vendredi 8 juin 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - François Bayrou regardera à l’issu du premier tour, « les conditions du pluralisme »

François Bayrou, leader du Modem, a indiqué jeudi qu'au soir du 10 juin, premier tour des législatives, il regarderait « quelles sont les conditions pour assurer le pluralisme » à l'Assemblée nationale, laissant la porte ouverte à d'éventuels accords locaux avec d'autres candidats. Interrogé sur des accords éventuels de désistement entre les deux tours, en particulier avec le PSFrançois Bayrou n'a pas répondu précisément. « Au soir du premier tour, nous regarderons les conditions du pluralisme », a-t-il dit sur France Info. Récusant toute « manœuvre d'appareil », il s'est engagé à « dire de la manière la plus claire aux citoyens quelles sont les conditions pour que le pluralisme soit assuré » à l'Assemblée nationale. M. Bayrou, qui a obtenu 18,57% des voix au premier tour de la présidentielle, a une nouvelle fois insisté sur le mode de scrutin « injuste » des législatives. Alors que le président Nicolas Sarkozy a indiqué ne pas être « fermé » à l'idée d'une « dose minoritaire de proportionnelle », François Bayrou a répondu sur France Info qu'il « ne savait pas ce qu'une dose veut dire ». Il s'est une nouvelle fois prononcé pour une Assemblée nationale désignée à 50% à la proportionnelle et à 50% avec un scrutin majoritaire. « Cette loi électorale changera car elle est par trop injuste, et il y a des moments où trop c'est trop », s'est-il exclamé à Bruz, sans trop d'illusions sur les résultats d'une élection « très difficile ».

Actualités du Centre. Appel de militants parisiens de l’UDF contre la stratégie de François Bayrou

