Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger souhaite que le prochain président américain préside au centre et met en garde les trois principaux candidats républicains dans la course présidentielle contre la tentation d'une inflexion à droite de leur discours pour obtenir l'investiture du GOP (Grand Old Party).
Dans une interview publiée dimanche par le « Columbus Dispatch », il estime que le sénateur d'Arizona John McCain, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani et l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney auront plus de chance de s'imposer en affichant une position modérée. « Les Américains sont au centre, ce ne sont pas des extrémistes », souligne Arnold Schwarzenegger qui se trouvait à Columbus pour la 19e édition du Festival sportif Arnold, un événement sportif de trois jours. Interrogé pour savoir s'il souhaitait un amendement de la Constitution qui permettrait aux citoyens nés dans un pays étranger de briguer la magistrature suprême, le gouverneur d'origine autrichienne en répondu sur le ton de la plaisanterie en expliquant que cet amendement entrerait « dans le cadre d'une réforme globale de la politique d'immigration ».
Quant à ses ambitions politiques, Arnold Schwarzenegger affirme ne pas avoir encore envisagé ce qu'il fera à l'expiration de deuxième et dernier mandat de gouverneur en 2010, mais une chose est aujourd'hui sûre, il déclare ne pas être emballé par l'idée de retourner devant les caméras.
Site politique sur le Centre et le Centrisme
lundi 5 mars 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 Sondage TNS-SOFRES : Bayrou à 18,5 %
Nicolas Sarkozy l'emporterait sur Ségolène Royal au deuxième tour par 54% contre 46%, alors que François Bayrou progresse de plus de six points au premier tour, atteignant 18,5%, selon un sondage TNS-Sofres pour Le Figaro-RTL-LCI. Au premier tour, Nicolas Sarkozy (UMP) arrive toujours en tête, mais perd deux points sur un sondage des 14 et 15 février à 31%, Ségolène Royal (PS) perdant un demi-point à 25,5%. François Bayrou (UDF) progresse de 6,5 points à 18,5%, confirmant sa percée dans les récents sondages. Tous les instituts enregistrent depuis janvier une progression du leader centriste, passé de quelque 6% à 17% dans quatre sondages publiés depuis une semaine et même 19%, son plus haut niveau, dans une étude Ifop mardi.15% des sondés (-3%) n'ont pas exprimé d'intention de vote pour le premier tour. 59% se disent « sûrs de leur choix » pour le premier tour, 39% disant pouvoir encore « changer d'avis ». 36% (=) des sondés disent avoir beaucoup d'intérêt pour l'élection, 40% (-1) être assez intéressés, contre 18% (+1) qui sont peu et 6% (=) pas du tout intéressés.
(Sondage réalisé les 28 février et 1er mars par téléphone auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
(Sondage réalisé les 28 février et 1er mars par téléphone auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
Une Semaine en Centrisme. Présidentielles 2007 - Positionnement de François Bayrou : chances et risques pour le Centre et le Centrisme
François Bayrou a réussi son
pari, faire parler de lui au cours de cette campagne et atteindre des scores
élevés dans les intentions de vote. Il lui reste cependant du chemin à faire
pour se retrouver au second tour. Mais, au-delà de cet espoir, les risques d’un
dégonflage de ce que les sondeurs appellent toujours la « bulle Bayrou »
sont importants de même, qu’à l’inverse, les chances de permettre au Centrisme
de sortir de l’ombre et d’acquérir son statut de véritable pensée politique, ce
qu’il est et doit le demeurer.
Les risques de dégonflage
de la «bulle Bayrou»
D’abord, l’électorat
potentiel de François Bayrou est le plus volatile, le moins
« cristallisé » pour employer les termes des sondeurs. Il peut donc
encore changer d’avis et ramener le score du leader de l’UDF autour des 10 %
voire moins puisque seuls 51 % des personnes qui déclarent voter pour lui ne
changeront pas d’avis.
Ensuite, François Bayrou
a réussi à s’imposer sans véritable programme mais en étant un candidat
« anti » (establishement, médias, dette, etc.). Il y a un véritable
risque que les Français en aient joué pour se défouler (comme le vote Le Pen)
mais retournent au bercail le jour du vote. Même si des propositions sont
venues quelque peu polir cette posture, les Français voient en lui une sorte de
pourfendeur. Est-ce suffisant pour être Président de la République?
