François Bayrou a estimé que la montée de sa cote de popularité dans les sondages était due avant tout à sa volonté de dépasser l'opposition entre gauche et droite pour prôner un gouvernement d'union nationale. Le candidat centriste à la présidentielle, crédité de 14% d'intentions de vote au premier tour selon un sondage LH2 publié lundi soir, apparaît désormais comme le troisième homme de la campagne présidentielle devant Jean-Marie Le Pen.
« Si ça monte c'est que les Français voient qu'il existe une démarche politique différente qui, au lieu de s'enfermer dans l'ancien éternel clivage qui explique tout par droite contre gauche... Il existe un candidat qui dit : élu président de la République, je ferai travailler ensemble au sein d'un gouvernement d'union, de rassemblement, des gens compétents qui viendront des deux camps, qui seront la garantie que les décisions (prises) seront des décisions d'intérêt général », a déclaré le président de l'UDF sur RTL.
« Jusqu'à il y a peu, a-t-il ajouté, on pouvait considérer que c'était un rêve. Il suffit désormais de passer le Rhin pour voir qu'en Allemagne, ce choix a été fait et que ce choix aujourd'hui conduit à un redressement spectaculaire et que tout le monde salue. »
Site politique sur le Centre et le Centrisme
mardi 30 janvier 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Sondage LH2 du 29 janvier 2007 : François Bayrou, à 14 % qui se pose en candidat du « vote protestataire utile »
Selon un sondage LH2 pour RMC, BFM TV et 20 Minutes réalisé les 26 et 27 janvier (Sondage réalisé par téléphone auprès d'un échantillon de 1.006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, méthode des quotas / marge d’erreur ± 3 %), rendu public lundi, François Bayrou obtiendrait 14% au premier tour de scrutin des présidentielles.
Il s'agit du premier sondage intentions de vote réalisé par LH2 pour la présidentielle.
François Bayrou serait troisième du premier tour, avec 14%, son plus haut niveau observé jusqu'ici dans un sondage. M. Bayrou avait été crédité mercredi de 13% par BVA et de 12% puis 12,5% par l'IFOP. Il devancerait Jean-Marie Le Pen, crédité de 10%.
C'est le quatrième sondage, de trois instituts différents (Ifop, BVA et LH2), qui place le président de l'UDF devant celui du Front national. Les trois autres instituts (Sofres, Ipsos et CSA) donnent l'ordre inverse.
39% des personnes interrogées, inscrites sur les listes électorales et "certaines d'aller voter au premier tour" affirment avoir fait définitivement leur choix, 35% affirmant avoir une préférence marquée pour un candidat et 26% hésitant encore.
Pour le second tour, les chiffres sont respectivement de 58%, 23% et 17%. 2% ne se prononcent pas.
LH2 rappelle que ces résultats « révèlent un rapport de forces politique, aux dates de réalisation de l'étude, et pas un pronostic électoral ».
En déplacement lundi à Nîmes (Gard), François Bayrou, s'appuyant sur ce dernier sondage, s'est dit certain d'incarner le « vote protestataire utile ».
« Le vote utile, ce sera moi », a déclaré le candidat centriste lors d'un déjeuner de presse. Le candidat centriste n'entend pas en rester là. « Le jeu n'est pas de figurer. Le but est d'être au deuxième tour et de le gagner », a martelé celui qui s'est à nouveau posé en figure rassembleuse, seule capable de transcender le clivage politique traditionnel français.
« Des millions de Français attendent un choix crédible et républicain. Ils ne veulent pas être enfermés dans le matraquage qu'on leur impose. Avant, ils se tournaient vers les extrêmes. Aujourd'hui, je suis ce choix républicain », a poursuivi M. Bayrou.
Selon lui, « le mouvement de rassemblement n'en est qu'à son commencement. C'est l'enjeu des trois mois qui viennent. Je sens que quelque chose se passe. Dans une campagne présidentielle, les courbes bougent en janvier. Et elles bougent de manière sérieuse et prometteuse. J'incarne le vote protestataire utile. »
Selon le président de l'UDF, « les électeurs sont très avisés. En 2002, ils ont voté Le Pen pour contester les sortants. Et en fait, en votant Le Pen, ils ont renforcé les sortants. Ils en ont conscience. Aujourd'hui, ils veulent chercher une autre voix, cette fois dans le champ républicain. Tout va être fait pour que les deux partis du monopole conservent le pouvoir. Mais il y a plus fort que les partis et que leurs états-majors, c'est les Français ».
Vu sa percée dans les sondages, François Bayrou estime « sans fondement » les rumeurs de défection de certains parlementaires UDF, qui rallieraient Nicolas Sarkozy, après les députés Christian Blanc et Pierre-Christophe Baguet.
Interrogé sur le retard qui le sépare de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, il a répondu que ces deux candidats « inquiètent » les Français. « La pratique de ces deux courants politiques, c'est les coups bas », tonne le président de l'UDF.
Il a rappelé qu'il préconisait un gouvernement des compétences, et non des étiquettes. « Il y a des gens responsables, courageux et compétents dans chaque camp et dans la société civile. Je ne veux pas qu'un parti ait tous les pouvoirs, même si c'est le mien! », a glissé le président de l'UDF.
