Dans une interview au quotidien La Croix, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin parle du Centre. Extraits.
Le Mouvement démocrate est-il selon vous le successeur de l’UDF ?
Non, car l’UDF a toujours été une formation de centre et de centre droit. Elle n’a jamais participé à des majorités avec le PS. Or il y a aujourd’hui une vraie connivence entre le PS et le MoDem, au moins dans l’opposition au gouvernement et au président de la République. L’objectif du Nouveau Centre, c’est justement de relever le flambeau de l’UDF laissé sur le bord du chemin. J’ai en tête ce que représentait l’UDF dans les années 1990 avec de grandes figure politiques, Simone Veil, Valéry Giscard d’Estaing, François Léotard, Jean Lecanuet. Il y a un jour où François Bayrou devra peut-être s’interroger sur la gouvernance, le mode de gestion du parti, et cesser de penser que la terre entière est peuplée de traîtres, de pleutres, d’hommes et de femmes n’ayant aucune conviction. L’UDF, était depuis sa création en 1978 la première force politique en nombre d’élus locaux et de direction de collectivités locales dans notre pays. J’aimerais que François Bayrou nous explique comment l’UDF se trouve aujourd’hui, à l’exception d’un dernier noyau au Sénat et au Parlement européen, vidée de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un responsable politique.
Comment définissez-vous le centre ?
C’est une famille politique libérale c’est à dire pour laquelle l’économie de marché est le meilleur moyen de produire de la richesse pour ensuite mieux la partager, européenne car l’idéal fédéral européen est la seule ambition sociétale à portée humaine du XXIe siècle, humaniste car considérant que l’homme doit être au cœur du projet de société, et démocrate. C’est-à-dire qui pense que la séparation, l’équilibre et le contrôle des pouvoirs constituent des garanties pour les citoyens.
Quelle est la différence entre le Nouveau Centre et le MoDem ?
Le MoDem est une formation politique créée pour l’ambition d’un homme qui, au soir même de la présidentielle de 2007, se projetait déjà dans la présidentielle de 2012. Son président a clairement décidé de se poser en recours à Nicolas Sarkozy en étant encore plus dans l’opposition à la majorité que le PS.
Quelle est la marge de manœuvre du Nouveau Centre ?
C’est d’apporter de la critique constructive, de faire des propositions dans un esprit loyal. J’ai toujours entendu le président de la République dire que la majorité ne devait pas reposer sur une seule formation politique. Il n’a jamais cru au monopartisme à droite. Pour nous la question du moment c’est de constituer un parti assez fort par un maillage territorial fort d’élus locaux et par une base militante dans un parti démocratique dans son fonctionnement. Quoi qu’il arrive, le Nouveau Centre est une force de proposition, et non comme le Modem dans l’opposition automatique.
Pour peser face à l’UMP, les petites composantes de la majorité – Nouveau Centre, Parti radical de Jean-Louis Borloo, La Gauche moderne de Jean-Marie Bockel – ne devraient-elles pas se retrouver dans une confédération ?
Il y a un temps pour tout. Il y a d’abord le temps de la construction. Nous sommes en train de bâtir une véritable formation politique, avec, en six mois, 7000 adhérents, un groupe parlementaire, un maillage territorial de plus en plus dense et des élus locaux. Notre congrès fondateur se tiendra en avril 2008. Ensuite viendra, je l’espère en effet, le temps de la reconstruction du centre-centre droit. Mais ce temps n’arrivera que si nous sommes assez forts : l’heure de vérité pour le Nouveau Centre, ce seront les élections municipales.
Site politique sur le Centre et le Centrisme
vendredi 30 novembre 2007
jeudi 29 novembre 2007
Actualités du Centre. Gilles de Robien veut une « réunion des centres » dans la majorité présidentielle
En réunissant son association Société en mouvement quatre jours avant le congrès fondateur du MoDem, Gilles de Robien a voulu défier François Bayrou sur son terrain de chasse et lui montrer que « le rassemblement du centre » ne pouvait se réaliser qu’au sein de la majorité. « Nous sommes plusieurs à rêver d’une nouvelle UDF alors que, hélas, la candidature de François Bayrou à la présidentielle a massacré l’UDF », a-t-il assuré hier avant l’ouverture du débat. La liste des invités de l’ancien ministre UDF de l’Éducation illustrent son « rêve », tel qu’il le définit : « Reconstituer un grand centre ouvert à tous ceux qui partagent nos valeurs et s’inscrivent dans la majorité. » Société en mouvement s’inscrit donc clairement dans la majorité, comme le Nouveau Centre, même si Gilles de Robien n’a pas souhaité y adhérer. Hervé Morin et les ex-udf ralliés à Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle revendiquent leur ancrage au centre droit. L’ancien maire d’Amiens, qui briguera un nouveau mandat à la tête d’une liste de « très large rassemblement » en mars prochain, voit plus loin. Il estime que l’ouverture sarkozyste rend possible la « réunion des centres », sous une forme qu’il laisse à d’autres le soin de définir. « Une confédération serait envisageable, a-t-il confié hier au Figaro. Encore faudrait-il que tout le monde le veuille. » «Tout le monde», c’est le Nouveau Centre, représenté notamment hier par le secrétaire d’État à la Fonction publique André Santini et sa collègue chargée de la Solidarité, Valérie Létard. Mais c’est aussi le Parti radical, dont le président, Jean-Louis Borloo, était également présent, et enfin la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel.
mercredi 28 novembre 2007
Actualités du Centre. Roumanie - Les centristes remportent les élection européennes
Le Parti démocrate du président Traian Basescu (opposition) a remporté dimanche les premières élections au Parlement européen organisées en Roumanie, renforçant ainsi ses chances de revenir au pouvoir, indiquent des résultats provisoires. Les démocrates ont obtenu près de 29%, contre 22% pour le Parti social-démocrate (PSD, ex-communiste). Les libéraux du Premier ministre Calin Tariceanu sont à la traîne avec environ 13% des voix, suivis du Parti libéral démocrate qui recueillait 8%. Les Roumains devaient élire 35 députés et ce scrutin a pris valeur de test pour les grandes formations politiques à l'approche des élections législatives prévues fin 2008. Une majorité d'électeurs s'est ralliée au mouvement centriste après les grandes réformes institutionnelles opérées durant trois ans par Tariceanu, qui ont permis à la Roumanie d'entrer dans l'UE en janvier dernier. Mais des luttes intestines ont fait éclater l'alliance centriste au pouvoir et entraîné cette année un blocage politique. Le Parti démocrate a été évincé de la coalition gouvernementale par Tariceanu en avril. Après des mois de querelles, les divisions se sont accentuées entre démocrates, libéraux et libéraux démocrates.
Actualités du Centre. Lancement du parti de centre-gauche, La Gauche moderne
L'ancien socialiste Jean-Marie Bockel a lancé officiellement La Gauche moderne, parti « social-libéral européen », présenté comme un « pilier de gauche » de la majorité et encouragé par l'UMP à favoriser l'ouverture dès les municipales de 2008. « Nous serons une force de proposition avant d'être une force d'exigence ou de critique », a assuré le secrétaire d'Etat à la Coopération, devant un parterre de ministres et parlementaires de la majorité venus le soutenir au Sénat. « Dans cette aventure, je suis fidèle à moi-même, de gauche je suis, de gauche je reste », a déclaré M. Bockel, en évoquant son parcours de militant « marginalisé » au sein du PS qui, selon lui, n'a connu « ni refondation ni rénovation ». La Gauche moderne devra aussi « porter en France la voix des gauches européennes », qu'elle veut fédérer avec le travailliste britannique Tony Blair et le démocrate italien Walter Veltroni, a poursuivi le maire de Mulhouse.
