De la « troisième voie » de Tony Blair au « nouveau milieu » de Gerhard Schröder, la fin des années 1990 a été marquée en Europe par la recherche, à gauche, d'une nouvelle voie réformiste, capable de mordre sur le centre et battre en brèche le néolibéralisme qu'avait fait triompher Margaret Thatcher. Le succès de M. Blair lui a permis de contenir, grâce au système électoral britannique, la montée des centristes du Parti libéral démocrate qui espéraient profiter de la faiblesse des conservateurs pour s'imposer comme parti charnière. Ailleurs, presque tous les pays ont connu des systèmes d'alliances politiques alternatives qui ont, soit conduit à privilégier le centre, soit à l'éviter par des alliances avec les extrêmes ou des grandes coalitions. Même en Espagne, où la scène politique est dominée par les deux grands partis populaire et socialiste, aucun des deux n'a pu se passer de l'appoint de petites formations nationalistes modérées.
ALLEMAGNE : la brève domination de la démocratie chrétienne après la guerre a été battue en brèche par le Parti libéral, qui s'est longtemps imposé comme le parti charnière du centre. Après s'être allié avec la CDU-CSU, le FDP a constitué une coalition avec le SPD à partir de 1969. Les libéraux ont longtemps été composés d'une aile progressiste sur le plan des réformes de société et d'une autre représentant le libéralisme économique. En rejoignant de nouveau les chrétiens démocrates d'Helmut Kohl à partir de 1982, il verra son aile gauche s'affaiblir, ouvrant la voie au parti des Verts pour s'immiscer dans le jeu des alliances. Capitalisant sur la popularité du thème écologique, ceux-ci se sont peu à peu imposés au centre de l'échiquier, défendant un modèle social libéral ouvert aux réformes économiques. C'est sur eux que s'est appuyé le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder.
BELGIQUE : compte tenu de la division du pays en deux grandes communautés linguistiques antagonistes et du système électoral à la proportionnelle intégrale, le régime de coalitions est la règle dans le royaume. Pourtant, même s'il se gouverne fréquemment au centre, le lieu par où passent les compromis politiques, un seul parti se revendique ouvertement du centrisme : le Centre démocrate humaniste, refondation du vieux Parti social chrétien wallon. Avant sa mue, le parti a régné sur la vie politique belge au long de la deuxième moitié du XXe siècle, avec son homologue flamand, le CVP - le Parti chrétien populaire qui a pris l'appellation de Chrétiens démocrates & Flamands, CD & V. Cette domination a duré jusqu'en 1999, où une majorité dite « laïque », composée de libéraux et de socialistes a fait voler en éclats les équilibres anciens. Le clivage entre chrétiens et non croyants est une autre ligne de fracture de la société belge et tant la gauche socialiste que la droite libérale aspiraient depuis longtemps à renvoyer les partis chrétiens dans l'opposition. Opposées sur le plan économique et social, ces familles politiques ont mis temporairement de côté leurs rivalités pour favoriser des avancées sur le plan éthique : la majorité « violette » de M. Verhofstadt a fait voter des textes sur la réforme du divorce, le mariage des homosexuels ou l'utilisation des cellules souches. Le Parti centriste francophone, qui a renoncé à son étiquette chrétienne, pourrait se retrouver aspiré par le succès probable de son ancien partenaire, le CD & V flamand, aux élections législatives du 10 juin.
ITALIE : Le régime parlementaire de l'après-guerre a favorisé la pratique de la « combinazione ». La Démocratie chrétienne (DC), la fameuse Baleine blanche occupa le centre de la scène politique italienne jusqu'au début des années 1990, s'imposant en garante d'une certaine stabilité. Les scandales de corruption et l'enquête « Mains propres » entraînant la désintégration de la DC, l'arrivée de Silvio Berlusconi, en 1994, ont entraîné une bipolarisation entre coalitions de droite et de gauche, dominée par le parti des démocrates de gauche, issu de l'ancien parti communiste italien. Cette bipolarisation a donné un poids accru aux petites formations marginales, comme à droite, la Ligue du nord, formation populiste, ou à gauche le Parti de la refondation communiste (PRC) de Fausto Bertinotti, qui provoqua la chute de Romano Prodi, en 1998. Depuis le retour de celui-ci au gouvernement, en 2006, c'est aujourd'hui au centre qu'évoluent désormais les partis charnières, héritiers nombreux et nostalgiques de la Démocratie chrétienne.
Site politique sur le Centre et le Centrisme
lundi 30 avril 2007
Actualités du Centre. Belgique - Les législatives peuvent profiter au Centre
C'est l'heure « H », c'est-à-dire l'heure du choix. Voici le thème du Congrès national du cdH, le centre démocrate humaniste, qui s'est tenu aujourd'hui à Liège sur fond de campagne électorale. Au menu du jour : présentation du programme électoral que Joëlle Milquet, la présidente du cdH, défendra si son parti arrive au gouvernement fédéral après les élections du 10 juin. Le parti a profité également de ce Congrès national électoral pour dévoiler la plupart de ses candidats. Si les différentes listes des candidats à la Chambre sont presque complètes, à l'exception de l'un ou l'autre suppléant, la liste du Sénat comporte toujours un « trou » à la 3e place. Le nom de la candidate, issue de la société civile, sera dévoilé lundi, a annoncé Joëlle Milquet. Il s'agit d'une jeune femme de 28 ans, active dans le milieu associatif, proche des jeunes. Pour des raisons personnelles, la candidate ne souhaite pas s'exprimer avant lundi. Le programme s'articule autour des thèmes de l'emploi, de la santé, du logement mais aussi des solidarités, de la vie des familles, et du respect. Le but du parti est également d'opérer une « révolution environnementale ». Si la présidente Milquet a opté pour un discours pacifiste, le vice-président du gouvernement wallon, André Antoine, n'a pas pu s'empêcher d'égratigner l'opposition wallonne, dont les Ecolos, « qui perdent leur couleur », et le MR, plus principalement via son président, Didier Reynders, véritable « Cali-MR-o », qui n'aime personne; « ni Elio, ni Milquet, ni Daerden et sa vigne-ette ». Joëlle Milquet, réconfortée dans sa position « centriste » suite au score de Bayrou en France, a pour sa part souligné que la Belgique était à la croisée des chemins et que, pour l'électeur, tout était question de choix, « entre l'immobilisme et le mouvement; entre le fédéralisme de division ou d'union; entre le statu quo ou la révolution environnementale ». Pour le cdH, il est urgent de mettre en place un plan national qui investit dans différents domaines à l'image du plan Marshall, et notamment dans la formation, l'emploi, la réforme de la gouvernance et l'environnement. Le programme du cdH a été approuvé sous les applaudissements par les militants et les nombreux candidats qui ont été présentés à l'assemblée. Du côté du Sénat, dont la liste sera poussée par l'ancien président de la Chambre Raymond Langendries, les deux premiers co-listiers, Francis Delperée et Anne Delvaux, sont montés sur le podium main dans la main, unis à l'image du parti qu'a décrit Joëlle Milquet.
Actualités du Centre. Irlande - Le Centre gauche en bonne position face au Centre droit pour les législatives du 24 mai
Le Premier ministre irlandais Bertie Ahern va tenter de remporter un troisième mandat à la tête du gouvernement de Dublin à l'occasion des élections législatives dont il a fixé la date au 24 mai prochain. « Une fois encore, le moment est venu pour le peuple de décider de l'avenir de l'Irlande », a déclaré M. Ahern dans un communiqué publié dimanche. « Ces élections concernent (...) la préservation des progrès acquis au cours des dix dernières années et leur consolidation », a-t-il ajouté. M. Ahern, qui brigue un troisième mandat quinquennal consécutif, s'était rendu tôt dimanche matin à la résidence de la présidente irlandaise Mary McAleese pour demander cette dissolution. Dans un communiqué, le secrétariat de cette dernière a indiqué que "la présidente McAleese a dissout le 29ème Dail (la chambre basse du parlement irlandais) ce matin" et précisé que les travaux des 166 députés du nouveau parlement débuteront le 14 juin prochain. L'annonce de ces élections ne constitue pas une surprise. M. Ahern, 55 ans, a en effet été réélu en 2002 et son mandat expire début juin. Il a toujours laissé entendre qu'il resterait politiquement actif jusqu'à l'âge de 60 ans, un cap qu'il atteindra le 11 septembre 2012. Et alors que la coalition qu'il dirige a connu une longévité inégalée depuis la Seconde guerre mondiale, le "Taoiseach", le nom donné aux Premiers ministres en Irlande, peut se targuer d'un bilan plus qu'honorable depuis son arrivée au pouvoir en juin 1997. Proche de son homologue britannique Tony Blair, Bertie Ahern a pris une part active au processus de paix en Irlande du Nord, qui a abouti à un accord historique de partage du pouvoir entre protestants et catholiques à compter du 8 mai prochain. Il peut également s'appuyer sur un bon bilan économique, alors que la République d'Irlande a connu une très forte croissance depuis dix ans. Le « Tigre celtique » irlandais a notamment affiché un taux de croissance annuel de 6% en 2006, son rythme le plus élevé depuis 2002, et le chômage, qui était encore de 18% dans les années 1980, est avec 4,3% le plus bas de l'Union européenne. Malgré cela, M. Ahern a vu sa cote de popularité baisser au cours des derniers mois. Selon un sondage paru vendredi dans l'Irish Times, celle-ci est en baisse de trois points, à 53%, par rapport à janvier dernier. L'indice de satisfaction envers le gouvernement chute également, de cinq points par rapport à janvier, et passe de 48% à 43%. Plus inquiétant pour lui, ce sondage place l'opposition en tête des intentions de votes des Irlandais. La coalition d'opposition de centre gauche alliant le Fine Gael au Labour dispose ainsi de 4 points d'avance sur celle de centre-droit de M. Ahern, qui associe son propre parti, le Fianna Fáil, aux Démocrates progressistes de centre-droit. Le Fine Gael obtient 31% des intentions de vote, le Labour 10%, contre 34% au Fianna Fáil et 3% aux Démocrates progressistes. L'opposition bénéficierait même de 10 points d'avance avec le soutien du parti écologiste, qui recueille 6% des intentions de vote. Dans sa déclaration dimanche, celui que l'on appelle le « teflon Taoiseach » en raison de sa capacité à résister aux affaires, s'est engagé en cas de victoire à « mettre fin à la pauvreté en Irlande » et « à donner aux Irlandais la campagne qu'ils méritent, une campagne sur les enjeux et les politiques, pas les insultes et les attaques. » Environ trois millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales en République d'Irlande.
