Actualités du Centre. Le Nouveau Centre lance une campagne d’adhésions

Le Nouveau Centre veut compter de « 20.000 à 25.000 adhérents » d'ici les municipales de mars 2008, a annoncé Hervé Morin, président de ce parti composé des ex-UDF ralliés à la majorité de Nicolas Sarkozy. Le Nouveau Centre a actuellement « 4.000 demandes d'adhésions », a précisé le ministre de la Défense, lors d'une conférence de presse à Paris, à l'issue de la première réunion des 50 délégués départementaux du parti. « Nous lançons dès cette semaine une grande campagne d'adhésions » et « nous nous fixons comme objectif d'atteindre environ le niveau d'adhésions que représentait l'ancienne UDF, c'est-à-dire de 20.000 à 25.000, d'ici les municipales de mars 2008 », a-t-il ajouté. « Nous devrions atteindre sans beaucoup de difficultés » cet objectif, a-t-il affirmé. Le Mouvement démocrate de François Bayrou revendiquait au début de l'été plus de 40.000 adhésions. « Nous nous mettons en ordre de bataille » dans la perspective des prochaines élections municipales, cantonales et sénatoriales, a indiqué M. Morin. Parallèlement à sa campagne d'adhésions, le Nouveau Centre, qui inaugurera début octobre son siège, installé dans le VIIème arrondissement de Paris, au 84 rue de Grenelle (ex-siège de campagne d'Edouard Balladur), lance ainsi « une campagne de recrutement d'élus locaux ». Les parlementaires du Nouveau Centre vont en outre organiser, de la mi-septembre à la mi-octobre, des réunions publiques dans chaque département. Le coup d'envoi sera donné par Hervé Morin à Toulouse le 11 septembre. A partir de début octobre, le Nouveau Centre organisera aussi des réunions thématiques dans les fédérations sur les « propositions défendues pendant la campagne électorale », telles qu'une loi de protection des PME (« Small business Act à la française ») ou la révision constitutionnelle. Le parti, qui tiendra sa journée parlementaire le 27 septembre à Paris, tiendra son Congrès constitutif fin 2007 ou début 2008. Pour les municipales, le Nouveau Centre prévoit « dans un certain nombre de cas une stratégie d'alliance avec l'UMP, et dans d'autres cas une stratégie d'autonomie », a indiqué le député Rudy Salles, en charge des fédérations. Le groupe NC à l'Assemblée compte actuellement 20 députés (plus un apparenté) mais devrait en avoir 21 avant les municipales, a affirmé M. Morin, sans vouloir dévoiler l'identité du prochain.

Actualités du Centre. Le Mouvement démocrate se réunit le 13 septembre avec des nouveaux risques de départs de militants et d’élus UDF

Au cours de ces quatre journées de travail, nous allons réfléchir, ensemble, aux grands sujets qui constitueront les prémices de notre projet, aux règles d’organisation interne de notre mouvement et à la préparation des élections municipales ». C’est ainsi que François Bayrou présente son « forum des démocrates », sur le site Internet consacré à l’événement. Avatar des traditionnelles universités d’été, ce rendez-vous se déroulera à Seignosse (Landes) du 13 au 16 septembre, marquant la rentrée du MoDem. Au programme : séances plénières, ateliers « de réflexion et de formation » ainsi que deux débats de politique générale. 2 000 personnes sont attendues, annonce le service de presse du parti, visiblement ravi. « On a déjà réservé trois villages de vacances, ça dépasse nos espérances ! » Rue de l’Université, les jeunes MoDem sont sur le pont. « Il faut qu’à l’issue du forum, le mouvement ait établi une charte de nos valeurs comme la démocratie, l’humanisme », explique un cadre du MoDem, avant d’ajouter « nous n’allons pas ressortir avec un programme mais réfléchir aux statuts du parti, qui seront adoptés lors du congrès constitutif ». Ce dernier doit avoir lieu fin octobre, début novembre. La réussite du forum est impérative pour le jeune parti qui a connu une débâcle aux législatives, avec seulement quatre députés élus. L’un d’eux, Thierry Benoît, risque d’ailleurs de se faire remarquer. « Je veux que les centristes de tous les partis se rejoignent sous les couleurs de notre famille politique: l’UDF ! C’est un parti de centre droit et s’il en est autrement je n’en serai pas ». Une position qu’il compte bien défendre à Seignosse. François Bayrou est-il au courant des intentions du rebelle député d’Ille-et-Vilaine ? « Non je ne lui ai pas parlé depuis plus d’un mois », répond Thierry Benoît, « mais, même si je n’ai pas de tribune, je prendrai le micro ! »… Ambiance.