Membre de la Gauche moderne, Véronique Vasseur conduira la liste UMP dans le XIIIème arrondissement de Paris. Jean-Marie Cavada, transfuge du Modem, devrait lui aussi rejoindre le parti de M. Bockel, et conduira la liste majorité présidentielle du XIIème. George-Marc Benamou, conseiller de l'Elysée et sympathisant de La Gauche moderne, devrait être co-listier de Christan Estrosi à Nice. L'ancien socialiste Philippe Sanmarco, lui aussi converti, figurera sur la liste de Jean-Claude Gaudin à Marseille, et le strauss-kahnien David Meloni fera équipe avec la porte-parole de l'UMP, Nadine Morano, à Toul. Jean-Marie Bockel, Jean-Marie Kutner et Yves Urieta conduiront des listes de La Gauche moderne soutenues par l'UMP, à Mulhouse, Schiltigheim (Bas-Rhin) et Pau. Une centaine de candidats devrait se présenter en mars 2008 sous cette nouvelle étiquette sur des listes de la majorité, notamment à Nîmes, Montpellier, Chartres, Avignon, Brest, Rennes, Saint-Etienne, Caen, Blois ou Calais.
Membre de la Gauche moderne, Véronique Vasseur conduira la liste UMP dans le XIIIème arrondissement de Paris. Jean-Marie Cavada, transfuge du Modem, devrait lui aussi rejoindre le parti de M. Bockel, et conduira la liste majorité présidentielle du XIIème. George-Marc Benamou, conseiller de l'Elysée et sympathisant de La Gauche moderne, devrait être co-listier de Christan Estrosi à Nice. L'ancien socialiste Philippe Sanmarco, lui aussi converti, figurera sur la liste de Jean-Claude Gaudin à Marseille, et le strauss-kahnien David Meloni fera équipe avec la porte-parole de l'UMP, Nadine Morano, à Toul. Jean-Marie Bockel, Jean-Marie Kutner et Yves Urieta conduiront des listes de La Gauche moderne soutenues par l'UMP, à Mulhouse, Schiltigheim (Bas-Rhin) et Pau. Une centaine de candidats devrait se présenter en mars 2008 sous cette nouvelle étiquette sur des listes de la majorité, notamment à Nîmes, Montpellier, Chartres, Avignon, Brest, Rennes, Saint-Etienne, Caen, Blois ou Calais.
mardi 27 novembre 2007
Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada devrait rejoindre Gauche moderne, le parti de centre-gauche de Jean-Marie Bockel
Jean-Marie Cavada manque de « loyauté » et de « conviction ». En déplacement à Marseille pour un meeting, François Bayrou a taclé sèchement le député européen UDF, qui a finalement accepté de conduire une liste UMP dans le 12e arrondissement de Paris. Cette défection constitue en effet un nouveau coup dur pour lui à quelques jours du Congrès fondateur du MoDem (1-2 décembre à Villepinte, Seine-Saint-Denis). Pour Bayrou, « ça ne grandit pas la politique que d’avoir ainsi des changements de camp. Ce genre de changement de conviction est voué à l’échec ». « J’ai voulu accompagner François Bayrou jusqu’aux limites de la loyauté » avait déclaré auparavant l’ancien patron de Radio France. Mais « je refuse que les militants de l’UDF-MoDem soient sacrifiés aux négociations municipales ou à l’échéance présidentielle de 2012 ». Selon des sources proches du gouvernement, Nicolas Sarkozy aurait effectivement fait miroiter un poste ministériel à l’ancien journaliste. Le ministre de l’Education Xavier Darcos cumulerait son portefeuille avec la Culture, et Cavada se verrait confier le secrétariat d’Etat à la Communication. Interrogé sur une éventuelle sanction à l’encontre de Cavada, François Bayrou a répondu qu’il ne pouvait pas « exclure quelqu’un qui n’est pas membre ». Jean-Marie Cavada pourrait d’ailleurs rejoindre Gauche Moderne, le nouveau parti de Jean-Marie Bockel (ex-PS), secrétaire d’Etat à la coopération. «Je regarde avec beaucoup de sympathie en effet l’initiative de Jean-Marie Bockel qui est par ailleurs un vieil Alsacien comme moi, et qui veut dans ce pays faire une sorte de gauche moderne, qu’on va appeler tout simplement d’un nom que tout le monde comprendra, le blairisme».
lundi 26 novembre 2007
Actualités du Centre. Municipales 2008 - Jean-Marie Cavada rompt avec François Bayrou et se présente à Paris avec le soutien de l’UMP
Jean-Marie Cavada, après avoir hésité, a décidé de se présenter aux élections municipales sous la bannière UMP dans le XII° arrondissement de Paris. Il explique son choix dans Le Figaro
L’UMP vous propose de conduire la liste de la majorité dans le XIIe arrondissement de Paris depuis juillet. Avez-vous pris votre décision définitive ?
Oui. J’ai accepté la proposition de l’UMP. En juillet, j’étais chargé d’organiser le forum des démocrates du MoDem, dont l’ambition me convenait. Je suis un homme de centre gauche, un enfant du Delors des années Chaban et du Rocard période Matignon. Pour moi, la France dans l’Europe est la seule réponse possible à la mondialisation, à condition de ne pas se crisper sur le passé. Il est clair que les pays qui s’adaptent résistent mieux à la mondialisation. Ceux qui se crispent souffrent beaucoup plus. Il faut rassembler les énergies nationales autour de réformes justes et aider à les négocier équitablement. François Bayrou l’a dit durant la campagne présidentielle, mais c’est Nicolas Sarkozy qui fait bouger la France. Il est allé chercher les meilleurs pour réussir les réformes que nous aurions dû faire il y a trente ans. Toutes les lignes politiques et syndicales bougent, jusqu’à la CGT. Et pendant qu’il agit, certains attendent son échec, tout en spéculant sur l’affaiblissement de la gauche pour la croquer. Moi, je ne veux pas bâtir une carrière politique sur les ruines de mon pays.
Le reproche vise-t-il François Bayrou ?
François Bayrou a un programme romantique, mais un tempérament qui lui fait refuser l’obstacle de la décision. S’il avait voulu que ses idées prévalent, iI aurait pu négocier une alliance de gouvernement sur la base d’un programme minimal : relance de l’Europe, revalorisation des bas salaires, priorité à l’éducation, la culture et la recherche, et introduction de la proportionnelle pour garantir un soutien plus large aux réformes. Il s’y est refusé.
Allez-vous rejoindre le Nouveau Centre ?
Non. J’ai voulu accompagner François Bayrou jusqu’aux limites de la loyauté, pour des raisons essentiellement humaines, et par fidélité aux militants. Lors de la création du MoDem, je pensais que les zones de faiblesse de cette formation pouvaient être corrigées collectivement, pas en catimini. Mais aujourd’hui, j’ai épuisé tous les recours de la loyauté. Je refuse que les militants de l’UDF-MoDem soient sacrifiés aux négociations municipales ou à l’échéance présidentielle de 2012. Le prochain du MoDem doit selon moi répondre à deux exigences : faire en sorte que l’arrivée des nouveaux adhérents ouvre enfin des débats collectifs et ne jette pas par-dessus bord les Européens que sont les UDF, et instaure enfin la démocratie interne.