Actualités du Centre. Pour Gilles de Robien, l’UDF continuera sans François Bayrou
Le ministre de l'Education nationale UDF Gilles de Robien, qui soutient Nicolas Sarkozy, estime que son parti pourra continuer à vivre sans François Bayrou, lorsque ce dernier aura fondé son nouveau parti centriste. « François Bayrou quitte le navire et abandonne ses troupes en rase campagne. Le fait qu'il monte sa petite boutique ne nous empêchera pas de garder l'UDF et ses valeurs », dit-il dans un entretien dans France Soir. Pour lui, François Bayrou a choisi la gauche. « Il cherche à faire gagner Ségolène Royal. Il a changé de camp sans en référer à son parti, c'est choquant sur un plan moral », dit-il. « L'UDF existera et se maintiendra avec tous les hommes et les femmes de qualité qui la composent. Nicolas Sarkozy respecte le centre et a déjà donné l'assurance que les valeurs européennes et humanistes de notre formation seront prises en compte et respectées dans sa politiqu »", a-t-il ajouté. Pour lui, les députés UDF qui ont annoncé qu'ils voteraient Nicolas Sarkozy - une vingtaine sur 29 à ce jour - devraient rejoindre la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy et non revenir à un centre indépendant. « C'est une question de loyauté, de morale », dit-il.
dimanche 29 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy donnent des gages aux électeurs centristes
Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy rivalisent de propositions d'ouverture au centre, à une semaine du second tour de l'élection présidentielle dont le candidat UMP est toujours favori. Au lendemain d'un débat cordial avec François Bayrou, la candidate socialiste n'a pas exclu de choisir le président de l'UDF comme Premier ministre et expliqué qu'elle était prête à compléter son programme. « Non seulement je suis prête à compléter (le pacte présidentiel-NDLR) mais demain, si je suis présidente de la République, toutes les bonnes idées seront utiles au pays », a dit Ségolène Royal sur Canal+. Interrogée sur la possibilité de choisir François Bayrou comme Premier ministre, elle a répondu : « je pense que ce n'est pas ce qui se passera mais je ne m'interdis rien sur le choix de mon Premier ministre ». De son côté, Nicolas Sarkozy a tenu un grand meeting au palais omnisports de Paris-Bercy, devant plusieurs dizaines de milliers de personnes massées jusque devant les portes, et de nombreuses personnalités du sport et du spectacle. Le candidat UMP, qui avait passé son samedi à critiquer la tenue d'un débat entre François Bayrou et Ségolène Royal, s'est appliqué sur Canal Plus à se montrer conciliant et a parlé d'un gouvernement comprenant des personnalités UDF et de gauche. « J'ouvrirai (mon gouvernement) pour faire la meilleure équipe de France. Toutes les qualités, toutes les compétences ne sont pas dans la seule UMP », a-t-il dit sur Canal Plus. Il a dit savoir qui serait son Premier ministre mais ne pas l'avoir encore dit à la personne concernée. Concernant François Bayrou, il est prêt au dialogue mais pas au débat avant le second tour. « Il a été dans le gouvernement d'Alain Juppé, on a été dans la même majorité pendant 20 ans. On pourrait parfaitement travailler ensemble, on peut parfaitement gouverner ensemble », a estimé le candidat de l'UMP.
Les centristes indécis détiennent donc la clé du vote. Si François Bayrou donne des signes d'ouverture à gauche, ses troupes penchent vers Nicolas Sarkozy, et notamment les parlementaires, qui risquent dans le cas contraire d'être contraints à une difficile bataille aux législatives face à un candidat UMP. Dernier en date, Hervé Morin, député de l'Eure et président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, a annoncé qu'il voterait « sans hésitation » pour Nicolas Sarkozy, dans un entretien à paraître lundi dans L'éveil de Pont-Audemer. Sur 29 députés UDF sortants, une vingtaine s'est ralliée à Nicolas Sarkozy. Les autres sont encore hésitants. Aucun n'a déclaré qu'il voterait pour Ségolène Royal.
Les centristes indécis détiennent donc la clé du vote. Si François Bayrou donne des signes d'ouverture à gauche, ses troupes penchent vers Nicolas Sarkozy, et notamment les parlementaires, qui risquent dans le cas contraire d'être contraints à une difficile bataille aux législatives face à un candidat UMP. Dernier en date, Hervé Morin, député de l'Eure et président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, a annoncé qu'il voterait « sans hésitation » pour Nicolas Sarkozy, dans un entretien à paraître lundi dans L'éveil de Pont-Audemer. Sur 29 députés UDF sortants, une vingtaine s'est ralliée à Nicolas Sarkozy. Les autres sont encore hésitants. Aucun n'a déclaré qu'il voterait pour Ségolène Royal.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - 64 % des électeurs de François Bayrou approuvent la création d’un parti démocrate
Les électeurs français sont encore très indécis à une semaine du second tour de l'élection présidentielle, notamment chez les partisans de François Bayrou dont près de 40% n'ont pas pris de décision, à en croire un sondage TNS-Sofres pour RTL et Le Monde. Huit électeurs sur dix déclarent savoir quel choix ils feront le 6 mai : 36% sont sûrs de voter Royal, 38% de voter Sarkozy, 7% sont sûrs de s'abstenir. Les autres hésitent, soit entre un des deux candidats (8%), soit entre un candidat et l'abstention (7%). Parmi les électeurs de François Bayrou (18,57% des voix au premier tour), 61% ont arrêté leur choix et ceux-là penchant plutôt pour la candidate PS (31%) que pour l'UMP (23%), tandis que 7% s'abstiennent. Les électeurs centristes restant hésitent, et détiennent les clefs de l'élection. L'alliance avec François Bayrou est jugée naturelle par l'électorat du PS, à 78%, aussi bien que par l'électorat de Nicolas Sarkozy (76%). Mais les électeurs de François Bayrou sont plus enclins à juger naturelle l'alliance avec Ségolène Royal (51%) qu'avec Nicolas Sarkozy (33%). L'annonce de François Bayrou de créer un nouveau parti centriste pour les législatives est approuvée par 64% des personnes interrogées, celui de ne pas donner de consigne de vote par 72% d'entre elles. Nicolas Sarkozy est vu comme celui qui amènera « beaucoup ou pas mal de changements » par 63% des Français alors que Ségolène Royal ne suscite ce raisonnement que chez 38% des sondés. Pour 52% des électeurs, c'est la victoire de la candidate PS qui favorisera le plus la prise en compte des idées de François Bayrou, contre 27% qui voient mieux Nicolas Sarkozy dans ce rôle.
(Sondage réalisé les 26 et 27 avril auprès d'un échantillon de 2.200 personnes, dont 2.000 personnes représentatives de l'ensemble de la population française et 200 électeurs de François Bayrou)
(Sondage réalisé les 26 et 27 avril auprès d'un échantillon de 2.200 personnes, dont 2.000 personnes représentatives de l'ensemble de la population française et 200 électeurs de François Bayrou)
samedi 28 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - François Bayrou et Ségolène Royal d’accord sur les questions institutionnelles mais pas sur les questions économiques
C'est dans une ambiance cordiale, malgré quelques piques du président de l'UDF, que Ségolène Royal et François Bayrou ont dialogué samedi sur BFM-TV. Evoquant à peine Nicolas Sarkozy, ils ont essentiellement divergé sur les questions économiques, se rejoignant en revanche sur la relance de l'Europe, la sécurité ou encore l'éducation et surtout pour mettre fin à « l'affrontement bloc contre bloc ».La candidate socialiste et le président de l'UDF, arrivé en troisième place au premier tour avec 18,57% des voix, se sont retrouvés autour d'une même table dans un grand hôtel parisien, pour répondre aux questions de quatre journalistes et parfois s'interpeller directement, pendant près de deux heures de débat. « Je ne demande pas à François Bayrou de me soutenir ou de prononcer un quelconque ralliement », a affirmé d'emblée Mme Royal, désireuse de s'attirer les faveurs de l'électorat centriste dont dépend en grande partie l'issue du scrutin présidentiel. « De ce débat, il ne sortira pas de ralliement », a confirmé l'intéressé. Tous deux ont néanmoins affirmé en choeur leur volonté de sortir de « l'affrontement bloc contre bloc », selon l'expression de la candidate socialiste. « Je pense que sur certains sujets difficiles, nous pouvons faire émerger un certain nombre de cohérences, de convergences », même si « nous ne sommes pas d'accord sur tout », a-t-elle assuré.
Plus soucieuse de souligner les points d'accord avec François Bayrou que leurs divergences -elle parlera plutôt de « visions nuancées »-, Ségolène Royal a laissé ouverte la possibilité d'un rapprochement entre l'UDF et le PS au-delà de ce débat: il s'agit de « voir sur quels thèmes, un plus large rassemblement au-delà d'un camp peut se faire. Ensuite on fait un bout de chemin ensemble ». Sur la réforme des institutions en particulier, ce dialogue ne « va pas s'achever à la fin de cette séance », voulait-elle croire. « Il faudra bien faire des unions plus larges que celles que nous avons eues jusqu'à maintenant », a estimé de son côté François Bayrou. « Quel que soit celui qui va être élu, il aura besoin de faire travailler ensemble des courants politiques différents ». Le président de l'UDF s'est placé au passage au même niveau que les deux finalistes de la présidentielle, en tant que représentant d'une « des trois forces qui désormais structurent la vie politique française ».
