Site politique sur le Centre et le Centrisme
lundi 7 mai 2007
Actualités du Centre. Le Mouvement Démocrate risque d’être une coquille vide
François Bayrou qui a refusé sa voix à Nicolas Sarkozy au second tour, aborde l'inconnue des législatives en préparant la création de son futur parti, le Mouvement démocrate, qui pourrait marquer une scission de l'UDF. Le leader centriste, qui veut poser ce parti en contre-pouvoir au nouveau président de la République, a convoqué pour jeudi un conseil national pour préparer les scrutins des 10 et 17 juin. Il proposera à cette instance de lancer un Mouvement démocrate, qui rompra avec la tradition ancrée au centre-droit de l'UDF pour s'ouvrir vers le centre-gauche, reflétant la structure de l'électorat de M. Bayrou au premier tour (18,57% des voix). Mais les députés UDF, qui dans leur grande majorité ont soutenu M. Sarkozy au second tour, rechignent à le suivre dans ce nouveau combat. Leur chef de file, Hervé Morin, a ainsi annoncé lundi qu'il s'inscrivait « clairement » dans la nouvelle majorité présidentielle, regrettant que M. Bayrou ait décidé « de se positionner dans l'opposition jusqu'en 2012 ». Avant lui, François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, et Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, avait pris la même décision. D'autres pourraient suivre. « Je réfléchis », a dit lundi Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), qui n'a « pas compris la stratégie de François Bayrou entre les deux tours ». « Si on reste dans l'axe de la campagne du premier tour, ce Mouvement démocrate me va », a confié Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne). « Mais si on bascule vers une alliance avec le PS, ça ne me va pas ». Ni l'un ni l'autre n'assisteront au Conseil national jeudi à *la Mutualité. Le sénateur Jean Arthuis pour sa part évoquait dimanche soir ses craintes de « scission » de l'UDF. « Evidemment, il y a un risque de scission », a renchéri M. Sauvadet sur BFM. « Nous verrons jeudi si François Bayrou se situe comme une force d'opposition ». M.Sarkozy veut regrouper dans un « pôle centriste » les UDF qui l'ont rallié, et qui pourraient tenter de récupérer le sigle UDF, déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2004 par le député UMP Hervé de Charette, deux ans après son départ du parti centriste. Une bataille juridique se profile car les proches de M. Bayrou n'entendent pas se laisser déposséder. Ils ont déposé à l'INPI et au ministère de l'Intérieur le nom « UDF Mouvement démocrate », a indiqué Didier Bariani, vice-président en charge des questions statutaires. A ce jour un seul des 29 députés UDF, Gilles Artigues (Loire), a annoncé qu'il mènerait la campagne législative avec le Mouvement démocrate. Pour construire ce nouveau parti, l'entourage du leader centriste mise sur une « probable implosion » du PS et sur une recomposition du paysage politique, qui permettrait un rapprochement entre centristes et sociaux-démocrates.
Actualités du Centre. Législatives 2007 - Les Gracques veulent un accord de gouvernement et des accords de désistement entre le PS et l’UDF
Les Gracques, collectif d'anciens collaborateurs des gouvernements socialistes, lancent un appel en faveur d'un « accord de gouvernement » entre le PS et le centre et à des « désistements mutuels » aux législatives, dans une tribune parue dans le Nouvel Observateur. « La gauche (traditionnelle) est morte. Vive la gauche (moderne)! », écrivent en guise de préambule les Gracques, qui avaient appelé avant le premier tour de la présidentielle à une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou. « François Bayrou a démontré la vitalité d'un courant social-démocrate autonome vis-à-vis de la droite. Sa force réunie à celles de la gauche ouvrait la voie à la victoire. Mais le PS n'a pas osé ». A leurs yeux, « pour franchir de nouvelles étapes, il faut un aggiornamento de la pensée socialiste dont la traduction la plus tangible serait un accord politique en bonne et due forme avec le centre aux législatives » des 10 et 17 juin, avec un accord de gouvernement et des désistements mutuels. Ils estiment qu'une « alliance avec le centre peut être décisive pour aider le PS à se réinventer » et notent que sur le terrain économique, « c'est au parti socialiste d'accomplir l'essentiel du chemin » vers le compromis avec le centre. Ils proposent une plate-forme autour de 10 points allant de l'investissement dans la recherche et la formation à la relance de la construction européenne, en passant par la stabilisation à terme puis à la réduction de la dette. Pour eux, ce mouvement vers le centre « est inéluctable » et « retarder cette nouvelle alliance porterait le risque d'une nouvelle défaite ».
Actualités du Centre. Législatives 2007 - L’UDF / Mouvement Démocrate à 15 %
La droite est donnée favorite du premier tour des élections législatives du 10 juin avec 37% des intentions de vote, contre 33% pour les candidats de gauche et 15% pour le centre, selon un sondage CSA-Cisco. Un candidat de l'UMP recueillerait 35% des suffrages, un candidat du Mouvement pour la France (MPF) obtiendrait 2%, selon cette enquête réalisée pour France 3, France Inter, France Info et Le Parisien-Aujourd'hui en France. Un candidat du Parti socialiste, du Parti radical de gauche (PRG) ou du Mouvement républicain et citoyen (MRC) est crédité de 30% des intentions de vote. Un candidat du Mouvement démocrate, parti appelé à remplacer l'UDF de François Bayrou, est crédité de 15%. Un candidat du Front national obtiendrait 8% des suffrages. (Sondage réalisé par téléphone le 6 mai après 20h00 auprès d'un échantillon représentatif de 1.030 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points)
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