Dans une interview au Point, Pierre Albertini, député-maire de Rouen et chargé du projet à l’UDF dévoile plus exactement la stratégie de François Bayrou quant au parti jusqu’ici centriste. « Cette présidentielle, explique-t-il, est notre dernière cartouche pour faire accepter la mutation de l’UDF et en faire un grand parti social-démocrate. Il faudra d’ailleurs penser à le rebaptiser, dès le mois de juin. »
Ainsi est clairement affirmé la volonté de changer d’orientation politique qui est apparue au fil de la campagne. Est-elle simplement opportuniste puisque François Bayrou considère que le « maillon faible » est plutôt Ségolène Royal que Nicolas Sarkozy et que ce dernier faisant peur à de nombreux Français, il récupèrera sans problèmes au second tour – s’il se qualifie pour celui-ci au détriment de la candidate socialiste - les voix des « tout sauf Sarkozy » ou bien est-elle une volonté profonde des dirigeants de l’UDF d’ancrer leur formation à gauche (il est difficile de dire si c’est le cas des militants de l’UDF qui n’ont pas été consultés sur cette « gauchisation » du parti) ? Il faudra attendre le soir du premier tour de l’élection présidentielle pour le savoir.
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