Vous considérez-vous toujours comme un membre du MoDem ?
Oui. Je vais conduire une liste de candidats de rassemblement soutenue par l’UMP, mais aussi par des personnalités venues d’ailleurs. À ceux qui menacent de m’exclure, je rappelle que les adhérents et les sympathisants du MoDem parisien, notamment, demandent des primaires. Pourquoi des accords de premier tour avec la droite ou la gauche seraient-ils possibles à Bordeaux, à Saint-Brieuc, à Dijon ou à Pau, où François Bayrou lui-même est tête de liste, et pas à Paris ? Au temps de sa splendeur paisible, Bayrou disait que les municipales ne peuvent pas être assimilées à un scrutin national, ce qui permettait en effet de faire alliance avec les meilleurs. Je suis toujours sur cette position, à une condition : qu’on fasse tomber les masques. Les électeurs du MoDem doivent savoir pour qui ils voteront en réalité au deuxième tour si les candidats qui sont en tête de listes arrivent en troisième position. Seront-ils appelés à voter pour Bertrand Delanoë et l’union PS-Verts, ou pour les membres de la majorité et les quelques éléments de la gauche qui se rassemblent autour de Françoise de Panafieu ? J’appelle les militants du MoDem à réclamer cette clarification dès avant le premier tour. S’ils ne l’obtiennent pas, cela voudra dire que les candidats de leur parti se vendront au plus offrant. Ce sera de la politicaillerie.
Le MoDem affirme que c’est Nicolas Sarkozy qui vous a convaincu d’accepter la proposition de l’UMP, en vous promettant en contrepartie une place au gouvernement. Est-ce le cas ?
J’ai effectivement vu Nicolas Sarkozy le 9 novembre, mais il ne m’a pas promis de ministère ! Pour tout vous dire, il m’avait fait une proposition gouvernementale entre les deux tours de la présidentielle, et je l’avais déclinée. Je l’ai d’ailleurs dit à François Bayrou. Lors de mon dernier entretien avec le président de la République, nous avons parlé d’Europe. Je lui ai demandé que l’immigration fasse partie des priorités de la présidence française de l’Union, et il m’a répondu oui. Nous avons aussi évoqué les municipales. Il ne m’a pas fait de demande pressante, mais il m’a expliqué que le XIIe était un arrondissement stratégique. Je lui ai dit que j’y réfléchirai. Aujourd’hui, ma décision est prise.
Allez-vous prendre Christine Lagarde comme deuxième de liste ?
Je la connais très peu, mais j’apprécie qu’elle accepte de renoncer au Havre, où son avenir était quasiment assuré, pour venir mener un combat difficile à Paris. C’est un honneur de l’avoir à mes côtés.
L’UMP vous propose de conduire la liste de la majorité dans le XIIe arrondissement de Paris depuis juillet. Avez-vous pris votre décision définitive ?
Oui. J’ai accepté la proposition de l’UMP. En juillet, j’étais chargé d’organiser le forum des démocrates du MoDem, dont l’ambition me convenait. Je suis un homme de centre gauche, un enfant du Delors des années Chaban et du Rocard période Matignon. Pour moi, la France dans l’Europe est la seule réponse possible à la mondialisation, à condition de ne pas se crisper sur le passé. Il est clair que les pays qui s’adaptent résistent mieux à la mondialisation. Ceux qui se crispent souffrent beaucoup plus. Il faut rassembler les énergies nationales autour de réformes justes et aider à les négocier équitablement. François Bayrou l’a dit durant la campagne présidentielle, mais c’est Nicolas Sarkozy qui fait bouger la France. Il est allé chercher les meilleurs pour réussir les réformes que nous aurions dû faire il y a trente ans. Toutes les lignes politiques et syndicales bougent, jusqu’à la CGT. Et pendant qu’il agit, certains attendent son échec, tout en spéculant sur l’affaiblissement de la gauche pour la croquer. Moi, je ne veux pas bâtir une carrière politique sur les ruines de mon pays.
Le reproche vise-t-il François Bayrou ?
François Bayrou a un programme romantique, mais un tempérament qui lui fait refuser l’obstacle de la décision. S’il avait voulu que ses idées prévalent, iI aurait pu négocier une alliance de gouvernement sur la base d’un programme minimal : relance de l’Europe, revalorisation des bas salaires, priorité à l’éducation, la culture et la recherche, et introduction de la proportionnelle pour garantir un soutien plus large aux réformes. Il s’y est refusé.
Allez-vous rejoindre le Nouveau Centre ?
Non. J’ai voulu accompagner François Bayrou jusqu’aux limites de la loyauté, pour des raisons essentiellement humaines, et par fidélité aux militants. Lors de la création du MoDem, je pensais que les zones de faiblesse de cette formation pouvaient être corrigées collectivement, pas en catimini. Mais aujourd’hui, j’ai épuisé tous les recours de la loyauté. Je refuse que les militants de l’UDF-MoDem soient sacrifiés aux négociations municipales ou à l’échéance présidentielle de 2012. Le prochain du MoDem doit selon moi répondre à deux exigences : faire en sorte que l’arrivée des nouveaux adhérents ouvre enfin des débats collectifs et ne jette pas par-dessus bord les Européens que sont les UDF, et instaure enfin la démocratie interne.
Vous considérez-vous toujours comme un membre du MoDem ?
Oui. Je vais conduire une liste de candidats de rassemblement soutenue par l’UMP, mais aussi par des personnalités venues d’ailleurs. À ceux qui menacent de m’exclure, je rappelle que les adhérents et les sympathisants du MoDem parisien, notamment, demandent des primaires. Pourquoi des accords de premier tour avec la droite ou la gauche seraient-ils possibles à Bordeaux, à Saint-Brieuc, à Dijon ou à Pau, où François Bayrou lui-même est tête de liste, et pas à Paris ? Au temps de sa splendeur paisible, Bayrou disait que les municipales ne peuvent pas être assimilées à un scrutin national, ce qui permettait en effet de faire alliance avec les meilleurs. Je suis toujours sur cette position, à une condition : qu’on fasse tomber les masques. Les électeurs du MoDem doivent savoir pour qui ils voteront en réalité au deuxième tour si les candidats qui sont en tête de listes arrivent en troisième position. Seront-ils appelés à voter pour Bertrand Delanoë et l’union PS-Verts, ou pour les membres de la majorité et les quelques éléments de la gauche qui se rassemblent autour de Françoise de Panafieu ? J’appelle les militants du MoDem à réclamer cette clarification dès avant le premier tour. S’ils ne l’obtiennent pas, cela voudra dire que les candidats de leur parti se vendront au plus offrant. Ce sera de la politicaillerie.
Le MoDem affirme que c’est Nicolas Sarkozy qui vous a convaincu d’accepter la proposition de l’UMP, en vous promettant en contrepartie une place au gouvernement. Est-ce le cas ?
J’ai effectivement vu Nicolas Sarkozy le 9 novembre, mais il ne m’a pas promis de ministère ! Pour tout vous dire, il m’avait fait une proposition gouvernementale entre les deux tours de la présidentielle, et je l’avais déclinée. Je l’ai d’ailleurs dit à François Bayrou. Lors de mon dernier entretien avec le président de la République, nous avons parlé d’Europe. Je lui ai demandé que l’immigration fasse partie des priorités de la présidence française de l’Union, et il m’a répondu oui. Nous avons aussi évoqué les municipales. Il ne m’a pas fait de demande pressante, mais il m’a expliqué que le XIIe était un arrondissement stratégique. Je lui ai dit que j’y réfléchirai. Aujourd’hui, ma décision est prise.