Toujours dans une position d'équilibriste entre gauche et droite, il s'est parfois démarqué en rejetant UMP et PS dans le même camp, s'agissant par exemple des indemnités pour les députés battus aux élections -adoptées par le PS et l'UMP, a-t-il rappelé- ou de la Banque centrale européenne, que Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy "ont pourfendu ensemble". De même sur la carte scolaire: « Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sont plutôt sur la même ligne », a-t-il affirmé. « Laissez-moi définir moi-même mes convergences et mes divergences avec la personne que vous venez de citer! », a réagi la candidate. Sur le fond, « on a des convergences du point de vue institutionnel, de l'évolution de la démocratie française », mais « je suis en désaccord avec l'orientation économique », a résumé le président de l'UDF. « Je constate avec satisfaction que nous venons d'acter déjà des convergences sur la réforme des institutions, sur l'Etat impartial » et sur l'Europe, a préféré souligner la candidate socialiste. Les principaux désaccords sont apparus sur le terrain économique. « Vous en revenez trop souvent à l'idée que l'Etat peut faire les choses à la place de la société », a regretté François Bayrou, jugeant le projet socialiste « régressif de ce point de vue ». « Le pacte présidentiel n'est pas un pacte étatique, bien au contraire et c'est ça sa grande modernité », a-t-elle répliqué, se défendant de tout « dogme ». « Je comprends bien que, politiquement, ce soit toujours agréable de repousser la gauche vers l'étatisme » mais « je ne sais pas si vous avez bien lu ce projet », a-t-elle lancé.
Plus soucieuse de souligner les points d'accord avec François Bayrou que leurs divergences -elle parlera plutôt de « visions nuancées »-, Ségolène Royal a laissé ouverte la possibilité d'un rapprochement entre l'UDF et le PS au-delà de ce débat: il s'agit de « voir sur quels thèmes, un plus large rassemblement au-delà d'un camp peut se faire. Ensuite on fait un bout de chemin ensemble ». Sur la réforme des institutions en particulier, ce dialogue ne « va pas s'achever à la fin de cette séance », voulait-elle croire. « Il faudra bien faire des unions plus larges que celles que nous avons eues jusqu'à maintenant », a estimé de son côté François Bayrou. « Quel que soit celui qui va être élu, il aura besoin de faire travailler ensemble des courants politiques différents ». Le président de l'UDF s'est placé au passage au même niveau que les deux finalistes de la présidentielle, en tant que représentant d'une « des trois forces qui désormais structurent la vie politique française ».
Toujours dans une position d'équilibriste entre gauche et droite, il s'est parfois démarqué en rejetant UMP et PS dans le même camp, s'agissant par exemple des indemnités pour les députés battus aux élections -adoptées par le PS et l'UMP, a-t-il rappelé- ou de la Banque centrale européenne, que Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy "ont pourfendu ensemble". De même sur la carte scolaire: « Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sont plutôt sur la même ligne », a-t-il affirmé. « Laissez-moi définir moi-même mes convergences et mes divergences avec la personne que vous venez de citer! », a réagi la candidate. Sur le fond, « on a des convergences du point de vue institutionnel, de l'évolution de la démocratie française », mais « je suis en désaccord avec l'orientation économique », a résumé le président de l'UDF. « Je constate avec satisfaction que nous venons d'acter déjà des convergences sur la réforme des institutions, sur l'Etat impartial » et sur l'Europe, a préféré souligner la candidate socialiste. Les principaux désaccords sont apparus sur le terrain économique. « Vous en revenez trop souvent à l'idée que l'Etat peut faire les choses à la place de la société », a regretté François Bayrou, jugeant le projet socialiste « régressif de ce point de vue ». « Le pacte présidentiel n'est pas un pacte étatique, bien au contraire et c'est ça sa grande modernité », a-t-elle répliqué, se défendant de tout « dogme ». « Je comprends bien que, politiquement, ce soit toujours agréable de repousser la gauche vers l'étatisme » mais « je ne sais pas si vous avez bien lu ce projet », a-t-elle lancé.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Jacques Delors appelle les électeurs du Centre à voter pour Ségolène Royal
L'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors appelle les électeurs de François Bayrou à voter pour Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai. « Il y a urgence, c'est cela que je veux dire aux électeurs de François Bayrou », explique-t-il dans une interview au Journal du Dimanche. « Il faut se compromettre dès maintenant. je pense, en premier lieu, aux 15% de Français qui connaissent une vie très difficile et à qui il faut apporter confiance et moyens d'existence », ajoute Jacques Delors, que Ségolène Royal a rencontré mardi dernier. Il estime que l'essentiel de l'analyse politique de François Bayrou sur la situation de la France est partagé par Ségolène Royal. Quant à l'économie, sur laquelle les programmes UDF et PS divergent, Jacques Delors demande aux centristes d'examiner le bilan du pouvoir sortant. « Nicolas Sarkozy s'efforce de ne pas en parler, mais il est quand même le candidat sortant. Si la France est dans cet état, c'est bien à cause des gouvernements de droite dont il a été un des membres éminents », dit-il.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Deux tiers des députés UDF voteront Nicolas Sarkozy
Au moins les deux-tiers des députés UDF, sur les 29 que compte le parti centriste au Palais-Bourbon, ont annoncé qu'ils voteraient pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. Les parlementaires font ainsi voeu d'indépendance vis-à-vis de leur chef de file, François Bayrou. Arrivé troisième du premier tour avec 18,57% des voix, ce dernier n'a pas donné de consigne de vote mais il a laissé entendre qu'il ne choisirait pas le candidat de l'UMP le 6 mai. Parmi les derniers basculements en date, celui de Maurice Leroy, un proche de François Bayrou. « Je voterai en conscience pour Nicolas Sarkozy », a déclaré vendredi matin le député du Loir-et-Cher au micro de RTL. Yvan Lachaud (Gard) a fait la même annonce dans l'après-midi dans un communiqué. Rappelant le principe selon lequel « au premier tour on choisit et au deuxième, on élimine », Maurice Leroy s'est démarqué de l'autre finaliste de la présidentielle, Ségolène Royal. En refusant l'idée d'une « recomposition du paysage politique », la candidate socialiste « vient de rater véritablement quelque chose d'historique », a-t-il estimé. Dès l'annonce des résultats du premier tour dimanche soir, des élus centristes avaient appelé dans un communiqué à voter pour Nicolas Sarkozy le 6 mai : les députés des Hauts-de-Seine Pierre-Christophe Baguet (qui ne fait plus partie du groupe UDF) et André Santini, Christian Blanc (Yvelines), Francis Hillmeyer (Haut-Rhin) et Olivier Jardé (Somme). André Santini et Christian Blanc s'étaient placés sous la bannière du candidat de l'UMP avant le premier tour.
Depuis lors, d'autres parlementaires ont annoncé qu'ils glisseraient le bulletin Sarkozy dans l'urne le 6 mai. C'est le cas de Pierre Albertini, député-maire de Rouen, la plus grande ville centriste de France (110.000 habitants), qui a participé à un meeting aux côtés du président de l'UMP mardi dernier. Charles de Courson (Marne), co-auteur du programme économique et social de François Bayrou, a fait le même choix, tout comme l'un des porte-parole de l'ex-candidat, François Sauvadet, député de la Côte d'Or. Selon une liste diffusée sur le site internet de l'UMP, les autres députés UDF ayant appelé à voter pour Nicolas Sarkozy sont : Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne), Nicolas Perruchot (Loir-et-Cher), François Rochebloine (Loire), Jean-Pierre Abelin (Vienne), Jean-Luc Préel (Vendée), Stéphane Demilly (Somme), Michel Hunault (Loire-Atlantique) et Rodolphe Thomas (Calvados). Gilles Artigues (Loire) a annoncé qu'il voterait blanc. Claude Leteurtre (Calvados) a fait savoir que sa voix n'irait pas à Ségolène Royal. Visiblement soucieux de préserver à la fois leur électorat et leurs rapports avec l'UMP, les élus centristes ont pris les devants en vue des élections législatives des 10 et 17 juin. « Ils doivent se positionner pour dans un mois. François Bayrou peut attendre 2012. Pas eux », résumait André Santini mardi dans Le Figaro. Le maire d'Issy-Les-Moulineaux et 14 autres élus centristes, dont le seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien, appellent par ailleurs dans un communiqué les élus locaux à « former une majorité unie » autour « de la candidature et du projet de Nicolas Sarkozy ». Une poignée de députés UDF n'ont pas encore fait connaître leur décision pour le 6 mai. Autre inconnue : sous quelle bannière se présenteront-ils ? Lors d'une conférence de presse mercredi, François Bayrou a annoncé la disparition prochaine de l'UDF et son remplacement par un nouveau courant, le Parti démocrate. Ce nouveau parti, qui tiendra congrès après le deuxième tour de la présidentielle, présentera des candidats dans les 577 circonscriptions, a dit François Bayrou, qui sera lui-même de nouveau candidat dans les Pyrénées-Atlantiques, où il a été élu pour la première fois en 1986.
