Dans une interview au Fiagaro, Didier Bariani, figure historique de l’UDF et vice-président de la formation politique déclare que l’UDF ne disparaîtra pas et que les liens avec la majorité présidentielle seront renforcés. Extraits :
« Je fais partie des dix personnes qui, en 1978, ont fondé l'UDF, le seul qui en soit toujours membre. Depuis de nombreuses années, j'en assume la vice-présidence. Le 10 mai, lors du conseil national, j'ai voté la résolution appelant à « la constitution d'une force politique nouvelle, indépendante, ouverte », et je me sens impliqué dans la création du MoDem. Mais je ne crois pas qu'il faille s'enfermer dans une structure unique. L'UDF doit être une composante active du MoDem, mais je refuse toute fusion-absorption de l'UDF dans le MoDem. Vouloir fondre tout le monde dans le même moule risque de nous réduire, de nous mutiler. »
« Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'être uniquement les contempteurs de la vie politique. Pour garantir l'indépendance, il ne suffit pas de distribuer bons et mauvais points au gouvernement. Je ne souhaite pas qu'on creuse davantage le fossé avec la majorité présidentielle. De parti indépendant, ne devenons pas insidieusement un parti d'opposition. »
« J'ai l'impression que mon point de vue est partagé dans les fédérations, tant par des militants, des élus locaux, que des parlementaires. Beaucoup de nos amis incarnent un courant modéré et ne veulent pas être pris dans une évolution qui nous déporterait trop à gauche. Je formulerai des propositions statutaires pour permettre le maintien de l'existence juridique de l'UDF et assurer l'expression des modérés dans cette maison commune. Nous ne pourrons pas échapper à un vrai débat. »
« Le Nouveau Centre, c'est une société d'aide à la personne, un chèque emploi-service du président de la République. Je ne crois pas qu'il puisse durablement trouver sa place dans la vie politique française. Mais gardons-nous de tout propos assassin à l'égard de ceux de nos amis qui ont rejoint la majorité présidentielle. Au conseil de Paris, il y a séparation de corps entre élus du MoDem et du Nouveau Centre. Il n'y a pas eu divorce. »
Enfin, à la question, « Et si l'UDF décide de se fondre dans le MoDem ? », il réponde : « Je me battrai et je ne serai pas le seul. Je n'imagine pas que l'UDF puisse disparaître. »