Ancien ministre et médiateur de la république et fondateur du Centre démocrate avec Jean Lecanuet, Bernard Stasi, dans une tribune parue dans le journal Le Monde a apporté son soutien à François Bayrou :
« Antoine Veil s'est autorisé, et il a bien fait, de me citer au nombre de ceux qui, dans l'été 1962, ont créé le Centre démocrate. Avec quelques-uns, dont Jean Lecanuet, nous voulions représenter et promouvoir une France moins souverainiste et plus européenne et contribuer ainsi, par ce nouveau courant de pensée, à l'enrichissement de la vie politique française. Tant avec le Centre démocrate qu'avec le Centre des démocrates sociaux (CDS) en 1976, puis avec l'UDF en 1978, ce mouvement central et d'ouverture n'a cessé de dépasser les clivages archaïques pour s'établir durablement dans le coeur de l'Europe. Ce combat est ma passion. Député maire d'Epernay, je me suis efforcé, souvent avec succès, de faire travailler ensemble des élus de tout bord avec pour seul objectif l'intérêt général. Président de région et député européen, je n'ai rien fait d'autre : il m'est toujours apparu comme une évidence que les problèmes les plus difficiles ne pouvaient être résolus que par la recherche obstinée d'un consensus. C'est cette recherche de convergences entre sociaux-démocrates et sociaux-libéraux qui était d'ailleurs la raison d'être du Club Vauban, créé par Antoine Veil, et auquel j'ai apporté mes contributions pendant de nombreuses années. Nous nous retrouvions, prétendument de droite ou de gauche, confrontant nos points de vue autour des grands thèmes économiques, sociaux ou politiques de notre pays. Là encore bien souvent, nous constations, parfois avec surprise, que beaucoup d'entre nous se rejoignaient dans une conviction commune, au-delà de la diversité de nos engagements politiques. Seul aujourd'hui un candidat propose aux Français cette recherche d'une majorité de convictions, c'est François Bayrou. Les Français ne sauraient accepter une démarche d'affrontement, une logique de rapport de force, à l'heure où, tous ensemble, les responsables politiques ont l'impérieux devoir de les réconcilier avec l'idée d'une France tolérante, attachée à sa diversité, et européenne. C'est cette démarche de réconciliation nationale et cette quête de majorité de convictions qui donneront au nouveau président de la République toute sa légitimité. Depuis Pierre Mendès France, avec Jean Lecanuet, Jacques Delors, Raymond Barre et Valéry Giscard d'Estaing, la France a toujours cherché celui qui incarnerait cette voie. Aujourd'hui, c'est François Bayrou. »
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