Questionné sur sa faible pénétration de l'électorat populaire, il s'en est pris à nouveau au traitement médiatique de la campagne, qui orchestre selon lui une opposition Royal-Sarkozy. « Il n'y a qu'un moyen d'atteindre l'électorat populaire, c'est la télévision, a-t-il livré. Il y a un effet de retard, mais les chaînes de télévision seront obligées d'y venir. »
« Les médias n'ont pas à faire l'opinion, mais à rendre compte de la réalité de l'opinion », a-t-il ajouté sous l'oeil approbateur de Jean-François Kahn, attablé à ses côtés. Le fondateur, propriétaire et dirigeant de l'hebdomadaire Marianne a affiché son soutien « personnel » à François Bayrou mais s'est défendu de jouer un rôle de conseiller auprès de lui.
Il s'agit du premier sondage intentions de vote réalisé par LH2 pour la présidentielle.
François Bayrou serait troisième du premier tour, avec 14%, son plus haut niveau observé jusqu'ici dans un sondage. M. Bayrou avait été crédité mercredi de 13% par BVA et de 12% puis 12,5% par l'IFOP. Il devancerait Jean-Marie Le Pen, crédité de 10%.
C'est le quatrième sondage, de trois instituts différents (Ifop, BVA et LH2), qui place le président de l'UDF devant celui du Front national. Les trois autres instituts (Sofres, Ipsos et CSA) donnent l'ordre inverse.
39% des personnes interrogées, inscrites sur les listes électorales et "certaines d'aller voter au premier tour" affirment avoir fait définitivement leur choix, 35% affirmant avoir une préférence marquée pour un candidat et 26% hésitant encore.
Pour le second tour, les chiffres sont respectivement de 58%, 23% et 17%. 2% ne se prononcent pas.
LH2 rappelle que ces résultats « révèlent un rapport de forces politique, aux dates de réalisation de l'étude, et pas un pronostic électoral ».
En déplacement lundi à Nîmes (Gard), François Bayrou, s'appuyant sur ce dernier sondage, s'est dit certain d'incarner le « vote protestataire utile ».
« Le vote utile, ce sera moi », a déclaré le candidat centriste lors d'un déjeuner de presse. Le candidat centriste n'entend pas en rester là. « Le jeu n'est pas de figurer. Le but est d'être au deuxième tour et de le gagner », a martelé celui qui s'est à nouveau posé en figure rassembleuse, seule capable de transcender le clivage politique traditionnel français.
« Des millions de Français attendent un choix crédible et républicain. Ils ne veulent pas être enfermés dans le matraquage qu'on leur impose. Avant, ils se tournaient vers les extrêmes. Aujourd'hui, je suis ce choix républicain », a poursuivi M. Bayrou.
Selon lui, « le mouvement de rassemblement n'en est qu'à son commencement. C'est l'enjeu des trois mois qui viennent. Je sens que quelque chose se passe. Dans une campagne présidentielle, les courbes bougent en janvier. Et elles bougent de manière sérieuse et prometteuse. J'incarne le vote protestataire utile. »
Selon le président de l'UDF, « les électeurs sont très avisés. En 2002, ils ont voté Le Pen pour contester les sortants. Et en fait, en votant Le Pen, ils ont renforcé les sortants. Ils en ont conscience. Aujourd'hui, ils veulent chercher une autre voix, cette fois dans le champ républicain. Tout va être fait pour que les deux partis du monopole conservent le pouvoir. Mais il y a plus fort que les partis et que leurs états-majors, c'est les Français ».
Vu sa percée dans les sondages, François Bayrou estime « sans fondement » les rumeurs de défection de certains parlementaires UDF, qui rallieraient Nicolas Sarkozy, après les députés Christian Blanc et Pierre-Christophe Baguet.
Interrogé sur le retard qui le sépare de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, il a répondu que ces deux candidats « inquiètent » les Français. « La pratique de ces deux courants politiques, c'est les coups bas », tonne le président de l'UDF.
Il a rappelé qu'il préconisait un gouvernement des compétences, et non des étiquettes. « Il y a des gens responsables, courageux et compétents dans chaque camp et dans la société civile. Je ne veux pas qu'un parti ait tous les pouvoirs, même si c'est le mien! », a glissé le président de l'UDF.
Questionné sur sa faible pénétration de l'électorat populaire, il s'en est pris à nouveau au traitement médiatique de la campagne, qui orchestre selon lui une opposition Royal-Sarkozy. « Il n'y a qu'un moyen d'atteindre l'électorat populaire, c'est la télévision, a-t-il livré. Il y a un effet de retard, mais les chaînes de télévision seront obligées d'y venir. »
« Les médias n'ont pas à faire l'opinion, mais à rendre compte de la réalité de l'opinion », a-t-il ajouté sous l'oeil approbateur de Jean-François Kahn, attablé à ses côtés. Le fondateur, propriétaire et dirigeant de l'hebdomadaire Marianne a affiché son soutien « personnel » à François Bayrou mais s'est défendu de jouer un rôle de conseiller auprès de lui.
