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vendredi 20 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Les sondeurs n’excluent pas la présence de François Bayrou au second tour malgré un électorat très volatil
A trois jours du premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal semblent les mieux placés pour arriver en tête mais François Bayrou n'est pas irrémédiablement distancé, dans une compétition où un tiers des électeurs sont encore indécis ou hésitants, selon les sondeurs. La qualification pour le second tour de Jean-Marie Le Pen leur paraît peu probable. M. Sarkozy est crédité de 27% à 30% d'intentions de vote et Mme Royal de 22,5% à 26%. M. Bayrou est crédité de 18,5% à 20% par cinq instituts et de 15% par BVA. M. Le Pen oscille entre 12,5% (IFOP) et 16% (CSA), contre 14% environ à même époque en 2002. De l'avis de tous les instituts, l'électorat Bayrou, fait de sympathisants de gauche et de droite, est la clé du scrutin, car c'est là qu'on y trouve, et de loin, le plus grand nombre d'indécis. Si la cristallisation des choix « se fait de façon patente ou assez nette » en faveur de M. Sarkozy et de Mme Royal, soulignent LH2 et l'IFOP, les électeurs affirmant aujourd'hui être sûrs de voter pour M. Bayrou dimanche sont beaucoup moins nombreux. Sur 100 électeurs du candidat UDF, 39 seulement se disent sûrs de leur choix, 19 hésitent avec un vote Royal et 16 avec un vote Sarkozy, M. Bayrou n'ayant « toujours pas réussi à consolider sa base électorale », souligne Frédéric Dabi (IFOP). 11% hésitent même avec l'extrême gauche. « En volume et en taux d'incertitude, l'électorat Bayrou est le plus flottant », affirme aussi Emmanuel Rivière (Sofres). Les électeurs Royal se disent beaucoup plus sûrs de leur choix (71%, selon l'IFOP), ainsi que ceux de M.Sarkozy (69%). « Au moment où les choix doivent se cristalliser, c'est plutôt l'indécision qui se cristallise », affirme M. Rivière. « La grande difficulté, c'est qu'un nombre élevé de gens nous disent ne pas avoir choisi ». « Il y a une hésitation au centre de l'offre », précise M. Rivière. Selon lui, « il y a une demande de changement, une aspiration à du nouveau, à ce qu'on soigne la France, qu'on la fasse avancer: le problème c'est qu'il y a trois offres qui prétendent faire çà ». Dans l'état actuel des choses, Nicolas Sarkozy, fort de 27 à 30% d'intentions de vote, se situe pour un candidat de droite à un niveau inobservé depuis 1981. « M. Sarkozy parviendrait +à front renversé+ à réaliser ce que François Mitterrand avait réussi avec le Parti communiste, à savoir capter une part non négligeable d'électeurs de Jean-Marie Le Pen », relève M. Dabi. « Je suis quasiment certain que M. Le Pen ne sera pas présent au second tour. Je pense que M. Sarkozy y sera », affirme Jean-François Doridot (IPSOS). Sans « forcément être en tête » dimanche soir, selon M. Rivière. MM. Doridot et Rivière donnent le classement suivant: Sarkozy 1 ou 2, Royal 1, 2 ou 3, Bayrou 2, 3 ou 4, Le Pen 3 ou 4. « Le plus probable pour l'instant, c'est que M. Bayrou termine troisième », avance prudemment M. Doridot. « Chacun des numéros 2, 3 et 4 peut encore prétendre ravir la place de celui qui le précède », ajoute M. Rivière. « Le scénario le plus probable, c'est quand même Sarkozy-Royal ».
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