Depuis lors, d'autres parlementaires ont annoncé qu'ils glisseraient le bulletin Sarkozy dans l'urne le 6 mai. C'est le cas de Pierre Albertini, député-maire de Rouen, la plus grande ville centriste de France (110.000 habitants), qui a participé à un meeting aux côtés du président de l'UMP mardi dernier. Charles de Courson (Marne), co-auteur du programme économique et social de François Bayrou, a fait le même choix, tout comme l'un des porte-parole de l'ex-candidat, François Sauvadet, député de la Côte d'Or. Selon une liste diffusée sur le site internet de l'UMP, les autres députés UDF ayant appelé à voter pour Nicolas Sarkozy sont : Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne), Nicolas Perruchot (Loir-et-Cher), François Rochebloine (Loire), Jean-Pierre Abelin (Vienne), Jean-Luc Préel (Vendée), Stéphane Demilly (Somme), Michel Hunault (Loire-Atlantique) et Rodolphe Thomas (Calvados). Gilles Artigues (Loire) a annoncé qu'il voterait blanc. Claude Leteurtre (Calvados) a fait savoir que sa voix n'irait pas à Ségolène Royal. Visiblement soucieux de préserver à la fois leur électorat et leurs rapports avec l'UMP, les élus centristes ont pris les devants en vue des élections législatives des 10 et 17 juin. « Ils doivent se positionner pour dans un mois. François Bayrou peut attendre 2012. Pas eux », résumait André Santini mardi dans Le Figaro. Le maire d'Issy-Les-Moulineaux et 14 autres élus centristes, dont le seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien, appellent par ailleurs dans un communiqué les élus locaux à « former une majorité unie » autour « de la candidature et du projet de Nicolas Sarkozy ». Une poignée de députés UDF n'ont pas encore fait connaître leur décision pour le 6 mai. Autre inconnue : sous quelle bannière se présenteront-ils ? Lors d'une conférence de presse mercredi, François Bayrou a annoncé la disparition prochaine de l'UDF et son remplacement par un nouveau courant, le Parti démocrate. Ce nouveau parti, qui tiendra congrès après le deuxième tour de la présidentielle, présentera des candidats dans les 577 circonscriptions, a dit François Bayrou, qui sera lui-même de nouveau candidat dans les Pyrénées-Atlantiques, où il a été élu pour la première fois en 1986.
vendredi 27 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Jean-Louis Borloo et François Bayrou préférés des Français pour être le futur premier ministre
Jean-Louis Borloo, en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, et François Bayrou, si Ségolène Royal l'emporte, sont les préférés des Français pour occuper le poste de premier ministre, indique un sondage TNS-Sofres pour le Figaro-Magazine. Si le candidat de l'UMP accède à l'Elysée, 27% des Français, et 30% des électeurs de Nicolas Sarkozy, souhaitent qu'il nomme l'actuel ministre de l'Emploi à Matignon. Jean-Louis Borloo devance la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie (13%) et l'ancien premier ministre Alain Juppé (11%). Le conseiller politique de Nicolas Sarkozy François Fillon, souvent cité par les commentateurs, ne recueille que 9% des suffrages des Français, mais 21% de ceux des électeurs de Nicolas Sarkozy. Le candidat centriste François Bayrou est souhaité par 37% des Français comme premier ministre de Ségolène Royal, mais seulement par 19% des électeurs de la candidate socialiste. Ces derniers plébiscitent Dominique Strauss-Kahn (50%), un choix ratifié par 29% des Français
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Nouveaux députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy
Les députés UDF François Sauvadet et Jean-Pierre Abelin ont annoncé jeudi qu'ils voteront pour Nicolas Sarkozy au second tour de la l'élection présidentielle. Député centriste de Côte-d'Or et porte-parole de l'UDF, François Sauvadet a annoncé son choix personnel pour le candidat de l'UMP lors d'une conférence de presse dans sa commune de Vitteaux. « Je voterai personnellement Nicolas Sarkozy », a-t-il déclaré à l'Associated Press. « Je ne souhaite pas l'élection de Ségolène Royal, je ne partage pas ses conceptions économiques, sa vision du travail, des jurys populaires, elle n'est pas claire au niveau européen », a expliqué M. Sauvadet. « Je ne partage pas non plus tous les combats de Nicolas Sarkozy et certaines des idées qu'il a exprimées m'ont choqué comme beaucoup de Français. » François Sauvadet a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un « choix de ralliement » à Nicolas Sarkozy et qu'il rejoindrait le Parti démocrate dont François Bayrou a annoncé mercredi la constitution. Il a confié avoir informé mardi après-midi le président de l'UDF de son choix lors de la réunion des parlementaires centristes et n'avoir pas été en contact avec Gilles de Robien, chargé par Nicolas Sarkozy de ramener les élus UDF dans l'éventuelle majorité présidentielle du candidat de l'UMP.
Il a été précédé par Jean-Pierre Abelin, député UDF de la Vienne. « Alors que la candidate socialiste semble vouloir dépoussiérer de vieilles recettes dont on a vu les conséquences désastreuses pour notre société, 35 heures, multiplication des emplois publics, inertie sur les retraites, régularisations massives, les engagements de Nicolas Sarkozy m'apparaissent mieux répondre à ces préoccupations essentielles pour l'équilibre de notre société », écrit M. Abelin sur le blog http://www.ledebatudfump.com, ouvert mercredi par Jean-Pierre Raffarin et Gilles de Robien pour favoriser le dialogue entre UDF et UMP. Ces ralliements portent à 13, dont 11 députés, le nombre de parlementaires UDF ayant décidé de voter pour Nicolas Sarkozy.
Il a été précédé par Jean-Pierre Abelin, député UDF de la Vienne. « Alors que la candidate socialiste semble vouloir dépoussiérer de vieilles recettes dont on a vu les conséquences désastreuses pour notre société, 35 heures, multiplication des emplois publics, inertie sur les retraites, régularisations massives, les engagements de Nicolas Sarkozy m'apparaissent mieux répondre à ces préoccupations essentielles pour l'équilibre de notre société », écrit M. Abelin sur le blog http://www.ledebatudfump.com, ouvert mercredi par Jean-Pierre Raffarin et Gilles de Robien pour favoriser le dialogue entre UDF et UMP. Ces ralliements portent à 13, dont 11 députés, le nombre de parlementaires UDF ayant décidé de voter pour Nicolas Sarkozy.
jeudi 26 avril 2007
Actualités du Centre. Parti démocrate : un pari risqué selon des politologues que ne rejoindra pas André Santini
Avec la création du Parti démocrate, François Bayrou tente un pari risqué dans un système politique qui tend à la bipolarisation, dont le succès pourrait se jouer sur l'avenir du Parti socialiste, estiment des analystes. « Il y a sans doute un espace entre la droite deNicolas Sarkozy, beaucoup plus dure que la droite chiraquienne et qui peut déplaire à des électeurs de droite modérés, et l'interrogation sur l'avenir du Parti socialiste à qui les électeurs du premier tour de la présidentielle ont demandé d'aller au centre », explique Dominique Reynié, politologue et professeur à Sciences Po. « Soit le PS réussit à aller au centre et à être un parti de centre-gauche et alors il n'y a pas de place pour François Bayrou, ou bien ça ne marche pas et François Bayrou a un espace », sans doute en prévision de 2012, ajoute-t-il. Dominique Reynié souligne toutefois, avec d'autres politologues, que le principal obstacle auquel est confronté François Bayrou est le scrutin majoritaire qui prévaut en France pour les élections législatives. Ce système, et les regroupements de forces auquel il oblige, favorise une bipolarisation de la vie politique entre droite et gauche. « Tout le système institutionnel français est un système qui coince les tentatives de centrisme autonome » juge Jean-Luc Parodi, directeur de recherche à Sciences Po. « L'idée de pouvoir créer un parti du centre, fort, sans alliance au départ et qui ne ferait des alliances qu'une fois arrivé au Parlement, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite, est une idée illusoire", estime-t-il.
« Ça rend les choses très difficiles, confirme Dominique Reynié. Il (François Bayrou) peut avoir un groupuscule comme il a déjà avec l'UDF, mais il ne pèsera sur rien. Dans le système actuel, pour qu'il puisse peser vraiment, il faut que l'un des partis, l'UMP, ou l'autre, le PS, tombe. » De fait, l'aventure au centre tentée par Jean Lecanuet à la fin des années 60 et au début des années 70 n'a pas fonctionné longtemps. Jean Lecanuet a fini par se rallier à la candidature de Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Pour Jean-Luc Parodi, seule l'introduction d'une bonne dose de proportionnelle aux législatives changerait la donne et pourrait permettre à un centre d'émerger. Olivier Duhamel, professeur à Sciences Po, relativise la difficulté. Le scrutin majoritaire mène à la bipolarisation, reconnaît-il, mais non au bipartisme à l'américaine et à l'anglaise, du fait de l'existence de deux tours de scrutin, à la différence de ce qui se passe dans ces pays anglo-saxons. En outre, explique-t-il, il existe d'autres scrutins en France, élections municipales, régionales et européennes, qui comprennent un peu de proportionnelle. « Quand vous êtes extrêmement déterminé et que vous créez une force politique que vous voulez faire exister de façon autonome, rien ne vous empêche de profiter des scrutins municipaux, régionaux, européens d'une part et d'exister systématiquement dans les premiers tours d'autre part. C'est ce que va faire Bayrou avec les législatives », dit-il. « Le pari de Bayrou, c'est d'arriver (...) à ce que le président élu n'ait pas la majorité à l'Assemblée et à ce moment-là, il peut devenir indispensable », juge-t-il.
Parmi les conditions que François Bayrou pourrait poser figure l'introduction d'une part de proportionnelle pour les législatives - son programme prévoyait un système à 50-50 – « condition pour assurer la pérennité d'un centre indépendant », souligne Olivier Duhamel. Sylvie Guillaume, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Bordeaux III, juge le défi « difficile, mais pas impossible » et met en avant les interrogations sur les électeurs bayrouistes. « Toute la question est de savoir s'il existe un électorat véritablement centriste qui est prêt à tenter l'aventure », estime cette spécialiste du centrisme. Ces électeurs, Sylvie Guillaume relève leur caractère très hétérogène, entre sociaux-démocrates et chrétiens progressistes. Elle souligne que l'hétérogénéité de l'électorat centriste fut une des causes de l'échec du Mouvement républicain populaire (MRP) sous la IVe République. « Ça été le grand drame du MRP qui; au fond, est l'ancêtre de Bayrou. Il n'a pas réussi sa percée, entre autres parce qu'il avait un électorat à la fois conservateur et progressiste », rappelle-t-elle. « Il ne faut pas oublier que l'abbé Pierre a démissionné du MRP avec pertes et fracas parce qu'il trouvait que le poids du conservatisme l'emportait sur le poids du progressisme ». Pour elle, le test sera celui de l'élection des députés, de l'attitude de ces derniers et de celle des électeurs. « Tout va dépendre des législatives », affirme-t-elle. « Ou, effectivement, il y a une percée de ce parti centriste, et donc une autonomisation, donc un espace politique, ou les électeurs retombent dans la bipolarisation dans la foulée du parti majoritaire qui sera issu de la présidentielle. »
Un parti que ne rejoindra pas André Santini
André Santini, de son côté a souligné qu'il n'avait « aucune envie » de rejoindre le nouveau Parti démocrate dont la création a été annoncée mercredi par François Bayrou, dénonçant un « parti fourre-tout ». « Le centrisme n'est pas soluble dans le socialisme », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le député UDF, soutien de Nicolas Sarkozy, a estimé jeudi qu'un éventuel débat entre Ségolène Royal et François Bayrou serait « anticonstitutionnel » et a dénoncé « une imposture ». « C'est anti-démocratique, c'est même anticonstitutionnel », a estimé M. Santini sur Canal+. « C'est une imposture, c'est du théâtre de boulevard ». Selon le député des Hauts-de-Seine, « il y a deux candidats au deuxième tour, point final. Il n'y a pas trois candidats. On vient d'inventer les triangulaires constitutionnelles ».
