- La candidate socialiste Ségolène Royal a demandé à François Bayrou « une clarification », en soulignant que le candidat UDF, qui se dit « ni de droite ni de gauche », vote avec la droite dans les collectivités territoriales. « J'aimerais bien que les élus de l'UDF viennent m'aider pour servir l'intérêt général de la région », a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes. « François Bayrou dit qu'il n'est ni de droite, ni de gauche, je respecte cette position (...) Mais je regarde ce qui se passe dans les collectivités territoriales (...) la réalité des choses », a-t-elle dit. Or, selon elle, « dans les communes, les départements, les régions, jamais les élus de l'UDF ne viennent conforter des majorités de gauche, même lorsque les décisions prises sont bonnes pour l'avenir des territoires, sont intelligentes ».
François Bayrou fait campagne sur le thème d'une remise en cause des clivages droite-gauche et n'a pas exclu, s'il était élu, de nommer un Premier ministre de gauche. Mardi à Rennes, Ségolène Royal a accusé implicitement le candidat de l'UDF François Bayrou, de vouloir « brouiller les cartes » de l'élection présidentielle, affirmant que « seule l'union des forces de progrès peut permettre de battre la droite ». « Il faut gagner, et gagner dans la clarté commence par la reconnaissance des identités politiques », a déclaré Mme Royal. « Il ne faut pas dissimuler d'où l'on vient », a-t-elle ajouté.
La candidate du PS a assuré que « ceux qui se disent ni de droite ni de gauche » ont « toujours fini par tomber du même côté », sans toutefois nommer François Bayrou. Elle s'en est prise à ceux qui « cherchent à brouiller les cartes » alors qu'ils sont « comptables du bilan ». « Il est temps de faire cesser cette confusion molle et de mettre la vérité devant. La vérité, c'est d'abord la politique par la preuve », a conclu sur ce point Ségolène Royal.
- Nicolas Sarkozy a affirmé que François Bayrou, qui propose de constituer un gouvernement d'union nationale s'il est élu à l'Elysée, avait « un projet curieux » puisque « la totalité des parlementaires UDF sont élus avec les voix de la droite et du centre ». M. Bayrou a « un projet curieux lorsqu'on sait que la totalité des parlementaires UDF sont élus avec les voix de la droite et du centre. Je ne suis pas sûr que ses électeurs aient voté pour Bayrou et pour ses députés pour avoir pour seule ambition de me battre », a affirmé M. Sarkozy. Alors que le candidat UDF à l'élection présidentielle a évoqué à plusieurs reprises ces derniers jours la possibilité d'un Premier ministre socialiste, multipliant les appels du pied vers la gauche, M. Sarkozy a expliqué que, s'il était élu, lui-même ferait « l'ouverture ». « J'associerai au gouvernement des personnalités qui n'appartiennent pas à ma famille politique », a-t-il assuré, ajoutant qu'il n'aurait « aucun mal à travailler » avec une personnalité socialiste comme Bernard Kouchner. Mais « ce que propose Bayrou, ce n'est pas la même chose », a-t-il affirmé. « Pour faire la meilleure équipe, il faut un système de jeu » et avant de « prendre les plus grands talents pour appliquer une politique, il faut que les Français choisissent une politique », a-t-il affirmé. « Bayrou veut prendre un peu de gauche, un peu de droite, un peu de centre, on fait un melting pot » mais « si ce gouvernement improbable échoue, alors on livre la France aux extrêmes ou à la désespérance », a-t-il argué. « Ouvrir à des personnalités, c'est tout à fait nécessaire. Choisir une alternative claire, c'est tout à fait indispensable », a-t-il conclu.
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