Allez-vous prendre Christine Lagarde comme deuxième de liste ?
Je la connais très peu, mais j’apprécie qu’elle accepte de renoncer au Havre, où son avenir était quasiment assuré, pour venir mener un combat difficile à Paris. C’est un honneur de l’avoir à mes côtés.
dimanche 25 novembre 2007
Actualités du Centre. Municipales 2008 - Rouen : Pierre Albertini à la tête d’une liste centriste indépendante et ouverte
Pierre Albertini, le maire sortant de Rouen, briguera en mars un second mandat à la tête de cette ville qui, avec Jean Lecanuet, maire durant un quart de siècle, fut le symbole du centrisme en France. Il se présente sous l’étiquette « centriste indépendant » dans une élection qui risque d’être serrée. Car, depuis qu’il a quitté l’UDF et depuis son ralliement à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle, Pierre Albertini ne s’est engagé dans aucun autre mouvement, ni le MoDem de François Bayrou, ni le Nouveau Centre d’Hervé Morin, ni l’UMP en dépit d’une promesse d’investiture. Pierre Albertini est déterminé à mener campagne sans étiquette. « Je suis un centriste indépendant », écrit-il dans un courrier adressé aux électeurs de Rouen. Lui qui compte, à terme, sur «un rassemblement de la diaspora centriste» veut conduire une liste largement ouverte, « de la gauche européenne à la droite républicaine ». Après consultation de ses militants, le MoDem pourrait se rallier au maire sortant. C’est en tout cas le souhait de Catherine Morin-Desailly, sénateur UDF et adjointe au maire. « Nous pouvons lui apporter une valeur ajoutée », souligne-t-elle, promettant au passage que François Bayrou soutiendra finalement le candidat Albertini. Mais Laure Leforestier, MoDem elle aussi et également adjointe, voudrait conduire une liste autonome.
vendredi 23 novembre 2007
Actualités du Centre. Les nouvelles priorités de la Troisième voie selon Anthony Giddens
Dans une interview au Nouvel Observateur, un des penseurs de la Troisième voie britannique, Anthony Giddens, définit les « sept principes capitaux » qui doivent être à la base du renouvellement de la politique de ce centre-gauche mis en vedette au départ par Bill Clinton aux Etats-Unis puis repris par Tony Blair en Grande Bretagne.
Nouvel Observateur : Quels sont les principes de la modernisation de la Troisième voie dont vous êtes l'inspirateur ?
Anthony Giddens : Je choisis sept principes capitaux. 1) Continuer à mettre l'accent sur l'économie en la maintenant ouverte et en supprimant tout ce qui fausse la concurrence. 2) Occuper le «centre». Ce centre n'est pas défini par les partis, mais par les électeurs qui, en majorité, se disent proches de lui. C'est ce centre qu'il faut séduire et déplacer vers la gauche. Gouverner au centre ne veut pas dire se livrer à des calculs électoraux et politiciens, mais définir un «compromis» dépassant les vieux clivages et débouchant sur un contrat entre l'Etat et le citoyen. 3) Donner la priorité à l'éducation. 4) Intensifier notre combat contre la pauvreté, qu'elle ait pour cause des revenus insuffisants ou l'absence de formation. 5) Privilégier la lutte contre le crime et les comportements antisociaux qui peuvent être provoqués par l'extrême pauvreté. 6) Ouvrir le pays aux immigrants, mais en en régulant les flux. 7) Lutter contre le terrorisme.
Plus de dix ans au pouvoir, quatre mandats successifs : le Parti travailliste est hégémonique. Pourtant, vous expliquez qu'il doit rénover son programme...
S'il veut gagner les prochaines élections, le Labour doit d'abord gagner la bataille des idées. En 1997, le New Labour avait montré qu'il existait une troisième voie entre le socialisme traditionnel et la religion du marché, à condition de privilégier le capital humain tout en tenant compte de la mondialisation. Avec les nouveaux bouleversements de la mondialisation, le programme des travaillistes doit aller plus loin. Après avoir abandonné le keynésianisme, il doit apporter une réponse aux délocalisations, qui n'épargnent désormais aucun secteur d'activité. Notre système de protection sociale doit être défini aussi de manière plus positive : au-delà de la protection contre les risques liés à la santé et au chômage, il doit intégrer le droit à la formation et l'accès aux nouvelles technologies. Face au vieillissement de nos sociétés postindustrielles, il faut permettre aux seniors de rester dans la vie active afin que le pays bénéficie de leur expérience. D'urgence, il faut prendre en compte les problèmes d'environnement et le réchauffement climatique. La puissance publique doit redéfinir ses objectifs essentiels : investir dans le capital humain, garantir un système éducatif de qualité, protéger le multiculturalisme. Ces nouvelles priorités valent pour la Grande-Bretagne comme pour la France
Pas de «privatisation» insidieuse des services publics, comme l'aile gauche du Labour le redoute ?
Absolument pas. Quand je prône un partenariat public-privé, c'est pour que le service public respecte les règles du privé et ne soit plus exclusivement identifié à l'Etat. Si, dans certains cas, certaines de ses missions peuvent être parfaitement transférées à des agences, je reste persuadé que la nation a besoin d'un Etat fort avec la haute main sur l'éducation et la santé. Cet Etat doit être capable d'identifier les besoins des citoyens-consommateurs et d'y répondre avec un secteur public développé.
En inventant alors un Etat différent ?
Oui. A un Etat qui «donne les moyens de faire» («enabling State») et procure aux individus les ressources et les capacités leur permettant de prendre leur vie en main, il faut ajouter un Etat garant («ensuring State») qui, en échange de devoirs et d'obligations des citoyens bénéficiaires, leur apporte des garanties en matière d'éducation ou de santé.
Dans votre livre «le Nouveau Modèle européen», vous plaidez pour un nouveau modèle social européen...
Le modèle social européen actuel, défini par Jiirgen Habermas et Jacques Derrida comme un système accordant une large place aux «garanties de Sécurité sociale» prodiguées par l'Etat et par la confiance que les Européens placent dans le «pouvoir civilisateur de l'Etat», est en crise. Il laisse 20 millions de personnes sans emploi. Cette crise a provoqué le rejet de la Constitution : les électeurs français ont voté contre une Europe qui ne les protège plus. Certains pays - les pays nordiques - ont pourtant réussi à combiner croissance et hauts niveaux de protection sociale et d'égalité. Voyons ce que l'Europe peut apprendre d'eux.
Nouvel Observateur : Quels sont les principes de la modernisation de la Troisième voie dont vous êtes l'inspirateur ?
Anthony Giddens : Je choisis sept principes capitaux. 1) Continuer à mettre l'accent sur l'économie en la maintenant ouverte et en supprimant tout ce qui fausse la concurrence. 2) Occuper le «centre». Ce centre n'est pas défini par les partis, mais par les électeurs qui, en majorité, se disent proches de lui. C'est ce centre qu'il faut séduire et déplacer vers la gauche. Gouverner au centre ne veut pas dire se livrer à des calculs électoraux et politiciens, mais définir un «compromis» dépassant les vieux clivages et débouchant sur un contrat entre l'Etat et le citoyen. 3) Donner la priorité à l'éducation. 4) Intensifier notre combat contre la pauvreté, qu'elle ait pour cause des revenus insuffisants ou l'absence de formation. 5) Privilégier la lutte contre le crime et les comportements antisociaux qui peuvent être provoqués par l'extrême pauvreté. 6) Ouvrir le pays aux immigrants, mais en en régulant les flux. 7) Lutter contre le terrorisme.