Tous les Centristes opposés à François Bayrou et à sa stratégie n’ont pas quitté l’UDF. Voici un appel de militants parisiens du parti centriste envoyé par mail aux adhérents de l'UDF Paris :
« Adhérents UDF de Paris, nous voulons lancer un appel au sursaut. Là, où Jacques Chirac avait échoué en 2002, nous allons réussir. L’UDF se meurt. L’autopsie fera état d’un suicide. Par le présent texte s’exprime notre refus de voir notre parti tragiquement balayé en quelques semaines.
Fédération fantôme
A Paris, la réunion statutaire des instances fédérales n’a laissé aucune trace sur nos calepins en 2007. Ni bureau fédéral, ni conseil départemental. Une lecture assidue de la presse nous a informés d'investitures. La plupart des 21 candidats parisiens nous sont totalement inconnus. Une opacité des choix qui laisse une place légitime à toutes les suspicions et à toutes les contestations. Des investitures données dans les dernières heures du dépôt des candidatures n’ont certainement pas accru la crédibilité des candidats.
Ralliements souterrains
Trois Conseillers de Paris écologistes sont apparus. Le sujet aurait mérité au moins un examen en bureau politique (notre programme environnemental n’irradie pas par ses positions anti-nucléaires).Le nouveau Mouvement Démocrate ne s’encombre visiblement pas plus de programme que de démocratie. La présence dans nos rangs de membres de l’exécutif parisien inscrit l’UDF dans la majorité municipale. En s’abstenant sur le vote du plan local urbain (PLU) alors qu’ils avaient trouvé tous les arguments pour voter contre celui-ci, certains de nos élus avaient déjà privilégié la tactique ambiguë aux idées claires. Avec les investitures, une nouvelle étape a été franchie. Le projet d’une alliance avec la gauche pour les prochaines municipales à Paris se précise, malgré les dénégations. Le courage, l’honnêteté, et l’exigence de transparence vis-à-vis de nos électeurs serait d’abattre les masques. Dans un parti un peu démocrate un choix si stratégique aurait été débattu. A l’UDF Paris : nullement.
Nous souhaitons pourtant que l’UDF Paris clarifie rapidement ses positions. Comme la très grande majorité de ceux qui font l’UDF, nous rejetons la politique mise en œuvre par Bertrand Delanoë depuis 5 ans. Nous voulons rompre avec la politique de développement urbain coercitive imposée par nos nouveaux amis écologistes. Nous voulons extirper Paris de son arrogant isolement que le PLU n’a pas réglé. Le bobo parisien a été choyé ces dernières années au détriment des plus jeunes et des plus anciens, des plus faibles… Proposer un projet alternatif pour Paris est plus que jamais nécessaire.
Ententes contre valeurs
François Bayrou, que nous avons soutenu loyalement lors des échéances présidentielles, se doit de clarifier ses positions vis-à-vis du parti socialiste. Et les adhérents de l’UDF et les sept millions français qui nous ont apporté leur suffrage ont un droit au sens, le droit de savoir où l’UDF va, de ne pas être mis devant les faits accomplis. Les louvoiements ambigus et incessants de ces dernières semaines doivent cesser. La nef UDF s’est retrouvée bout-au-vent. Déjà les chaloupes sont à la mer. La position est dangereuse. Il nous faut rapidement retrouver une amure durable. Le scrutin majoritaire ne nous est certes pas favorable mais il a le mérite de primer ceux qui savent travailler ensemble, pour donner à la France une majorité. Un parti rongé par la tentation antilibérale et le repli n’est pas un partenaire souhaitable. La majorité des militants et des électeurs socialistes ont voté contre la constitution européenne. Projet suscité par notre programme de 2002, puis porté par Valérie Giscard d’Estain lui-même. Son rejet nuit encore à la France et à l’Europe. Soucieux des plus faibles, nous sommes pas moins attachés aux libertés économiques. L’UDF est plus utile au gouvernement. Nous avons la possibilité de relancer la construction européenne, de prolonger les efforts contre le chômage. 
Apportons notre sensibilité sociale, libérale et démocrate. Aidons la majorité présidentielle à rééquilibrer nos institutions républicaines. Ne laissons pas l’UMP seule au pouvoir.Notre parti à tout à perdre à rejoindre durablement la ligue des partis d’opposition durable formée par la LCR et le FN. Nous nous ne reconnaissons pas dans l’extrême centre. Il condamne notre famille politique au désert perpétuel.
Refondation
Avant même le travail sur les idées, il nous faut réapprendre la démocratie. Sans ce long travail sur nous même, notre parti sera faible. Pendant la campagne de l’élection présidentielle, nous avons eu la prétention de faire travailler des hommes et des femmes d’horizons différents alors que nous étions bien incapables de gérer nos propres divergences internes. En l’absence d’institutions de régulation solides, à chaque divergence, notre parti fractal se scinde encore et encore. 
Stoppons ce processus mortifère. Réapprenons le dialogue.  Mettons fin aux conseils pléthoriques, qui sous le couvert de faire plaisir au plus grand nombre, permettent de verrouiller les élections et limiter les débats. Nous ne voulons plus de comités exécutifs ad hoc, qui permettent de balayer d’un revers de main les résultats de nos votes. Pour les prochaines élections, nous souhaitons notamment qu’une commission d’investiture parisienne soit clairement mandatée. Que publicité des candidatures, auditions des candidats et avis autorisés des sections d’arrondissement soient réalités… 
Ami centriste, nous voulons bâtir un projet ensemble, sur des bases saines. Si vous partagez nos positions, faites-vous connaître de nous. Le labeur est à venir. Nous ne chômerons pas. Nous avons peu de temps. Si les fractures législatives sont trop profondes, alors il nous faudra, lucides, reconstruire un centre nouveau. Nous sommes l’UDF. Nous sommes le « Centre » à Paris. Nous ne laisserons pas nos dirigeants décider de notre avenir à notre place. »

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage CSA : UMP & Nouveau Centre à 41 % ; Mouvement démocrate à 7 % / Baromètre quotidien IPSOS : UMP & Nouveau Centre à 43 % ; Mouvement démocrate à 9 % / Sondage TNS-SOFRES : UMP & Nouveau Centre à 41,5 % ; Mouvement démocrate à 10 %

