Le président de l’UDF, François Bayrou, a décliné ses « six E » de son projet électoral. Il s’agit de : emploi, écologie, éducation, économie, exclusion et Europe.
Enoncés lors d’un discours à Orléans, celui contenait également des propos sur la santé : « Il y a quelques années, nous avons envoyé des médecins à la retraite en considérant que moins il y aurait de médecins, moins il y aurait d'ordonnances », a-t-il fustigé. « Toute la journée, j'ai rencontré des professionnels de la santé frappés par un sentiment de fatigue, une impression de ne pas en voir le bout ».
François Bayrou, que certains sondages d'opinion placent en troisième position au premier tour de l'élection présidentielle avec jusqu'à 12% des intentions de vote, s'est appuyé sur un questionnaire envoyé par son parti à quelque 35.000 médecins, pour renforcer son argumentaire.
« Je lisais toujours la même remarque sur ces questionnaires : c'est la première fois que l'on me demande mon avis », a-t-il dit. « Même eux, les notables, se sentent oubliés, écartés des décisions prises par ceux qui sont de l'autre côté de l'écran de télévision. Il me semble que c'est toute la société française qui a ce sentiment », a-t-il ajouté, développant un de ses thèmes favoris sur le divorce entre les élites et le reste des Français.
L'ancien ministre de l'Education a, en outre, détaillé son programme sur l'enseignement : « Je suis pour que l'on garantisse aux enfants arrivant en sixième la maîtrise de la lecture, de l'écriture et du calcul », a-t-il déclaré. « Pour rétablir le contrat de confiance entre l'école et les Français, il faut revaloriser son image et cesser de dénigrer (le corps enseignant) ».
À propos des dégradations et de l'indiscipline dans les établissements scolaires, il a préconisé « l'extraction des enfants fautifs et la mise en place d'une pédagogie adaptée avec des éducateurs spécialisés, sans laquelle ils font l'objet d'une non-assistance à personne en danger ».
François Bayrou est revenu sur la condition des élèves méritants, demandant que l'Etat octroie les moyens pour qu'un jeune « issu d'un quartier populaire ait les mêmes chances qu'un jeune scolarisé au lycée Henri IV de Paris ».
Le président de l'UDF a poursuivi son propos pour défendre le ferroutage, l'énergie éolienne, l'installation de panneaux solaires, ou encore une baisse de la consommation d'énergie.
Sur le front de l'emploi, il a répété que « pour éradiquer le chômage » doit exister la possibilité « pour toutes les entreprises de créer deux emplois sans charges sociales pendant cinq ans ».
En conclusion, François Bayrou a rappelé son attachement à « dénoncer l'opposition gauche droite, cette véritable mise en scène ».
« Elu président, je ferai un gouvernement d'union », a-t-il promis, se disant favorable à la représentation de tous les courants à l'Assemblée nationale, « même ceux que je n'aime pas », allusion directe au Front national.
« Je rétablirai une société honnête au bénéfice de tous », a-t-il ajouté. « C'est une véritable révolution à laquelle certains ne sont pas prêts », a-t-il lancé, estimant qu'il convenait d' « interdire aux dirigeants de nommer les petits copains aux postes clés ».