Actualités du Centre. Le Mouvement démocrate obtient un financement public, pas le Nouveau Centre

Le Nouveau Centre n'a pas rempli aux législatives de juin les conditions nécessaires à l'obtention d'un financement public, à l'inverse de l'UDF-MoDem qui s'attend à une stabilité de ses comptes, ont indiqué mercredi des responsables des deux partis. « Globalement, nous devrions avoir à peu près la même somme qu'en 2005 », a affirmé Michel Mercier, chef de file des sénateurs UDF, interrogé par l'AFP. En 2005, l'UDF avait obtenu 1,55 million d'euros au titre de la première fraction, calculée sur le nombre de voix obtenues aux précédentes législatives, et 3,05 millions d’euros au titre de la deuxième fraction, calculée sur le nombre de parlementaires, selon les derniers chiffres parus au Journal Officiel. En ajoutant un remboursement de l'Etat de 800.000 euros au titre des frais pour le référendum de mai 2005 sur la Constitution européenne, le total de l'aide budgétaire publique s'élevait à 5,4 millions d’euros. Après les législatives de juin 2007, l'UDF-MoDem devrait obtenir « 3,8 millions d’euros au titre de la première fraction", a précisé M. Mercier. Pour connaître le montant de la deuxième fraction, il faudra attendre que les parlementaires signent "en novembre" leur déclaration d'appartenance à un parti politique, a-t-il dit. Le parti de François Bayrou s'est scindé entre les deux tours de la présidentielle entre ceux qui lui sont restés fidèles et ceux qui ont rejoint le Nouveau Centre, rallié à Nicolas Sarkozy. Si le nombre de députés UDF-MoDem est connu (4 contre 29 UDF dans la précédente législature), la plupart des sénateurs n'ont pas encore révélé leur choix. « D'ici là, j'espère qu'on aura progressé sur la réunification des centristes », a dit M. Mercier. Pour le Nouveau Centre (20 députés), la situation est toute différente. Ses candidats ne s'étant pas tous inscrits auprès des préfectures sous la même étiquette, le parti présidé par Hervé Morin n'atteint a priori pas le seuil ouvrant l'accès au financement public (50 candidats ayant obtenu 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions). Seuls 43 candidats répondent strictement au critère, selon le député de la Marne et trésorier Charles de Courson. La situation sera tranchée par le ministère de l'Intérieur, qui officialisera les chiffres dans un décret attendu « à partir de février 2008 », selon la Commission nationale des comptes de campagne et des financements publics. « La loi sur le financement public présente des inconvénients majeurs, qu'il faut corriger », a estimé mercredi François Sauvadet, chef de file des députés NC. « Comment un parti qui a un groupe à l'Assemblée pourrait-il ne pas avoir de financement public ? », a-t-il demandé. « On a des discussions qui ne sont pas conclues avec le ministère de l'Intérieur », a ajouté Hervé Morin, lors d'une conférence de presse. « Les préfectures n'ont été informées par le ministère que dans le milieu de la semaine des inscriptions, que notre parti politique existait », a indiqué le ministre de la Défense. « Le décompte réalisé mérite donc d'être revu en fonction de cet élément ».