Les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont lancé mardi le Nouveau centre, présenté comme « le pôle centriste de la majorité présidentielle », dont les 84 candidats aux législatives affronteront ceux du Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou. Pour présenter ce parti à la presse, dans les locaux de l'Assemblée nationale, le nouveau ministre de la Défense Hervé Morin était entouré d'une dizaine de députés UDF (François Sauvadet, Nicolas Perruchot, Rudy Salles ...) et des sénateurs Yves Pozzo di Borgo et Daniel Dubois. Il s'agit d'une « démarche constructive, dans laquelle nous souhaitons entrer pour la durée de la législature qui s'engage », a déclaré l'ex-président du groupe UDF à l'Assemblée. « Quand la maison brûle, on ne regarde pas les pompiers agir, on essaie de prendre en charge une partie du fardeau », a-t-il dit, dans une critique implicite du MoDem, engagé selon lui dans « une démarche d'opposition ». « Nous ne sommes pas des dissidents, nous sommes l'UDF », a affirmé le député-maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini. « C'est François Bayrou qui a décidé, pour des raisons de stratégie personnelle, d'aller sur une trajectoire individuelle ».
« Nous sommes très bien dans nos baskets », a-t-il assuré. Pour expliquer leur position, 18 députés UDF ont signé un texte distribué à la presse, et publié sous forme de tribune dans le journal Le Monde, assurant que leur choix n'est « pas un reniement, ni un ralliement à l'UMP ». Mais plusieurs députés UDF pourtant inscrits dans la majorité présidentielle, tels Philippe Folliot (Tarn) et Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne), n'ont pas signé ce texte. « Je serai dans le groupe parlementaire de la majorité présidentielle si je suis élu, mais au niveau du parti, je trouve que ça va trop vite, ça rajoute de la confusion », a expliqué M. Dionis du Séjour, interrogé par l'AFP. Le député-maire de Rouen Pierre Albertini a pour sa part décidé de ne plus appartenir à aucun parti politique. L'ex-ministre de l'Education Gilles de Robien n'était pas non plus à la conférence de presse. « Il est avec nous », a toutefois assuré M. Morin. « L'attitude de François Bayrou entre les deux tours, en décidant de se rallier à Ségolène Royal et en conduisant à un renversement des alliances, a rompu avec les valeurs du centre. Nous entendons les incarner », affirment les signataires du texte. M. Bayrou avait indiqué entre les deux tours de la présidentielle qu'il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy.
Site politique sur le Centre et le Centrisme
mardi 29 mai 2007
Actualités du Centre. François Bayrou critique les créateurs du Nouveau Centre
François Bayrou a ironisé mardi à Pérols (Hérault) sur la création du Nouveau centre. « L'adjectif 'Nouveau' n'est pas adapté à cette situation », a estimé l'ex-candidat UDF à la présidentielle et fondateur du Mouvement démocrate (MoDem). « Chaque fois que quelqu'un abandonne ses idées pour aller se ranger derrière le pouvoir, ce n'est pas nouveau, c'est complètement ancien », a-t-il déclaré au sujet de ce nouveau mouvement rallié à la majorité présidentielle. « C'est hélas des attitudes politiques que nous avons connues pendant longtemps. Je ne veux pas les qualifier parce que le jugement des électeurs est, lui, très sévère sur ce genre de ralliement et d'abandon de ce qu'on a de plus précieux ». Interrogé sur le risque de manque de lisibilité au centre, François Bayrou s'en est remis au bon sens des électeurs. « La définition du centre, c'est qu'il est indépendant. Le Mouvement démocrate est un label d'indépendance », a-t-il garanti.
A moins de deux semaines du premier tour des législatives, le député du Béarn a concédé s'attendre à une « élection extrêmement difficile ». Il a dénoncé « un mode de scrutin très injuste, car fait non pas pour représenter les Français, mais pour représenter une majorité et lui donner tous les pouvoirs ». Quant à d'éventuelles alliances au soir du premier tour, François Bayrou est resté évasif: « Nous verrons ce que sera la meilleure manière de favoriser le pluralisme en France ».
A moins de deux semaines du premier tour des législatives, le député du Béarn a concédé s'attendre à une « élection extrêmement difficile ». Il a dénoncé « un mode de scrutin très injuste, car fait non pas pour représenter les Français, mais pour représenter une majorité et lui donner tous les pouvoirs ». Quant à d'éventuelles alliances au soir du premier tour, François Bayrou est resté évasif: « Nous verrons ce que sera la meilleure manière de favoriser le pluralisme en France ».
Actualités du Centre. Législatives 2007 - Baromètre IPSOS : UMP & UDF majorité présidentielle à 43,5 % ; Mouvement démocrate à 9 %
Les candidats UMP et du Nouveau Centre soutenus par l'UMP recueilleraient 43,5% (+0,5) des intentions de vote au premier tour des législatives et ceux du PS, PRG et MRC 28,5% (+0,5) selon la 8e vague du baromètre électoral quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point. Les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou obtiendraient 9% (-0,5), ceux du Front national (FN) 4% (-0,5), ceux des Verts 3% (+0,5), du PCF 4 (=) et de l'extrême gauche 3% (=). Les candidats Divers droite recueilleraient 1% (=), le MPF 2% (-0,5), le MNR 0,5% (=) et CPNT 0,5% (=). La droite parlementaire est créditée au total de 46,5% (=), la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF) et les Verts de 35,5% (+1). 14% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intentions de vote.
Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57,5% (=) des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 42,5% (=) le candidat de la gauche (PS-PCF-Verts). 13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intentions de vote. Selon la projection en sièges d'Ipsos, le PCF est crédité de 6 à 12 sièges, l'ensemble PS/PRG/MDC/DVG obtiendrait de 102 à 142 sièges, et les Verts de 0 à 2 élus. Soit pour le PS et ses alliés: de 108 à 156 sièges. Le Mouvement démocrate aurait de 1 à 6 sièges. L'UMP et les DVD pourraient obtenir entre 380 et 442 sièges et le Nouveau centre entre 21 et 25 sièges. Soit pour l'UMP/DVD et ses alliés: 401 à 442 sièges. Le FN n'aurait aucun élu.
(Sondage réalisé auprès de 1.356 personnes interrogées par téléphone les 25, 26 et 28 mai, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales/ Méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57,5% (=) des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 42,5% (=) le candidat de la gauche (PS-PCF-Verts). 13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intentions de vote. Selon la projection en sièges d'Ipsos, le PCF est crédité de 6 à 12 sièges, l'ensemble PS/PRG/MDC/DVG obtiendrait de 102 à 142 sièges, et les Verts de 0 à 2 élus. Soit pour le PS et ses alliés: de 108 à 156 sièges. Le Mouvement démocrate aurait de 1 à 6 sièges. L'UMP et les DVD pourraient obtenir entre 380 et 442 sièges et le Nouveau centre entre 21 et 25 sièges. Soit pour l'UMP/DVD et ses alliés: 401 à 442 sièges. Le FN n'aurait aucun élu.
(Sondage réalisé auprès de 1.356 personnes interrogées par téléphone les 25, 26 et 28 mai, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales/ Méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
Actualités du Centre. Italie- Le Centre gauche en difficulté aux élections locales
L'opposition italienne de droite a remporté plusieurs victoires lors des élections locales de dimanche et lundi mais le gouvernement de Romano Prodi, dont la cote de popularité est en berne, a évité l'humiliation, à en croire des résultats provisoires diffusés lundi. Ce scrutin constituait un premier test électoral pour Prodi, un an après son arrivée au pouvoir. Les sondages n'auguraient de rien de bon, six Italiens sondés sur dix se disant insatisfaits de son gouvernement. Alors que les suffrages sont presque totalement comptabilisés, il apparaît que l'opposition est en tête dans quatre des sept provinces concernées et que la gauche l'emporte dans deux. Il faudra un second tour dans 15 jours dans la septième province, où aucun candidat n'a dépassé le seuil des 50%.
Le centre-droit a conforté son emprise sur le nord du pays, dépassant les 60% dans certaines municipalités. L'opposition enlève même à la gauche la ville de Vérone. Elle s'est par ailleurs facilement imposée dans la ville de Reggio Calabria, dans le sud. « C'est une victoire franche, les résultats sont extraordinaires », a déclaré l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi. Toute l'Italie a adressé un message clair à Prodi: Ce gouvernement des impôts doit laisser sa place. » Les politologues estiment toutefois que l'ancien chef du gouvernement italien n'est pas parvenu à infliger à la gauche le KO qu'il espérait. La coalition au pouvoir a conservé le contrôle de Gênes, ville portuaire du nord du pays qui était l'un des enjeux majeurs du scrutin, et a pris L'Aquila à ses rivaux. Prodi et ses alliés ont aussi pris le contrôle d'Agrigente, en Sicile, ce qui leur permet de compenser leurs piètres résultats dans le reste de l'île lors d'élections qui se sont tenues ce mois-ci. En tout, quelque 860 villes élisaient leur maire et sept provinces leurs gouverneurs à l'occasion de ce scrutin étalé sur deux jours. La participation s'est établie à 74%, soit un peu en-dessous de son niveau de 2002.
Prodi est gêné depuis son élection par une majorité très courte au Sénat et les divisions au sein de sa coalition, hétéroclite. Il a failli être mis en minorité en février. Le président du Conseil a tiré peu de crédit de la réduction du déficit budgétaire et d'une croissance dynamisée, tandis que ses alliés ont étalé leurs divergences sur de nombreux dossiers allant des droits des couples homosexuels à la réforme des retraites. Les syndicats de la fonction publique menacent en outre le gouvernement de grèves.
Le centre-droit a conforté son emprise sur le nord du pays, dépassant les 60% dans certaines municipalités. L'opposition enlève même à la gauche la ville de Vérone. Elle s'est par ailleurs facilement imposée dans la ville de Reggio Calabria, dans le sud. « C'est une victoire franche, les résultats sont extraordinaires », a déclaré l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi. Toute l'Italie a adressé un message clair à Prodi: Ce gouvernement des impôts doit laisser sa place. » Les politologues estiment toutefois que l'ancien chef du gouvernement italien n'est pas parvenu à infliger à la gauche le KO qu'il espérait. La coalition au pouvoir a conservé le contrôle de Gênes, ville portuaire du nord du pays qui était l'un des enjeux majeurs du scrutin, et a pris L'Aquila à ses rivaux. Prodi et ses alliés ont aussi pris le contrôle d'Agrigente, en Sicile, ce qui leur permet de compenser leurs piètres résultats dans le reste de l'île lors d'élections qui se sont tenues ce mois-ci. En tout, quelque 860 villes élisaient leur maire et sept provinces leurs gouverneurs à l'occasion de ce scrutin étalé sur deux jours. La participation s'est établie à 74%, soit un peu en-dessous de son niveau de 2002.
Prodi est gêné depuis son élection par une majorité très courte au Sénat et les divisions au sein de sa coalition, hétéroclite. Il a failli être mis en minorité en février. Le président du Conseil a tiré peu de crédit de la réduction du déficit budgétaire et d'une croissance dynamisée, tandis que ses alliés ont étalé leurs divergences sur de nombreux dossiers allant des droits des couples homosexuels à la réforme des retraites. Les syndicats de la fonction publique menacent en outre le gouvernement de grèves.
Inscription à :
Articles (Atom)