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jeudi 26 avril 2007
Actualités du Centre. Etats-Unis- Premier débat entre les prétendants démocrates à l’élection présidentielle
Huit candidats démocrates à l'élection présidentielle américaine de 2008 participent jeudi soir à leur premier débat de la campagne, l'occasion pour chacun de s'illustrer avant les primaires du parti l'an prochain. Avant cette première confrontation télévisée d'une heure et demie, les candidats n'ont pas tari d'éloges sur leurs adversaires tout en minimisant leurs propres atouts, conformément à une tradition politique à Washington, qui vise à rivaliser de modestie au préalable, pour mieux faire ressortir ensuite ses qualités lors du débat. « Je devrai faire attention à ne pas trébucher sur le plateau », a plaisanté le sénateur du Delaware Joe Biden. Il s'est également plaint que les candidats ne puissent faire de déclarations en ouverture et en clôture du débat, organisé à l'université de Caroline du Sud à Orangeburg, et que les réponses soient limitées à 60 secondes. « Il me faut 60 secondes rien que pour m'éclaircir la voix », a renchéri le sénateur noir de l'Illinois Barack Obama, un des favoris de l'investiture démocrate avec Hillary Clinton. Ce genre d'autodérision est courant dans cette stratégie d'avant-débat, tout comme les flatteries anonymes. Un des rivaux de Mme Clinton, voulant manifestement montrer qu'elle est une redoutable oratrice, a exhumé un éditorial de 1990 d'un quotidien de l'Arkansas rapportant qu'elle n'avait fait qu'une bouchée d'un adversaire républicain de son époux lors d'une conférence de presse transformée en débat improvisé. Dans une stratégie similaire, un rival d'Obama a signalé à la presse que le sénateur de l'Illinois avait collaboré à une revue juridique de Harvard et s'était hissé au premier plan grâce à son éloquence. Un adversaire de John Edwards a pour sa part envoyé un courrier électronique à un journaliste pour rappeler combien l'ex-sénateur était un avocat de talent. Louant sa capacité à convaincre les jurys lors de procès, il a fourni des coupures de presse saluant ses prestations lors de précédents débats. De telles amabilités, destinées à faire monter les attentes autour des candidats encensés, cessent généralement dès que les joutes verbales commencent. Du fait de son statut de favorite pour l'investiture, Mme Clinton pourrait bien être une cible privilégiée, tout comme Obama, autre grand favori bien que sénateur depuis à peine trois ans. Jusqu'ici, les prétendants se sont affrontés à fleuret moucheté, se contentant de formuler des critiques indirectes envers leurs adversaires. Comme le sénateur du Connecticut Chris Dodd, qui a lancé mardi: « l'espoir seul ne va pas restaurer le leadership de l'Amérique ». Avant de démentir toute référence à Obama et à son succès de librairie, The Audacity of Hope (L'Audace de l'espoir). Puis de réinsister lourdement sur sa longue expérience -32 années- de parlementaire... Selon son équipe, Mme Clinton, s'est préparée au débat en révisant des notes et en s'entraînant à répondre à des questions. « Elle est prête à expliquer qu'elle a la force et l'expérience pour diriger », a déclaré son porte-parole Howard Wolfson. L'équipe de John Edwards a révélé qu'il était prêt à discuter d'une proposition: appeler le président George W. Bush à congédier son conseiller Karl Rove pour son rôle présumé dans le scandale lié au limogeage de huit procureurs pour raisons politiques.
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