Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, représentants d'une nouvelle génération, s'affronteront le 6 mai pour accéder à l'Elysée, à l'issue d'un premier tour marqué par un taux de participation exceptionnel et le reflux du vote Le Pen. M. Sarkozy (UMP) est arrivé largement en tête avec 31,11% des suffrages, devant Mme Royal (PS, 25,84%) qui devient la première femme en mesure d'accéder à la présidence de la République. François Bayrou (UDF) recueille 18,55% des voix, soit le triple de son score de 2002. Il n'a donné dimanche aucune consigne pour le second tour, que ses électeurs devraient arbitrer. Jean-Marie Le Pen (FN), qui avait créé la sensation en se qualifiant pour le second tour il y a cinq ans, subit une forte érosion pour son dernier combat, avec 10,51%, soit une perte d'un million de voix par rapport au 21 avril 2002, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur, hors Français de l'étranger (soit 98,1% des 44,5 millions d'inscrits).
Le scrutin, qui marque le retour d'un affrontement droite-gauche classique, a connu une très forte participation, avec quelque 84,6% de votants, à un cheveu du record absolu de 1965 (84,75%). Presque partout, des électeurs ont dû faire la queue jusqu'à la fermeture des bureaux.
Le candidat UDF, François Bayrou, fort de sa spectaculaire progression, a de son côté déclaré qu'il « ne reviendrait pas en arrière » et annoncé son intention de poursuivre sur la voie d'un centre indépendant, tandis que l'UMP lui faisait des avances et que Mme Royal s'adressait aux électeurs centristes en se posant en « garante d'un Etat impartial ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.