« Ça rend les choses très difficiles, confirme Dominique Reynié. Il (François Bayrou) peut avoir un groupuscule comme il a déjà avec l'UDF, mais il ne pèsera sur rien. Dans le système actuel, pour qu'il puisse peser vraiment, il faut que l'un des partis, l'UMP, ou l'autre, le PS, tombe. » De fait, l'aventure au centre tentée par Jean Lecanuet à la fin des années 60 et au début des années 70 n'a pas fonctionné longtemps. Jean Lecanuet a fini par se rallier à la candidature de Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Pour Jean-Luc Parodi, seule l'introduction d'une bonne dose de proportionnelle aux législatives changerait la donne et pourrait permettre à un centre d'émerger. Olivier Duhamel, professeur à Sciences Po, relativise la difficulté. Le scrutin majoritaire mène à la bipolarisation, reconnaît-il, mais non au bipartisme à l'américaine et à l'anglaise, du fait de l'existence de deux tours de scrutin, à la différence de ce qui se passe dans ces pays anglo-saxons. En outre, explique-t-il, il existe d'autres scrutins en France, élections municipales, régionales et européennes, qui comprennent un peu de proportionnelle. « Quand vous êtes extrêmement déterminé et que vous créez une force politique que vous voulez faire exister de façon autonome, rien ne vous empêche de profiter des scrutins municipaux, régionaux, européens d'une part et d'exister systématiquement dans les premiers tours d'autre part. C'est ce que va faire Bayrou avec les législatives », dit-il. « Le pari de Bayrou, c'est d'arriver (...) à ce que le président élu n'ait pas la majorité à l'Assemblée et à ce moment-là, il peut devenir indispensable », juge-t-il.
Parmi les conditions que François Bayrou pourrait poser figure l'introduction d'une part de proportionnelle pour les législatives - son programme prévoyait un système à 50-50 – « condition pour assurer la pérennité d'un centre indépendant », souligne Olivier Duhamel. Sylvie Guillaume, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Bordeaux III, juge le défi « difficile, mais pas impossible » et met en avant les interrogations sur les électeurs bayrouistes. « Toute la question est de savoir s'il existe un électorat véritablement centriste qui est prêt à tenter l'aventure », estime cette spécialiste du centrisme. Ces électeurs, Sylvie Guillaume relève leur caractère très hétérogène, entre sociaux-démocrates et chrétiens progressistes. Elle souligne que l'hétérogénéité de l'électorat centriste fut une des causes de l'échec du Mouvement républicain populaire (MRP) sous la IVe République. « Ça été le grand drame du MRP qui; au fond, est l'ancêtre de Bayrou. Il n'a pas réussi sa percée, entre autres parce qu'il avait un électorat à la fois conservateur et progressiste », rappelle-t-elle. « Il ne faut pas oublier que l'abbé Pierre a démissionné du MRP avec pertes et fracas parce qu'il trouvait que le poids du conservatisme l'emportait sur le poids du progressisme ». Pour elle, le test sera celui de l'élection des députés, de l'attitude de ces derniers et de celle des électeurs. « Tout va dépendre des législatives », affirme-t-elle. « Ou, effectivement, il y a une percée de ce parti centriste, et donc une autonomisation, donc un espace politique, ou les électeurs retombent dans la bipolarisation dans la foulée du parti majoritaire qui sera issu de la présidentielle. »
Un parti que ne rejoindra pas André Santini
André Santini, de son côté a souligné qu'il n'avait « aucune envie » de rejoindre le nouveau Parti démocrate dont la création a été annoncée mercredi par François Bayrou, dénonçant un « parti fourre-tout ». « Le centrisme n'est pas soluble dans le socialisme », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le député UDF, soutien de Nicolas Sarkozy, a estimé jeudi qu'un éventuel débat entre Ségolène Royal et François Bayrou serait « anticonstitutionnel » et a dénoncé « une imposture ». « C'est anti-démocratique, c'est même anticonstitutionnel », a estimé M. Santini sur Canal+. « C'est une imposture, c'est du théâtre de boulevard ». Selon le député des Hauts-de-Seine, « il y a deux candidats au deuxième tour, point final. Il n'y a pas trois candidats. On vient d'inventer les triangulaires constitutionnelles ».
Actualités du Centre. Etats-Unis- Premier débat entre les prétendants démocrates à l’élection présidentielle
Huit candidats démocrates à l'élection présidentielle américaine de 2008 participent jeudi soir à leur premier débat de la campagne, l'occasion pour chacun de s'illustrer avant les primaires du parti l'an prochain. Avant cette première confrontation télévisée d'une heure et demie, les candidats n'ont pas tari d'éloges sur leurs adversaires tout en minimisant leurs propres atouts, conformément à une tradition politique à Washington, qui vise à rivaliser de modestie au préalable, pour mieux faire ressortir ensuite ses qualités lors du débat. « Je devrai faire attention à ne pas trébucher sur le plateau », a plaisanté le sénateur du Delaware Joe Biden. Il s'est également plaint que les candidats ne puissent faire de déclarations en ouverture et en clôture du débat, organisé à l'université de Caroline du Sud à Orangeburg, et que les réponses soient limitées à 60 secondes. « Il me faut 60 secondes rien que pour m'éclaircir la voix », a renchéri le sénateur noir de l'Illinois Barack Obama, un des favoris de l'investiture démocrate avec Hillary Clinton. Ce genre d'autodérision est courant dans cette stratégie d'avant-débat, tout comme les flatteries anonymes. Un des rivaux de Mme Clinton, voulant manifestement montrer qu'elle est une redoutable oratrice, a exhumé un éditorial de 1990 d'un quotidien de l'Arkansas rapportant qu'elle n'avait fait qu'une bouchée d'un adversaire républicain de son époux lors d'une conférence de presse transformée en débat improvisé. Dans une stratégie similaire, un rival d'Obama a signalé à la presse que le sénateur de l'Illinois avait collaboré à une revue juridique de Harvard et s'était hissé au premier plan grâce à son éloquence. Un adversaire de John Edwards a pour sa part envoyé un courrier électronique à un journaliste pour rappeler combien l'ex-sénateur était un avocat de talent. Louant sa capacité à convaincre les jurys lors de procès, il a fourni des coupures de presse saluant ses prestations lors de précédents débats. De telles amabilités, destinées à faire monter les attentes autour des candidats encensés, cessent généralement dès que les joutes verbales commencent. Du fait de son statut de favorite pour l'investiture, Mme Clinton pourrait bien être une cible privilégiée, tout comme Obama, autre grand favori bien que sénateur depuis à peine trois ans. Jusqu'ici, les prétendants se sont affrontés à fleuret moucheté, se contentant de formuler des critiques indirectes envers leurs adversaires. Comme le sénateur du Connecticut Chris Dodd, qui a lancé mardi: « l'espoir seul ne va pas restaurer le leadership de l'Amérique ». Avant de démentir toute référence à Obama et à son succès de librairie, The Audacity of Hope (L'Audace de l'espoir). Puis de réinsister lourdement sur sa longue expérience -32 années- de parlementaire... Selon son équipe, Mme Clinton, s'est préparée au débat en révisant des notes et en s'entraînant à répondre à des questions. « Elle est prête à expliquer qu'elle a la force et l'expérience pour diriger », a déclaré son porte-parole Howard Wolfson. L'équipe de John Edwards a révélé qu'il était prêt à discuter d'une proposition: appeler le président George W. Bush à congédier son conseiller Karl Rove pour son rôle présumé dans le scandale lié au limogeage de huit procureurs pour raisons politiques.
L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Le respect condition de la liberté, de l’égalité et de la fraternité
Il y a peu, nous parlions ici du couple star des Français, la liberté et l’égalité en expliquant que ces deux valeurs se trouvaient plus ou moins à égalité dans leurs cœurs. Ainsi, 52 % des personnes interrogées par le Cevipof dans son baromètre plaçaient l’égalité avant la liberté et 48 % mettaient cette dernière avant l’égalité. La nouvelle vague du baromètre du Cevipof inverse les résultats puisque les Français placent maintenant la liberté en premier pour 52 % d’entre eux et 47 % choisissent l’égalité (1 % ne se prononçant pas…).
Ces résultats sont complétés par un sondage effectué par la Sofres pour Télérama. Ici, les trois valeurs de la devise de la France sont pris en compte : liberté, égalité, fraternité. Le choix des Français est plus radical encore puisque 52 % des Français estiment que la liberté est la plus importante du trio, 30 % que c’est l’égalité et 16 % la fraternité. Cependant ils pensent qu’aujourd’hui le terme le plus menacé est l’égalité (80 %) devant la fraternité (69 %) et la liberté (59 %). Et c’est pourquoi ils demandent à 55 % qu’une politique plus égalitaire soit mise en place contre seulement 38 % une politique plus axée sur la liberté.
Quand on rentre dans les détails de ce très intéressant sondage, on apprend que s’il fallait rajouter un quatrième terme à la devise nationale, les Français choisiraient majoritairement le respect. En outre, quand on parle de liberté, c’est avant tout la liberté d’expression qui est importante (66 %) devant la liberté d’aller (17 %) et venir puis, loin derrière, la liberté d’entreprise (6 %), la liberté de culte (4 %), la liberté syndicale (3 %) qui ferme la marche en compagnie de … la liberté sexuelle (3 %) ! Sans doute, concernant cette dernière, les Français estiment-ils, d’une part, qu’il s’agit d’une pratique privée et que, donc, cette liberté ils la prennent en dehors de la sphère publique sans oublier une sensibilité accrue ces dernières années aux affaires choquantes de viols et, surtout, de pédophilie associés sans doute à tort à cette liberté.