De même, le
positionnement du leader de l’UDF peut apparaître comme opportuniste. Ce même
François Bayrou qui déclarait en 1998 que l’UDF, dont il venait d’être élu
président, ferait toujours ses alliances à droite, est aujourd’hui le chantre
d’une union nationale avec un Premier ministre qui ressemblerait à Jacques
Delors jeune ou à Dominique Strauss-Kahn. N’oublions jamais que l’une des
critiques les plus constantes contre les centristes est leur capacité à humer
l’air du temps et à se positionner pour l’accompagner.
Enfin, François Bayrou
propose une union nationale qu’aucun parti, ni à gauche, ni à droite ne veut ni
aucune personnalité politique de premier plan, Michel Rocard venant encore une
fois de répéter qu’il aimait bien François Bayrou mais qu’il ne partageait
absolument pas sa vision politique. Au fur et à mesure que l’élection va
approcher, le risque est grand de voir les Français se rendre compte de
l’impossibilité d’une telle voie et délaisser le président de l’UDF pour un
vote plus « efficace ». D’autant que le nombre de Français se disant
« centristes » n’a guère augmenté depuis le début de la campagne
selon le baromètre du Cevipof (15 %).
Au-delà du sort
personnel de François Bayrou, quels sont les risques pour le Centre et le
Centrisme ? Le problème du positionnement de François Bayrou est qu’il
n’est pas véritablement au Centre… Et si l’amalgame se fait que le Centre n’est
qu’une variante de l’union nationale, cela en fera une sorte de coquille vide
qui aura du mal à se remettre d’un échec cuisant.
Les chances de la
victoire de François Bayrou pour le Centre
En revanche, si le score de François Bayrou est élevé, alors le Centrisme pourra développer ses thèmes. Et en cas de victoire, la chance serait, pour le Centre, de pouvoir surfer sur cette vague afin de faire réellement connaître ses idées et en profiter pour devenir un courant d’idées dominant. Car le Centrisme n’est absolument pas une union nationale mais une doctrine du juste équilibre, voire du juste milieu pour certains.
En revanche, si le score de François Bayrou est élevé, alors le Centrisme pourra développer ses thèmes. Et en cas de victoire, la chance serait, pour le Centre, de pouvoir surfer sur cette vague afin de faire réellement connaître ses idées et en profiter pour devenir un courant d’idées dominant. Car le Centrisme n’est absolument pas une union nationale mais une doctrine du juste équilibre, voire du juste milieu pour certains.
Reste l’idée d’un
« grand parti démocrate » du centre. Celle-ci porte deux
interrogations. La première est de savoir pourquoi ce parti n’est pas et ne
peut pas être l’UDF ? François Bayrou semble vouloir refaire le coup de
Valéry Giscard d’Estaing de 1978 mais à l’envers en torpillant l’outil
électoral de l’ancien Président de la République.
La deuxième est de
savoir ce que veut réellement dire « union nationale » pour François
Bayrou ? Ce n’est toujours très clair. S’il s’agit d’un rassemblement de
femmes et d’hommes de gauche et de droite qui ne renieraient pas leurs
convictions mais se décideraient de gouverner ensemble pour résoudre les grands
challenges d’aujourd’hui et demain, pourquoi créer un nouveau parti qu’ils ne
rejoindraient pas a priori et dont même François Bayrou déclarent ne pas
vouloir les débaucher ?!
Au-delà de ces
nombreuses interrogations légitimes (et que de très nombreux militants de l’UDF
se posent), nous devons le répéter : quelles que soient les ambiguïtés de
la démarches de François Bayrou – et elles sont nombreuses -, quelles que
soient les zones d’ombres, notamment vis-à-vis du Centre – qui peuvent receler
des dangers pour l’avenir à court terme du Centrisme -, sa victoire ou son
score élevé ne pourront que profiter au Centre pour se faire mieux connaître et
expliquer ses positions au-delà de la caricature. De ce point de vue, le CREC
ne peut que souhaiter le succès du leader de l’UDF.
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