sur le terrain. »