Pour revenir sur le choix d’une politique égalitaire et sur le fait que selon les Français ce soit l’égalité qui soit la plus menacée dans notre pays, il n’est pas inutile de rappeler que la France est certainement un des pays les plus égalitaires du monde comme l’expliquent la plupart des spécialistes et que les émoluments de certains patrons qui choquent les Français ainsi que les « golden parachutes » qui leur permettent d’être licenciés en empochant des dizaines de millions d’euros voire des centaines sont peu de choses dans l’égalité globale et que ces pratiques sont encore plus développées dans d’autres pays dont, par ailleurs, elles choquent tout autant les populations comme celles des Etats-Unis.
Ce que le sondage ne demande pas, malheureusement, c’est ce qu’est l’égalité pour les Français. Une égalité des chances ou une égalité des conditions, ce n’est évidement pas la même chance. On sait qu’en général c’est plutôt la première qui est citée mais on sait aussi qu’il y a une très forte tendance en France à vouloir niveler les niveaux des revenus et de promouvoir une égalité synonyme d’uniformisation et, in fine, de système liberticide voire totalitaire tant la différence est le fondement de la liberté.
La question qui se dégage de toutes ces données c’est, évidemment, comment concilier une envie de liberté et une demande d’égalité couplée avec celle d’une solidarité. Cette question est centrale dans la réconciliation des Français avec eux-mêmes et la société française. Celle-ci a été au cœur de la campagne présidentielle dont le premier tour vient de s’achever.
La réponse se trouve en grande partie dans le quatrième terme que les Français ajouteraient volontiers à la devise nationale : le respect. Ce dernier concept est fondamental pour créer un lien social fort qui puisse être le terreau de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et, surtout, de leur interpénétration. Mais il faut s’entendre sur le respect qui est un terme à la mode et qui, souvent, n’est qu’une simple revendication individualiste et hédoniste. Partout les gens ont le mot respect à la bouche. Demander à ce que l’on soit respecté est légitime. Demander à ce que tous ses désirs le soient, c’est entrer en conflit avec les désirs des autres et, plus grave, avec l’autre tout court. Ce respect là est irrespectueux…
Le vrai respect est celui qui prend en compte la réalité de la vie en société. Nous devons vivre avec les autres, plus, nous en avons besoin. Dans ce cadre, nous devons être capables d’appréhender notre liberté par rapport à l’égalité et à la solidarité. Car le respect de l’autre commence d’abord dans celui de sa liberté et dans la tolérance à ce qu’il est. Un respect bien évidemment symétrique pour qu’il soit accepté et acceptable. Une fois ce respect accordé, celui de l’être dans sa globalité demande qu’on lui accorde l’égalité des chances et qu’une solidarité effective existe dans une société qui ne peut être équilibrée que si elle prend en compte la diversité de ses membres et qu’elle vient en aide à ceux qui en ont besoin à un moment donné de leur existence.
De ce point de vue, le respect n’est pas seulement une revendication égoïste mais bien l’élément central qui permet de rendre effectif la liberté, l’égalité et la fraternité. Respecter ne veut pas dire aimer ni même apprécier l’autre mais seulement le reconnaître dans sa dimension humaine et donc lui accorder ce à quoi l’on estime soi-même être en droit de réclamer à cet autre.
Une France réconciliée, ce sont des Français respectueux les uns des autres, une France où le respect est le fondement du lien social et non une France où la revendication à « ses » droits fait office de citoyenneté.
Alexandre Vatimbella
mercredi 25 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Nicolas Sarkozy serait favorable à la création d’un nouveau parti centriste
Nicolas Sarkozy serait favorable à la création « d'un nouveau parti centriste » formé à partir des UDF qui ont rejoint l'UMP, ont indiqué à l'AFP des élus, notamment ex-UDF, intégrés à son équipe de campagne. Ces élus s'exprimaient, tous sous couvert d'anonymat, alors que François Bayrou - 18,57% au premier tour de la présidentielle - doit annoncer mercredi ses intentions pour le second tour. Il ne devrait pas donner de consignes de vote et pourrait annoncer la création d'un nouveau « parti "démocrate » comme en Italie. Selon un des élus sarkozystes, deux stratégies sont possibles: « soit on a suffisamment d'UDF qui nous rejoignent à l'UMP et on reprend l'UDF de l'intérieur ». Dans le cas contraire, « on additionne les UDF qui viennent de nous rejoindre avec ceux qui nous ont rejoints depuis 2002 et avec eux, on forme un nouveau parti ». Selon cet élu, la première stratégie paraît difficile parce que les statuts de l'UDF sont « ultra-verrouillés ». « Ce n'est évidemment pas Sarkozy lui-même qui créerait le parti mais si suffisamment se ralliaient à lui, il constaterait la création d'un nouveau parti », a déclaré un député UMP, ancien de l'UDF qui avait rejoint le parti à sa création en 2002. Un autre député, lui aussi venu de l'UDF en 2002, a estimé que s'il se trouve suffisament d'UDF pour se rallier à sa candidature,Sarkozy « va laisser se créer un nouveau parti centriste ». Ce parti serait intégré dans la majorité nouvelle, si M. Sarkozy devient président. Le candidat UMP avait annoncé lundi son intention de créer une majorité « multipolaire ». « Nicolas Sarkozy rappelle qu'il n'a jamais été pour le parti unique. Il veut jouer le jeu du pluralisme organisé. Ca ne choque pas Sarkozy qu'on puisse organiser un centre qui ne soit pas UMPiste », avait récemment indiqué de son côté un ministre. De nombreux responsables UDF avaient rejoint en 2002 l'UMP, mais François Bayrou avait refusé de se fondre dans un grand parti unique de la droite, se distançant de plus en plus de la majorité, jusqu'à voter la censure. Plusieurs parlementaires UDF se sont ralliés, avant ou depuis le premier tour présidentiel, à la candidature de Nicolas Sarkozy. Le seul ministre UDF, Gilles de Robien, avait lui aussi rallié la candidature de M. Sarkozy avant le premier tour.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - François Bayrou : « le mot « centriste » ne fait pas partie de mon vocabulaire » a-t-il déclaré après avoir annoncé la création d’un Parti Démocrate et l’absence de consignes de vote au second tour
François Bayrou a indiqué mercredi devant la presse qu'il ne donnait pas de consigne de vote pour le second tour de la présidentielle. « Je ne donnerai pas de consigne de vote. J'estime que les Français qui ont voté pour moi sont en conscience des citoyens libres de leur choix », a déclaré M. Bayrou. « Je ne reviendrai pas en arrière sur notre chemin de liberté. Je ne cherche ni n'accepterai aucune soumission ou ralliement à l'un des deux camps », a-t-il ajouté alors qu'il est courtisé par les candidats UMP Nicolas Sarkozy et PS Ségolène Royal. Il a par ailleurs annoncé « la création d'un nouveau parti politique, le parti démocrate ». Ce parti « présentera des candidats à toutes les élections à venir, et d'abord aux élections législatives (de juin), pour représenter les Français qui veulent une politique nouvelle, indépendante, libre de son expression », a insisté le président de l'UDF. « Le parti démocrate proposera de refonder nos institutions pour que le mot démocratie trouve son sens en France (...) il saisira toutes les occasions d'imposer la séparation des pouvoirs (...) la création d'une démocratie sociale pour le XXI° siècle », a ajouté M. Bayrou. Il a annoncé mercredi devant la presse qu'il acceptait le débat que lui a proposé la candidate PS Ségolène Royal, ajoutant qu'il était prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy(UMP) si ce dernier le proposait. « Je suis un homme d'ouverture, ouvert à toute discussion de bonne foi. Ségolène Royal a proposé d'avoir avec moi un débat +public et ouvert+. J'accepte ce débat, sans arrière-pensées, par exemple à la télévision", a déclaré M.Bayrou, lors d'une conférence de presse. « Nicolas Sarkozy n'a pas proposé le même débat, mais s'il le faisait je l'accepterais aussi », a-t-il poursuivi. « Je n'ai aucun intérêt à défendre, mais si je peux servir l'intérêt des Français, et clarifier leur choix, je le ferais », a ajouté le candidat UDF, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle.
Après avoir lu ce texte ; François Bayrou a indiqué qu’il voulait un parti démocrate largement ouvert vers le centre gauche. Il a ajouté qu’il était dans une position « centrale » et a récusé le terme de « centriste » qui, selon lui, ne fait pas partie de son vocabulaire.
Après avoir lu ce texte ; François Bayrou a indiqué qu’il voulait un parti démocrate largement ouvert vers le centre gauche. Il a ajouté qu’il était dans une position « centrale » et a récusé le terme de « centriste » qui, selon lui, ne fait pas partie de son vocabulaire.
mardi 24 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Pierre Albertini rallie Nicolas Sarkozy
Le député-maire UDF de Rouen, Pierre Albertini, annonce son ralliement au candidat de l'UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy. « Même si je n'approuve pas dans la totalité les propositions de Nicolas Sarkozy, je constate une très forte convergence sur les grands objectifs », a-t-il dit lors d'une réunion publique du président de l'UMP au Grand-Quevilly, près de Rouen. « C'est pourquoi, sans renier en aucune manière ni mon parcours ni mes valeurs, je voterai pour Nicolas Sarkozy » au second tour de l'élection présidentielle, a ajouté Pierre Albertini, un des co-auteurs du programme législatif de l'UDF. Il a précisé qu'il n'avait pas l'intention d'abandonner sa famille politique, l'UDF. Mais « le 6 mai, c'est le choix de la raison que dicte l'intérêt supérieur du pays », a-t-il ajouté. Selon l'entourage du ministre UDF de l'Education nationale Gilles de Robien, en rupture avec le président de l'UDF, François Bayrou, et soutien de Nicolas Sarkozy, c'est le 11e parlementaire de l'UDF qui rallie ainsi le candidat de l'UMP. Avant le meeting, Pierre Albertini avait reçu Nicolas Sarkozy dans sa mairie de Rouen.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - 54 % des électeurs de François Bayrou devraient voter pour Nicolas Sarkozy selon l’IFOP alors que IPSOS annonce que la majorité de ces électeurs voteront Ségolène Royal!
