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vendredi 6 juillet 2007
Actualités du Centre. Etats-Unis - Barack Obama souhaite « réduire les divergences partisanes, raciales et religieuses »
Comment paraître neuf tout en avouant tirer une part de son inspiration de Bill Clinton, grande figure de son parti et accessoirement époux de sa rivale Hillary Clinton: tel est l'habile positionnement de Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008. « Je pense être en mesure d'apporter le changement que les gens réclament », affirme l'étoile montante du Parti démocrate dans un entretien accordé mercredi à l'Associated Press dans l'Iowa, alors que l'ancien président démocrate faisait campagne pour sa femme dans ce même Etat du centre des Etats-Unis. « J'admire Bill Clinton, je pense qu'il a fait beaucoup de bonnes choses en tant que président et c'est un grand stratège politique », confie le sénateur de l'Illinois, tout en observant, dans une allusion implicite à son adversaire new-yorkaise, que les électeurs souhaitent tourner la page des présidences antérieures et surtout pas retourner au passé. « Ce qui nous intéresse, c'est de regarder devant nous, pas derrière. Je crois que les Américains partagent cet avis. Ce qu'ils attendent, c'est un moyen d'en finir avec les clivages et les vieilles querelles et de résoudre les problèmes », analyse-t-il, se posant en garant d'un vrai changement. « Le changement ne s'arrête pas à un slogan », insiste Barack Obama. « Le changement, cela signifie que nous n'allons pas refaire ce qui a déjà été fait ». Face au clan Clinton, qui lui reproche de manquer d'expérience, il rappelle que la politique américaine ne se limite pas à la capitale fédérale. « L'expérience que j'ai accumulée en dehors de Washington en tant que leader travaillant au contact de familles qui luttent pour vivre, en tant que professeur de droit constitutionnel, en tant qu'élu d'un Etat traitant de dossiers qui touchent les gens, cette expérience est perçue comme plus importante », assure le populaire sénateur de l'Illinois. Barack Obama se garde bien cependant de critiquer directement Hillary Clinton, qu'il devance dans la course aux fonds de campagne -avec un record de 32 millions de dollars (23,5 millions d'euros) au deuxième trimestre- mais pas dans les sondages. « Hillary Clinton est une personne capable et expérimentée et elle peut s'appuyer sur un bon bilan en tant que sénatrice de New York », concède-t-il, fair-play. Pour se différencier, il rappelle que sa motivation à lui est de susciter le changement, pas de soigner son CV. « Je ne serais pas dans cette course si je ne pensais pas être le plus à même de réduire les divergences partisanes, raciales et religieuses », poursuit le candidat noir, qui refuse de réduire les primaires démocrates à son seul duel avec Mme Clinton. « Bien sûr, ce sera une bataille, d'autant qu'il n'y a pas qu'un ou deux candidats compétitifs. Beaucoup ont leur chance et on en est encore au tout début », relève-t-il. Mais il se veut résolument confiant: « je suis convaincu que nous allons mener une campagne très efficace; nous en avons la ressource, nous disposons d'une base motivée et nous avons le bon message ». A ses yeux, l'organisation de la campagne et la base de 250.000 contributeurs dont il dispose sont plus importants encore que le montant de son trésor de guerre. « Nous avons un soutien qui peut durer dans le temps », se félicite-t-il. « Notre campagne est celle du changement et de la proximité. Cette énergie et cet enthousiasme du terrain vont, je crois, se transformer en voix ».
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