Sondage CSA-Cisco pour Le Parisien réalisé les 6 et 7 juin 
L'UMP et ses alliés obtiendraient de 390 à 420 sièges aux élections législatives, contre 110 à 154 pour le PS et ses alliés, 4 à 12 pour le PCF, 2 ou 3 pour le MPF, 1 à 6 pour le MoDem et 1 à 3 pour les Verts, selon un sondage CSA-Cisco. L'UMP et ses alliés du Nouveau Centre recueilleraient 41% d'intentions de vote, l'alliance PS/PRG/MRC 28%, le MoDem 7%, le FN 6%, le PC 4%, les Verts 4% et l'extrême gauche 4%.
(Sondage a été réalisé par téléphone les 6 et 7 juin auprès d'un échantillon représentatif de 822 personnes âgées de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales / méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)
Sondage Ipsos/Dell pour SFR et Le Point réalisé les 6 et 7 juin 
L'UMP et le Nouveau centre recueilleraient 43% d'intentions de vote (+1,5) et le PS-PRG-MRC 28% (-1), selon la 17e vague du baromètre quotidien Ipsos/Dell. Les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou obtiendraient 9% (=), ceux du Front national 5% (-0,5), ceux des Verts 3% (=), du PCF 4% (=) et de l'extrême gauche 3% (=). La droite parlementaire est créditée au total de 45,5% (+1), la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF) et les Verts de 35% (-1). 13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57% (+1) des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 43% (-1) celui de la gauche (PS-PCF-Verts). 14% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. 
(Sondage réalisé auprès de 1.207 personnes interrogées par téléphone les 6 et 7 juin, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)

Sondage TNS-Sofres/Unilog pour RTL, Le Figaro et LCI réalisé les 5 et 6 juin
Les candidats UMP et Nouveau centre recueilleraient 41,5% (-0,5) et ceux du PS et de ses alliés 29,5% (+2,5) au premier tour des élections législatives, ce qui se traduirait par 390 à 430 sièges le 17 juin pour l'UMP et 115 à 155 pour le PS, selon un sondage TNS-Sofres/Unilog pour RTL, Le Figaro et LCI. Dans sa précédente livraison des 28 et 29 mai, la Sofres donnait 410 à 430 sièges à l'UMP et ses alliés et 101 à 142 au PS et à ses alliés (PRG, MRC et divers gauche), la base étant les 555 députés de France métropolitaine. Cette enquête réalisée les 5 et 6 juin crédite les candidats du Modem de 10% (=), ceux du Front national de 4% (=), du PC de 3% (-1) et des Verts de 3% (=). Les candidats divers droite obtiendraient 2% (=), ceux du MPF 1% (-0,5), ceux du MNR 0,5% (=) et ceux de Chasse, Pêche, Nature et Tradition 0,5% (=). Il n y a pas d'évolution en nombre de sièges pour l'extrême-gauche (0), le PC (4 à 10), les Verts (1 à 3), le MoDem (2 à 6), le MPF (2-3), FN et MNR (0). N'ont pas exprimé d'intentions de vote 24% des personnes interrogées (+7). Les intentions de vote aux élections législatives ont été recueillies sur la base des configurations de candidatures définitives, avec indication dans chaque circonscription du nom des candidats. 75% (+8) des personnes interrogées se disent sûres de leur choix, 21% (-9) affirmant pouvoir changer d'avis. La victoire de l'UMP et de ses alliés est pronostiquée par 70% des personnes interrogées, celle du PS et alliés par 16%. 49% des répondants (soit 70% de ceux qui pensent que l'UMP et ses alliés vont gagner) pronostiquent une large victoire de l'UMP. 47% préfèreraient la victoire de l'UMP et de ses alliés, 37% celle du PS et de ses alliés. 40% des répondants (soit 85% de ceux qui souhaitent que l'UMP et ses alliés gagnent) souhaitent que la victoire de l'UMP se fasse avec une majorité large. 67% des personnes interrogées contre 33% affirment s'intéresser aux élections de dimanche.
(Sondage réalisé les 5 et 6 juin par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)