Les Français ayant voté François Bayrou au premier tour de la présidentielle voteront à 54% pour Nicolas Sarkozy au second tour et à 46% pour Ségolène Royal, selon un sondage Ifop-Fiducial pour M6 réalisé dimanche soir. Par ailleurs, les électeurs de Jean-Marie Le Pen disent vouloir donner leur voix à Nicolas Sarkozy à 83% et pour 17% à Ségolène Royal. Les électeurs de Philippe de Villiers se reportent en totalité sur le candidat de l'UMP, de même que ceux de Frédéric Nihous, le candidat de Chasse, Pêche, Nature et Traditions. A gauche, les électeurs de Dominique Voynet voteront à 78% pour Ségolène Royal le 6 mai et à 22% pour Nicolas Sarkozy. Ceux de José Bové choisiront la candidate socialiste à 90%. Le report sur la candidate de gauche est encore plus massif pour les partisans de Marie-George Buffet : 95% d'entre eux voteront Ségolène Royal. Les tenants d'Olivier Besancenot se prononcent à 83% pour Ségolène Royal et à 17% pour Nicolas Sarkozy. Ceux d'Arlette Laguiller optent pour la candidate socialiste à 78% et pour Nicolas Sarkozy à 22%, ceux de Gérard Schivardi se répartissant pour moitié entre les deux candidats.
En revanche, selon un sondage IPSOS pour Le Point, L'électorat de François Bayrou se reportera davantage au second tour sur Ségolène Royal que sur Nicolas Sarkozy. Ce sondage, réalisé lundi par téléphone auprès d'un échantillon national de 803 personnes, affirme que 38% des électeurs de François Bayrou voteront pour la candidate socialiste (+ 6 points par rapport à la dernière enquête), que 25% choisiront le président de l'UMP (-1%) et que 27% s'abstiendront ou ne s'exprimeront pas (-5%). A l'extrême droite, 79% des électeurs de Jean-Marie Le Pen se reporteront sur Nicolas Sarkozy (-2%) contre 9% qui choisiront Ségolène Royal (-2%) et 12% qui ne s'exprimeront pas ou qui s'abstiendront (+4%), selon cette étude. Par ailleurs, 54% des personnes certaines d'aller voter qui expriment une intention de vote se rangent derrière Nicolas Sarkozy au second tour, contre 46% qui choisissent Ségolène Royal. 15% des sondés qui se disent certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
En revanche, selon un sondage IPSOS pour Le Point, L'électorat de François Bayrou se reportera davantage au second tour sur Ségolène Royal que sur Nicolas Sarkozy. Ce sondage, réalisé lundi par téléphone auprès d'un échantillon national de 803 personnes, affirme que 38% des électeurs de François Bayrou voteront pour la candidate socialiste (+ 6 points par rapport à la dernière enquête), que 25% choisiront le président de l'UMP (-1%) et que 27% s'abstiendront ou ne s'exprimeront pas (-5%). A l'extrême droite, 79% des électeurs de Jean-Marie Le Pen se reporteront sur Nicolas Sarkozy (-2%) contre 9% qui choisiront Ségolène Royal (-2%) et 12% qui ne s'exprimeront pas ou qui s'abstiendront (+4%), selon cette étude. Par ailleurs, 54% des personnes certaines d'aller voter qui expriment une intention de vote se rangent derrière Nicolas Sarkozy au second tour, contre 46% qui choisissent Ségolène Royal. 15% des sondés qui se disent certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Actualités du Centre. Italie - Création d’un Parti Démocrate situé au centre gauche
«Une force aussi grande que le futur»: c'est le slogan qui a donné le ton du congrès des Démocrates de gauche italiens qui a avalisé la création en 2008 d'un nouveau parti avec la Marguerite du centre gauche. Objectif des deux poids lourds de la coalition au pouvoir, en finir avec une majorité fragmentée. Piero Fassino, secrétaire des démocrates de gauche affirme que « le futur parti Démocrate ne vise pas à satisfaire les démocrates de gauche ou la Marguerite. Le parti démocrate est une nécessité pour le pays. L'Italie en a besoin ». Une opinion loin de faire l'unanimité. L'alliance avec les centristes déplaît fortement à la gauche de la gauche. Franco Giordano, chef de Refondation communiste, déplore un virage à l'américaine. Perplexité du côté des intéressés, curiosité dans l'opposition au point que Silvio Berlusconi a fait le déplacement : « J'aimerais que nos deux partis puissent se confronter et se parler avec respect » a-t-il déclaré.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - François Fillion (UMP) menace l’UDF en cas d’opposition à Nicolas Sarkozy
« Nicolas Sarkozy constituera, s'il est élu, un gouvernement très ouvert, y compris au-delà du centre, sur la société civile et sur les minorités visibles », déclare le député de la Sarthe dans un entretien publié mardi dans Le Figaro. S'il affirme que « dans la Ve République, il n'y a pas de négociations d'états-majors, il n'y a pas de marchandages », François Fillon prévient qu'il y aura « un problèmes aux élections législatives », si François Bayrou ne soutient pas Nicolas Sarkozy au second tour. Si le candidat UDF se range du côté de l'UMP, alors « nous aurons un accord électoral pour les élections ». Sinon, « l'UMP présentera des candidats dans toutes les circonscriptions », assure-t-il.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Selon André Santini, douze députés UDF au moins devraient rejoindre Nicolas Sarkozy
André Santini, député UDF des Hauts-de-Seine rallié à la candidature de Nicolas Sarkozy, annonce mardi qu'une douzaine de députés UDF supplémentaires sont prêts à rallier le candidat de l'UMP. « On a déjà fait un premier appel en faveur de Sarkozy. Il y a encore une douzaine de députés prêts à nous suivre et à rallier Sarko », affirme-t-il dans un entretien publié dans Le Figaro. « Ils attendent que François Bayrou se soit exprimé pour prendre position », ajoute André Santini, soulignant que « leur situation n'est pas aisée ». « Ils doivent se positionner pour dans un mois. François Bayrou peut attendre 2012. Pas eux », explique-t-il, en référence aux élections législatives de juin prochain. Le maire d'Issy-les-Moulineaux, qui précise qu'il restera à l'UDF, qualifie François Bayrou de « candidat Pepsi » et de « deuxième choix de la droite ». Les citoyens qui se sont portés dimanche sur sa candidature sont pour la « moitié » d'entre eux des « électeurs indépendants prêts à repartir chez Sarkozy », assure-t-il. L'autre moitié est « composée de bobos déçus par la gauche, parfois trotskistes, et qui ont cru trouver une échappatoire avec Bayrou », ajoute-t-il. Selon lui, « Bayrou a fait la voiture-balai » au premier tour. « Après quoi, il va s'écrouler. Le 6 mai, il n'y aura plus personne derrière lui », ajoute André Santini.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Jacques Delors partage l’ouverture au centre de Ségolène Royal
Ségolène Royal a déclaré mardi que Jacques Delors partageait sa démarche d'ouverture vers le centre, après une réunion de travail avec l'ancien président de la Commission européenne. « Il a manifesté tout son soutien sur cette démarche d'ouverture, sur cette volonté dans l'intérêt de la France d'essayer de travailler à la convergence des idées qui peuvent servir la France et lui permettre d'avancer », a dit à la presse la candidate présidentielle du PS. S'exprimant devant son siège de campagne, à Paris, elle a cité « l'Etat impartial et la défense des libertés publiques, le refus de toutes les formes de brutalité pour réformer la France, la nécessité de procéder à un référendum et surtout de refuser la solution d'un mini-traité » sur les institutions européennes, solution prônée par Nicolas Sarkozy, son adversaire pour le second tour de l'élection présidentielle le 6 mai. Interrogé par la presse sur son accord avec la démarche de Ségolène Royal, Jacques Delors a répondu : « Bien sûr, sinon je ne serais pas là ». A la question « est-ce que c'est ce que vous auriez rêvé de faire en 1995 », quand sa propre candidature à l'Elysée avait été envisagée, il a dit « de ce point de vue-là, je peux vous dire oui ».
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Ségolène Royal pour une France « arc-en-ciel » avec des ministres UDF
Ségolène Royal a lancé mardi soir à Montpellier un nouvel appel à François Bayrou et ses électeurs, les invitant à la rejoindre pour construire une France « arc-en-ciel » où des ministres UDF auraient toute leur place dans une « majorité présidentielle ». A la veille de la conférence de presse du candidat UDF, Mme Royal a poursuivi ses appels du pied en direction de M. Bayrou, dont les 18,5% recueillis au premier tour constituent la clef du scrutin, alors qu'une victoire de Nicolas Sarkozy signifierait selon elle « le désordre et le malheur pour notre pays ». Elle s'est ainsi adressée « à toutes celles et tous ceux » qui veulent « élargir ce rassemblement et lui donner toutes les couleurs de l'arc-en-ciel », « à tous ceux qui pensent que les valeurs humaines doivent toujours l'emporter sur les valeurs boursières », qui pensent "que, pour que la France avance, elle a besoin d'un Etat impartial", que le leader centriste appelle de ses voeux. Devant la presse, elle s'est ensuite montrée plus explicite en déclarant qu'en cas de soutien de M. Bayrou, il y aurait des ministres UDF au gouvernement -comme en 1988 après la réélection de François Mitterrand- car « c'est ça, une majorité présidentielle ». Tout au long de son intervention, elle a égrené les cinq points sur lesquels « des convergences » sont apparues avec les centristes: l'environnement, la conception de l'autorité de l'Etat, la démocratie et la lutte contre les "discriminations", l'éducation, l'Europe. « C'est cette convergence qui fera la dynamique électorale et fera la victoire. C'est cette convergence qui va construire la nouvelle majorité présidentielle et la France présidente le 6 mai 2007 », s'est-elle exclamée. Auparavant, le leader Vert Daniel Cohn-Bendit avait lui aussi pressé M. Bayrou de soutenir Mme Royal. « François, tu as soutenu Romano Prodi contre Berlusconi, qui soutient Nicolas Sarkozy. Donc tu dois soutenir Ségolène Royal contre Nicolas Sarkozy. Il faut être clair, dans la vie », a-t-il lancé, déclenchant une ovation de la salle.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Résultats officiels du premier tour: François Bayrou en troisième position avec 18,55 % des voix (6 750 869 suffrages)
Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, représentants d'une nouvelle génération, s'affronteront le 6 mai pour accéder à l'Elysée, à l'issue d'un premier tour marqué par un taux de participation exceptionnel et le reflux du vote Le Pen. M. Sarkozy (UMP) est arrivé largement en tête avec 31,11% des suffrages, devant Mme Royal (PS, 25,84%) qui devient la première femme en mesure d'accéder à la présidence de la République. François Bayrou (UDF) recueille 18,55% des voix, soit le triple de son score de 2002. Il n'a donné dimanche aucune consigne pour le second tour, que ses électeurs devraient arbitrer. Jean-Marie Le Pen (FN), qui avait créé la sensation en se qualifiant pour le second tour il y a cinq ans, subit une forte érosion pour son dernier combat, avec 10,51%, soit une perte d'un million de voix par rapport au 21 avril 2002, selon les chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur, hors Français de l'étranger (soit 98,1% des 44,5 millions d'inscrits).
