« L'institut CSA a réalisé, pour Le Bleu de Profession politique, une cartographie des reports du vote Bayrou en circonscription. Quelle conclusion en tirer dans la perspective des législatives ? Outre le léger différentiel constaté au niveau national en faveur de Nicolas Sarkozy, les électeurs du candidat centriste ont adopté des comportements électoraux différents selon leur localisation géographique. Il n'existe pas de lien entre le fort score de François Bayrou et le vote au second tour en fonction d'un candidat. Ainsi, par exemple, les électeurs situés dans l'est de la France et dans le sud Massif central se sont-ils très nettement reportés vers Nicolas Sarkozy, ceux de la Bretagne intérieure ayant massivement déposé un bulletin Ségolène Royal au second tour. Quels enseignements en tirer ? Que le vote en faveur de François Bayrou n'a pas engendré des comportements politiques identiques au second tour. Que l'histoire politique de chaque région et de chaque circonscription a joué sur les déterminations du vote des électeurs le 6 mai. Que le vote en faveur de François Bayrou au premier tour est la traduction d'une réponse à des attentes exprimées par les citoyens (plus grand "réalisme" dans les décisions politiques, prise en compte de la dette de l'État, efficacité plus qu'idéologie...) trouvant différentes formes d'expression au second tour. Et qu'il est donc délicat pour le Parti socialiste et l'UMP de parler aux électeurs de François Bayrou comme à un électorat au comportement politique homogène. »
Jean-Daniel Lévy Directeur adjoint du département opinion de CSA
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