Plus de dix ans au pouvoir, quatre mandats successifs : le Parti travailliste est hégémonique. Pourtant, vous expliquez qu'il doit rénover son programme...
S'il veut gagner les prochaines élections, le Labour doit d'abord gagner la bataille des idées. En 1997, le New Labour avait montré qu'il existait une troisième voie entre le socialisme traditionnel et la religion du marché, à condition de privilégier le capital humain tout en tenant compte de la mondialisation. Avec les nouveaux bouleversements de la mondialisation, le programme des travaillistes doit aller plus loin. Après avoir abandonné le keynésianisme, il doit apporter une réponse aux délocalisations, qui n'épargnent désormais aucun secteur d'activité. Notre système de protection sociale doit être défini aussi de manière plus positive : au-delà de la protection contre les risques liés à la santé et au chômage, il doit intégrer le droit à la formation et l'accès aux nouvelles technologies. Face au vieillissement de nos sociétés postindustrielles, il faut permettre aux seniors de rester dans la vie active afin que le pays bénéficie de leur expérience. D'urgence, il faut prendre en compte les problèmes d'environnement et le réchauffement climatique. La puissance publique doit redéfinir ses objectifs essentiels : investir dans le capital humain, garantir un système éducatif de qualité, protéger le multiculturalisme. Ces nouvelles priorités valent pour la Grande-Bretagne comme pour la France
Pas de «privatisation» insidieuse des services publics, comme l'aile gauche du Labour le redoute ?
Absolument pas. Quand je prône un partenariat public-privé, c'est pour que le service public respecte les règles du privé et ne soit plus exclusivement identifié à l'Etat. Si, dans certains cas, certaines de ses missions peuvent être parfaitement transférées à des agences, je reste persuadé que la nation a besoin d'un Etat fort avec la haute main sur l'éducation et la santé. Cet Etat doit être capable d'identifier les besoins des citoyens-consommateurs et d'y répondre avec un secteur public développé.
En inventant alors un Etat différent ?
Oui. A un Etat qui «donne les moyens de faire» («enabling State») et procure aux individus les ressources et les capacités leur permettant de prendre leur vie en main, il faut ajouter un Etat garant («ensuring State») qui, en échange de devoirs et d'obligations des citoyens bénéficiaires, leur apporte des garanties en matière d'éducation ou de santé.
Dans votre livre «le Nouveau Modèle européen», vous plaidez pour un nouveau modèle social européen...
Le modèle social européen actuel, défini par Jiirgen Habermas et Jacques Derrida comme un système accordant une large place aux «garanties de Sécurité sociale» prodiguées par l'Etat et par la confiance que les Européens placent dans le «pouvoir civilisateur de l'Etat», est en crise. Il laisse 20 millions de personnes sans emploi. Cette crise a provoqué le rejet de la Constitution : les électeurs français ont voté contre une Europe qui ne les protège plus. Certains pays - les pays nordiques - ont pourtant réussi à combiner croissance et hauts niveaux de protection sociale et d'égalité. Voyons ce que l'Europe peut apprendre d'eux.
jeudi 22 novembre 2007
Actualités du Centre. Etats-Unis - Présidentielle 2008: Hillary Clinton toujours en tête dans les sondages
La démocrate Hillary Clinton et le républicain Rudolph Giuliani sont les mieux placés pour remporter la course à la Maison Blanche en novembre 2008, montre un sondage Associated Press-Yahoo. Selon cette vaste enquête réalisée auprès de plus de 2.000 personnes, les sympathisants démocrates privilégient la personnalité des candidats dans cette campagne alors que les républicains mettent plutôt l'accent sur leur ligne politique. Chez les démocrates, Hillary Clinton est perçue comme la plus expérimentée, décisive et compatissante. Elle est également considérée comme la plus forte, une qualité citée par 78% des démocrates, devant son grand rival Barack Obama (61%) et John Edwards (56%). Obama fait en revanche presque jeu égal avec l'ancienne Première Dame sur le plan de l'éthique et de l'honnêteté. Quel est le démocrate le plus sympathique ? Aucun des trois ne se détache clairement lorsque l'on interroge seulement les partisans du parti de l'âne. En revanche, Obama est perçu comme le plus sympathique par l'ensemble des électeurs. Mme Clinton polarise davantage l'électorat. Elle suscite à la fois les réactions d'adhésion et de rejet les plus fortes lorsqu'on demande aux Américains avec quel candidat ils aimeraient passer des vacances en famille ou jouer au bowling.
Chez les républicains, Rudolph Giuliani l'emporte sur le plan des qualités personnelles. Il est perçu comme le candidat le plus décisif, fort et compatissant. Mais, comme chez Mme Clinton, l'éthique et l'honnêteté apparaissent comme des points faibles potentiels pour l'ancien maire de New York. Cinquante-quatre pour cent des électeurs républicains jugent son comportement éthique, ce qui le place derrière le sénateur John McCain (59%) mais devant Fred Thompson (45%) et Mitt Romney (42%). Concernant l'honnêteté, McCain et Giuliani font quasiment jeu égal.Giuliani est en revanche jugé comme le républicain le plus sympathique à la fois par les sympathisants de son parti et dans l'ensemble de l'électorat. Toutefois, si l'on devait organiser un concours de popularité entre Obama et Giuliani, c'est le sénateur noir de l'Illinois qui l'emporterait avec 54% contre 46%. Dans les deux camps, les jeux sont loin d'être faits. La moitié des électeurs démocrates et les deux tiers des républicains disent qu'ils pourraient changer d'avis sur le candidat qui devrait selon eux remporter l'investiture de leur parti pour la présidentielle.
Si l'élection devait se jouer aujourd'hui entre un démocrate et un républicain à l'identité non précisée, 42% des Américains voteraient pour le premier et 27% pour le second tandis que 27% se disent indécis.
(Sondage réalisé par l'institut Knowledge Networks du 2 au 12 novembre auprès de 2.230 personnes / marge d'erreur de 2,1 points. / échantillon de 1.049 électeurs démocrates (marge d'erreur de trois points) / échantillon de 827 républicains (marge d'erreur de 3,4 points)
Chez les républicains, Rudolph Giuliani l'emporte sur le plan des qualités personnelles. Il est perçu comme le candidat le plus décisif, fort et compatissant. Mais, comme chez Mme Clinton, l'éthique et l'honnêteté apparaissent comme des points faibles potentiels pour l'ancien maire de New York. Cinquante-quatre pour cent des électeurs républicains jugent son comportement éthique, ce qui le place derrière le sénateur John McCain (59%) mais devant Fred Thompson (45%) et Mitt Romney (42%). Concernant l'honnêteté, McCain et Giuliani font quasiment jeu égal.Giuliani est en revanche jugé comme le républicain le plus sympathique à la fois par les sympathisants de son parti et dans l'ensemble de l'électorat. Toutefois, si l'on devait organiser un concours de popularité entre Obama et Giuliani, c'est le sénateur noir de l'Illinois qui l'emporterait avec 54% contre 46%. Dans les deux camps, les jeux sont loin d'être faits. La moitié des électeurs démocrates et les deux tiers des républicains disent qu'ils pourraient changer d'avis sur le candidat qui devrait selon eux remporter l'investiture de leur parti pour la présidentielle.