Le scrutin, qui marque le retour d'un affrontement droite-gauche classique, a connu une très forte participation, avec quelque 84,6% de votants, à un cheveu du record absolu de 1965 (84,75%). Presque partout, des électeurs ont dû faire la queue jusqu'à la fermeture des bureaux.
Le candidat UDF, François Bayrou, fort de sa spectaculaire progression, a de son côté déclaré qu'il « ne reviendrait pas en arrière » et annoncé son intention de poursuivre sur la voie d'un centre indépendant, tandis que l'UMP lui faisait des avances et que Mme Royal s'adressait aux électeurs centristes en se posant en « garante d'un Etat impartial ».
Le scrutin, qui marque le retour d'un affrontement droite-gauche classique, a connu une très forte participation, avec quelque 84,6% de votants, à un cheveu du record absolu de 1965 (84,75%). Presque partout, des électeurs ont dû faire la queue jusqu'à la fermeture des bureaux.
Le candidat UDF, François Bayrou, fort de sa spectaculaire progression, a de son côté déclaré qu'il « ne reviendrait pas en arrière » et annoncé son intention de poursuivre sur la voie d'un centre indépendant, tandis que l'UMP lui faisait des avances et que Mme Royal s'adressait aux électeurs centristes en se posant en « garante d'un Etat impartial ».
lundi 23 avril 2007
Une Semaine en Centrisme. Et maintenant ?
François Bayrou n’a pas réussi à être au deuxième tour de
l’élection présidentielle même s’il est parvenu à réaliser un très bon score de
18,55 %. Ce résultat qui est à la fois une réussite et un échec va être
difficile à gérer notamment en vue des élections législatives et du
positionnement de l’UDF, voire d’un « Parti Démocrate » dans les mois
et les années à venir.
N’oublions pas que la
candidature de François Bayrou était un pari : être au second tour puis
vainqueur de l’élection présidentielle afin de chambouler le jeu politique
français. Les risques pris par le leader de l’UDF auraient alors trouvé une
résolution dans la victoire qui aurait transcendé les contradictions de sa
campagne et de ses positionnements parfois opportunistes. Ils deviennent un
danger dans la défaite. Quid ainsi du basculement à gauche ? Quid de la
division à l’intérieur de l’UDF ? Quid des alliances nécessaires pour les
législatives et, éventuellement, pour gouverner ? Quid du corpus
idéologique du parti centriste ? Et bien d’autres questions encore.
L’image donné du Centre par François Bayrou a été assez
simpliste, ce qui peut se comprendre dans une élection où il faut pratiquement
caricaturer ses positions pour être audible mais, pire, a été celle d’un
courant d’idées qui a surfé sans vergogne sur les multiples vagues de
mécontentement et qui faisait la chasse aux « puissants » et aux
« élites » dans une pure tradition poujadiste agrémenté d’un
« complot » pour l’empêcher d’être élu. François Bayrou dans sa
volonté affichée de « réconciliation » et d’ « union
nationale » n’a pas hésité à diviser en s’en prenant à une partie des
Français contre l’autre. Ce paradoxe, bien peu centriste, positionne l’UDF
« quelque part », un quelque part que beaucoup de politologues
auraient bien du mal à définir…
Cela ne veut pas dire que François Bayrou n’a pas repris un
certain nombre de thèmes traditionnels du Centre comme l’alliance entre liberté
et solidarité en matière économique ou l’instauration de la proportionnelle
pour les élections législatives. De même, il a pioché dans les idées de ses
glorieux devanciers comme celle d’un Parti Démocrate que voulait créer Jean
Lecanuet…. en 1965 !
La gestion des 6 750 869 voix qu’a obtenu François
Bayrou va être ardue. Le leader de l’UDF ne peut appeler à voter Nicolas
Sarkozy qu’il a tellement et durement attaqué sans apparaître comme un
opportuniste. Il ne peut appeler voter Ségolène Royal sauf à perdre une grande
partie des centristes. S’il reste isolé, ce qui semble être la posture qu’il va
adopter en ne donnant pas formellement de consignes de vote, comment fera-t-il
des alliances pour les législatives ? Et si, lors des législatives l’UDF
s’effondre, ce qui n’est pas à exclure, les 18,55 % de François Bayrou n’auront
servi à rien et le Centre, une nouvelle fois, devra se reconstruire.
En tout cas, la troisième position de François Bayrou pose plus de questions
qu’elle n’en résout.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Résultats définitifs du premier tour : Bayrou à 18,57 %
Voici les résultats définitifs du 1er tour de l'élection présidentielle, sous réserve de validation par le Conseil constitutionnel:
I :
|
44.472.867
|
V :
|
37.255.846
|
E :
|
36.723.900
|
Abs :
|
16,23%
|
Olivier Besancenot | 1.498.780 | 4,08% |
Marie-George Buffet
|
707.294
|
1,93%
|
Gérard Schivardi
|
123.577
|
0,34%
|
François Bayrou
|
6.820.882
|
18,57%
|
José Bové
|
483.062
|
1,32%
|
Dominique Voynet
|
576.740
|
1,57%
|
Philippe de Villiers
|
818.645
|
2,23%
|
Ségolène Royal
|
9.501.214
|
25,87%
|
Frédéric Nihous
|
420.759
|
1,15%
|
Jean-Marie Le Pen
|
3.834.996
|
10,44%
|
Arlette Laguiller
|
487.940
|
1,33%
|
Nicolas Sarkozy
|
11.450.011
|
31,18%
|
dimanche 22 avril 2007
Actualités du Centre . Présidentielles 2007 - Résultat du premier tour: François Bayrou, qui ne sera pas au second tour, estime qu’il y a en France un Centre « large » et « indépendant »
François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a déclaré dimanche soir que la politique française avait « changé », qu'elle ne serait « plus jamais comme avant », et qu'il ne « reviendrait pas en arrière », sans appeler à voter pour un candidat au second tour. « Plus de sept millions de Francais se sont réunis pour (...) le changement », a déclaré M. Bayrou, qui ne sera pas présent au second tour (avec environ 18,5 % des voix, il est arrivé en troisième position). « Ils ont formé une force nouvelle, la seule force nouvelle de la campagne présidentielle », a-t-il ajouté. « A partir de ce soir, la politique française a changé et ne sera plus jamais comme avant », a affirmé M. Bayrou. « Il y a enfin un centre en France, un centre large, un centre noble, un centre indépendant », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il n'abandonnerait « aucune de ses convictions », « ni une minute ni une seconde ». Les électeurs « ont compris que la vieille guerre des deux camps ne répondait pas au mal de la France », a-t-il renchéri, avant de conclure que « nous ne sortirons pas la France de la situation » sans « un changement profond »
samedi 21 avril 2007
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Jean-Louis Borloo estime possible une réconciliation UDF-UMP
Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, a estimé vendredi que la réconciliation UDF-UMP était « évidemment » possible, si François Bayrou n'est pas au deuxième tour. « Il était logique qu'il soit candidat, il a fait une excellente campagne, il a été tonique », a commenté Jean-Louis Borloo sur Canal+. Mais, malgré les attaques du candidat centriste sur l'UMP et son candidat Nicolas Sarkozy, le ministre s'est dit « convaincu que si François Bayrou n'est pas au deuxième tour, il n'y a aucune espèce de raison que demain l'UMP et l'UDF ne continuent pas à avoir une alliance majoritaire et à travailler ensemble ». Jean-Louis Borloo a souhaité "un débat vraiment clair entre la droite et la gauche" entre les deux tours de la présidentielle. Il a jugé « sympathique » la démarche de François Bayrou, qui est « un ami » et qui le cite régulièrement comme un possible ministre dans un gouvernement d'union nationale. Pour autant, a fait valoir M. Borloo, « chacun a besoin d'une majorité parlementaire ». « On n'est pas dans une monarchie où quelques ministres désignés par le roi feraient la politique du pays ». « Il faut une majorité pour gouverner. Ce n'est pas qu'une affaire d'un président et de quelques personnalités », a-t-il dit, en précisant n'avoir pas eu de contacts récents avec le candidat UDF.
Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Baromètre quotidien IPSOS : Bayrou à 18 %
Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour de la présidentielle avec 53,5% des voix (=) face à la socialiste Ségolène Royal, créditée de 46,5% (=), selon la 44° vague du baromètre électoral quotidien d'Ipsos/Dell pour SFR et Le Point. 13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. Au premier tour, le candidat UMP arrive toujours en tête des intentions de vote avec 30% (=) devant Mme Royal à 23% (-0,5) et François Bayrou (UDF, 18% (-0,5). Jean-Marie Le Pen (FN) passe à 13% (=). Si le second tour opposait les candidats UDF et UMP, c'est François Bayrou qui l'emporterait par 52% (=) contre 48 (=). 19% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote dans cette hypothèse.
(Baromètre IPSOS actualisé chaque jour sauf les dimanches, jusqu'au 4 mai, avant-veille du second tour de l'élection présidentielle et réalisé par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.105 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
(Baromètre IPSOS actualisé chaque jour sauf les dimanches, jusqu'au 4 mai, avant-veille du second tour de l'élection présidentielle et réalisé par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.105 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
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