Les réactions élogieuses étaient nombreuses samedi pour saluer la mémoire de l'ancien Premier ministre Raymond Barre, décédé dans la nuit à l'âge de 83 ans:
- Nicolas Sarkozy a salué la perte « d'un esprit libre et indépendant ». « Son expérience internationale et sa hauteur de vues en ont fait un homme d'Etat qui avait la passion de la France, en même temps qu'un personnage à part dans le personnel politique français », a rappelé Nicolas Sarkozy. « Il a incarné sa vie durant l'exigence intellectuelle et morale dans la conduite de l'action publique ».
- Raymond Barre « a incarné toutes les facettes de l'homme politique français et porté haut les valeurs d'exigence morale et de rigueur », a jugé le Premier ministre François Fillon. « Son parcours démontre qu'il n'y a pas d'autre chemin que de dire la vérité aux Français et de prendre résolument des mesures parfois difficiles ».
- « Les Français lui doivent beaucoup », a insisté l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, « c'est un homme qui a énormément travaillé pour eux ». « Il avait une énergie au travail incroyable » et il a « maintenu l'économie française dans une situation exceptionnelle face à la crise pétrolière deux fois de suite ».
- « Raymond Barre a été un grand homme d'Etat, un économiste brillant et un grand européen », a salué la Commission européenne. Pour son président José Manuel Barroso, « la conviction, la compétence et expérience européenne de Raymond Barre l'ont toujours amené à concevoir la vie politique nationale en ayant à l'esprit l'idéal, les exigences et les opportunités de l'Europe ».
- Raymond Barre était « un homme soutenu, aimé et admiré parce que c'était un homme d'Etat », a expliqué le président du MoDem François Bayrou. Un homme d'Etat « c'est quelqu'un qui met l'intérêt général au-dessus des intérêts particuliers, qui met l'intérêt du pays au-dessus des intérêts de clans, de partis, des personnes », a-t-il ajouté.
- « C'était un personnage d'une intelligence rare, mais il mariait cette intelligence à une bonhomie et une simplicité humaine tout à fait remarquable. On le considérait comme un grand monsieur », a décrit Anne-Marie Comparini, conseillère régionale de Rhône-Alpes (MoDem) qui a travaillé pendant plus de 25 ans aux côtés de Raymond Barre.
- Hervé Morin, le président du Nouveau centre et ministre de la Défense, a rappelé la stature de « brillant universitaire (...) dont l'expertise avait dépassé les frontières nationales » de l'ancien Premier ministre.
- Jacques Delors a lui pointé l'apport de Raymond Barre à la construction européenne. Quand il a été vice-président la Commission entre 1967 et 1972, « il a été sans doute l'un des premiers pendant cette période à plaider pour une coordination des politiques économiques et monétaires entre les pays européens. »