Si l'élection devait se jouer aujourd'hui entre un démocrate et un républicain à l'identité non précisée, 42% des Américains voteraient pour le premier et 27% pour le second tandis que 27% se disent indécis.
(Sondage réalisé par l'institut Knowledge Networks du 2 au 12 novembre auprès de 2.230 personnes / marge d'erreur de 2,1 points. / échantillon de 1.049 électeurs démocrates (marge d'erreur de trois points) / échantillon de 827 républicains (marge d'erreur de 3,4 points)
mercredi 21 novembre 2007
Actualités du Centre. Italie - Silvio Berlusconi crée un nouveau parti qu’il veut au centre-droit
L'ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi a annoncé la création d'une nouvelle formation politique, le Parti du peuple italien pour les libertés, qui intégrera son mouvement actuel, Forza Italia. « Maintenant, il est important de donner vie à cette nouvelle créature, qui sera le protagoniste de la liberté et de la démocratie pendant des dizaines d'années », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée à la hâte à Milan en marge d'une collecte de signatures pour une pétition demandant des élections anticipées. Silvio Berlusconi a affirmé avoir déjà recueilli sept millions de signatures demandant le départ de l'actuel président du Conseil Romano Prodi. Il a également expliqué que le Parti du peuple italien pour les libertés était prêt à accueillir ses anciens alliés de droite (l'Alliance du Nord de Gianfranco Finni, et les Chrétiens-démocrates de Pier Fernando Casini), qui se sont montrés critiques à son égard récemment. « J'espère que tous viendront, personne n'est exclu », a-t-il déclaré. Plus d'informations sur ce nouveau parti seront données lundi. Battu de justesse par la coalition de centre-gauche de Romano Prodi aux élections législatives 2006, Silvio Berlusconi affirme depuis des années vouloir créer une unique formation de centre-droit pour unifier les nombreuses formations de centre-droit d'Italie.
mardi 20 novembre 2007
Actualités du Centre. Mouvement démocrate : Jean-Marie Cavada pourrait se présenter sous l’étiquette UMP à Paris
Jean-Marie Cavada qui va sans doute se présenter dans le XII° arrondissement de Paris et qui rêvait de conduire une liste d’union MoDem-UMP a été formellement désavoué, tant par François Bayrou que par Marielle de Sarnez, candidate de l’UDF-MoDem à Paris. « Je ne peux pas être dans une stratégie d’autonomie et en même temps faire des listes d’union avec l’UMP », explique celle-ci. « La politique ne peut se faire que dans la clarté. Et la clarté, c’est vingt listes du Mouvement démocrate à Paris. » Bayrou, qui a officialisé hier sa candidature à la mairie de Pau, se montre sévère à l’égard de l’ancienne star de l’audiovisuel entré en politique sous les couleurs de l’UDF et dont il a fait un député européen. « Cavada a successivement annoncé sa candidature à Montpellier, à Toulouse, à Strasbourg, à Saint-Dié. Il s’est présenté aux législatives dans le Val-de-Marne. Il se met aux enchères.» Bayrou avait une autre idée : que Cavada se présente à Neuilly, où il habite, contre David Martinon, porte-parole de l’Élysée. «Il aurait eu de réelles chances de victoire », estime-t-il.
Actualités du Centre. Parti Radical : Jean-Louis Borloo veut en (re)faire le premier parti de France
Élu hier, sans surprise, président du Parti radical lors du 108e congrès de cette formation politique, qu’il coprésidait depuis 2005 avec le maire de Nancy André Rossinot, Jean-Louis Borloo s’est fixé une feuille de route on ne peut plus claire : « Faire du Parti radical, l’un des premiers partis de France. » Investi très confortablement avec 83% des suffrages exprimés par le millier de délégués réunis à Paris, face à son unique challenger, le député de Belfort Michel Zumkeller, le numéro deux du gouvernement sent une fenêtre de tir pour booster son parti, actuellement associé à l’UMP. Le diagnostic d’André Rossinot est simple : d’un côté le PS implose et n’a pas réussi sa mutation – « François Hollande, c’est Guy Mollet, c’est la fin d’un cycle » –, de l’autre le centre, à travers le MoDem et le Nouveau centre, se cherche, tandis que l’écologie politique est très affaiblie. Jean-Louis Borloo, lui, entend remettre son parti en ordre de marche et affirmer son autonomie vis-à-vis du parti giron, l’UMP. « Les Valoisiens ne sont plus un courant du l’UMP, mais une formation politique de la majorité », assure-t-il. Pour cela, il entend tripler le nombre d’adhérents – aujourd’hui près de 10 000 – en an, et fédérer au-delà des radicaux de gauche. Ce congrès intervient en effet alors que les deux familles radicales, le Parti radical et le Parti radical de gauche (PRG), ont renoué le dialogue mercredi après trente-cinq ans de brouille, en vue d’un éventuel rapprochement. Devant les délégués qui l’ont applaudi longuement, Borloo a défendu sa « stratégie d’indépendance loyale ». Certes, « je suis convaincu que ce qu’on va faire va en déranger plusieurs, parmi nos amis, mais il faut le faire dans l’intérêt de notre pays » ; mais « bien entendu, nous soutenons l’action du président et du gouvernement, dans une liberté d’action, de rêve et de parole ».
lundi 19 novembre 2007
Actualités du Centre. Nouveau Centre : des moyens financiers grâce à une alliance avec un parti centriste polynésien
Le Fetia Api, petit parti polynésien coincé entre les formations de Gaston Flosse et d'Oscar Temaru, a signé cette semaine une convention avec le Nouveau Centre. Les textes du financement public des partis politiques permettent aux formations d'outre-mer de recevoir une aide dès qu'elles ont présenté un candidat aux législatives. En métropole, des candidats dans 50 circonscriptions sont requis au minimum pour qu'un parti bénéficie ensuite des 45.000 euros annuels durant la mandature pour chaque député élu. Le Fetia Api n'a récolté qu'un peu plus de 1.000 voix au total dans les deux circonscriptions polynésiennes (1,11% des suffrages exprimés) en juin dernier. Mais selon Philip Schyle, il suffit que les 21 députés du Nouveau Centre « signalent leur rattachement au Fetia Api auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques » pour que plus de 900 000 euros tombent annuellement dans les caisses de son parti à Tahiti. Une somme qui sera aussitôt reversée au Nouveau Centre en vertu de la convention signée mercredi à Papeete par Philip Schyle, moins les 30.000 euros annuels conservés par le Fetia Api, selon les termes de l'accord. « Nous donnons un coup de main au Nouveau Centre », admet l'élu polynésien qui, jusqu'en mai dernier, bénéficiait d'un accord avec l'UDF et soutenait François Bayrou, fondateur du Mouvement démocrate. Et de poursuivre, « nous n'avons rien demandé, c'est le Nouveau Centre qui a établi la convention ». Un partenariat qui prévoit tout de même un volet politique.
