La démocrate Hillary Clinton et le républicain Rudolph Giuliani sont les mieux placés pour remporter la course à la Maison Blanche en novembre 2008, montre un sondage Associated Press-Yahoo. Selon cette vaste enquête réalisée auprès de plus de 2.000 personnes, les sympathisants démocrates privilégient la personnalité des candidats dans cette campagne alors que les républicains mettent plutôt l'accent sur leur ligne politique. Chez les démocrates, Hillary Clinton est perçue comme la plus expérimentée, décisive et compatissante. Elle est également considérée comme la plus forte, une qualité citée par 78% des démocrates, devant son grand rival Barack Obama (61%) et John Edwards (56%). Obama fait en revanche presque jeu égal avec l'ancienne Première Dame sur le plan de l'éthique et de l'honnêteté. Quel est le démocrate le plus sympathique ? Aucun des trois ne se détache clairement lorsque l'on interroge seulement les partisans du parti de l'âne. En revanche, Obama est perçu comme le plus sympathique par l'ensemble des électeurs. Mme Clinton polarise davantage l'électorat. Elle suscite à la fois les réactions d'adhésion et de rejet les plus fortes lorsqu'on demande aux Américains avec quel candidat ils aimeraient passer des vacances en famille ou jouer au bowling.
Chez les républicains, Rudolph Giuliani l'emporte sur le plan des qualités personnelles. Il est perçu comme le candidat le plus décisif, fort et compatissant. Mais, comme chez Mme Clinton, l'éthique et l'honnêteté apparaissent comme des points faibles potentiels pour l'ancien maire de New York. Cinquante-quatre pour cent des électeurs républicains jugent son comportement éthique, ce qui le place derrière le sénateur John McCain (59%) mais devant Fred Thompson (45%) et Mitt Romney (42%). Concernant l'honnêteté, McCain et Giuliani font quasiment jeu égal.Giuliani est en revanche jugé comme le républicain le plus sympathique à la fois par les sympathisants de son parti et dans l'ensemble de l'électorat. Toutefois, si l'on devait organiser un concours de popularité entre Obama et Giuliani, c'est le sénateur noir de l'Illinois qui l'emporterait avec 54% contre 46%. Dans les deux camps, les jeux sont loin d'être faits. La moitié des électeurs démocrates et les deux tiers des républicains disent qu'ils pourraient changer d'avis sur le candidat qui devrait selon eux remporter l'investiture de leur parti pour la présidentielle.
Si l'élection devait se jouer aujourd'hui entre un démocrate et un républicain à l'identité non précisée, 42% des Américains voteraient pour le premier et 27% pour le second tandis que 27% se disent indécis.
(Sondage réalisé par l'institut Knowledge Networks du 2 au 12 novembre auprès de 2.230 personnes / marge d'erreur de 2,1 points. / échantillon de 1.049 électeurs démocrates (marge d'erreur de trois points) / échantillon de 827 républicains (marge d'erreur de 3,4 points)