Au Palais des Congrès de Bordeaux, François Bayrou a affirmé mercredi sa volonté de défendre « la loi du plus juste » plutôt que « la loi du plus fort ». « Dans la politique française, quelque chose est en train de changer. Un mouvement est parti » et « cette vague-là, je vous le dis ce soir à Bordeaux, ne s'arrêtera pas », a lancé le candidat UDF à la présidentielle.
Il s'en est surtout pris au candidat UMP. « La société que porte Nicolas Sarkozy, c'est une société (...) assez dure pour les faibles et assez douce pour les puissants », a-t-il accusé. Il multiplie les citations « de Jaurès, de Blum, et bientôt de Marx ou de Engels », mais « ce n'est pas parce que le renard se couvre de plumes qu'on va le prendre pour une poule ! ».
M. Bayrou a pris la défense de « ceux qui ne se lèvent plus » face à « ceux qui se lèvent tôt ». « Pour la plupart d'entre eux, ils voudraient aussi avoir un travail: se lever le matin et être respectés et ils voudraient qu'on ne les fasse pas siffler dans les meetings ».
Il a défendu un « principe »: « Toute personne qui choisit le travail plutôt que l'assistance doit trouver dans le travail un gain plutôt qu'une perte (...) Je préfère payer pour que les Français travaillent plutôt que pour les voir s'enfoncer dans l'exclusion ».
M. Bayrou a prôné une unification de toutes les aides sociales existantes en « une allocation sociale unique qui tiendra compte de la situation de chacun » et qui soit « cumulable de façon dégressive avec la reprise d'un emploi ». Par ailleurs, il veut offrir « à toute personne réduite à l'inactivité (...) une activité au service de la société », qui soit « indemnisée, dans une collectivité locale ou dans une association ».
A propos des banlieues, M. Bayrou veut y organiser le « retour de la République », en nommant un sous-préfet dans chaque quartier difficile, « avec obligation de résidence » sur place, et qui pourrait être recruté « parmi les femmes et les hommes des quartiers ». Il a aussi proposé la création d'un « service civique obligatoire d'une durée de six mois » pour les jeunes.
Le candidat centriste souhaite également « mettre du logement social dans tous les programmes de logement, même les programmes de prestige. (…) Il faut faire la mixité partout ».
Déclinant son projet présidentiel, il a aussi proposé de « passer un contrat nouveau avec l'école », souhaitant en faire « un lieu protégé, où règne le calme »: « Je veux qu'on soit en sécurité dans l'école de la République. (…) Personne n'entrera plus en sixième sans savoir lire, écrire et compter », a-t-il promis. François Bayrou veut également que les élèves aient « droit à rencontrer l'excellence partout, et pas seulement au lycée Henri IV ».
En matière d’immigration, il a déclaré qu’il ne croyait pas qu’elle se règlerait « par la répression (...) par la police, par les chiens policiers, par les murailles, par les miradors. (…) Ce n'est pas en France que ça se joue (...), c'est en Afrique que ça se joue ».
Alors qu'il a fait de la réduction de la dette de l'Etat un de ses chevaux de bataille, il s'est engagé à fournir « un bilan chiffré exact de ses propositions », en promettant de les financer non « en augmentant les déficits mais en faisant des économies ».
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