dimanche 18 novembre 2007
Actualités du Centre. Etats-Unis - Présidentielle 2008: Hillary Clinton fermement au centre
Toujours en tête dans les sondages à la fois pour sa nomination comme candidate du Parti démocrate et pour les élections présidentielles, Hillary Clinton affirme tout au long de sa campagne qu’elle se situe au centre. Elle a ainsi récemment déclaré : « Durant cette campagne, vous allez m’entendre beaucoup parler de l’importance de la balance. » Et d’ajouter dans la foulée, « vous savez, la politique américaine peut être parfois quelque peu déséquilibrée. Nous penchons vers la droite ou vers la gauche mais nous retournons toujours vers le centre car nous sommes des pragmatiques. Nous ne sommes pas des idéologues. La plupart des gens veulent des solutions sensées. » Cette profession de foi est une sorte de réaffirmation du positionnement politiques du couple Clinton. Rappelons que Bill Clinton avait gagné les présidentielles en 1992 et 1996 en se positionnant au centre dans une société américaine alors dominée par le conservatisme droitier de Ronald Reagan. Reste que dans les Etats-Unis de 2006, une sorte de balancier au vu des échecs des Républicains a ramené le pays vers des positions beaucoup plus centristes.
samedi 17 novembre 2007
Actualités du Centre. Municipales 2008 - François Bayrou candidat à Pau
Le président de l'UDF-Mouvement démocrate, François Bayrou, député des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé vendredi à Pau sa candidature aux élections municipales de 2008 dans cette ville. « J'ai décidé de conduire une liste pour l'élection municipale de mars prochain », a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. Il a expliqué vouloir « rassembler des hommes et des femmes venant de sensibilités démocratiques différentes ». Il aurait d'ores et déjà obtenu l'accord de Josy Poueyto, conseillère municipale démissionnaire du PS, première adjointe de la municipalité sortante, et Nicole Bensousan, ancien recteur des académies de Rouen et de Lille, « qui vient de l'UMP et du RPR », a dit le député béarnais.
vendredi 16 novembre 2007
Actualités du Centre. François Bayrou très apprécié par les sympathisants de gauche
Selon les résultats des sondages IPSOS, voici les derniers résultats détaillés sur le jugement porté par les Français sur les différentes personnalités du centre ou proche du Centrisme.
Question : Quel jugement portez-vous sur l’action des personnalités politiques suivantes ?
Question : Quel jugement portez-vous sur l’action des personnalités politiques suivantes ?
Très favorable
|
Plutôt favorable
|
Total favorable
|
Plutôt défavorable
|
Très défavorable
|
Total défavorable
|
NSP
|
Total
| |
Bernard KOUCHNER
|
16
|
48
|
64
|
18
|
6
|
24
|
12
|
100
|
Octobre 2007
|
13
|
52
|
65
|
18
|
7
|
25
|
10
|
100
|
Jean-Louis BORLOO
|
10
|
48
|
58
|
18
|
7
|
25
|
17
|
100
|
Octobre 2007
|
11
|
51
|
62
|
19
|
6
|
25
|
13
|
100
|
François BAYROU
|
9
|
43
|
52
|
30
|
8
|
38
|
10
|
100
|
Octobre 2007
|
11
|
44
|
55
|
25
|
11
|
36
|
9
|
100
|
Hervé MORIN
|
2
|
21
|
23
|
15
|
7
|
22
|
55
|
100
|
Octobre 2007
|
1
|
21
|
22
|
17
|
5
|
22
|
56
|
100
|
Selon les sympathisants de l'UMP
|
Total
favorable |
Total
défavorable |
Bernard KOUCHNER
|
81
|
11
|
Rappel Octobre 2007
|
86
|
10
|
Jean-Louis BORLOO
|
79
|
10
|
Rappel Octobre 2007
|
84
|
9
|
Hervé MORIN
|
35
|
12
|
Rappel Octobre 2007
|
38
|
10
|
François BAYROU
|
35
|
57
|
Rappel Octobre 2007
|
37
|
57
|
Selon les sympathisants du PS
|
Total
favorable |
Total
défavorable |
François BAYROU
|
66
|
26
|
Rappel Octobre 2007
|
66
|
29
|
Bernard KOUCHNER
|
61
|
31
|
Rappel Octobre 2007
|
62
|
30
|
Jean-Louis BORLOO
|
54
|
35
|
Rappel Octobre 2007
|
53
|
36
|
Hervé MORIN
|
16
|
31
|
Rappel Octobre 2007
|
15
|
35
|
Actualités du Centre. Le Mouvement démocrate a une meilleure image que l’UDF et le Nouveau Centre mais grâce aux sympathisants de gauche
Les résultats détaillés des sondages menés par l’IFOP pour le Figaro Magazine sur l’opinion des Français sur les principaux hommes et partis politiques apportent un éclairage intéressant concernant les partis se réclamant du Centre. Ainsi, si le Mouvement démocrate arrive en tête (38%) devant l’UDF (32%) et le Nouveau Centre (19%), c’est essentiellement par son image positive auprès des sympathisants de gauche comme le montrent les tableaux ci-dessous.
Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?
Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?
Très
bonne |
Plutôt
bonne |
ST
Bonne |
Plutôt
mauvaise |
Très
mauvaise |
ST
Mauvaise |
Sans
opinion | |
Mouvement démocrate
|
3
|
35
|
38
|
31
|
7
|
38
|
24
|
UDF
|
1
|
31
|
32
|
39
|
6
|
45
|
23
|
Nouveau Centre
|
0
|
19
|
19
|
32
|
9
|
41
|
40
|
Question : Avez-vous une opinion très bonne, plutôt bonne, plutôt mauvaise ou très mauvaise de chacune des formations suivantes ?
Ensemble
|
Gauche
|
Centre
|
Droite
| |
PC
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
23
|
42
|
18
|
13
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
58
|
45
|
67
|
77
|
- Sans opinion
|
19
|
13
|
15
|
10
|
PS
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
35
|
64
|
32
|
14
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
52
|
29
|
63
|
81
|
- Sans opinion
|
13
|
7
|
5
|
5
|
Verts
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
44
|
55
|
44
|
31
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
41
|
35
|
49
|
61
|
- Sans opinion
|
15
|
10
|
7
|
8
|
Mouvement démocrate
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
38
|
36
|
77
|
34
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
38
|
43
|
13
|
51
|
- Sans opinion
|
24
|
21
|
10
|
15
|
UDF
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
32
|
19
|
56
|
49
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
45
|
64
|
28
|
37
|
- Sans opinion
|
23
|
17
|
16
|
14
|
Nouveau Centre
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
19
|
11
|
35
|
29
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
41
|
54
|
34
|
37
|
- Sans opinion
|
40
|
35
|
31
|
34
|
UMP
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
41
|
15
|
39
|
85
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
43
|
72
|
55
|
11
|
- Sans opinion
|
16
|
13
|
6
|
4
|
FN
| ||||
- Très bonne ou plutôt bonne
|
9
|
6
|
6
|
18
|
- Plutôt mauvaise ou très mauvaise
|
80
|
88
|
88
|
79
|
- Sans opinion
|
11
|
6
|
6
|
3
|
mercredi 14 novembre 2007
Actualités du Centre. Municipales 2008 - Mouvement démocrate : Jean-Marie Cavada critiqué pour vouloir se présenter à Paris avec la double étiquette MoDem - UMP
L'UMP a presque réussi à convaincre le centriste du MoDem Jean-Marie Cavada de se présenter sous les couleurs du parti majoritaire dans le XII° arrondissement de Paris. Ce dernier vient ainsi d’affirmer qu'il se lancerait s'il y avait accord sur sa candidature entre son parti et l'UMP. Ce qui a provoqué l’ire de Marielle de Sarnez, candidate à la mairie de Paris pour le Mouvement démocrate et soupçonnée par Jean-Marie Cavada de vouloir s’entendre avec Bertrand Delanoë, ce qu’il ne veut pas pour sa part. L’égérie de François Bayrou a de nouveau refusé toute alliance avec l'UMP dans la capitale, désavouant ainsi M. Cavada. « Nous devons présenter des listes indépendantes et autonomes du Mouvement démocrate dans tous les arrondissements de Paris, sans exception », a-t-elle déclaré avant d'ajouter que cette question « est si fondamentale » qu'elle doit être tranchée par « les milliers d'adhérents que l'UDF et le Mouvement démocrate comptent à Paris ». Pour Mme de Sarnez, la proposition d'alliance de M. Cavada est « le contraire de la stratégie qui a présidé à la création du Mouvement démocrate ». De son côté, avant même cette prise de position, le député européen avait indiqué qu'il aurait « un choix à faire » si la direction du MoDem n'était pas d'accord pour une candidature commune, suggérant ainsi qu'il ne renoncerait pas forcément à se présenter.
