Parmi les douze prétendants à l’élection présidentielle, c’est le candidat centriste qui a la faveur des cadres : il est, pour 31% d’entre eux, celui qui leur inspire le plus confiance pour améliorer la situation de l’emploi en France. Il devance de 5 points Nicolas Sarkozy dont les propositions pour l’emploi convainquent 26% des cadres. Le candidat UMP est talonné de près par Ségolène Royal, choisie par 24% des cadres interrogés. Si l’on totalise les scores des trois grands favoris de l’élection présidentielle, le cumul s’établit à 81%. Il ne reste donc que peu de place pour les autres candidats : loin derrière Olivier Besancenot affiche un score de 3%, quand le reste de ses adversaires obtiennent péniblement des taux de l’ordre de 1%.
Remarquons que parmi les trois principaux candidats cités par les cadres, c’est Ségolène Royal qui bénéficie de l’assise la moins solide à l’intérieur de son propre camp : elle est choisie par 62% des sympathisants socialistes, alors que ses concurrents de droite affichent tous deux des scores de 79% à l’intérieur de leurs propres camps. Notons également que Ségolène Royal n’est citée par aucun sympathisant UDF, et par seulement 2% de ceux de l’UMP, alors que le candidat centriste fédère beaucoup plus largement : il attire les préférences de 24% des sympathisants socialistes et de 12% de ceux de l’UMP.
Pour la première femme de l’histoire de France en position d’accéder au second tour de l’élection présidentielle, le chemin semble semé d’embuches. En effet, une part significative des cadres juge que la société dans laquelle nous vivons accepte mal le pouvoir des femmes : 35% d’entre eux estime que les Français ne reconnaissent pas aujourd’hui les capacités d’une femme à diriger une entreprise (pour 65% d’avis contraire). En fait, ils ne sont que 23% à répondre « oui tout à fait » quand on leur pose cette question de la reconnaissance des compétences des femmes dans l’univers de l’entreprise. Les plus jeunes sont les plus pessimistes (ou les plus au fait des discriminations à l’encontre des femmes…) : seuls 53 % des 30-39 ans pensent que les Français reconnaissent les compétences des femmes à diriger une entreprise, pour 76% des 50 ans et plus, et 65% de l’ensemble des personnes interrogées.
(Sondage LH2 réalisé du 22 au 24 mars par téléphone auprès d’un échantillon national de 400 cadres, représentatif de la population des cadres résidant en France métropolitaine, constitué / méthode des quotas /± 3 points de marge d’erreur).
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