L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Ni gaullisme, ni union nationale, ni gouvernement au centre: le Centrisme est une pensée forte et originale
Il existe entre le centrisme, l’union nationale, le gouvernement au centre et le gaullisme de très grandes différences qu’il convient de ne pas oublier sauf à vouloir diluer cette pensée politique et la rendre fade. L’union nationale permet de réunir des personnes qui pensent différemment mais qui s’unissent à un moment critique du pays pour gouverner ensemble autour d’un consensus sur des politiques précises à mener dans le cadre démocratique. Gouverner au centre, c’est faire en sorte de gouverner prudemment en essayant de faire le moins de vague possible. Quant au Gaullisme, c’est un nationalisme social. Le Centrisme n’est ni l’union nationale comme veulent le faire croire certains, ni un gouvernement au centre comme voudraient le réduire d’autres et encore moins un nationalisme car sa volonté est d’unir toutes les personnes, il a une vocation universaliste qui n’est pas celle du Gaullisme. Le Centrisme est une pensée politique autonome qui ne grappille pas ses idées tantôt à gauche ou à droite, ni qui édulcore les mesures de droite et de gauche. Le Centrisme n’est pas « modéré », il est, au contraire dynamique en ce qu’il propose une vision forte de la politique qui est de mener une politique de juste équilibre afin de renforcer le lien social tout en s’appuyant sur les fondamentaux de la vie en société.
Centrisme et union nationale : le Centrisme n’est pas antinomique avec l’union nationale puisque son but est de rassembler tous les citoyens en leur offrant le meilleur consensus possible, c’est-à-dire le meilleur de ce chacun peut obtenir dans une société d’intérêts personnels divergents. Mais, tout courant politique n’est-il pas pour l’union nationale à condition que ce soit sur ses valeurs et ses propositions ?! Dès lors, le Centrisme n’a pas vocation à représenter l’union nationale. Son projet est de réunir les femmes et les hommes autour de valeurs centristes et non de valeurs de gauche et de droite. Ramener le centrisme à l’union nationale, c’est démontrer qu’il n’a pas de pensée propre et de valeurs propres mais que, justement, l’union nationale lui permet de se réapproprier les idées de droite et de gauche. Evidemment, on peut estimer que le temps est à une union nationale conjoncturelle, c’est-à-dire que les défis qui se présentent à nous demandent un large consensus, comme l’allongement du temps de travail ou la lutte contre la pollution par exemple. Mais cette union nationale doit alors se faire après une élection dans une négociation dialectique entre les différentes visions politiques et non a priori dans un unanimisme réducteur et dangereux car fourre-tout.
Centrisme et gouvernement au centre : le Centrisme a évidemment pour vocation de gouverner au centre mais parce que son projet et son programme sont centristes et non parce qu’il doit, après une élection, faire son aggiornamento centriste comme c’est le cas, à chaque fois, pour la gauche et la droite. De même, le Centre se doit d’être « prudent » au sens que lui donner Aristote, c’est-à-dire en étant responsable et en faisant en sorte de ne pas se jeter dans un aventurisme débridé qui coûte cher à toute la collectivité. En revanche, le Centrisme, se sont des valeurs fortes qui n’ont pas besoin d’être édulcorées après chaque élection car elles ne sont pas démagogiques. Le Centrisme est pragmatique et non démagogique. Le Centrisme n’est donc pas un « gouvernement au centre » mais un « gouvernement du Centre » et cela change tout !
Centrisme et gaullisme : Quant au gaullisme, il est avant tout un nationalisme. De ce point de vue, il veut réunir la population dans une sorte d’union nationale durable autour des notions de nation et de chef charismatique et non sur un programme politique d’équilibre même si le gaullisme a agrégé des gens de gauche et de droite et qu’il s’est revendiqué comme capitalisme social (De Gaulle, ne l’oublions pas, fut démocrate chrétien au sortir de la Première guerre mondiale).
Le Centre est une pensée politique originale
Il faut dire et redire que le Centre c’est une pensée politique originale : le Centrisme. Le Centre doit donc se battre sur ses couleurs, c’est ce qui fait son originalité, son intérêt et se dignité. Bien sûr, nous savons que dans une élection ce n’est pas le projet ni le programme qui font élire un candidat. Cependant, c’est une vision politique et des valeurs. Or, le Centrisme a une vision politique et des valeurs consensuelles qui lui permettent de pouvoir séduire et réunir une majorité d’électeurs. Bien sûr, pour cela, encore faut-il promouvoir cette vision politique et ces valeurs, c’est-à-dire la culture centriste.
La culture centriste a pour vocation de réconcilier les Français avec eux-mêmes et avec leur ambition de construire une communauté apaisée, ouverte et recherchant le bien être de chacun de ses membres. La culture centriste c’est réconcilier la France avec elle-même, avec l’Europe et lui redonner cette confiance indispensable aux femmes et aux hommes qui la compose dans toutes leurs diversités pour bâtir un monde meilleur. Une tâche exaltante parce que celle-là est du domaine du possible.
Alexandre Vatimbella
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