Un sondage Ifop confirme le net resserrement de l'écart entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, qui recueilleraient chacun 28% d'intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, la première gagnant 2,5 points et le second perdant 4 points. Au second tour, M. Sarkozy l'emporterait le 6 mai sur la députée PS par 50,5% contre 49,5%. Au premier tour, le président de l'UDF François Bayrou est crédité pour la deuxième fois de 17% d'intentions de vote (+1), un niveau qu'il avait déjà atteint dans l'enquête CSA. Le président du Front national Jean-Marie Le Pen gagne 0,5 point à 11,5%. Les autres candidats ne dépassent pas 3%. Olivier Besancenot est à ce niveau, cédant un point. Marie-George Buffet gagne 0,5 point, à 2,5%, José Bové est stable à 2%, Dominique Voynet gagne 0,5 point à 2%, Arlette Laguiller progresse aussi de 0,5 point, à 2,5%. Corinne Lepage perd un demi-point, à 0,5%, ainsi que Philippe de Villiers, à 2%. Nicolas Dupont-Aignan gagne un demi-point, à 1%. Gérard Schivardi, soutenu par le Parti des Travailleurs, et Frédéric Nihous (CPNT), sont crédités de 0 (=). « On a une élection un peu folle, une indécision très forte, avec un électeur sur deux déclarant pouvoir changer encore d'avis et encore des risques de passage entre les électorats Bayrou Sarkozy et Bayrou Royal », explique Frédéric Dabi de l’Ifop à l’Afp. M. Sarkozy « prend toujours beaucoup à l'extrême-droite mais beaucoup moins à l'UDF » tandis que M. Bayrou « s'installe vraiment comme le troisième homme de cette campagne, rassemblant bien l'UDF, prenant un petit peu à l'UMP - 9% des sympathisants - et 14% des sympathisants PS ».
(Sondage réalisé par téléphone les 22 et 23 février auprès d'un échantillon national de 889 personnes, inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)