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lundi 2 juillet 2007
Actualités du Centre. Le Nouveau Centre veut être le successeur de l’UDF
Les ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont présenté lundi leur « feuille de route » pour la constitution du Nouveau Centre, le nouveau parti politique qui doit selon eux continuer à incarner la tradition de l'UDF après la création du MoDem par François Bayrou. Le Nouveau Centre veut « faire en sorte que l'UDF, progressivement vidé de sa substance ces dix dernières années, retrouve la place qui était la sienne, sous un autre nom », a déclaré Hervé Morin, le ministre de la Défense qui est le président provisoire du parti. « La famille du centre et du centre-droit a toute sa place dans la vie politique française », a souligné M. Morin, entouré de l'état-major du nouveau parti. Parmi les « 5.000 demandes de pré-inscription » reçues par le Nouveau Centre via internet, il y a « énormément d'élus locaux UDFqui ne se retrouvent pas dans le Modem », a-t-il affirmé. M. Morin a expliqué que le Nouveau Centre voulait, au sein de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy, « porter une certaine idée de la modernité », et être « inventif, imaginatif, créatif ». Il ne s'agit pas d'être « dans la critique permanente », mais « dans la proposition », a-t-il indiqué, en citant, parmi les sujets d'intérêt du Nouveau Centre la réforme de l'Etat, ou encore celui du « Small business act » à la française, pour soutenir et protéger les PME. M. Morin a estimé que le Nouveau Centre devrait à l'avenir bénéficier du financement public des partis. Selon lui, le parti a en effet réussi à faire plus de 1% des voix dans « une soixantaine » de circonscriptions, au dessus du seuil de cinquante requis par la loi. Certes, seuls « un peu moins de 50 candidats » étaient dûment estampillés Nouveau Centre dans leur dossier d'inscription, a-t-il reconnu. Mais plus d'une dizaine d'autres candidats, « centristes dans la majorité présidentielle » doivent être considérés comme Nouveau Centre, même s'ils ne l'ont pas indiqué clairement au moment du dépôt de candidature, a plaidé M. Morin, qui rappelé « l'urgence » dans laquelle s'était constitué le parti. Jusqu'à son congrès constitutif à la fin de l'année, le Nouveau Centre sera présidé par Hervé Morin, avec pour président délégué provisoire André Santini, le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique. Les anciens députés UDF forment l'ossature de ses instances de décision, avec des vice-présidences pour François Sauvadet, Christian Blanc, Maurice Leroy, Jean-Christophe Lagarde, au côté de la secrétaire d'Etat aux solidarités Valérie Létard et du sénateur Jean-Léonce Dupont. Le porte-parole est le député-maire de Blois Nicolas Perruchot, et le trésorier Charles de Courson (Marne). Le groupe NC à l'Assemblée nationale, présidé par François Sauvadet, compte 23 députés. Au Sénat, « de 15 à 20 membres » du groupe de l'Union centriste, sur une trentaine au total « partagent les idées, les amitiés, les combats » du Nouveau Centre, a déclaré le sénateur Dupont. Un vote au sein du groupe sénatorial prévu mardi devrait « aider » à clarifier les choses, sur la base d'une motion qui « nous positionne très clairement » dans la majorité présidentielle, a-t-il précisé.
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