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vendredi 14 septembre 2007
Actualités du Centre. Le Mouvement démocrate divisé avant même son congrès fondateur
« Le moment est venu maintenant de se mettre en ordre de bataille, de voir ce que les adhérents attendent en termes d'organisation et de projet », estime Corinne Lepage (Cap 21), partie prenante du MoDem. En dépit du revers essuyé aux législatives, François Bayrou reste convaincu qu'un centre « indépendant », qui ne soit « pas aligné » sur l'UMP ou le PS, a sa place dans la vie politique française. Car « le projet néo-conservateur, néo-bonapartiste » de Nicolas Sarkozy « est voué à l'échec, autant que le projet archéo-socialiste », affirme-t-il dans la revue Commentaire. Pour construire son parti à temps pour les prochaines échéances électorales, M. Bayrou va devoir concilier les attentes des nouveaux membres du MoDem, dont certains viennent de la gauche comme l'ex-Vert Jean-Luc Bennahmias, et celles des UDF. Certains, à l'instar de l'ancien ministre Didier Bariani et du sénateur Jean Arthuis, refusent la disparition de l'UDF et critiquent vivement la gouvernance de M. Bayrou. « On ne gère pas un parti comme on anime une secte », lance M. Arthuis à l'attention du président de l'UDF-MoDem, dans un entretien au Figaro. « Il faut qu'il sorte de sa vision messianique », juge le sénateur, qui n'ira pas à Seignosse. Jugeant le centre aujourd'hui « totalement inaudible », il appelle à « un rassemblement de tous les centristes au sein de l'UDF », que ce soit « ceux partis en 2002 », ceux du Nouveau Centre (ralliés à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle) ou les nouveaux adhérents du MoDem. Alors que M. Bayrou, soutenu par M. Bennahmias, n'est pas favorable à des « courants » au sein de son futur parti, Mme Lepage préfèrerait que le MoDem prenne une forme « confédérale » où Cap 21, comme l'UDF, conserverait son identité propre. Mais elle plaide surtout pour « une collégialité de la direction du MoDem ».
Actualités du Centre. François Bayrou se veut « coresponsaable de l’avenir »
François Bayrou revendique une « coresponsabilité » des dirigeants de partis politiques n'appartenant pas à la majorité présidentielle face à la situation du pays. Le président du Mouvement démocrate (MoDem) et ancien candidat à l'élection présidentielle a été reçu pendant environ 45 minutes par le président Nicolas Sarkozy. « Je suis dans une démarche d'autonomie, d'indépendance, je regarde avec quelquefois un peu d'amusement les ralliements nombreux », a déclaré après l'entretien François Bayrou, dont de nombreux amis ont rejoint le camp du chef de l'Etat. Il a assuré que sa démarche était « constructive ». « Je considère que sur tous les grands enjeux du pays nous sommes coresponsables de l'avenir », a-t-il ajouté. « Les dirigeants des grands courants démocratiques de la majorité ou ceux qui ne sont pas dans la majorité sont coresponsables de l'avenir du pays et il doivent réfléchir comme ça. » François Bayrou a précisé que cet entretien avait eu lieu à la demande de Nicolas Sarkozy. « Je pense qu'il voulait faire un point », a-t-il dit sans révéler les détails de la conversation. « J'ai exprimé depuis le départ un certain nombre d'inquiétudes sur les choix initiaux qui ont été faits, et en particulier sur les choix fiscaux qui ont limité la marge de manoeuvre (du gouvernement) et dirigé les efforts de la nation vers des gens qui avaient plus de moyen que d'autres », s'est-il borné à rappeler. « Cependant, chaque fois qu'il sera nécessaire de réfléchir ensemble aux réformes et aux améliorations que le pays doit s'imposer, naturellement c'est dans une démarche constructive que je serai », a-t-il ajouté. Prié de dire s'il accepterait de faire partie d'une commission ou de se voir confier une mission par le chef de l'Etat, comme d'autres responsables politiques, notamment socialistes, l'ont fait, le président du MoDem a éclaté de rire. « Ces temps-ci, le président de la République collectionne ces têtes de cervidés, les trophées que dans les châteaux on accroche dans l'escalier », a-t-il plaisanté. « Je n'ai pas une vocation de bête à cornes ! » « Je suis persuadé que les Français n'attendent pas du ralliement, n'attendent pas du reniement. Ils attendent de la fermeté dans les convictions, de la fidélité, de la loyauté et une démarche constructive », a ajouté François Bayrou, qui a précisé que c'était sa quatrième rencontre avec le chef de l'Etat à l'Elysée. Il a dit qu'il n'avait pas évoqué la question des élections municipales de 2008, pour lesquelles il entend vouloir maintenir l'autonomie du MoDem.
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