mardi 13 novembre 2007
Actualités du Centre. Mouvement démocrate : Corinne Lepage met en doute la volonté démocratique de François Bayrou
Dans une interview au site internet de l’hebdomadaire Marianne, Corinne Lepage, présidente de Cap 21, un des partis du futur MoDem critique la manière de procéder de François Bayrou à quinze jours du congrès fondateur du nouveau parti. Elle ne veut pas des statuts qui donnent au président du parti tous les pouvoirs tandis que la question du développement durable est sous-traitée. Un risque, selon elle, de décevoir de nombreux militants. Voici les principaux extraits de cette interview.
Le 7 novembre, le Modem a rendu publics ses statuts et vous a associée à leur élaboration. Vous vous êtes alors fendue d'un communiqué pour expliquer que Cap 21 ne s'était pas mêlé à l'élaboration de ces statuts : pourquoi n'avez-vous pas voulu y être associée ?
J'ai participé à deux réunions auxquelles François Bayrou m'a très correctement conviée. Ce que j'ai dit c'est que ce qui en était sorti n'était pas ce sur quoi nous nous étions mis d'accord au cours de ces réunions. En réalité, les statuts qui en sont sortis, tout du moins le projet de statut, est un quasi copié-collé des statuts de l'UDF. Nous sommes très enthousiastes, et ce depuis le début, dans la création du Modem parce que nous pensons qu'un mouvement démocrate pourrait être quelque chose de profondément révolutionnaire, au sens le plus noble du terme, dans la vie politique française, en tant qu'il serait un vrai mouvement démocratique. Mais nous pensons qu'on ne peut pas exiger de promouvoir la démocratie à l'extérieur si on ne commence pas par s'appliquer à soi-même les règles démocratiques. Dans un parti politique, pour nous, les règles démocratiques ça veut dire utiliser au maximum le système de l'élection. Or, dans les statuts qui nous sont proposés, c'est en réalité le président, élu pour trois ans, qui a tous les pouvoirs et qui nomme, en particulier, le comité exécutif qui va l'entourer et une grande partie du bureau politique, et cela ne nous paraît pas compatible avec les principes pour lesquels nous nous battons. J'ajoute à cela, et je l'avais dit à Seignosse (lors de l'université d'été du Modem, NdR), que nous sommes énormément attachés à la collégialité et que je ne trouve pas que les statuts, ni le fonctionnement actuel, soient réellement collégiaux. J'ajoute enfin que si moi-même et mes amis de Cap 21 sommes en politique, c'est pour défendre un projet de développement durable. Or, en l'état, je ne vois pas dans les grands objectifs programmatiques que se donne le Modem, si tant est qu'il y en ait, cet objectif-là comme étant l'objectif majeur, celui qui englobe les autres.
Est-ce que ce constat pourrait amener à modifier la nature des accords entre Cap 21 et le Modem ?
Nous sommes toujours partie prenante à la fondation du Modem mais j'ai reçu un mandat pour participer à la fondation du Modem qui impliquait une autonomie financière et le respect des grandes orientations de notre programme. Cette autonomie financière reposait sur un engagement écrit. Nous avons renoncé, parce que François Bayrou le souhaitait, à un système confédéral, et donc nous sommes d'accord pour un parti unitaire, et je l'ai dit très clairement, mais en revanche ce que nous représentons au sein du Modem, c'est à dire cette image écologique, très grande exigence de collégialité… c'est pour nous la pierre angulaire, notre raison d'y être et c'est la raison d'y être de nombreux militants.
Le 7 novembre, le Modem a rendu publics ses statuts et vous a associée à leur élaboration. Vous vous êtes alors fendue d'un communiqué pour expliquer que Cap 21 ne s'était pas mêlé à l'élaboration de ces statuts : pourquoi n'avez-vous pas voulu y être associée ?
J'ai participé à deux réunions auxquelles François Bayrou m'a très correctement conviée. Ce que j'ai dit c'est que ce qui en était sorti n'était pas ce sur quoi nous nous étions mis d'accord au cours de ces réunions. En réalité, les statuts qui en sont sortis, tout du moins le projet de statut, est un quasi copié-collé des statuts de l'UDF. Nous sommes très enthousiastes, et ce depuis le début, dans la création du Modem parce que nous pensons qu'un mouvement démocrate pourrait être quelque chose de profondément révolutionnaire, au sens le plus noble du terme, dans la vie politique française, en tant qu'il serait un vrai mouvement démocratique. Mais nous pensons qu'on ne peut pas exiger de promouvoir la démocratie à l'extérieur si on ne commence pas par s'appliquer à soi-même les règles démocratiques. Dans un parti politique, pour nous, les règles démocratiques ça veut dire utiliser au maximum le système de l'élection. Or, dans les statuts qui nous sont proposés, c'est en réalité le président, élu pour trois ans, qui a tous les pouvoirs et qui nomme, en particulier, le comité exécutif qui va l'entourer et une grande partie du bureau politique, et cela ne nous paraît pas compatible avec les principes pour lesquels nous nous battons. J'ajoute à cela, et je l'avais dit à Seignosse (lors de l'université d'été du Modem, NdR), que nous sommes énormément attachés à la collégialité et que je ne trouve pas que les statuts, ni le fonctionnement actuel, soient réellement collégiaux. J'ajoute enfin que si moi-même et mes amis de Cap 21 sommes en politique, c'est pour défendre un projet de développement durable. Or, en l'état, je ne vois pas dans les grands objectifs programmatiques que se donne le Modem, si tant est qu'il y en ait, cet objectif-là comme étant l'objectif majeur, celui qui englobe les autres.
Est-ce que ce constat pourrait amener à modifier la nature des accords entre Cap 21 et le Modem ?
Nous sommes toujours partie prenante à la fondation du Modem mais j'ai reçu un mandat pour participer à la fondation du Modem qui impliquait une autonomie financière et le respect des grandes orientations de notre programme. Cette autonomie financière reposait sur un engagement écrit. Nous avons renoncé, parce que François Bayrou le souhaitait, à un système confédéral, et donc nous sommes d'accord pour un parti unitaire, et je l'ai dit très clairement, mais en revanche ce que nous représentons au sein du Modem, c'est à dire cette image écologique, très grande exigence de collégialité… c'est pour nous la pierre angulaire, notre raison d'y être et c'est la raison d'y être de nombreux militants.
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