Dans une interview au Figaro, le ministre de la défense, Hervé Morin revient sur la création du Nouveau Centre et sur les bruits qui courent sur le manque de moyens financiers de cette nouvelle formation politique dont certains doutent de la vialbilité. « Nous avons des parlementaires, assez de députés pour faire un groupe et de plus en plus de sénateurs, donc nous aurons de quoi développer une formation politique, expliquent l’ancien président du groupe UDF à l’Assemblée nationale. Nous aurons des candidats aux municipales. Les maires, les maires adjoints, les conseillers généraux qui avaient passé des accords avec l'UMP sont nombreux à venir nous rejoindre. » Hervé Morin ajoute que c’est en septembre que « la machine fonctionnera » avec ensuite la réunion d’un « congrès constitutif à la fin de l'année » Pour les créateurs du Nouveau Centre, l’objectif est « de reconstituer l'UDF, qui a été vidée de sa substance en l'espace de dix ans par Bayrou », estime Hervé Morin qui pense que le nouveau parti a la capacité de réunir « d'ici à septembre entre 10 000 et 15 000 adhérents ».
Quant à l’obligation de solidarité vis-à-vis du gouvernement, il affirme : « Nicolas Sarkozy ne nous a rien demandé, et nous n'avons rien signé. Nous sommes libres sur tout. Cela dit, quand on fait les choix qui ont été les nôtres, on ne se tire pas une balle entre les deux yeux en se déjugeant six mois plus tard ! Nous avons une obligation de loyauté dans la majorité ». Une majorité dont il estime qu’elle devra voter trois des principales propositions de l’UDF pendant la campagne présidentielle : « La rénovation des institutions, qu'on a fait inscrire dans la plate-forme législative commune de l'UMP, avec notamment l'introduction d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale et au Sénat. Pour les législatives, je suis favorable à un système à l'allemande, moitié majoritaire, moitié proportionnel, avec une liste nationale. Nous tenons aussi à la création d'un Small Business Act à la française et à l'inscription dans une loi organique de l'interdiction d'élaborer des budgets en déficit de fonctionnement ».